Egypte : l’anniversaire de la révolution du 25 janvier en vidéo

Le 25 janvier 2013, les Égyptiens ont fêté le second anniversaire de la révolution. Cette journée de rassemblement a été l’occasion pour des dizaines de milliers d’opposants de manifester contre le régime des Frères musulmans, sur la place Tahrir.

Le lendemain, après les violences qui ont frappé Port Saïd, les premiers affrontements entre les manifestants et les forces de sécurité ont débuté sur la Corniche, au Caire.

Le vendredi 1er février, les manifestants envahissent de nouveau la place Tahrir.

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Egypte : un anniversaire en images

Pour les deux ans de la révolution égyptienne du 25 janvier 2011, la place Tahrir est devenue une nouvelle fois le centre de la contestation. Commémoration des martyrs et manifestation contre le régime des Frères musulmans, ils étaient plusieurs milliers, vendredi dernier, à rejoindre la fameuse place de la Libération pour exprimer leur mécontentement.

Egypte : deux ans après, la révolution continue

Hier, les Égyptiens ont rejoint une nouvelle fois la place Tahrir, là où tout avait commencé deux ans plus tôt. Sur un fond de tension, les revendications ont été émises haut et fort. Rares ont été les véritables commémorations de la révolution du 25 janvier 2011, l’heure était aux accusations.

Les restes de gaz lacrymogènes de la veille restent en suspend et le nez piquotte. En ce vendredi matin, jour de prière, ils ne sont pas nombreux à se recueillir sur la place Tahrir. Quelques milliers certes, mais on est loin des grands rassemblements euphoriques de l’année précédente, pour le premier anniversaire de la révolution. Sur le terre-plein central, le « Musée de la révolution » a ouvert ses portes. Photos et textes mettent à l’honneur les jeunes martyrs de la révolution. La commémoration s’arrête là.

Les partisans des Frères ne sont pas très nombreux et se font discrets. Aux contraire, les opposants à Mohamed Morsi et aux Frères sont présents en masse et le font savoir. Plusieurs slogans se partagent l’affiche entre les lampadaires : « A bas le guide Suprême », « Non à la Constitution des Frères » et le célèbre « Le peuple veut casser le régime » du 25 janvier 2011. Dans un coin, un portrait géant de Gamal Abdel Nasser sert de point de ralliement aux nasséristes nostalgiques.

Il est 13 h, la prière est terminée, la foule commence à prendre la place Tahrir d’assaut. Les shebab jeunes] de la révolution sont là. « La révolution continue. Je suis là pour manifester contre les Frères. », explique Hisham, « Ils nous ont pris notre révolution. ». Les Ultras Ahlawy avec leur drapeaux sont présents et mènent des cortèges à travers Tahrir. Tous demandent, expressément, le jugement des accusés pour le massacre de Port Saïd, où 72 de leurs amis ont perdu la vie le [1er février 2012.

Des milices civiles surveillent la place pour prévenir les harcèlements sexuels. Les femmes, peu nombreuses, restent en groupe. Dans un coin, une dizaine d’entre elles enchaînent les « Dégage » et autres slogans vindicatifs. Parfois un homme tente de placer un slogan mais c’est peine perdue, les femmes sont plus nombreuses et leur voix portent loin. Il se déclare vaincu le sourire aux lèvres.

« On vous voit »

Dans l’après-midi, les manifestants se font plus nombreux. La nuit tombe et les rues du centre-ville sont noires de monde. Bilal et ses amis affichent fièrement à leur bras un auto-collant « Shayfeenkom » on vous voit], avec un numéro à composer en cas d’urgence et l’adresse d’un site internet pour toute information [(shayfeencom.org). Cette organisation souhaite assurer, avant tout, la sécurité des manifestants. « Je ne suis pas ici aujourd’hui pour manifester contre Morsi. », explique Bilal, 25 ans, employé dans une agence de sécurité. « C’est notre président, il a été élu démocratiquement. Je suis venu demander une remaniement du gouvernement et une séparation claire entre le pouvoir et les Frères. Ils s’impliquent trop dans le nouveau régime, ils doivent rester à leur place, c’est tout. ». « Mais je ne suis pas d’accord avec les gens qui demandent la chute de Morsi. C’est ridicule. Aujourd’hui, on doit reconstruire l’Egypte et une nouvelle révolution n’apportera que des problèmes. », ajoute-il avant e rejoindre ses amis dans un café de Bab El-Louk.

