Tour d’horizon et sélection des disques qui font l’actu cette semaine, et feront peut-être l’histoire demain. Aujourd’hui, Hautcourant a choisi pour vous Fleet Foxes et Mick Harvey.
Difficile de faire son choix parmi tous ces disques qui inondent les bacs chaque semaine. Difficile de contourner le matraquage promotionnel de certains d’entre eux. Ainsi, nous n’évoquerons pas, ici, les albums de Jennifer Lopez, Mélanie Laurent ou Catherine Ringer. On a mieux en stock.
Fleet Foxes – Helplessness Blues
Emmené par Robin Pecknold, le groupe originaire de Seattle porte très haut le drapeau de la folk music. Signés sur Sub Pop, label culte pour avoir sorti le premier album de Nirvana, Bleach, en 1989, les zigotos de Fleet Foxes, en l’espace d’un EP en 2008 – Sun Giant – et d’un album éponyme la même année, se sont imposés comme les dignes héritiers du Crosby Still Nash & Young et des Beach Boys à la fois. Rien que ça. Ci-dessous, Mykonos, titre extrait de Sun Giant. Plaisir immédiat :
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Avec Helplessness Blues, Fleet Foxes confirme son ambition, accentue le côté folk avec une place plus importante accordée aux guitares – jouissives sur les titres Sim Sala Bim et Helplessness Blues. Toujours emportés par la voix aérienne de Pecknold, amplifiée par une réverbération façon cathédrale, la réussite est totale. Sûrement le disque de l’année. Ci-dessous, un extrait de l’album, avec le morceau-titre Helplessness blues :
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Mick Harvey – Skecthes from the book of the dead
Son nom ne vous dit sûrement pas grand chose, et pourtant, son parcours est exceptionnel. L’Australien de 53 ans, en effet, a été jusqu’en 2009 le compère de Nick Cave, notamment au sein des Bad Seeds et de leur batterie d’albums cultissimes, tels Your funeral… My trial ou bien Tender Prey. En solo, le multi-instrumentiste a composé de nombreuses BO de films, en particulier pour John Hillcoat. Hillcoat qui réalisera le western The proposition, sur un scénario de… Nick Cave. Eh oui, les deux sont vraiment inséparables. Harvey a également sorti deux albums de reprises de Gainsbourg en anglais. Il est aussi l’auteur d’une magnifique reprise d’Out of time man de la Mano Negra, utilisée dans la série Beaking bad. Voici :
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Aujourd’hui, Mick Harvey sort Sketches from the book of the dead, dont le thème est dans le titre : le deuil. Avec sa voix de crooner qui n’est pas sans rappeler Stuart Staples des excellents Tindersticks, avec des mélodies rappelant parfois Johnny Cash, Harvey livre un album intimiste et pas si triste que ça. Un album que Nick Cave aurait très bien pu composer. Une oeuvre personnelle que l’on écoute seul.