Étienne Fort, pétillant comme son vin

Issu d’une famille de viticulteurs de l’Aude, Étienne Fort s’est lancé dans la production bio de blanquette et de crémant de Limoux, deux appellations de son terroir. « Pour le respect de mes terres et de ma clientèle », affirme ce vigneron de 26 ans. Portrait.

« C’est quelque chose qui fait partie de ma responsabilité »

« Pour moi, être en bio, c’est le minimum ». Tout a commencé il y a 3 ans, quand Étienne Fort, fils et petit-fils de vigneron, reprend une partie des terres de son père, toujours en activité. En 2011, le néo-viticulteur hérite de 13 hectares, qu’il s’applique à façonner en respectant le cahier des charges de la culture biologique. Une véritable conviction pour celui qui produit essentiellement de la blanquette et du crémant de Limoux. « Cela a sonné comme une suite logique. Mon père voulait se lancer dans le bio afin de respecter l’environnement, mais il avait une surface très importante, c’était compliqué. En revanche, sur treize hectares, c’est gérable ».

Sa volonté première : respecter l’environnement. « C’est quelque chose de normal qui répond à une volonté écologique. J’en ai discuté avec mon père, il était intéressé. Mais quoi qu’il en soit, j’étais de toute façon parti pour faire du bio. » Pour ce vigneron, qui définit lui-même ses produits comme des denrées alimentaires de qualité, c’est l’assurance de respecter sa clientèle. « Dans mes bouteilles, il y a certains produits qui n’ont pas leur place, j’estime que ça fait partie de ma responsabilité » avance-t-il.

« Pendant les deux premières années de conversion, j’ai eu moins de raisins »

Son passage du conventionnel au bio ne s’est pas fait en un coup de sécateur. Comme la plupart de ses amis vignerons, l’Audois a dû faire face aux difficultés qu’engendre un tel changement. « Pendant les deux premières années de reconversion, les récoltes ont été affectées ». Sans oublier la question du financement. « Dès que je me suis installé, j’ai arrêté les produits de synthèse et le désherbant. Alors oui, ça coûte cher, notamment au niveau du matériel. En plus, pour faire une blanquette, il faut attendre deux ans. La Cave coopérative m’a bien aidé, mais pendant les deux premières années de conversion, j’ai eu un peu moins de raisins que si j’étais resté en conventionnel. »

Une baisse de rendement causée en partie par les nouvelles méthodes de travail à effectuer sur ses terres. « On va travailler le sol près des souches, et donc on casse beaucoup de racines, on agit en profondeur. » Une façon d’opérer qui demande deux fois plus de travail. Pas facile pour une exploitation comme celle d’Étienne Fort, qui ne compte qu’un seul et unique employé à plein temps. Même s’il est vrai que de nouveaux outils lui ont facilité la tâche. « Il existe beaucoup plus de machines qui s’occupent du désherbage, les constructeurs se sont développés. C’est beaucoup plus sophistiqué qu’avant. Après de notre côté, beaucoup de tâches s’effectuent à la main », précise celui qui assure aujourd’hui avoir un rendement à nouveau stable.

Une production basée à 80% sur l’export

À ce jour, la blanquette et le crémant de Limoux d’Étienne Fort ne sont pas encore labellisés bio. Les règles de certification actuelles ne lui permettent pas. Un détail pour le vigneron, qui ne désire pas faire du bio son argument de vente. À travers l’association de vignerons « Changer l’Aude en vin », le viticulteur s’est déjà positionné sur les nouveaux marchés étrangers. « Grâce à cette association, j’ai eu la chance d’être invité sur certains salons. C’est ce qui m’a permis de rencontrer beaucoup d’acteurs commerciaux ».

Après s’être introduit en Allemagne, en Suisse et en Belgique, le jeune vigneron, dont la production est basée à 80% sur l’export, s’est projeté à l’échelle mondiale, au Canada puis au Japon. « Le Japon, c’est un marché bien établi. Il y a deux fois plus de restaurants étoilés à Tokyo qu’à Paris. Il y a une culture du goût qui est très développée » explique Étienne Fort, qui négocie actuellement avec la Corée du Sud.