Affrontements mortels

Avec la nuit, les tensions resurgissent. De la place Bab El-Louk à Qasr El Aïni, en passant par Zaad Zaghloul et sharia Falaky, des centaines de policiers sont déployés. Les barrages de fil barbelé empêchent tous les véhicules de circuler dans la zone du Parlement et du ministère de l’Intérieur. En train de dormir dans de vieux bus, des policiers en civils attendent de passer à l’action. Peu à peu, les familles quittent la place Tahrir et les jeunes tentent de s’attaquer aux murs. Les bombes de gaz et les pierres volent à nouveau. A quelques centaines de mètres, les Ultras Ahlawy manifeste près du pont du 6 Octobre. Ils déclarent haut et fort que le jugement du lendemain, pour les responsables du massacre de Port Saïd, devra répondre à leurs attente, sinon leur colère sera fatale. Les affrontements ne se font pas attendre. A Suez, la situation est plus violente. Dans la soirée, tous les gouvernorats connaissent des troubles. A 22 h, le Ministère de la Santé fait état de 5 morts et de plusieurs centaines de blessés.

Comme le 25 janvier 2011, les gaz lacrymogène se répandent dans le centre-ville du Caire et les pierres volent sur la place Tahrir. La révolution continue certes, mais personne ne sait vraiment dans quel direction. Il y a deux ans, les Égyptiens ont découvert le pouvoir de la rue et ils ne sont pas prêts de le lâcher.

La révolution égyptienne du 25 janvier 2011 en images

Portés par la révolution tunisienne, ils sont des milliers d’Égyptiens a être descendus dans les rues, le 25 janvier 2011, pour demander la chute de Hosni Moubarak. Durant 18 jours, la place Tahrir et le centre-ville du Caire sont devenus le théâtre d’un mouvement de contestation sans précédent. Manifestations, affrontements, moments de joie et de peine, voici un petit retour en image sur la révolution du 25 janvier.

[Pour voir la Révolution égyptienne du 25 janvier en vidéo (du 25 janvier au 2 février 2011).

 >http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=3zd2uCQPSZI]

Égypte : Deux ans après la révolution, la tension est à son comble

À la veille du second anniversaire de la révolution du 25 janvier, la tension en Égypte est à son comble. Alors que les Frères musulmans souhaitent célébrer dignement la chute du régime de Hosni Moubarak, les opposants libéraux et laïcs appellent à manifester contre la mainmise des Frères sur le pouvoir et leur impuissance face aux problèmes économiques et sociaux.

« 25 janvier 2013, la nouvelle révolution. », cette vidéo Youtube, postée le 10 janvier dernier par un activiste, donne le ton. Après un 25 janvier 2011 contre Hosni Moubarak et un 25 janvier 2012 contre le Maréchal Tantawi, le 25 janvier 2013 sera marqué par la lutte active des opposants au Frère Mohamed Morsi.

Depuis le référendum pour la nouvelle Constitution, la situation s’est apaisée au Caire. Les grandes figures de l’opposition s’organisent. L’anniversaire de la révolution sera, symboliquement, un jour clef dans leur lutte contre le régime des Frères musulmans. Chaque jour, les activistes, les shebab [jeunes] de la révolution, postent sur les réseaux sociaux des images et des vidéos appelant à descendre le 25 janvier prochain pour manifester contre la main mise des Frères sur le pouvoir. « Pour le second anniversaire de la révolution, Mohamed El-Baradei et Hamden Sabahi préparent de grosses manifestations, ils veulent battre Morsi et lui faire quitter le pouvoir mais ils n’y arriveront pas. », explique Hossam, 35 ans, réalisateur de reportage vidéo. « Morsi à beaucoup de partisans, pas comme Moubarak ! Ça va probablement être une journée très violente. »

Rien n’a changé

Le mécontentement n’est pas uniquement politique ou idéologique. Certes, les Frères sont accusés de vouloir s’approprier le pouvoir et d’imposer leur vision d’un État religieux, répondant aux principes de l’Islam. Mais c’est également leur piètre performance sur les questions économiques et sociales qui est montrée du doigt.

