Logements vacants à Montpellier: Les impossibles solutions

A Montpellier, le parc immobilier est touché par un fort taux d’inoccupation. A quelques jours des élections municipales, les logements constituent un enjeu électoral majeur dans une ville marquée par une démographie en expansion.

Une population en hausse constante –plus de 13 500 nouveaux habitants entre 2008 et 2011. Des quartiers entiers qui sortent de terre, comme à Port Marianne, mais qui ne suffisent pas à contenir la demande. Montpellier manque de logement. Pourtant, paradoxe, la capitale du l’Hérault connait un niveau de vacance des biens immobiliers privés particulièrement élevé. Selon les chiffres de l’INSEE de 2010, 13 327 des 148 960 logements montpelliérains étaient ainsi inoccupés –plus de 8,9%– soit le deuxième plus fort taux parmi les grandes villes françaises, juste derrière Nice.

Bien qu’existants à Montpellier, les phénomènes qui expliquent d’habitude la vacance d’un logement n’y sont pas particulièrement développés. Pour la CLCV (Consommation, Logement et Cadre de Vie), ces causes sont les délais de rénovations dans les HLM, les familles qui héritent d’un bien sans pouvoir l’occuper et, principalement, la peur du mauvais payeur. A Montpellier, les logements sociaux ne restent jamais inhabités plus de quelques mois tant la demande est grande (70% de la population est éligible à l’accès au logement social ). Les héritages inoccupés sont quant à eux extrêmement difficiles à répertorier et aucun chiffre n’existe à ce sujet. Reste l’insolvabilité des locataires. Pour Florent Sernoux, de l’ADLI 34, «elle impacte encore peu sur la vacance, même si cela augmente». La ville est marquée par une forte demande de location portée par les étudiants, qui disposent souvent de garants. Le propriétaire montpelliérain est donc assuré de trouver preneur et de toucher son loyer au début du mois.

La raison pour laquelle le pourcentage de logements vacants à Montpellier est de 2,1 points supérieur à la moyenne nationale se trouve dans la vétusté d’une partie de son parc. Depuis ces sept dernières années environ, le nombre de logements neufs a grandement augmenté, bénéficiant de la loi Scellier (remplacée depuis par la loi Duflot). Les prix ont alors connus une forte hausse. Afin de rester attractifs, les propriétaires de logements anciens ont dû remettre leurs biens aux normes. Des travaux longs et chers (sur les salles d’eau ou l’électricité) que nombre d’entre eux n’ont pas osés entreprendre. Ainsi, en 2009, 3 800 logements en état de vacance dataient d’avant 1948.

De la difficulté de mettre en œuvre une action publique efficace

Pour Augustin Chomuel, directeur de l’ADLI 34, chaque propriétaire a ses propres raisons de mettre ou pas son logement sur le marché. «C’est du cas par cas. Il est très dur de recenser ces habitats et donc d’agir pour qu’ils soient disponibles à la location». Les services publics peinent ainsi à justifier un tel taux de vacance et préfèrent mettre en avant leur arsenal de dispositif. La Taxe sur les Logements Vacants (TLV ) est appliquée dans la commune, sans toutefois avoir fait les preuves de son efficacité. Les collectivités locales ne possèdent pas de droit de préemptions sur le parc privé. Les mesures sont donc principalement incitatives.
A la Mairie, on recense les logements vacants pour envoyer un courrier au propriétaire, l’appelant à le mettre sur le marché. Sur environ 1500 lettres, les services municipaux ne reçoivent qu’une dizaine de réponses. La ville organise aussi, une fois par an, un forum « Clé-propriétaire » pour «expliquer comment rénover son appartement et attirer les locataires». Des rencontres qui ont, de l’aveu même de la Mairie, peu de succès.

Frédérique Touraine, pour l’Agglo, détaille quant à elle les subventions versées conjointement par la communauté urbaine et l’Agence National de l’Habitat (ANAH). Le programme « Rénover pour un habitat durable et solidaire » prévoit le financement de la remise aux normes de 456 logements anciens sur cinq ans, à hauteur d’entre 30% et 80% du montant hors-taxe des travaux. L’ANAH participe ainsi par un montant de plus de 1 786 000 jusqu’en 2017. «Les aides aux propriétaires privés peuvent permettre d’éviter qu’un logement ne devienne insalubre et ainsi pouvoir le remettre sur le marché». Intermédiaire de l’Etat, l’Agglo reverse aussi des aides aux bailleurs sociaux (OPH-ACM) pour les même raisons. En contrepartie, les loyers doivent être maintenus plus bas que la moyenne. Un système jugé efficace par les associations.