Une première étape pour celui qui a pour ambition de devenir indépendant. « Pour l’instant, j’ai la moitié de ma production en cave particulière, la mienne, et une autre en cave coopérative. À terme, j’espère pouvoir passer l’intégralité de mes parcelles en cave particulière ». À 26 ans, ce viticulteur précoce a le temps d’atteindre ses objectifs. Et toute la vigne devant lui !

Régionales 2010 en Languedoc-Roussillon

Vendredi, samedi et dimanche. Trois jours par semaine pour le maximum d’infos, enquêtes et reportages sur les élections Régionales qui se préparent en Languedoc-Roussillon. La rédaction de Haut Courant va se plier en quatre pour vous… Nous attendons vos réactions !

conseil_regional.jpg

++++Tous nos articles

dr_languedoc.jpg

===================[Les clefs pour comprendre :]

 15/03 Premier tour des Régionales : Le pouls des QG de campagne

 12/03 Elections Régionales : les tracts en revue

 10/03 Voter : « il y a une application pour ça »

 7/03 Des candidats qui ne croient pas vraiment aux sondages ( sondage du 7 mars, Midi Libre )

 17/02 La Région, un cimetière pour les élites ( par William Genieys )

 10/02 Peut-on croire le sondage vérité ? ( Sondage du 9 février )

 7/02 Jacques Molénat, retour sur « la » phrase qui a fait basculer les régionales

 4/02 Le Conseil régional : mode d’emploi

 31/01 « L’extrême droite est historiquement ancrée dans le Midi »

 30/01 2004-2010 : Quel bilan pour Georges Frêche ?

 24/01 Les règles du jeu

 20/01 Le chômage au cœur des régionales

>>>Les programmes liste par liste ( Montpellier Journal )<<<

>>>Nos articles liste par liste<<<

>>>Les articles à la Une<<<

========================[Les infos pour réagir :]

 15/03 Georges Frêche à son apogée

 15/03 France Jamet : « Face à Frêche, le Front National doit former une grande opposition »

 15/03 Europe Ecologie : une soirée électorale « aux airs de 21 avril 2002 »

 15/03 Une vidéo personnalisée de Xavier Bertrand, pour mobiliser l’électorat UMP

 12/03 Une semaine avec Europe Ecologie

 12/03 Jean-Claude Martinez : « depuis 35 ans j’élève le peuple. Je leur fais croire qu’ils sont intelligents. »

 12/03 « Mais qu’est-ce qu’il a ce Georges ? »

 9/03 Dominique Voynet : « Il faut choisir sa Gauche »

 8/03 Pour la Journée de la femme, Martine Aubry vient au secours de son « amie » Hélène Mandroux

 8/03 Martine Aubry : « quand on est socialiste, on est féministe »

 6/03 « A Gauche Maintenant » marche contre Agrexco

 19/02 Le Languedoc-Roussillon devient un enjeu national pour Europe Ecologie

 19/02 « A Gauche Maintenant » : Une unité anticapitaliste dans un contexte antisocial

 18/02 Daniel Cohn-Bendit : « Je suis un utopiste réaliste »

 17/02 Mandroux, « maire courage » selon Montebourg
languedoc-roussillon.gif

 15/02 Patrice Drevet : « j’espère bien dépasser les 10% au premier tour »

 15/02 Christian Jeanjean : « Couderc ne tient pas Frêche à distance »

 15/02 Jeanjean roule sur les terres de Frêche

 15/02 Le MoDem jette l’éponge

 14/02 MoDem : Alerte orange en Languedoc Roussillon

 14/02 Le dépôt des listes du MoDem en Languedoc-Roussillon est repoussé à lundi

 14/02 Georges Fandos : « Il faut éviter la concentration sur Montpellier »

 14/02 Christian Jeanjean en route pour les Régionales

 13/02 Martine Aubry, cible privilégiée des attaques de Georges Frêche

 12/02 Romain Ferrara : « Pour moi, Raymond Couderc est le meilleur »

 12/02 Malgré la polémique, Frêche reste un poids lourd en Languedoc-Roussillon

 10/02 François Liberti : « Pour l’émer­gence d’une gauche de transformation sociale »

 8/02 Extrême-Gauche : l’union fera t-elle la force ?