« Pour moi, l’Égypte est en bonne voie pour devenir une démocratie : les élections présidentielles, l’éjection du Conseil Suprême des Forces Armées du pouvoir, le projet constitutionnel et bientôt, peut-être, de nouvelles élections parlementaires. » Ahmed, 26 ans, agent de sécurité dans un aéroport, a voté Mohamed Morsi à l’élection présidentielle de juin 2012 et il a longtemps soutenu le Frère dans ses décisions. Pourtant, aujourd’hui, l’optimisme du départ laisse place au doute et à l’inquiétude : « Ce qui me rend triste ce sont les médias, qui font n’importe quoi, et la corruption dans le système judiciaire. De même, notre gouvernement n’est pas performant, le Premier ministre est faible pour les questions économiques. L’environnement politique ne permet aucun progrès. ».

Depuis la chute de l’ancien raïs, la fuite des touristes enlise l’Egypte dans une situation économique des plus précaires. À cela s’ajoutent des catastrophes sanitaires meurtrières. La semaine dernière, à Alexandrie, un immeuble qui ne répondait pas aux normes d’urbanisme s’est écroulé faisant plus d’une vingtaine de victimes. Quelques jours auparavant, le déraillement d’un train, dans les environs de la capitale, a fait 19 morts et plus de 100 blessés. C’est exactement ce type d’évènements qui a fragilisé le pouvoir de Hosni Moubarak. Et « parce que rien n’a changé », la révolution continuera le 25 janvier 2013.

Le Maroc peine à faire entendre sa révolution

A l’occasion du premier anniversaire du mouvement de contestation du 20 février, nommé M 20 F, le comité de soutien de Montpellier organisait ce samedi un rassemblement sur la place de la Comédie. A cette occasion, Abel, l’un de ses membres, nous éclaire sur le contexte marocain.

A un an du début du mouvement, pourquoi organisez vous ce rassemblement à Montpellier ?

Nous avons voulu donner un écho en France à ce qu’il se passe aujourd’hui au Maroc et dont personne ne parle. Mais également parce que les membres du mouvement du M 20 F ont besoin de savoir que leur démarche est soutenue par les Marocains de l’étranger et par les autres pays. Or, les médias comme les partis politiques français n’ont presque rien dit de la situation actuelle.

Y a t il eu un événement particulier qui a provoqué la constitution du Mouvement du 20 Février?

Le Mouvement du 20 février est un mouvement de masse, initié par aucun parti politique ni aucun syndicat, mais qui regroupe aujourd’hui des centaines de milliers de personnes. Depuis le 20 février 2011, dans de nombreuses villes du Maroc, les gens se rassemblent chaque dimanche dans la rue pour exprimer leur ras-le-bol. Ils exigent un changement radical de la part du pouvoir, le Marhzen[[Le Marhzen ou Makhzen désigne le roi et l’ensemble des pouvoirs économiques qui en dépendent.]], qu’ils considèrent responsable de la situation dramatique dans laquelle se trouve le pays.

Ce sont principalement des jeunes qui par l’intermédiaire de Facebook à la suite des événements en Tunisie, ont appelé à des manifestations avec des associations de défense des droits de l’homme. Mais déjà depuis plusieurs années, des initiatives telles que des grèves ou des rassemblements, étaient organisées dans différents points du pays. Par exemple, l’association des jeunes diplômés au chômage est très active et se fait entendre régulièrement. Dès le mois de janvier 2011, un comité de soutien aux Tunisiens en révolte s’est constitué, rassemblant divers collectifs. Et rapidement a émergé la question : « Et nous, qu’est ce qu’on peut faire? » C’est ainsi que tout a démarré. Maintenant plus d’une soixantaine de villes lancent leurs propres initiatives.

Par quels moyens la population peut elle participer ?

Le mouvement est national et il existe une coordination nationale, mais dans chaque ville le mouvement est indépendant. Chaque section tient des assemblées générales pour discuter des lignes à suivre et des actions à mener. Les tâches sont réparties entre des commissions internes et des responsables sont élus temporairement pour chacune d’elles. La multiplicité des regroupements à travers le pays permet que les revendications soient adaptées à la situation locale, mais aussi empêche le pouvoir de freiner le mouvement.

