Le quotidien de la ville, Diario de Santa Maria annonce que la police brésilienne aurait déjà arrêté quatre personnes, dont deux membres du groupe «Gurizada Fandanqueira» et deux propriétaires de la discothèque. Elle aurait également lancé des mandats de perquisition pour récolter plus d’éléments. Les mises en détention auraient été nécessaires, justifie la police, afin de vérifier des témoignages contradictoires.
Un jour après l’incendie, ce sont les témoignages des rescapés qui permettent aux enquêteurs de comprendre les circonstances du drame. Ingrid Glodani, serveuse dans la discothèque depuis un peu plus d’un mois, a déclaré au Diario de Santa Maria, que l’incendie a été causé par un engin pyrotechnique lancé par un des musiciens se produisant dans le club. Les mousses isolantes du plafond ont alors commencé à prendre feu. Le musicien a essayé en vain d’éteindre l’incendie avec de l’eau puis avec un extincteur. Un mouvement de panique a ensuite rapidement gagné la discothèque.
Les agents de sécurité sont pointés du doigt par le journal qui explique qu’ils ont d’abord contenu les personnes présentes à l’intérieur par peur qu’ils quittent les lieux sans payer. Nombre d’entre eux se sont alors réfugiés dans les toilettes, d’où ils n’ont pas pu s’échapper, déplore Edi Paul Garcia, capitaine de la brigade militaire, dans le Diario de Santa Maria. Il précise que c’est là où la grande majorité des corps ont été trouvés. La plupart des autres victimes ont été asphyxiées ou piétinées.
Le processus d’évacuation a aussi été enrayé par les barrières qui encadraient la file d’attente à l’entrée. Matheus Bortolotto, qui a réussi à s’échapper, raconte dans le quotidien de Porto Alegre, Corrreio do Povo, que les barrières ont empêché les gens de sortir. D’après ses propos, de nombreuses personnes ayant réussi à s’échapper, sont retournées à l’intérieur pour prêter main forte aux secours.
Les autorités brésiliennes ont déclaré que cet incendie est « le second plus meurtrier jamais survenu au Brésil ». Un chapiteau de cirque avait prit feu en 1961, à Niteroi, faisant 533 morts.