La troublante gestion de l’immobilier public

Les pouvoirs locaux affichent leur bonne volonté. Mais donnent-ils l’exemple avec les logements publics? Christelle Tomatis, des services du Patrimoine à la Mairie, ne ment pas concernant les HLM: «Les logements sont quasiment tous occupés, sinon ça ne serait pas rentable. Les autres sont en rénovation». En effet, seul 1% du parc public est vacant, soit 200 logements sur l’Agglomération.
Pourtant, une enquête de Lyon Capitale sur les logements d’instituteurs évalue à 38% à Montpellier le nombre de ces biens publics inoccupés en Janvier 2013. C’est sans compter les autres bâtiments appartenant à la Ville, Région, Département, à la SNCF ou au CHU qui restent vacants pendant des années. Florent Sernoux explique: «Il existe des contraintes techniques pour parvenir à mettre aux normes un bâtiment laissé longtemps à l’abandon. Les coûts pour les faire accéder au marché du logement sont prohibitifs».

Fréderic est membre du Collectif des Mal-logés. Eux, à leur échelle, ne voient rien des politiques pour le logement menées par les collectivités. Mais ils sont bien au fait des maisons ou logements individuels publics habitables et inoccupés. «Le Public se comporte comme le Privé. Il spécule. La Ville, l’Agglo et les Finances Publiques sont les plus gros propriétaires de Montpellier. Sur le long terme, il est plus cher de louer un logement, avec les charges que cela comporte, que d’attendre qu’il prenne de la valeur». Il serait donc plus rentable de vendre les bâtiments en profitant de l’augmentation des prix de l’immobilier, que d’investir dans une remise aux normes des logements existants. La vacance serait donc entretenue artificiellement à des fins comptables. Pour Augustin Chomuel, on n’assiste pas tant à de la spéculation qu’à une volonté de renflouer les finances publiques en période de rigueur budgétaire. Une rapide visite sur le site internet des cessions immobilières de l’Etat permet de trouver une vingtaine de bâtiments ou bureaux sur Montpellier appartenant à des ministères. Ils sont mis en vente plutôt que rénovés ou convertis en logements.

C’est du côté des citoyens montpelliérains eux-mêmes qu’il faut regarder pour trouver des volontés de se réapproprier le patrimoine. L’exemple de l’association des riverains de Haut-Boutonnet s’emparant de la destinée de l’ancienne maternité est significatif. Cette clinique, située au nord-est du centre historique de Montpellier, va devenir sous l’impulsion de ses voisins une maison des associations et accueillera des commerces et des logements. De même au Parc Montcalm, où la Mairie a racheté les terrains de l’ancienne caserne de l’Ecole d’Application d’Infanterie (EAI) pour les transformer en 16,2 ha d’espaces verts et 3000 logements. Qui se souvient qu’avant cet ambitieux projet, un mouvement syndical et associatif s’était formé pour réclamer la transformation de l’EAI en logements étudiants ?

Budget 2014 de l’Agglo : l’utilité des dépenses fait débat

Le projet du budget 2014 de l’Agglomération de Montpellier prévoit une accélération des dépenses d’investissements, financée sans toucher aux taux des impôts locaux. Cette orientation a suscité des réactions lors du dernier conseil du 27 novembre 2013.

« Je trouve votre document trop optimiste, quand vous soulignez une accélération des dépenses d’investissement. Je prône la plus grande prudence. Chaque investissement prévu doit être pesé soigneusement en terme d’utilité. L’utilité doit être essentielle. De nombreux investissements sont proposés. Au regard de leur valeur ajoutée, certains peuvent et doivent être repoussés ou écartés ». Max Lévita, membre de la commission de finances représentant la ville de Montpellier conclut ainsi sa critique d’un projet qui « ne lui paraît pas adapté à la situation actuelle.»