« La stratégie du pouvoir est toujours la même : montrer avec l’appui des médias que le mouvement n’a pas d’ampleur, l’ignorer. »

Comment réagit le pouvoir ?

Il y a eu de nombreuses arrestations, et plusieurs emprisonnements. Certains ont été libérés grâce aux protestations du M 20 F. Afin d’échapper à la répression, les marches ne partent pas toujours du même lieu et parfois plusieurs sont organisées simultanément à différents points de la ville.
Mais lorsqu’il s’agit d’intérêts économiques importants, le pouvoir réagit violemment. A Tanger, le port a été bloqué par les dockers auxquels se sont joints des membres du M 20 F. Or, c’est le principal centre d’exportation du phosphate, qui constitue l’une des premières richesses du pays. L’affrontement a duré deux semaines. Mais la stratégie du pouvoir est toujours la même : montrer avec l’appui des médias que le mouvement n’a pas d’ampleur, l’ignorer.

Comment expliquez vous que les médias relaient si peu l’information ?

Nous faisons face à une véritable situation de désinformation. Même en France, seuls Mediapart et L’Humanité ont évoqué la vraie lutte du M 20 F. Pour les autres médias, les réformes engagées par Mohamed VI sont la preuve d’un processus démocratique. Or, ce n’est pas vrai.
Le pouvoir a toute une stratégie visant à faire croire que le pays est démocratique. Chaque fois que survient un problème, une commission désignée par le roi ou ses ministres, est chargée de résoudre le problème. Seulement, et de manière systématique, ces personnes ne sont pas du tout représentatives de la population et les décisions se soldent toujours par une complète inertie. De même, il envoie des délégations à l’étranger communiquer sur sa démarche démocratique. Ainsi il pense aplanir les revendications du peuple, et laisse croire à une volonté de changement. Mais cette attitude a fini par provoquer l’effet inverse. C’était possible encore sous Hassan II car les gens croyaient à une alternative et de fait, les médias et l’opposition étaient plus libres. Mais c’est terminé, les Marocains sont dans une étape de maturation politique et ne croient plus à ces subterfuges.

Les modifications apportées à la constitution et l’organisation avancée des législatives ont elles modifié le cadre politique ?

Ces deux étapes font précisément partie de cette même stratégie visant à faire croire à un processus démocratique. Au Maroc le pouvoir est détenu par le roi qui est entouré de « prédateurs »[[Le terme de « prédateur » est employé par Catherine Graciet et Eric Laurent, Le roi prédateur : main basse sur le Maroc, Seuil, 2012]] qui cherchent à s’enrichir. Ils détiennent l’économie du pays et ont démantelé l’ensemble des services publics, sur conseil du FMI dans les années 80.
La révolte actuelle de la population remet en cause le pouvoir du roi, qui s’est vu obligé de faire un semblant de réformes à la suite de nos revendications. Les modifications apportées à la constitution sont superficielles et ne modifient en rien la toute puissance du roi. Il s’appuie sur un gouvernement fantoche qui ne détient aucun pouvoir. Les postes importants du secteur public et de la justice ainsi que les ministres sont désignés par le roi. Le M 20 F montre que la population n’est pas dupe et que cette politique a atteint ses limites.

« Le soulèvement au Maroc est différent de ceux de Tunisie ou d’Égypte »


En Tunisie comme en Égypte on parle du rôle accru des « islamistes » suite aux Révolutions arabes. Qu’en est il au Maroc?

Le soulèvement au Maroc est différent de ceux de Tunisie ou d’Égypte. Les élections législatives anticipées de novembre ont vu les islamistes modérés du PJD (Parti de la Justice et du Développement) s’installer au gouvernement, mais cela n’a rien modifié car son pouvoir est nul. Au départ certains membres du PJB (Parti de la Justice et de la Bienfaisance, islamistes de l’opposition) faisaient partie du M 20 F. Mais la foule a demandé leur départ car elle ne voulait pas associer sa lutte à des revendications religieuses. Les plus extrémistes d’entre eux ont quitté les rangs du M 20 F.
En réalité, le mouvement est traversé par plusieurs courants. Même certains libéraux y adhèrent car ils attendent eux aussi la fin de l’oligarchie du Marhzen. De même aucune centrale syndicale n’est officiellement associées au mouvement, même si elles y participent. Ce qui importe, c’est la participation au mouvement sans récupération partisane.
Par contre, la nouveauté est l’importante participation des filles. Pourtant ce sont elles qui sont les premières visées par la police. Elles prennent le micro, portent des drapeaux ou se mettent en première ligne des manifestations.