 8/02 Christian Jeanjean 100% gagnant sur Facebook

 7/02 Georges Frêche : l’anti-parisianisme comme thème de campagne

 6/02 MoDem : Marc Dufour présente sa propre liste

 6/02 Europe Ecologie au centre de toutes les attentions

 5/02 Emmêlé dans ses contradictions, le MoDem va tenter de se mettre en marche

 5/02 Régionales en Languedoc-Roussillon : Bienvenue chez les fous !
vignes-et-raisins.jpg

 4/02 Gauche anti-frêchiste : « coup d’Etat » du PS?

 4/02 Rencontre avec un militant : une autre idée du socialisme

 3/02 L’engagement écolo vu par les militants d’Europe Ecologie

 2/02 Raymond Courderc lance la tournée des « Oubliés » en Languedoc-Roussillon

 1/02 J-L Roumégas : « les socialistes ne peuvent pas se poser en rassembleurs de la Gauche alors qu’ils sont divisés »

 30/01 Christian Jeanjean lance sa campagne au Mas-Drevon

 29/01 Déclaration d’Hélène Mandroux, jeudi 28 janvier

 29/01 Hélène Mandroux appelle au rassemblement de la gauche anti-Frêche

 29/01 Grande Motte : les socialistes se réunissent autour du sport et de ses enjeux politiques.
1_2_2.jpg

 28/01 Georges Frêche a-t-il vraiment dérapé ?

 26/01 Europe Ecologie peaufine sa stratégie

 24/01 L’écologie au sein de la politique du Conseil Régional

 24/01 Georges Frêche controversé mais soutenu

 24/01 Julien Sanchez : « Le FN n’a jamais été un parti raciste »

 23/01 La candidature de Georges Frêche : « un aveu d’impuissance » de la direction du Parti socialiste

 21/01 Sondages mi-janvier

==========================[Ailleurs sur le Net :]

 Rue89 : Régions en campagne (en partenariat)

 Régions 2010 (en partenariat)

 Midi-Libre

 Montpellier Journal

 7L TV

 France 3 Languedoc Roussillon

>>>Les programmes liste par liste ( Montpellier Journal )<<<

>>>Nos articles liste par liste<<<

>>>Les articles à la Une<<<

++++Les plus lus

1. Elections Régionales : les tracts en revue

2. Julien Sanchez : « Le FN n’a jamais été un parti raciste »

3. Mandroux, « maire courage » selon Montebourg

4. Georges Frêche controversé mais soutenu

5. 2004-2010 : Quel bilan pour Georges Frêche?

6. MoDem : Marc Dufour présente sa propre liste

7. J-L Roumégas : « les socialistes ne peuvent pas se poser en rassembleurs de la Gauche alors qu’ils sont divisés »

>>>Les programmes liste par liste ( Montpellier Journal )<<<

>>>Nos articles liste par liste<<<

>>>Les articles à la Une<<<

++++Les plus commentés

1. « Mais qu’est-ce qu’il a ce Georges ? »

2. Georges Frêche : l’anti-parisianisme comme thème de campagne

3. Georges Frêche controversé mais soutenu

4. Mandroux, « maire courage » selon Montebourg

5. Georges Frêche a-t-il vraiment dérapé ?

6. La gauche anti-frêchiste : un « coup d’Etat » du PS ?

7. Julien Sanchez : « Le FN n’a jamais été un parti raciste »

>>>Les programmes liste par liste ( Montpellier Journal )<<<

>>>Nos articles liste par liste<<<

>>>Les articles à la Une<<<

++++Crédits Photos

 Igor Gauquelin

 http://languedocroussillon.free.fr/Region_languedoc_roussillon/Region.php

 http://www.bsi-informatique.fr/lasource/index.php?option=com_content&view=article&id=71&Itemid=72

 http://www.julesguesde.fr/new_site/spip.php?article245

 http://www.midilibre.com/articles/2009/12/18/A-LA-UNE-Dernier-budget-avant-le-reglement-des-comptes-1041442.php5

 http://www.sports-sante.com/index.php/tag/oeuvre-artistique-a-la-maniere-de

 http://emblemes.free.fr/site/index.php?option=com_content&view=article&id=454:armoiries-du-languedoc-roussillon&catid=61:languedoc-roussillon&Itemid=111

Mis à jour le 15 mars à 23h30

Languedoc-Roussillon, les raisins de la colère

Fin d’après-midi agitée en ce mercredi 25 novembre au centre ville de Montpellier. Touchés par une rude chute des cours du vin, les viticulteurs du Languedoc-Roussillon manifestaient leur colère et leurs revendications.

