L’ambiance était à la fête dans le camp de Dilma Rousseff dimanche soir. Avant même la proclamation des résultats par le Tribunal Électoral Supérieur, les sondages de sortie des urnes assuraient à la candidate de Lula de l’emporter. Les différents fuseaux horaires qui traversent le pays ayant différé les dépouillements d’un État à l’autre du Brésil, c’est tard dans la soirée que la victoire du PT a été annoncée.
Lula a donc réussi le pari fou de faire élire, grâce à sa propre popularité, son ancienne ministre, une femme méconnue du public qui n’avait jamais affronté les urnes. Au détriment de José Serra, 68 ans, candidat de l’opposition qui avait pendant un temps espéré emporter ces élections et qui n’obtient que 44 % des voix au second tour.
Candidat malheureux de l’élection présidentielle de 2002 face à Lula, Serra avait démissionné de son poste de gouverneur de Sao Paulo pour pouvoir se présenter cette année. Crédité d’une certaine avance par les sondages avant le premier tour, le candidat du PSDB avait déchanté lorsque la tendance s’était inversée au profit de la candidate du PT, soutenue par la forte popularité de Lula.
Le programme de Dilma Rousseff s’inscrit dans la continuité de la politique de son mentor.
Elle l’a d’ailleurs réaffirmé dimanche soir à Brasilia dans son premier discours.
Elle s’assurera de pérenniser le développement économique de son pays et la mise en place de mesures sociales en faveur des plus démunis, les deux domaines de réussite de Lula.
Rousseff a également ajouté qu’elle améliorait les infrastructures, une nécessité pour un pays qui accueillera la coupe du monde de football et les jeux olympiques d’été dans les années à venir. La réforme de l’éducation, point noir de la gouvernance Lula, sera aussi une priorité.
Dilma Rousseff doit maintenant former son gouvernement, son mandat de quatre ans débutera le 1er janvier 2011, date de passation des pouvoirs entre Lula et sa dauphine.
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