CINÉMA – Les sorties du Mercredi

De la palme d’or du Festival de Cannes 2017 jusqu’à l’immersion au sein du mouvement Nuit Debout, des films variés en salle dès mercredi.

THE SQUARE – La palme d’or au festival de Cannes 2017

Christian (Claes Bang), père divorcé de deux enfants, est conservateur reconnu d’un musée d’art contemporain à Stockholm. Sa vie prend un tournant tout autre à la suite d’un événement mineur : le vol de son téléphone par des pickpockets. Il va tenter de retrouver le voleur, mais supervise au même moment, une nouvelle installation artistique : The Square.

The Square pose la question de ce qui fait une oeuvre d’art. À travers ce film, Ruben Östlund émet une violente satire du milieu de l’art contemporain. The Square met en lumière une société fortunée et accablée.

Après avoir été projeté à Cannes une première fois, les avis restent divisés. Le film surprend et le réalisateur a le don de mettre le malaise au premier plan. Le spectateur est gêné, les personnages et acteurs sont mal à l’aise à l’écran. Au sein de son précédent film, Snow Therapy, la gêne était déjà palpable. Un père de famille s’était enfuit lors d’une avalanche, laissant sa femme et ses enfants seuls face au danger. Ensuite, il tentait de faire face aux critiques et aux conséquences de son acte jugé lâche.
Toutefois, The Square est une satire et, l’humour vient désamorcer ce malaise, contrairement à son précédent film.

KNOCK – « Tout bien portant est un malade qui s’ignore »

Il s’agit de la quatrième adaptation française de cette pièce de théâtre au cinéma. Le film est réalisé par Lorraine Levy. Adapté de la pièce « Knock ou le triomphe de la médecine » de Jules Romains (1924), ce film retrace l’histoire d’un médecin (interprété par Omar Sy), qui arrive dans un petit village. À Saint-Maurice, il reprend la clientèle du précédent médecin. Ce récit est né dans le contexte des années 1920. La publicité intensive gagne peu à peu l’Europe. Et, ce médecin va tenter de vendre sa médecine, comme n’importe quel objet de consommation.

Cette comédie dénonce la manipulation, à travers la persuasion dont fait preuve le médecin envers ses « clients ». Son objectif ? Faire croire à toute la population que « tout bien portant est un malade qui s’ignore »

BRICKS – Donner un visage à la crise espagnole

Le film a été diffusé en avant-première le jour du référendum catalan. Il revient sur la crise économique qui a ébranlé l’Espagne ces dernières années. Ce film-documentaire de 90 minutes expose les difficultés auxquelles font face les espagnols.
Quentin Ravelli, le réalisateur, est sociologue et chargé de recherches au CNRS. Au sein de son film, il suit le parcours de marchandises afin de mieux comprendre et expliquer la faillite espagnole et ses conséquences sociales.

Un documentaire au sujet actuel, qui tente d’expliquer pourquoi le pays en est arrivé là.

L’ASSEMBLÉE – Parler ensemble : une soif de démocratie

L’Assemblée de Mariano Otero, retrace la naissance du mouvement Nuit debout. Il y a un an, Place de la République à Paris, des citoyen-ne-s se réunissent afin de lutter contre la loi El Khomri, le projet de loi visant à réformer le code du travail. À la suite de cette initiative, un mouvement né. La parole est donnée à tous, sans leader, ni représentant. Ce film est une immersion au sein d’une nouvelle forme de démocratie, d’une nouvelle façon de « parler ensemble sans parler d’une seule voix ».

CINÉMA – Les sorties du Mercredi

Chaque semaine, la rédaction d’Haut Courant vous propose une sélection de films qui sortent le mercredi.

• L’ATELIER – Un film politique et social sur la jeunesse française.

En 2008, son film « Entre les murs » avait reçu la Palme d’or à Cannes. Il revient avec son huitième long métrage : un film social sur la jeunesse française. Le film a été nommé cinq fois au Festival de Cannes. Le casting regroupe, en partie, de jeunes acteurs amateurs que Laurent Cantet a recherché dans les rues de la ville.

Ils sont sept jeunes, âgés de 18 à 25 ans. Issus de la Ciotat, là où les chantiers navals ont fermé depuis 25 ans. Ils cherchent un avenir. Et, c’est dans le cadre d’un atelier qu’ils sont amenés à écrire, ensemble, un roman policier. Leur professeure, Olivia, une célèbre auteure de romans policiers va les aider, et les amener à confronter leurs points de vues. La romancière, interprétée par Marina Foïs, veut les faire réfléchir, notamment sur leur ville. Leur passé. Et c’est Antoine, qui ne s’intéresse pas à cela et attiré par l’extreme droite, qui va violemment s’opposer au groupe.

