Un Audois en croisade pour la sécurité routière

Par le 6 avril 2008
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Depuis la mort de son fils, dans un accident de la circulation, Jean Mounié, président audois de la ligue nationale contre la violence routière (LNCVR), combat ce fléau. A 73 ans, cet ancien professeur de mathématiques espère sensibiliser les pouvoirs publics. Son souhait, le plus cher : voir disparaître les obstacles fixes jalonnant les routes. « Je veux alerter le conseil général sur la nécessité de mettre en place des glissières le long des routes. L’idéal serait de pouvoir construire d’avantage de deux fois deux voies« , explique-t-il.

Selon les statistiques, les obstacles fixes représentent plus de 40% des accidents mortels sur la route. Conforté dans ses convictions par ces chiffres, Jean Mounié envisage de porter plainte contre le conseil général de l’Aude s’il n’était pas entendu.medium_thoissey_allee_platanes_300_400.jpg
Afin de mener à bien sa mission, ce septuagénaire engagé va rencontrer, lundi 7 avril, Hervé Baro, le vice président du conseil général de l’Aude. Jean Mounié demeure confiant : « Le conseil général m’a déjà dit que l’aménagement des routes engendrait des coûts importants. Mais, il semble enclin à se pencher sur ce cas. » Egalement président de la commission des routes de l’Aude, Hervé Baro confirme la volonté du département de participer activement à l’aménagement du réseau routier : « Il est évident que la priorité du département concerne la sécurité des personnes. » Avec l’évolution des flux de circulation sur certaines routes de l’Aude, Hervé Baro témoigne de la nécessité : « de mettre en place une signalisation adaptée à certains endroits, réduire la vitesse à d’autres tout en gardant à l’esprit l’importance de la prévention. »

Le paradoxe de la sécurité routière

Selon Jean Mounié, il existe en France un véritable paradoxe au sujet de la sécurité routière : « On attribue tout le temps les accidents à l’usager alors que c’est l’Etat qui en est le premier responsable. Un accident de la circulation dépend bien sûr du comportement humain néanmoins, les routes dépendent de l’Etat. Seulement 10% des automobilistes décèdent sur les autoroutes… » Jean Mounié enjoint l’Etat à mieux adapter ses routes :  » Il faut mettre toutes les chances de notre côté« , martèle-t-il.
Problème : depuis le 1er janvier 2006, c’est le département qui détient l’entière responsabilité des routes. Et, selon Hervé Baro, l’Etat a transféré au département l’entretien de la voirie, sans pour autant lui léguer des moyens financiers suffisants : « Lorsque l’on transfère les compétences sans donner les moyens… Si nous avions un budget deux à trois fois supérieur… Là, ce n’est pas le cas… »

S’il pense pouvoir compter sur le soutien d’Hervé Baro, Jean Mounié n’abandonne pas l’idée d’interpeller directement le gouvernement si les choses restaient figées : « Je veux vraiment que cela change. Trop de gens perdent la vie sur les routes. Si personne ne réagit, j’écrirais directement au gouvernement.« 

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à propos de l'auteur

Auteur : Matthieu Marot

Limougeaud curieux de naissance, j’entreprends des études de sociologie au sortir d’un Bac S. La fac de Limoges me compte, ainsi parmi ses plus fidèles étudiants jusqu’à l’obtention de la licence. Puis, avide de nouvelles expériences, je décide de m’inscrire en M1 de science politique et migre vers Rennes. Mais, si la Bretagne recèle moult intérêts, le très renommé crachin Breton a vite raison de moi. Mon M1 dans l’escarcelle, je rentre dans ma contrée (le Limousin) où je fais mes premières armes dans le journalisme comme pigiste aux sports pour le Populaire du Centre (fameux journal local). Depuis ma plus tendre enfance, le métier de journaliste me trottait dans la tête. Le journal « L’Equipe » a grandement favorisé mon apprentissage de la lecture et développé mon attrait pour l’information dans son ensemble. Ma première expérience en presse écrite m’oriente définitivement dans cette voie. Durant cette année, je m’essaye également à la radio, mais ma préférence se dirige rapidement vers l’écrit. Désireux d’apprendre les bases théoriques de ce métier, de boucler mon cursus universitaire, j’intègre le M2 journalisme à Montpellier, mettant par la même occasion le cap au sud. Féru aussi bien de politique que des sujets de société ou de sport, j’aspire à travailler en presse écrite sur papier ou sur Internet.