Sans surprise. François Fillon grand favori du scrutin, l’emporte avec 66,5 % des voix au second tour, contre 33,5 % pour Alain Juppé. L’ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy surfe sur la dynamique du premier tour et profite du ralliement de nombreux soutiens pour remporter largement cette primaire.
La mobilisation « anti-Fillon » n’a pas eu lieu
Une inconnue pouvait encore renverser les pronostics durant ce scrutin. La participation progresse à nouveau lors de ce deuxième tour de la primaire de la droite et du centre. Constatée à la mi-journée, puis à 17h, la hausse de la participation faisait redouter aux soutiens de François Fillon une mobilisation des électeurs du centre et de la gauche pour faire barrage au programme de l’ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy, réputé radical. Il n’en fut rien. L’avance est considérable et permettra certainement à François Fillon d’imposer sa ligne sans accepter de concession.
Le scrutin s’est déroulé dans le calme. Aucun incident majeur n’a été dénoncé. Les équipes d’Alain Juppé ont cependant porté au moins deux signalements auprès de la Haute autorité de la primaire, concernant des comportements suspects à Montauban et Pantin.
Alain Juppé a néanmoins reconnu rapidement sa défaite et félicité son adversaire, lui souhaitant « bonne chance pour sa prochaine campagne présidentielle ». Il a également annoncé vouloir se concentrer sur son mandat de maire de Bordeaux, oubliant de préciser s’il mènera campagne pour son rival lors de la campagne de 2017.
Dans le département, la participation progresse elle aussi par rapport à dimanche dernier. La droite héraultaise a elle aussi plébiscité l’ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy, qui obtient près de 72% des voix contre seulement 28% pour Alain Juppé. La fédération de l’Hérault du parti Les Républicains affiche sa satisfaction quant au déroulement de ce scrutin. Elie Aboud, président de la fédération héraultaise, estime sur Facebook que cette primaire « annonce de beaux jours pour notre famille politique ».
Vers une candidature au centre ?
Hier soir, François Fillon s’est notamment félicité d’une « victoire de fond bâtie sur des convictions ». Pas sûr que la « vague qui a brisé tous les scénarios écrits d’avance » n’ait totalement submergé les velléités centristes. La défaite d’Alain Juppé pourrait ouvrir un nouveau champ de possibilité au centre. François Bayrou, président du Modem et soutien extérieur au parti d’Alain Juppé, reste ouvert à une candidature à la présidentielle suite à la défaite du maire de Bordeaux. Il estimait en tout cas hier soir que le programme de François Fillon « pose en réalité de nombreuses questions ».
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