L’utilité de la Cité du corps humain remise en question

« Nous assistons à la mutation des collectivités locales. Pour la première fois depuis 1945, les dotations de l’État à l’égard des collectivités locales vont baisser. Il est nécessaire de prévoir des efforts sérieux », fait-il noter à l’assemblée qui vient d’entendre sa longue synthèse des analyses sur les prévisions économiques d’experts avec un rappel des 15 milliards d’économies nécessaires en 2014 pour la remise à flot des finances publiques à laquelle les collectivités locales vont contribuer.
La mise en avant de l’utilité incitant à regarder à deux fois avant d’approuver toute dépense fait mouche. Une réaction se fait entendre dans la salle : « Comme la cité du corps humain ». Pas d’emballement. Max Lévita encaisse le coup . Il répond à la provocation en rappelant que ce sujet ne relève pas de cette assemblée. Toutefois, il précise qu’à ce jour, « ce projet n’est pas inscrit dans les réalisations mais dans l’autorisation de programme. Nous en discuterons en temps utile, à la mairie de Montpellier ». L’incident est clos.
René Revol, maire de Grabels, prend la parole à son tour. Il partage l’analyse faite par Max Lévita et conteste les hypothèses macro-économiques sur lesquelles le projet de budget est basé : « La reprise n’est pas là », affirme-t-il. Soucieux de ne pas alourdir la pression fiscale sur les concitoyens, il appelle à revoir la priorité des investissements pour favoriser davantage ceux consacrés aux logements qu’il qualifie de « levier de croissance possible ».

Le logement, une priorité à revoir

Le niveau prévu des mises en chantier est de 1250 logements par an selon le PLH (Programme local d’habitat). Il estime que l’agglomération pourrait faire preuve de plus d’ambition pour combler le déficit existant au niveau du parc global.
Pour lui, le caractère prioritaire de certaines autres dépenses mérite réflexion. Il relève : « On va dépenser 10 fois plus pour la gare TGV que pour le logement. Et les dépenses autour d’un stade sont supérieures à celles consacrées annuellement au logement». Il suggère également de faire l’économie de « dépenses ostentatoires », prenant pour exemple les subventions allouées aux grands clubs de sport.
Sans parler d’utilité, Michelle Cassar, maire de Pignan et membre de la commission des finances, propose de créer une police intercommunale pour répondre à l’une des principales préoccupations des concitoyens face à l’insécurité dans les transports en commun.
Le débat sur l’orientation budgétaire s’est achevé en laissant matière à réflexion. Le projet de budget sera soumis à approbation lors du prochain Conseil, le 20 décembre.

Le Caravagisme mis en lumière par Montpellier

L’exposition «~Corps et Ombres. Caravage et le caravagisme européen~» présentée au Musée Fabre de Montpellier a fermé ses portes le 14 octobre dernier. Débutée le 23 juin, elle aura attiré plus de 200 000 visiteurs. Ce nouveau record de fréquentation vient dépasser les 185 000 visiteurs, nombre atteint en 2008 lors de la rétrospective Courbet.

C’était la première fois qu’une exposition si prestigieuse sur le caravagisme avait lieu en France. Il aura fallu trois années de préparation à la FRAME (French Regional American Museum Exchange) [Créée en 1999, cette association regroupe 26 musées français et nord-américains, dont le Musée Fabre de Montpellier et le musée des Augustins de Toulouse]] pour que le public Montpelliérain puisse découvrir l’étonnante richesse de ce mouvement pictural qui s’est développé en Europe dans la première moitié du XVIIe siècle. Les quelques 140 toiles qu’elle regroupe [[Une deuxième partie de l’exposition était présentée au Musée des augustins de Toulouse.]] vont maintenant s’envoler vers les Etats-Unis pour être exposées au [Los Angeles County Museum of Art (LACMA) du 11 novembre 2012 au 10 février 2013.

Un succès pour le Musée

Crédit photo: Montpellier Agglomération. L'entrée du musée Fabre une semaine avant la clôture de l'exposition.

Jusqu’au dernier soir, il aura fallu pousser les visiteurs vers la sortie pour qu’ils quittent le musée. Un large public semble avoir été touché par l’humanisme et la violence des œuvres caravagesques. Très réalistes et souvent brutes, elles attirent l’attention de tous, y compris les néophytes en peinture.

Dépassant largement le cadre des amateurs traditionnels de musée, on a pu voir dans les couloirs du Musée Fabre, un public plutôt jeune : le planning des visites de groupes scolaires a affiché complet tout le mois de septembre. De nombreux touristes étrangers ont profité de leur passage pour découvrir, eux aussi, cette exposition rare, qui aura mis Montpellier pendant plus de trois mois dans la lumière.

