Fanfare jazzy, danseuses, stars hollywoodiennes, une salle comble… Tous les ingrédients sont réunis pour un show à l’américaine ! Toute la palette de la spectaculaire ligue nord américaine ! Ce week-end de trois jours consacré à la balle orange se termine en apothéose par le match les stars des deux conférences NBA. La Nouvelle Orléans voit ainsi passer un nouvel ouragan. Celui-ci est placé sous le signe de la fête et du basket : le week-end du All Star Game 2008. Chaque année la même rengaine : émouvant hymne américain, discours, « cheerleaders » et en fil rouge, du jazz, tradition oblige. Pour cette fête offerte à une ville meurtrie, l’Est a offert du spectacle et du collectif. Au vu du match, les hommes de Byron Scott se sont logiquement imposés. LeBron James termine MVP (Most valuable player, meilleur joueur du match) frôlant le triple-double (27 points, 8 rebonds, 9 passes), et Ray Allen meilleur marqueur avec 28 points dont 14 dans le dernier quart temps. A l’Ouest, la marque est partagée (6 joueurs à 13 pts et plus) même si Chris Paul est sorti du lot avec un double double (16 pts, 14 passes décisives).
Sans Kobe, avec LeBron
Un temps incertain pour blessure, Kobe Bryant, la star des Lakers et dernier MVP en date, est bien présent dans le cinq majeur. Mais pour 2 minutes seulement, lui ôtant toutes chances de conserver sa couronne. Malgré son absence, l’Ouest n’en demeure pas moins favorite. Les fastes des traditionnelles soirées qui ponctuent le week-end se font sentir sur les organismes. Du coup les équipes sont cueillies à froid et la maladresse rythme le début du match. Mais l’Est semble plus frais avec un Chris Bosh qui démarre pied au plancher (8 points en 5 minutes). Ponctué de temps mort où le jazz reprend ses droits, le premier quart temps est poussif. Les joueurs se cherchent encore, peu habitués à jouer ensemble. Un record de balles perdus en un quart temps ! Le show tant attendu se fait désirer. Le seul événement notable, la première apparition en All Star de Brandon Roy et des locaux David West et l’idole de la Nouvelle Orléans, Chris Paul. 34-28 pour l’Est
Un deuxième quart-temps qui prend feu
Début de deuxième quart temps, le match s’accélère et devient fou. Un concours de passes décisives entre Nash et Paul lance les hostilités. En face, le spectacle est assuré par les deux colosses, LeBron James et Dwight Howard. La réussite revient, les défenses se relâchent et le tableau d’affichage s’en ressent. Deux minutes de folie. Double alley hoop, Kidd passe à James qui volleye pour un dunk d’Howard, l’intérieur d’Orlando. Stoudamire au smatch, et Paul à la passe, répondent du tac au tac. L’Est vire en tête à la mi-temps 74-65 et les perspectives de LeBron James d’être MVP se profilent (12 pts, 7 passes et 6 rebonds à la mi-temps).
L’Ouest réagit en début de seconde mi-temps. Carmelo Anthony enquille 8 points en 8 minutes. Un jeu plus léché, plus collectif, les passes décisives s’accumulent. Les deux MVP potentiels se dessinent : James et Paul terminent le 3ème quart temps avec respectivement 8 et 9 « caviars ». Paul vole la vedette à Steve Nash, renvoyant son aîné sur le banc. Plus 13 pour l’Est avant le bouquet final.
Suspense jusqu’au buzzer
Malmenés, les joueurs de la conférence ouest, dite la plus forte de la Ligue, tentent de combler leur retard. Ils infligent un 12-2 qui remet les deux équipes dans le même sillage et laisse présager une fin de match Hitchcockienne. Stress et suspense garantis. David Stern, le grand manitou de la NBA, est ravi. Mission accomplie : le show a été assuré. Devant les télévisions du monde entier et l’œil avisé de George Eddy (Le « Monsieur NBA » de Canal +), les deux équipes se livrent à un chassé -croisé haletant. L’Ouest passe en tête pour la première fois du match à 6 minutes de la fin. L’égalisation des joueurs de Doc Rivers n’amoindrit pas la motivation des joueurs de l’Est. L’orgueil d’une conférence décriée leur donne les forces suffisantes pour rester dans le match. « On ne voulait pas prendre une raclée comme l’année dernière » dira James à l’issue de la rencontre.
122 partout, à deux minutes de la fin, malgré un exceptionnel Chris Paul, débutant à ce niveau, le joueur des Cavs, bien accompagné par Ray Allen, fait l’ultime différence. Pour le titre de MVP, « King James » envoie un message limpide au jeune meneur des Hornets de la Nouvelle Orléans d’un dunk rageur à 50 secondes du terme.
L’Est l’emporte finalement pour la cinquième fois en 9 confrontations depuis 2000 et Lebron James est couronné MVP pour la seconde fois après 2006.
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