Pour son deuxième sacre après celui de 2006, Lebron James a prouvé une fois de plus ce week-end qu’à l’image de Jordan, il sait répondre présent dans les moments « show ». Avec 27 points, 9 passes décisives et 8 rebonds, il a frôlé le triple double (3 trois secteurs statistiques à au mois dix unités). Le dernier triple double en date dans un tel match est détenu par un certain MJ lors de l’édition 1997 à Cleveland… David Stern, le patron de la NBA, ne s’y trompe pas en lui signifiant à l’issue de la rencontre « A chaque fois que vous êtes élus MVP du All Star Game, l’Est l’emporte ». L’intéressé réplique aussitôt « on ne voulait pas prendre une raclée comme l’année dernière ». Un compétiteur-né.
Une ascension fulgurante
Celui que l’on surnomme « the chosen one » (l’élu), débarque en NBA lors de la saison 2003/2004 au sein de l’effectif des Cavaliers de Cleveland. Très vite, le rookie (débutant) confirme les espoirs fondés en lui. Il devient le plus jeune joueur de l’histoire de la ligue à marquer 2 000 points à 20 ans et 183 jours, effaçant par la même occasion Kobe Bryant des tablettes. Il est logiquement élu meilleur débutant de l’année 2004. Titre que Jordan a également glané lors de son entrée dans la ligue en 1984… année de naissance de James.
La saison suivante, il devient le plus jeune joueur à réaliser un triple-double en janvier, et en mars il devient le plus jeune joueur à marquer plus de 50 points. Néanmoins, sur le plan collectif, les choses ne sont pas aussi simples. Un peu trop « seul », Lebron doit porter chaque soir à bout de bras l’équipe qui échoue aux portes des Playoffs pour la seconde année consécutive. Fait similaire à l’époque d’ « his Airness », Michael Jordan, « mal » entouré à ses débuts, avait du attendre 1991 pour remporter son premier championnat.
Qu’importe, Lebron James a soif de victoires et finit la saison régulière suivante avec 31,4 points, 7,0 rebonds et 6,6 passes de moyenne. Les Cavs sont en playoffs et en avril 2006, pour le premier match de sa carrière en phases finales, il réussit un triple-double (32 points, 11 rebonds et 11 passes).
La victoire dans les gênes
La marque des grands joueurs se vérifie quant à leur capacité à garder leur sang froid dans les moments cruciaux. Jordan était de ceux-là, James le démontre de plus en plus. Ainsi, cette saison, il est le joueur NBA qui met le plus de points dans le quatrième quart-temps. Tout comme son « Altesse », « King James » aime à prendre le match à son compte et donner la victoire aux siens dans les ultimes secondes.
En 2007,il qualifie Cleveland pour ses premières finales NBA. Lors du match 5 du troisième tour contre Détroit, le maestro entre en action et signe 29 des 30 derniers points de son équipe pour une victoire inespérée. En finale, James and co, moins expérimentés que leurs adversaires à ce niveau de la compétition, se font « balayer » 4 victoires à zéro. En face le MVP des finales, un certain Tony Parker , mène son équipe d’une main de maître.
Qu’on se le dise, le numéro 23 de Cleveland (tiens, ne serait-ce pas le même numéro que Jordan ?) est encore jeune et n’a pas fini d’affoler les compteurs. A 23 ans, son règne ne fait que commencer…