« Je ne prends des photos qu’en Corse, il n’y a qu’ici que je suis inspiré. » Thierry Venturini ne se considère pas comme un artiste, juste comme un photographe. Pourtant, ses images sont un peu particulières : ce sont des digigraphies.
« Il sagit des photos de qualité, explique-t-il. Elles sont prises avec un appareil photo haute définition bien sûr. Puis elles sont retouchées à l’ordinateur, avec un logiciel que tout le monde connaît, mais il faut très bien savoir s’en servir, sourit-il. Ensuite, les images sont imprimées à l’aide d’une imprimante spéciale. L’encre et le papier sont également particuliers. Cette opération ne peut se faire que dans une imprimerie agrée par le constructeur de l’imprimante. »
Important de travailler en groupe
À la sortie, l’œuvre est marquée du sceau de l’imprimerie et elle est numérotée. « Avec mon équipe[[Philippe Lavios, Sylvie Meunier, Gaëlle Ollivier, Cédric Rossini, Rose-Marie Laraga, Gérard Soletti et Gabriel Diana]], on s’est concerté et on a décidé qu’on ne tirerait pas plus de cinq exemplaires de chaque œuvre. S’il y en a trop, alors cela ne veut plus rien dire. » Thierry Venturini ne travaille pas seul. Il estime qu’il est important que des personnes extérieures, celle de son équipe, puissent donner leur avis. Il peut alors arranger les photographies en fonction d’éventuelles critiques.
Thierry fait parti de l’association culturelle Zénith, présidée par le sculpteur Gabriel Diana. D’ailleurs, il a récemment exposé quelques-unes de ses œuvres, pour accompagner les dix-huit digigraphies. « La sculpture peut s’allier à toute forme d’art, sauf avec un autre type de sculpture. » Avec modestie, le sculpteur précise que son association a « une grande ambition : aider les artistes corses ». Ils ne sont qu’une quinzaine, peintres, dessinateurs, photographes, écrivains et même un verrier à entrer dans ce cercle. Une stricte sélection s’opère à l’entrée.
Preuve de son talent, Thierry Venturini a passé l’examen de passage avec succès.
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