Hélène Mandroux appelle au rassemblement de la gauche anti-Frêche

Par le 29 janvier 2010

Branle bas de combat jeudi 28 janvier 2010, à la mairie de Montpellier.
Hélène Mandroux, maire de la ville décide de faire une déclaration exceptionnelle et inattendue à 17h30, suite aux propos de Georges Frêche tenus le 22 décembre 2009 lors du conseil d’agglomération de la ville.
Ceux-ci ont refait surface plus d’un mois après, puisque lâchés dans le dossier spécial consacré au président du Languedoc Roussillon dans l’Express.

Pour ceux qui n’auraient pas eu l’information assez vite ou qui n’en n’ont tout simplement pas eu vent, en lien, la déclaration mot pour mot d’Hélène Mandroux, nouvelle protégée de Martine Aubry et sauveuse des valeurs républicaines, si chères au PS.

A la lecture de cette déclaration, on peut se demander si la «tronche pas catholique» de Mr Fabius n’a pas bon dos? Il y a deux jours à peine, Mme Aubry s’était embourbée dans la polémique des retraites, en n’excluant pas la possibilité d’augmenter l’âge légal à 61 ou 62 ans. Une phrase qu’elle s’est aussitôt empressée de rectifier lors de son passage au journal de 20h de TF1 le lendemain. Mais trop tard, le « rétropédalage » ainsi nommé par l’opposition, avait été noté et acté. Bien que la première secrétaire du PS ait tenté de jouer sur l’âge effectif de départ et non pas l’âge légal…

Les propos de Mr Frêche semblent donc tomber du ciel… Un miracle inespéré pour le PS qui peut ainsi se racheter une conduite en prêchant des valeurs républicaines bafouées. Pour certains socialistes, comme Manuel Valls, « le risque de perdre une région n’est rien par rapport au risque de perdre nos valeurs ».

Pourtant le 17 janvier dernier Martine Aubry avait soutenu la candidature de Georges Frêche. La question est peut-être maintenant de savoir si la maire de Montpellier arrivera à rallier les quelques socialistes languedociens encore fidèles à Solférino et au bureau national, à sa cause.

Une alliance qui s’avère difficile, d’autant que quelques jours plus tôt l’idée d’un rapprochement entre Hélène Mandroux et la liste Europe Écologie menée par Jean-Louis Roumégas n’avait paru emballer ni les militants, ni leur chef de file. Reste à savoir si les deux candidats arriveront à mettre de côté leurs différends envers et contre Frêche. L’idée circule qu’Hélène Mandroux pourrait être tête de file dans l’Hérault, mais que Jean-Louis Roumégas conserverait le leadership régional.

Alors Hélène Mandroux, partant en croisade pour restituer les valeurs républicaines des vrais socialistes ? On y croirait presque, dommage que le PS n’ait eu besoin d’un signe divin pour retrouver enfin l’importance de ses valeurs…

Retour au dossier spécial Régionales 2010 en Languedoc-Roussillon

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à propos de l'auteur

Auteur : Camille Garcia

« Avec le temps va tout s’en va », disait le grand Ferré... Tout, sauf cette envie de journalisme qui me tiraille déjà depuis longtemps. Le chemin fut sinueux et peu conventionnel avant d’intégrer ce master métiers du journalisme. Cinq longues années à errer entre une première année de droit, puis un master 1 LEA Europe qui aura eut le mérite de me faire franchir les frontières du territoire français pendant deux ans. Après un passage à Liverpool chez les quatre garçons dans le vent que sont les Beatles ou une épopée andalouse chez le roi Boabdil et sa divine Alhambra de Granada, me voilà en territoire Héraultais. « L e journalisme, c’est bouché » me disait déjà à l’époque Mme François la conseillère d’orientation en troisième. « Les journalistes, tous des fouineurs » ajoutait Mr Chabrier mon cher et tendre voisin. C’est dire si journaliste est une vocation, un sacerdoce qui demande avant même de pouvoir l’exercer une grande ténacité et une grande volonté pour s’opposer aux nombreux pessimistes voire détracteurs de la profession. Et pour continuer avec la morosité ambiante, maintenant, c’est la crise de la presse, la mort des journaux, le lecteur n’achète plus, ne fait plus confiance aux journalistes... Mais alors pourquoi vouloir se lancer dans une bataille déjà perdue ? Ma réponse est simple et courte : je ne me vois pas faire autre chose et c’est une histoire de passion et de passionnés. Je crois que c’est à nous futurs journalistes de reconquérir nos lecteurs, de revaloriser l’information, de la diversifier, de la rendre originale et pluraliste en répondant aux besoins du lectorat sans oublier de susciter chez eux l’envie de s’informer, d’en savoir plus. Alors même si les journalistes précaires se ramassent à la pelle comme les feuilles mortes du grand Prévert, tant pis! Je reste convaincue qu’après l’automne vient le printemps et qu’une nouvelle génération de journalistes, la nôtre, aura sa place. Satanée optimisme quand tu nous tiens !