Marathon de Montpellier : « Se dépasser et dépasser les autres »

Rendez-vous incontournable des joggeurs, le marathon de Montpellier s’est déroulé le week-end dernier. Au programme : marathon des enfants, marathon relais et le marathon individuel.

Veille de course dans le village du marathon installé dans les jardins de l’esplanade, entre le Corum et la place de la Comédie. Les futurs participants se pressent aux stands des inscriptions et à la remise des dossards avant de déambuler dans les autres stands proposant les équipements nécessaires au bon marathonien : chaussures de courses, maillots, short, joggings, cardio-fréquencemètres, chronomètres et autres boissons protéinées. Au milieu de l’allée centrale, des coureurs plus ou moins confirmés se rassemblent autour des panneaux affichant le parcours de l’épreuve et les points de relais et ravitaillement. Certains s’inquiètent déjà, d’autres tentent de prévoir leur rythme de course. En attendant le lendemain.

Départ du marathonDimanche 13 octobre. 8h. Lever de soleil sur Montpellier. Jeunes, moins jeunes, hommes, femmes, tous étaient alignés sur la ligne de départ de l’édition 2013 du marathon de Montpellier, place de la Comédie et prêt à en découdre. Levés, pour certains, depuis 6h du matin, les participants, écouteurs aux oreilles et visages fermés s’échauffent ou discutent avec leurs proches en se fixant les objectifs de course. A 9 heures précise le coup de départ est donné par Hélène Mandroux, le maire de Montpellier et Thierry Omeyer, gardien de but de l’équipe de France de handball et du club de Montpellier. Partent en premier les marathoniens purs et durs, suivis, une demi-heure plus tard, de la marche nordique puis du relais pour un parcours de 42,6 kilomètres. Record à battre : 2h25 pour les hommes et 2h51 pour les femmes.

«Mélanger effort de longue durée et fête»

Pour les autres, le marathon rime plutôt avec plaisir et détente. Déguisés en gladiateurs romains ou en Flash Gordon, célèbre personnage de bande dessinée américaine, les relayeurs tranchent avec les marathoniens individuels. Ici, la compétition passe parfois au second plan, laissant place à un esprit de convivialité. « On prend ça à la rigolade » confie Léonore. Pour d’autres, il s’agit à la fois de « mélanger effort longue durée et fête ». Néanmoins, il s’agit tout de même de conserver un certain esprit de compétiteur. « On fait ça pour se dépasser et dépasser les autres » annonce en souriant Sèverine. En bref, courir sans se prendre la tête en passant un moment de convivialité et en partageant un effort commun.

Du côté de la marche nordique, seconde épreuve à s’élancer et première à franchir la ligne d’arrivée, le but du marathon revêt un caractère plus symbolique. La ligue contre l’obésité a, en effet, encouragé plusieurs concurrents à participer afin de mener une action démontrant les bienfaits du sport, même à un rythme plus modéré, sur les personnes souffrant de problèmes de surpoids. De même, certains coureurs invalides ont pris part au marathon et au relais. Avec comme récompense à l’arrivée la fierté d’avoir terminé le parcours. Solidarité et prévention étaient également de la partie au cœur du village marathon avec l’installation de stands de l’Établissement Français du Sang et des Restos du Cœur récoltants dons pour les malades et les personnes plus précaires.

Victoire d’Habib Mosbah, record de l’épreuve chez les femmes

A 11h24, l’épreuve reine, le marathon s’achève pour Habib Mosbah, vainqueur masculin, en deux heures, vingt-huit minutes et onze secondes mais dont le chrono ne battra pas le record de l’an passé. Le premier coureur kényan, pays ayant fourni les plus grands spécialistes de la discipline, n’arrive qu’en septième position. Chez les femmes c’est l’Ougandaise Immaculete Chenuai qui s’impose en deux heures, quarante neuf minutes et six secondes, battant ainsi le record établi sur la précédente édition. Au final cette quatrième édition est un succès total puisqu’elle a réuni plus de 6000 participants dont 960 pour le seul marathon. Un évènement qui tient donc la distance.

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Retour gagnant du marathon de Montpellier

Les dirigeants du Montpellier Athlétic Méditérranée (MAM) et la ville de Montpellier étaient fiers du succès de leur premier marathon couru par 2550 participants. Après 2 h 33 minutes et 8 secondes, Marc Philippe a franchi la ligne d’arrivée. Un peu moins de trente minutes après, la première féminine, Edwige Gintrand, a fait de même en 3 h 01 minute et 29 secondes.

Week-end sportif particulièrement chargé à Montpellier en ce dimanche 17 octobre. Aux manifestations traditionnelles, s’ajoutaient les marathoniens qui étaient de retour après 23 ans d’absence. À 9 h pétante, les coureurs se sont élancés de la place de la Comédie pour une boucle de 42,195 kilomètres qui leur a permis de découvrir de nombreux quartiers de la ville. Le départ était donné par Hélène Mandroux, maire de Montpellier et son adjointe au sport Sophie Boniface-Pascal qui se sont félicitées de la forte affluence et de la présence du soleil malgré une température fraîche. « C’est une grande réussite » déclarait la maire.

Beaucoup d’émotion pour les organisateurs au départ, Richard Descoux directeur de la course lâchait même quelques larmes. Cela concrétisait un an et demi de travail pour le MAM et la municipalité. Crée il y a un an et comptant près de 700 licenciés, ce jeune club vise divers objectifs en organisant cette course. Faire de ce marathon un rendez-vous populaire et régulier qui inscrirait Montpellier parmi les dix premières villes françaises organisatrices de ce type d’épreuve. Mais aussi devenir l’un des principaux centre de formation de jeunes athlètes de haut niveau tout en restant un club de proximité pour les amateurs.

Pour l’espoir et la santé

IMG_4950.jpg1700 coureurs ont choisi le parcours classique tandis que 850 ont couru en équipe sous forme de relais. La marraine de l’évènement Surya Bonaly, championne de patinage artistique, s’est elle élancée en roller. Certains ont couru pour la bonne cause comme Laurent Nocus, originaire de Mireval, qui comptait parcourir les 42,195 kilomètres avec cinq collègues de travail : Vincent, Bruno, Philippe, Thierry et Olivier. « Pour la plupart d’entre nous, c’est notre premier marathon. On court pour promouvoir l’Association Française du Syndrome de Rubinstein-Taby, une maladie génétique rare dont est atteint mon fils Alexis » confiait Laurent Nocus avant la course. Pour cette première édition, les marathoniens ont découvert un parcours exigeant : vallonné par endroit et très venteux.

Un Marathon sous le signe de la santé, dédié à la lutte contre la sédentarité et l’obésité. A cette occasion, avec le soutien du Centre Hospitalier Universitaire de Montpellier, vingt et une personnes en surcharge pondérale se sont relayés sur un parcours adapté de deux kilomètres. Des animations étaient aussi proposées à l’arrivée.

Le dernier mot est revenu à Hélène Mandroux, parlant de « pari réussi ». Première encourageante pour les organisateurs qui ont réuni 2 550 participants. Ils restent cependant encore loin de l’affluence du marathon de New-York et ses 25 000 coureurs en moyenne. L’objectif annoncé pour l’an prochain par la maire est pourtant d’égaler ce dernier, a-t-elle déclaré dans l’euphorie du départ.