Le conte de Noël commence en 1972, lorsque le propriétaire et sa femme, Françoise, décident de créer un magasin pour les petits, qu’ils baptisent Pomme d’ Api. «L’idée était de retrouver une authenticité dans les produits que nous proposions avec des jouets simples, en matériaux nobles comme le bois» explique le patron. Pomme d’Api est le grand frère de Pomme de Reinette, «le fruit de Magritte» ajoute Alain Simon. L’échoppe vend essentiellement des jouets pour les tout-petits. Face à la réussite de cette première entreprise, sept ans plus tard, en 1979, Alain et Françoise Simon décident de s’agrandir et de créer un magasin pour les enfants mais aussi pour les grands, Pomme de Reinette.
«Il fallait que les adultes puissent aussi retomber en enfance. Que le jouet ne soit pas simplement un objet mais une invitation au voyage, c’est pourquoi nous avons créé ce second magasin» précise le propriétaire. Effectivement lorsque le client franchit la porte, il est plongé dans un univers féerique. Toupies et automates, soldats et poupées, chevaliers, boîtes à musique et autres jouets à l’ancienne s’alignent dans les vitrines où des flocons de neige virevoltent. L’obsession d’Alain Simon est de faire de Pomme de Reinette un lieu où le client est surpris à chaque instant. Pour cela, la boutique est divisée en plusieurs espaces. Au rez-de-chaussée se trouvent une salle réservée aux poupées et aux automates, une autre pour les jeux de société, un couloir aux mille figurines, une salle de magie et enfin un espace dédié à la science fiction. «L’objectif est de transporter le client dans le temps. En se baladant d’une pièce à une autre, il passe du monde ancien au monde futur. C’est aussi une métaphore, de la vie. Le jouet acquiert ainsi une autre dimension» ajoute notre hôte.
Mais la grande surprise se situe à l’étage où trône la collection privée du maître des lieux. Soldats en plomb de la Première Guerre Mondiale et figurines limitées des aventures de Tintin transforment Pomme de Reinette en musée. «Pour moi c’est tous les jours Noël» s’exclame Alain Simon en présentant ses merveilles.
D’ailleurs, quand on parle de Noël, de la crise du pouvoir d’achat ou de la rivalité des grosses enseignes, le patron s’en amuse: «La crise, on ne la ressent pas vraiment. Les clients ont toujours envie de faire plaisir en achetant des jouets. Noël reste la période où notre chiffre d’affaire est le plus important. Quant à la concurrence des grosses entreprises comme ‘La grande Récré’, on ne la ressent pas non plus. Notre langage est tellement différent du leur. Nous faisons dans l’authenticité et l’artisanat, notre esprit n’est pas le même.» Il souligne alors que la majorité des jouets de son magasin sont issus de fournisseurs européens, quant aux autres… On en saura pas plus, il ne faut pas briser le rêve.
Un nouveau client surgit, Alain Simon se détache de l’interview pour répondre à sa demande. Il s’échappe de nouveau dans ce petit monde de Peter Pan.
Pomme de Reinette reste un magasin de jouets atypique, particulièrement durant cette période précédant les fêtes de fin d’année. Chacun peut ainsi venir y chercher une petite dose de magie de Noël à mettre dans son café quotidien.
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