En manifestant, les vignerons cherchent à interpeller la population et le gouvernement.  » Pour survivre, nous avons besoin que l’Etat et l’Union Européenne révisent le cours du marché. Par cela, j’entends des mesures plus protectionnistes : baisser les taxes au niveau des passages de douanes et empêcher les vins étrangers de rentrer sur le territoire français  » souligne Olivier, jeune viticulteur de Marcorignan dans l’Aude. Ce dernier refuse toute aide du type RSA (Revenu de solidarité active) auquel il a droit. Il ne veut pas dépendre de l’Etat et souhaite vivre de son métier. De même, l’élargissement de la PAC (Politique agricole commune) aux vignerons ne serait pas une solution pour lui. Contrairement à Michel, autre viticulteur de l’Aude, qui souhaite des aides de l’Etat ou de l’Union Européenne.

 » Je touche aujourd’hui 2 500 euros brut par mois, sans me sortir de salaire. Il me faudrait 2 800 euros pour payer toutes mes charges  » explique Olivier. Comme pour la majorité des producteurs de vin, la situation d’Olivier est précaire. Ses revenus propres issus du vin n’ont jamais dépassé 250 euros par mois. Il vit grâce aux rétributions de sa compagne. Une conséquence fréquente de la crise viticole. Ce que confirme Paul Lazes, premier adjoint à la Mairie de Névian (Aude) :  » Si les viticulteurs n’ont pas une épouse qui travaille, ils n’ont pas les moyens de survivre« . Il y a quelques années encore, les domaines employaient une petite dizaine d’ouvriers minimum. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas.

« Depuis 2004, la viticulture traverse la crise la plus terrible de son histoire« , déclare Philippe Vergnes, président du Syndicat des Vignerons du Midi, organisateur de la manifestation. Cette crise émane de phénomènes conjoncturels et culturels. Avec la concurrence étrangère (Australie, Chili, Italie, Espagne…), les cours ont baissé, les matières premières ont augmenté, mais en parallèle :  » Les charges n’ont pas diminué » selon Olivier.  » Les prix du vin n’ont, par contre, pas bougé depuis 1985  » ajoute Michel. Les problèmes, qui touchent la profession, tiennent également à l’évolution des modes de consommation du vin : « De moins en moins de jeunes savent déguster un bon vin. Dans mon village, sur quarante, on est que deux ou trois à en boire. L’État n’y est pas étranger. Il a longtemps préconisé de consommer un verre par jour en disant que c’était bon pour le coeur. Aujourd’hui, il fait campagne contre toute forme d’alcool  » affirme Olivier.

La crise affecte également la vie locale et régionale.  » Si un jour le secteur viticole disparaît, c’est tout une partie de la ville qui meurt avec  » relève Paul Lazes,  » On deviendrait alors un village de fonctionnaires et de retraités « . Il explique que dans sa ville, Névian, à côté de Narbonne, 20% des actifs travaillent dans ce domaine qui soutient fortement l’économie locale. Notamment par les taxes foncières. C’est pour cette raison que de nombreux maires, « sensibilisés par la problématique« , sont venus soutenir les manifestants, dont Gérard Schivardi, édile de Mailhac (Aude) et ancien candidat à l’élection présidentielle de 2007. La région se dit, de son côté, prête à participer à la mise en place d’aides à court terme destinées aux viticulteurs.