Ce sont deux mondes qui s’affrontent. D’un coté, une jeunesse perdue, prise de doutes et de découragement face à l’avenir qui lui est promis. De l’autre, le monde intellectuel, le monde des adultes, avec une vision différente.

Cinq fois nommé au Festival de Cannes, le nouveau film de Laurent Cantet nous dépeint une synthèse de la jeunesse française.

• DETROIT – La révolte de 1967 des noirs américains

1967. Des émeutes éclatent à Détroit, dans le Michigan, en réaction à la ségrégation raciale. Des coups de feux sont entendus près de la base de la Garde nationale. La police encercle un motel d’où semble provenir les détonations. Et, ils procèdent à une série d’interrogations, bafouant les procédures. Bilan : 3 hommes abattus et plusieurs blessés. Le nouveau film de Kathryn Bigelow retrace cet évènement, encore très controversé.

• OUVRIR LA VOIX – Le documentaire qui donne la parole aux femmes noires

Amandine Gay donne la paroles aux femmes noires en France, qui sont systématiquement renvoyées à deux choses : leur couleur de peau et leur condition de femme. Ce film comporte une vingtaine de témoignages, retraçant le quotidien de ces femmes. Et les nombreux clichés auxquels elles font face, chaque jour.

• DES LOIS ET DES HOMMES – Un pêcheur irlandais face aux réglementations de l’Union Européenne

C’est l’histoire d’un pêcheur irlandais, John O’Brien, qui se voit contraint dans son mode de vie par les lois restrictives de l’Union Européenne. Va s’en suivre une véritable croisade contre les lobbies industriels, pour prouver qu’une Europe différente est envisageable. Une Europe qui laisserait les autochtones vivre de leurs ressources propres.

Loïc Jourdain a réalisé ici un documentaire qui expose les conséquences directes des règlementations de l’Europe sur le quotidien de simples citoyens.

• L’ÉCOLE BUISSONIÈRE – La nature à l’honneur

Le film de Nicolas Vanier est une adaptation de son roman. Il retrace l’histoire de Paul, un jeune orphelin, vivant dans le Paris des années 1930. Il est confié à Célestine et Borel (joués par Valérie Karsenti et François Cluzet), un couple qui vit à la campagne, en Sologne. Le jeune garçon va découvrir la nature, le monde sauvage, loin de tout ce qu’il connaissait et loin des murs austères de l’orphelinat.

• LA PASSION VAN GOGH – La peinture s’installe au cinéma

C’est le 1er long métrage d’animation fait entièrement de peintures à la main. Au sein de ce film d’animation, 120 peintures de Van Gogh sont présentes et, l’histoire se base sur plus de 800 lettres de l’artiste.

Sorties de la semaine n°4 : Wu Lyf et Neil Young

Tour d’horizon et sélection des disques qui font l’actu cette semaine – et feront peut-être l’histoire demain. Aujourd’hui, HautCourant a choisi Wu Lyf et Neil Young. En bonus, un concert à emporter de Thurston Moore.

Sorties de la semaine n°3 : Thurston Moore, Efrim Menück et Herman Düne

Tour d’horizon et sélection des disques qui font l’actu cette semaine – et feront peut-être l’histoire demain. Aujourd’hui, HautCourant a choisi Thurston Moore, Herman Düne et Efrim Menück.

Sorties de la semaine n°2 : Gang Gang Dance et AC/DC

Tour d’horizon et sélection des disques qui font l’actu cette semaine, et feront peut-être l’histoire demain. Cette semaine, HautCourant sélectionne Gang Gang Dance et AC/DC. En bonus, Twin Shadow et Mickaël Miro.

Tandis que Johnny n’a même plus la cote, nos mains rendues moites par la chaleur étouffante de ce weekend quasi-estival passent en revue les nouveaux albums de la semaine. Deux solutions sont à envisager : que ceux qui veulent continuer à siroter leur Mojito tout en plongeant dans l’extatique se laissent aller sur Gang Gang Dance, pendant que les autres feront du « headbanging » en écoutant les plus très chevelus AC/DC. Troisième voie, se marrer devant une vidéo de Mickaël Miro, nouvel avatar de la variété made in France.