La situation économique du Maroc a t elle été un facteur déclenchant des révoltes ?

Le territoire est divisé depuis des dizaines d’années entre un « Maroc utile » et un « Maroc délaissé ». C’est là que le quotidien est le plus dur. Les services publics sont minables : à l’école, les bâtiments sont délabrés et les professeurs médiocres. Les services de santé sont catastrophiques. Dans certains villages il n’y a même pas de route. L’ IDH (Indice de Développement Humain) du Maroc est classé 130 ème.[[Rapport sur le Développement Humain 2011. L’ IDH est un outil de mesure qui permet d’évaluer qualitativement la richesse d’un pays par rapport à son niveau de développement. Chaque année l’ ONU publie un classement de la plupart des pays.]]*
Beaucoup de filles sont retirées de l’école par leurs parents car les frais de scolarité coûtent trop cher. Les femmes sont pourtant obligées de travailler dans ce contexte économique difficile. Certains ne sont plus capables de payer l’eau et l’électricité. Les tarifs sont les mêmes qu’en France. Une famille de classe moyenne dont les deux parents travaillent doit débourser la moitié de son revenu pour payer l’électricité. Et si elle veut mettre ses enfants dans une école de qualité, elle doit encore verser de grosses sommes.
C’est ainsi que les Émirats Arabes investissent dans l’éducation. Il n’y a aucun contrôle dans ces écoles, l’enseignement est décidé par les investisseurs. C’est un moyen idéal pour diffuser des idées islamistes.

« Les Marocains n’ont plus peur et sont déterminés à faire naître une véritable démocratie. »


Quels projets vous attendent ?

Nous ne sommes qu’au début du processus : pour le moment, le manque de coordination est une faiblesse. Mais le pouvoir est désormais obligé de réagir. Les Marocains n’ont plus peur et sont déterminés à faire naître une véritable démocratie. Nous sommes attentifs à ce qu’il devrait se passer au Maroc le dimanche 19 février car il est très probable que le nombre de manifestants soit important. Mais peut être qu’ils préféreront attendre une autre date, afin de contourner la répression [[La participation de ce dimanche 19 février a été de plusieurs milliers de personnes à travers le pays. C’est moins que ce qui était attendu, mais les formes de luttes ont été diverses : blocage, rassemblements, rencontres syndicales…Le mouvement était présent dans la plupart des villes.]] .

A Montpellier c’est autour de l’appel au boycott à la consultation organisée à l’occasion de la réforme de la constitution que le collectif s’est construit. A cette occasion, nous nous étions rendus au consulat : il y eu une manifestation et nous avions dialogué avec le consul. Désormais nous rassemblons à Montpellier plusieurs dizaines de personnes, beaucoup d’étudiants, mais aussi des ouvriers, des chercheurs ou des gens qui n’ont pas de lien direct avec le Maroc mais qui soutiennent notre démarche. Le comité de soutien d’Avignon a fait partir une caravane vers le Maroc afin d’appuyer le mouvement. Nous envisageons d’en faire autant.

En France comme ailleurs, le projet prend petit à petit de l’ampleur. Des comités de soutien se créent un peu partout dans le monde. Un site internet devrait voir le jour très prochainement, regroupant l’ensemble des vidéos et articles réalisés autour du mouvement. Il devrait aussi permettre aux différents comités de soutien de se faire connaître et de diffuser de l’information dans plusieurs langues.

Le 18 février plusieurs membres de notre comité sont partis à Bruxelles afin d’alerter les responsables politiques européens. Un membre du M 20 F venu du Maroc était spécialement venu déjà l’an dernier à Bruxelles. Mais c’est compliqué de faire venir quelqu’un. Depuis peu de temps, des associations de défense des droits de l’homme nous appuient, et le NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) ou le Front de Gauche relaient nos appels.

2 bulletins d’informations ont été édité par le collectif de Montpellier. Pour les recevoir ou les contacter : soutien.20fevrier.maroc.montpel@gmail.com