Un artiste précurseur

L’exposition, organisée en quatre sections, retraçait dans un ordre chronologique les différentes périodes du courant caravagesque. Dans la première, nous pouvions admirer les toiles du maître Michelangelo Merisi da Caravaggio, dit Le Caravage. Datant de la fin du XVIe, ces œuvres marquées par de stupéfiants contrastes entre ombre et lumière, ont donné naissance à la technique du « clair-obscur ». Elle permet, tout en guidant l’œil du spectateur, de créer une impression de profondeur sans avoir à traiter des problèmes de perspective et d’amplifier la portée dramatique de la scène. Une maîtrise des effets toujours aussi saisissante que les visiteurs ont pu admirer dès leur entrée dans l’exposition puisqu’une des premières toiles présentées n’était autre que le superbe Sacrifice d’Isaac.

Les sections suivantes réunissaient les œuvres de ces nombreux maîtres français ou italiens qui, en voulant adopter la technique du Caravage, donnèrent naissance au courant. Le public a ainsi pu découvrir ou reconnaître les œuvres d’Orazio Gentileschi, Bartolomeo Manfredi, le Cavaliere Calabrese, mais aussi Simon Vouet et sa magnifique toile Saint Jérôme et l’ange, Nicolas Tournier, George de la Tour…et bien d’autres encore.

Si beaucoup espéraient voir des toiles majeures comme Saint Jérôme écrivant restée à Malte, ou l’Ensevelissement de Sainte Lucie qui n’a pas quitté la Sicile, Montpellier a eu la chance d’accueillir des œuvres venues de musées du monde entier. Certaines d’entre elles appartiennent au musée Fabre, il est donc possible de les retrouver une fois la tournée de l’exposition achevée.

L’Opération Campus, ou la métamorphose Montpelliéraine

L’Opération Campus, ambitieux projet d’urbanisme, porté par le Pôle de Recherche et d’Enseignement Supérieur (PRES), a nécessité un important travail en amont concernant la ville de Montpellier. De la création d’un concours, jusqu’aux appels d’offres pour trouver des partenariats, les étapes sont nombreuses.

Quel devenir pour l’Agglo ?

Suite à la mort de Georges Frêche le 24 octobre dernier, l’Agglomération de Montpellier, privée de son président a dû se réorganiser. Fixées le 2 décembre, l’élection devrait nommer sans surprise Jean-Pierre Moure à la tête de cette administration. Grande mutation ou continuité politique ? La fin du règne frêchiste amène de nouvelles questions.

Montpellier fête ses vignerons

Pour la septième année consécutive, l’Agglo a présenté du 26 au 27 novembre une cinquantaine de ses viticulteurs sur la Place de la Comédie. Venus de Beaulieu, de Cournonsec, Grables ou Pérol, tous n’avaient que deux choses en tête : promouvoir leur vin et partager un bon moment avec le public.

Retour gagnant du marathon de Montpellier

Les dirigeants du Montpellier Athlétic Méditérranée (MAM) et la ville de Montpellier étaient fiers du succès de leur premier marathon couru par 2550 participants. Après 2 h 33 minutes et 8 secondes, Marc Philippe a franchi la ligne d’arrivée. Un peu moins de trente minutes après, la première féminine, Edwige Gintrand, a fait de même en 3 h 01 minute et 29 secondes.

Week-end sportif particulièrement chargé à Montpellier en ce dimanche 17 octobre. Aux manifestations traditionnelles, s’ajoutaient les marathoniens qui étaient de retour après 23 ans d’absence. À 9 h pétante, les coureurs se sont élancés de la place de la Comédie pour une boucle de 42,195 kilomètres qui leur a permis de découvrir de nombreux quartiers de la ville. Le départ était donné par Hélène Mandroux, maire de Montpellier et son adjointe au sport Sophie Boniface-Pascal qui se sont félicitées de la forte affluence et de la présence du soleil malgré une température fraîche. « C’est une grande réussite » déclarait la maire.

Beaucoup d’émotion pour les organisateurs au départ, Richard Descoux directeur de la course lâchait même quelques larmes. Cela concrétisait un an et demi de travail pour le MAM et la municipalité. Crée il y a un an et comptant près de 700 licenciés, ce jeune club vise divers objectifs en organisant cette course. Faire de ce marathon un rendez-vous populaire et régulier qui inscrirait Montpellier parmi les dix premières villes françaises organisatrices de ce type d’épreuve. Mais aussi devenir l’un des principaux centre de formation de jeunes athlètes de haut niveau tout en restant un club de proximité pour les amateurs.

