Le décès du motard français Pascal Terry a ébranlé le Dakar. Retrouvé mort dans la nuit du 6 au 7 janvier, le pilote avait disparu le dimanche 4 janvier lors de la deuxième étape disputée entre Santa Rosa et Puerto Madryn. Des morts, le Dakar en a connu depuis sa création, mais là n’est pas le sujet de la polémique. Ce sont les dysfonctionnements de la communication au sein de l’organisation qui sont mis en cause.
Pascal Terry « aurait pu être sauvé »
Retour sur les évènements. Dimanche à la mi-journée, Pascal Terry, informe l’organisation qu’il est tombé en panne d’essence mais qu’il en a récupérée auprès d’un autre concurrent. Pourtant, sa position n’évolue plus et les tentatives pour le joindre restent infructueuses. Dans la soirée, l’organisation à Paris est prévenue du déclenchement de la balise de détresse du pilote. L’organisation sur place ne sera au courant que le lundi en début de matinée. A ce sujet, le directeur du Dakar, Etienne Lavigne a déploré «un problème de la chaîne de communication entre le 4 et le 5 janvier» , en ajoutant qu’ «il y a des choses qu’on se n’explique pas» . Une information erronée annonçant la présence de Pascal Terry à Neuquen, la ville d’arrivée de la quatrième étape, aurait interrompu les recherches lundi à minuit et ce pendant plusieurs heures.
Il s’est ainsi écoulé 56 heures entre l’envoi de la balise de détresse et la découverte du corps du pilote. Les dysfonctionnements internes à Amaury sport organisation –organisateur du rallye- ont retardé près de 12 heures les recherches. Mercredi 7 janvier, le chef du département des opérations de la police argentine de La Pampa a annoncé que le motard français «aurait pu être sauvé s’il avait été secouru à temps» et si la police avait été avertie «suffisamment à l’avance pour commencer les recherches». Une enquête a été ouverte par les autorités argentines pour élucider les circonstances de la tragédie.
Une liste qui s’allonge
Un coup dur pour le Dakar qui a dû faire face à un grave accident causé le 9 janvier par un de ses camions de soutien logistique. Les deux passagers du véhicule entré en collision avec le camion sont morts. Le chauffeur est préventivement en prison pour les besoins de l’enquête. Ajouté à cela, l’état du motard espagnol Cristobal Guerrero dont le pronostic vital est engagé, le Dakar en Argentine allonge la liste, déjà longue, de ses morts. Depuis sa création, plus d’une cinquantaine de personnes sont mortes dont 19 concurrents, Pascal Terry étant le dernier.