Gang Gang Dance – Eye Contact

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«I can hear everything» est la phrase d’ouverture d’un disque bien barré, concocté par des New Yorkais amateurs de synthés et de percussions. S’en suit un premier morceau de onze minutes, Glass Jar, au commencement bruitiste, avant que viennent s’ajouter, par couches successives et suggestives, chaque instrument, puis la voix étonnante de Lizzi Bougatsos. Déjà, après ça, on est scotché. La suite de l’album ne déçoit pas, offrant une musique expérimentale, psychédélique et contemplative. Avant d’être totalement happés dans les limbes, Gang Gang Dance nous ramène à la vie et nous offre, en guise de clôture, un second morceau d’anthologie, Thru and Thru, dont les percussions achèvent de nous rendre zinzins, sans énergie mais prêt à recommencer le voyage. Ci-dessous, le morceau en question, Thru and Thru :

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AC/DC – Live at River Plate

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D’accord, AC/DC, c’est un peu répétitif. D’accord, ça fait quelques années qu’ils nous vendent le même concert-spectacle rôdé au millimètre près. D’accord, mais AC/DC est un monument dédié au dieu Rock & Roll ! Dès lors, peut-on décemment snober la sortie d’un CD-DVD live exhibant les rafales de riffs d’Angus Young ? Pas sûr. Et cette fois, le dispositif est impressionnant : pas moins de 32 caméras HD pour filmer le show des Australiens à Buenos Aires en décembre 2009. Au menu, les classiques du groupe, Highway to hell, Hells Bells, Let There be rock, T.N.T., Rock N roll train… Et voici Thunderstruck, juste pour le plaisir d’avoir l’air bête en gigotant devant son écran d’ordinateur :

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À noter que le groupe a prévu de ressortir en juin 2011 leur live mythique, Let There be Rock, issu d’un concert enregistré en 1979 à Paris, deux jours avant la mort du premier chanteur Bon Scott. Les fans aiguisent leur chéquier…

Bonus – Twin Shadow et Mickaël Miro

On commence par une vidéo de Twin Shadow, dont l’album Forget, sorti fin 2010, est un véritable hommage à la New Wave. Avec sa coupe de cheveux improbable, Twin Shadow, de son vrai nom George Lewis Jr., redonne ses lettres de noblesse à un courant musical trop souvent ringardisé. Ici, il interprète I can’t Wait lors de l’émission Late Night with Jimmy Fallon, sur NBC :

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Enfin, puisqu’il faut bien rire un peu, nous n’avons pas pu ne pas voir Mickaël Miro, dont l’album sort cette semaine. Juste comme ça est son titre. Sur la fiche Amazon de l’artiste, la promotion du disque fait déjà sourire : «Un monde que Mickael Miro grave pour la première fois sur un single « L’horloge tourne », séduisant immédiatement un public avide d’artiste authentique. Mickael Miro enchaîne les premières parties d’artistes comme : «Florent Pagny, Calogero, Stanislas» où son single fait chavirer de bonheur un public conquis !» Rien que ça. Avec une jaquette digne des meilleurs Frédéric François – Mickaël est-il miro pour avoir laisser passer ça ? – et des chansons aux titres évocateurs, tels Laisse moi m’en aller ou Mon amour de dictateur, on croirait presque à un canular. Non, il s’agit d’un « artiste authentique ». Pour preuve, cette reprise de No Woman No Cry en version acoustique – original non ? – suivie d’un de ses titres, Ma scandaleuse. Le défi est lancé : ne pas sourire. Essayez, « Juste comme ça » :

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Sorties de la semaine : Fleet Foxes et Mick Harvey

Tour d’horizon et sélection des disques qui font l’actu cette semaine, et feront peut-être l’histoire demain. Aujourd’hui, Hautcourant a choisi pour vous Fleet Foxes et Mick Harvey.

Difficile de faire son choix parmi tous ces disques qui inondent les bacs chaque semaine. Difficile de contourner le matraquage promotionnel de certains d’entre eux. Ainsi, nous n’évoquerons pas, ici, les albums de Jennifer Lopez, Mélanie Laurent ou Catherine Ringer. On a mieux en stock.

