Vincent Truffy a du métier, et pourtant c’est avec une grande simplicité qu’il s’est prêté au jeu de l’intervieweur interviewé. «Un exercice dont je n’ai pas l’habitude mais auquel je me prête de bonne grâce», a t-il expliqué. Il a surtout consacré une journée entière à dispenser de précieux conseils techniques en matière de média sur le net aux étudiants du master de la fac du Droit et Science politique.
L’avenir de la presse en ligne n’est plus à démontrer et beaucoup d’entre nous seront amenés à utiliser, maîtriser et adopter ce média. De Twitter, en passant par Facebook, sans oublier les nouvelles fonctions proposées par Google, comme Googlereader qui permet de faire sa propre revue de presse en fonction de ses centres d’intérêt, tout y est passé. Non sans perdre le fil de temps à autre, ce qui a provoqué quelques cafouillages et des éclats de rires. La nouvelle technologie ne s’apprivoise pas si facilement… Même si Vincent Truffy a su être un excellent professeur, d’une grande patience.
Le web est un outil sans cesse en renouveau que même lui doit apprendre à maîtriser au quotidien depuis son arrivée à Mediapart. Pourtant Vincent Truffy est un précurseur, puisqu’il a contribué au webjournalisme français depuis ses prémices à la fin des années 1990 en participant à la création du Monde Interractif en 1996. Tout jeune, à 22 ans, il débute sa carrière au quotidien Le Monde comme secrétaire de rédaction dans un premier temps, puis pour les suppléments et publications. Avant de devenir rédacteur en chef adjoint chargé d’édition. Après quatorze ans de bons et loyaux services au sein de ce prestigieux journal, il a décidé à 36 ans de se lancer dans une nouvelle aventure au côté d’Edwy Plenel, ancien directeur de la rédaction du Monde: Mediapart. Dans l’interview qu’il a accordée à Hautcourant.com, il explique les raisons de ce choix, sa façon de travailler avec toute l’équipe mais aussi les différences entre son expérience au Monde et celle à Médiapart. Un témoignage à ne pas manquer.