Pour l’espoir et la santé

IMG_4950.jpg1700 coureurs ont choisi le parcours classique tandis que 850 ont couru en équipe sous forme de relais. La marraine de l’évènement Surya Bonaly, championne de patinage artistique, s’est elle élancée en roller. Certains ont couru pour la bonne cause comme Laurent Nocus, originaire de Mireval, qui comptait parcourir les 42,195 kilomètres avec cinq collègues de travail : Vincent, Bruno, Philippe, Thierry et Olivier. « Pour la plupart d’entre nous, c’est notre premier marathon. On court pour promouvoir l’Association Française du Syndrome de Rubinstein-Taby, une maladie génétique rare dont est atteint mon fils Alexis » confiait Laurent Nocus avant la course. Pour cette première édition, les marathoniens ont découvert un parcours exigeant : vallonné par endroit et très venteux.

Un Marathon sous le signe de la santé, dédié à la lutte contre la sédentarité et l’obésité. A cette occasion, avec le soutien du Centre Hospitalier Universitaire de Montpellier, vingt et une personnes en surcharge pondérale se sont relayés sur un parcours adapté de deux kilomètres. Des animations étaient aussi proposées à l’arrivée.

Le dernier mot est revenu à Hélène Mandroux, parlant de « pari réussi ». Première encourageante pour les organisateurs qui ont réuni 2 550 participants. Ils restent cependant encore loin de l’affluence du marathon de New-York et ses 25 000 coureurs en moyenne. L’objectif annoncé pour l’an prochain par la maire est pourtant d’égaler ce dernier, a-t-elle déclaré dans l’euphorie du départ.

Avenue de l’Europe : « la rue de Rivoli » de l’agglo Montpelliéraine

Dans le sillon de la ligne 2 de tramway (reliant Jacou à Saint-Jean-de-Védas), les projets d’aménagement urbain fleurissent. Fortement encouragées par l’Agglomération, les communes s’engagent à favoriser la rentabilité du réseau de tram montpelliérain.
Exemple à Castelnau-le-Lez, dans la périphérie Est de Montpellier.

L’accueil des étudiants chinois par l’Agglo de Montpellier ou comment faire de la communication

Ce jeudi 19 novembre, l’Agglomération de Montpellier recevait pour la troisième année consécutive les étudiants chinois venus en échange universitaire.

A 18h, les invités se pressent au seuil de la Maison de l’agglomération de Montpellier. Dès leur entrée, ils reçoivent un sac griffé à l’effigie de l’organisateur du cocktail. A l’intérieur, les brochures des nombreuses activités de l’institution fleurissent. Des piscines aux médiathèques en passant par le vin rien n’est oublié, mais l’on remarque que seul le feuillet consacré au vignoble est en chinois. Y est joint un livre intitulé « Montpellier, la longue marche 1970-2020 » mais aussi une clé USB dont le contenu (en français, anglais et chinois) promeut largement la région. L’Agglo sait y faire.

Une fois le discours des officiels à la gloire de la coopération franco-chinoise à Montpellier exprimé, Rémi Plassard, « oenophile » tel qu’il se désigne, présente alors la culture du vin dans le Languedoc-Roussillon. Tandis que certains étudiants écoutent attentivement l’exposé, d’autres pianotent sur leurs téléphones, peu intéressés par la présentation un peu technique. Mais pour découvrir la passion de Dionysos, rien de mieux qu’une dégustation. Quatre vins et des mets régionaux étaient proposés aux papilles des chinois, visiblement content de cette invitation.

Lors de cette soirée, était présente Xinjia, étudiante chinoise venue de Shanghai, pour perfectionner son français qu’elle parle déjà très bien. C’est à l’université Montpellier 3 qu’elle a posé ses valises pour une année. Cet événement ? Elle trouve cela « très bienveillant et accueillant », mais ne manque pas de souligner qu’elle a « des amis en échange à Paris qui n’ont pas eu ça ». Et pour cause, si les étudiants chinois sont particulièrement les bienvenus à Montpellier, c’est pour servir une ambition totalement affichée : que ces jeunes deviennent les ambassadeurs de la France, de Montpellier mais surtout du vin local dans leur pays. C’est ce que nous explique François Delacroix, directeur général des services de Montpellier Agglomération, « c’est le seul marché où nous avons un avenir considérable ». Pour les autres étudiants étrangers, point de réception. « Pourquoi essayer de promouvoir le vin à des Espagnols ou à des Italiens, ils en ont déjà chez eux ! » précise l’intéressé. Tant pis pour les autres, business is business.