La manifestation a rassemblé entre 5 000 et 8 000 personnes de la profession selon les organisateurs, et 3 600 selon la Préfecture de Montpellier. Un très grand nombre de forces de l’ordre a été déployé :  » Plus de 1 000 fonctionnaires de la police et de la Gendarmerie Nationale dont 600 personnes détachées de l’extérieur  » informe Florian Genny, responsable de la cellule de crise qui a été mise en place à la Préfecture. Ces forces étaient destinées à « prévenir au mieux les débordements. C’est une manifestation sensible qui a déjà connu quelques exactions par le passé« . Un avis partagé par un cafetier de la place Jean Jaurès :  » Ce n’est pas de trop. Je ne souhaite pas qu’ils viennent casser nos devantures « . Paul Lazès, quant à lui, pense  » que les forces de l’ordre sont démesurées. Je ne suis pas pour la violence. Mais je comprends que les vignerons, pris à la gorge, peuvent en user « . Peu de débordements ont toutefois eu lieu. Les CRS ont reçu quelques pierres, des cocktails molotov, des bombes lacrymogènes et des pointes désossées des grilles de l’esplanade du Peyrou. Selon eux, ce ne serait pas l’œuvre des manifestants mais celle « de casseurs, d’extrémistes, d’anarchistes » introduits dans la foule, qui s’est rapidement dispersée.

A partir de demain et durant 3 jours aura lieu la 6ème Fête de la Vigne dans le centre de Montpellier. Un moyen de se faire connaitre pour les vignerons, surtout en cette période de précarité. Pour Olivier, « c’est une manière de se représenter et de représenter la région. Mais ce n’est pas une réponse à la crise« .

Retour au dossier spécial Régionales 2010 en Languedoc-Roussillon

Un Audois en croisade pour la sécurité routière

Depuis la mort de son fils, dans un accident de la circulation, Jean Mounié, président audois de la ligue nationale contre la violence routière (LNCVR), combat ce fléau. A 73 ans, cet ancien professeur de mathématiques espère sensibiliser les pouvoirs publics. Son souhait, le plus cher : voir disparaître les obstacles fixes jalonnant les routes. « Je veux alerter le conseil général sur la nécessité de mettre en place des glissières le long des routes. L’idéal serait de pouvoir construire d’avantage de deux fois deux voies« , explique-t-il.

Selon les statistiques, les obstacles fixes représentent plus de 40% des accidents mortels sur la route. Conforté dans ses convictions par ces chiffres, Jean Mounié envisage de porter plainte contre le conseil général de l’Aude s’il n’était pas entendu.medium_thoissey_allee_platanes_300_400.jpg
Afin de mener à bien sa mission, ce septuagénaire engagé va rencontrer, lundi 7 avril, Hervé Baro, le vice président du conseil général de l’Aude. Jean Mounié demeure confiant : « Le conseil général m’a déjà dit que l’aménagement des routes engendrait des coûts importants. Mais, il semble enclin à se pencher sur ce cas. » Egalement président de la commission des routes de l’Aude, Hervé Baro confirme la volonté du département de participer activement à l’aménagement du réseau routier : « Il est évident que la priorité du département concerne la sécurité des personnes. » Avec l’évolution des flux de circulation sur certaines routes de l’Aude, Hervé Baro témoigne de la nécessité : « de mettre en place une signalisation adaptée à certains endroits, réduire la vitesse à d’autres tout en gardant à l’esprit l’importance de la prévention. »

Le paradoxe de la sécurité routière

Selon Jean Mounié, il existe en France un véritable paradoxe au sujet de la sécurité routière : « On attribue tout le temps les accidents à l’usager alors que c’est l’Etat qui en est le premier responsable. Un accident de la circulation dépend bien sûr du comportement humain néanmoins, les routes dépendent de l’Etat. Seulement 10% des automobilistes décèdent sur les autoroutes… » Jean Mounié enjoint l’Etat à mieux adapter ses routes :  » Il faut mettre toutes les chances de notre côté« , martèle-t-il.
Problème : depuis le 1er janvier 2006, c’est le département qui détient l’entière responsabilité des routes. Et, selon Hervé Baro, l’Etat a transféré au département l’entretien de la voirie, sans pour autant lui léguer des moyens financiers suffisants : « Lorsque l’on transfère les compétences sans donner les moyens… Si nous avions un budget deux à trois fois supérieur… Là, ce n’est pas le cas… »

S’il pense pouvoir compter sur le soutien d’Hervé Baro, Jean Mounié n’abandonne pas l’idée d’interpeller directement le gouvernement si les choses restaient figées : « Je veux vraiment que cela change. Trop de gens perdent la vie sur les routes. Si personne ne réagit, j’écrirais directement au gouvernement.«