Fleet Foxes – Helplessness Blues

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Emmené par Robin Pecknold, le groupe originaire de Seattle porte très haut le drapeau de la folk music. Signés sur Sub Pop, label culte pour avoir sorti le premier album de Nirvana, Bleach, en 1989, les zigotos de Fleet Foxes, en l’espace d’un EP en 2008 – Sun Giant – et d’un album éponyme la même année, se sont imposés comme les dignes héritiers du Crosby Still Nash & Young et des Beach Boys à la fois. Rien que ça. Ci-dessous, Mykonos, titre extrait de Sun Giant. Plaisir immédiat :

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Avec Helplessness Blues, Fleet Foxes confirme son ambition, accentue le côté folk avec une place plus importante accordée aux guitares – jouissives sur les titres Sim Sala Bim et Helplessness Blues. Toujours emportés par la voix aérienne de Pecknold, amplifiée par une réverbération façon cathédrale, la réussite est totale. Sûrement le disque de l’année. Ci-dessous, un extrait de l’album, avec le morceau-titre Helplessness blues :

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Mick Harvey – Skecthes from the book of the dead

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Son nom ne vous dit sûrement pas grand chose, et pourtant, son parcours est exceptionnel. L’Australien de 53 ans, en effet, a été jusqu’en 2009 le compère de Nick Cave, notamment au sein des Bad Seeds et de leur batterie d’albums cultissimes, tels Your funeral… My trial ou bien Tender Prey. En solo, le multi-instrumentiste a composé de nombreuses BO de films, en particulier pour John Hillcoat. Hillcoat qui réalisera le western The proposition, sur un scénario de… Nick Cave. Eh oui, les deux sont vraiment inséparables. Harvey a également sorti deux albums de reprises de Gainsbourg en anglais. Il est aussi l’auteur d’une magnifique reprise d’Out of time man de la Mano Negra, utilisée dans la série Beaking bad. Voici :

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Aujourd’hui, Mick Harvey sort Sketches from the book of the dead, dont le thème est dans le titre : le deuil. Avec sa voix de crooner qui n’est pas sans rappeler Stuart Staples des excellents Tindersticks, avec des mélodies rappelant parfois Johnny Cash, Harvey livre un album intimiste et pas si triste que ça. Un album que Nick Cave aurait très bien pu composer. Une oeuvre personnelle que l’on écoute seul.

Montpellier : des guides pratiques en un clic

Pour Frédéric Lemonnier, tout a commencé en octobre 2009 avec le lancement de Tout-Montpellier.com pour répondre « à un besoin d’information locale et hyperlocale de plus en plus fort ». En effet, il estime qu’ « il manquait un lieu central d’échanges entre tous les Montpelliérains, c’est pour cela que le site donne une large place au participatif. » Tout_montpellier.jpg

Portails informatifs et participatifs

Les loisirs, sorties, sports constituent l’essentiel de l’information des deux city-guides. Une ligne éditoriale confirmée par le rédacteur en chef de Montpelliernet.fr, Yoann Chambon. « C’est un réel intérêt de gérer ce type d’information plutôt que la politique » précise-t-il. Lancé en septembre 2010, Montpelliernet.fr est dirigé par une société basée àMontpellier_net.jpg Toulouse. L’alimentation du site est momentanément gérée à distance : « nous espérons avoir un correspondant sur place d’ici le début de l’été. » Une période de rodage « propre à ce que connaissent les sites lors de leur première année d’existence » confesse le rédacteur en chef.

Tout-Montpellier.com mise, lui, sur une double contribution : l’équipe rédactionnelle et les Montpelliérains eux-mêmes. Les bons plans sorties, restaurants et autres sont partagés dans « le but d’y trouver l’information la plus complète. Cela n’est possible qu’avec la participation de tous » précise Frédéric Lemonnier. Au-delà de l’actualité, « le site met par exemple à disposition des associations et des artistes des outils de promotion, et ce dans une totale gratuité ». La gestion du contenu est réalisée par une équipe de trois rédacteurs et d’un expert en référencement. « Nous espérons recruter deux journalistes à plein temps dans la deuxième partie de l’année. »

Des pistes de réflexion pour se développer

La jeunesse de ces sites ne leur permet pas encore d’acquérir une vraie visibilité. Ils pâtissent du manque de communication autour d’eux, « les moyens financiers étant limités, malgré une énergie et des idées bien présentes », déplore Frédéric Lemonnier. Les deux sites s’accordent sur la nécessité de multiplier les partenariats avec la ville et les principaux clubs sportifs pour faciliter leur évolution. Avec 40 000 visiteurs uniques mensuels, Tout-Montpellier compte atteindre 100 000 clics d’ici la fin de l’année. Montpelliernet.fr, financé en partie par les encarts publicitaires, enregistre jusqu’ici 2 000 visiteurs par jour et espère être au point d’ici la rentrée prochaine.

