Les offensives sont multiples : assurance maladie, loi de modernisation de l’économie, spot publicitaire onéreux sur le pouvoir d’achat, réévaluation des quotas dicté par Brice Hortefeux en matière d’immigration, rapport de la Commission Copé sur la télévision publique. Une effervescence médiatique qui occulte et met volontairement au second plan le programme de la session extraordinaire de l’Assemblée Nationale prévue à partir du 1er juillet où seront votées, dans l’indifférence des vacances estivales, le projet de loi portant rénovation de la démocratie sociale et réforme du temps de travail ainsi que le projet de loi constitutionnelle, modifié par le Sénat, de modernisation des institutions de la Ve République. Deux réformes sensibles et importantes que le président préfère faire passer en session extraordinaire donc. Quand les Français favorisent le farniente aux luttes sociales. Pas bête le pensionnaire de l’Elysée.
Afin d’éviter les turbulences que ces réformes nationales de premier plan peuvent engendrer, Sarkozy va attirer le regard et les médias (à moins que ce ne soit le regard des médias) sur son hyperactivité internationale. L’occasion fait le larron et ce larron là souhaite sauver le monde entier. Présidant le Conseil de l’Union européenne au nom de la France, comment va-t-il surmonter le « non » irlandais ? Suite à son récent discours devant la Knesset, Sarkozy souhaite proposer une alternative aux Etats-Unis dans la résolution du conflit israélo-palestinien. Sans l’hypermédiatisation hexagonale, on dirait du Chirac dans le texte. Et pendant ce temps là, les députés UMP pourront légiférer en toute tranquillité, insidieusement dans l’ombre de la capitale. Voilà l’été!
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