Les city-guides montpelliérains continuent de se projeter dans l’avenir. « Nous envisageons de mettre en place une billetterie en ligne, afin que le site devienne le plus complet possible, et développer l’aspect participatif » confie Yoann Chambon. Dans sa lancée, Tout-Montpellier.com songe à mettre en place des services de baby-sitting, colocation et gastronomie locale.
Les deux fondateurs font le même constat : « Il reste encore de la place sur le net pour développer des projets qui mettent en valeur la ville et conquérir le public.»

Up & Down : la bière, le live.

L’Up and Down, institution de la rue du Pila Saint-Gély, a fêté au mois de novembre ses quatre années d’existence. Le pub, dédié à la bière belge et à la musique live, est un véritable repère d’habitués. Présentation d’un lieu hors normes, en compagnie de Louis, l’un des deux tauliers.

Dans la peau d’un “pottermaniaque”

Pour assister à une séance d’Harry Potter 7 le jour de sa sortie, rien ne doit être laissé au hasard. Les mordus du petit sorcier à lunettes se sont donné rendez-vous au Gaumont Comédie, le 24 novembre. Retour sur un véritable parcours du combattant.

Les couchsurfeurs au rendez-vous à Montpellier

Héberger un inconnu rencontré sur le web. L’idée même parait folle. Ils sont pourtant près d’un millier à adhérer au concept du couchsurfing à Montpellier. Le rassemblement au Kaboum le samedi 10 novembre était l’occasion pour eux de venir partager leur expérience.

Des jeunes gens qui discutent, boivent et rient dans un bar. La scène semble banale, mais ses acteurs, samedi soir dans la cave du Kaboum, étaient un peu particuliers. Les couchsurfeurs avaient investi les lieux pour leur traditionnelle réunion mensuelle. Cette 16ème édition a répondu aux questions des nouveaux et accueilli les voyageurs de passage.

La devise de couchsurfing.org est simple : « Rendre le monde meilleur, de canapé en canapé ». Autrement dit, mettre en relation touristes, étrangers, globe-trotters…toutes personnes en déplacement, avec des habitants locaux susceptibles de les héberger sans contrepartie financière. Seule obligation : l’échange de cultures.

Ni moyen de dormir à l’œil, ni site de dating, « l’objectif du couchsurfing est de rencontrer des gens pour mieux comprendre le pays : mœurs, politique, façons de vivre. Quand tu vas à l’hôtel ou dans une auberge de jeunesse, au meilleur des cas tu rencontres d’autres personnes qui voyagent » expliquent Thomas et Marie, un couple de français un brin baroudeur. C’est ce même « enrichissement culturel et linguistique » qu’évoque Patrick, 61 ans, retraité de l’enseignement supérieur.
Des rencontres il en a faites. Celle d’« un ingénieur anglais chantant de l’opéra dans toutes les langues » l’aura sans doute davantage marqué que les autres. Originaire de Normandie, Jérémy, lui, se souvient tout particulièrement de la lituanienne travaillant dans un « hedge fund » (ndlr : fond d’investissement spéculatif) à Monaco tout en habitant à Nice.

« C’est un peu comme un grand carnet d’adresse international de potes, sauf que c’est des potes que tu ne connais pas » simplifie Jean-François. A 25 ans, il est le tout nouvel « ambassadeur » représentant le groupe de Montpellier. Cadre pour la mairie, il prend sur son temps libre pour assurer sa fonction.

Crée en 2004, couchsurfing.org, organisation à but non lucratif, fonctionne avec une dizaine de salariés pour plus d’un million et demi d’inscrits. Jeff, de son diminutif, fait partie des 99 % de bénévoles qui contribue à son développement (traduction, programmation, mailings des nouveaux arrivants…).

« La base du site repose sur une démarche individuelle, de personne à personne. Elle permet juste aux gens de voyager et d’héberger. Là-dessus, viennent se greffer les groupes de discussion, classés soit par centre d’intérêt, soit géographiquement. » Le forum de la ville est l’endroit à ne pas manquer pour être au courant de toutes les activités proposées : randonnée, course en stop, « soirée bœuf » (ndlr : scène ouverte musicale), dégustation de bières …Chacun fait partager ses centres d’intérêts selon son bon vouloir et sa disponibilité.

Si certains parlent déjà de « phénomène international de rapprochement des populations », couchsurfing.org tente, plus modestement, de développer des outils permettant aux familles de voyager sur le même concept.