En pur politicien, Benoît Hamon a commencé par flatter le local, évoquant « une pensée toute particulière pour Georges Frêche ». Puis, passant du coq à l’âne, s’est enthousiasmé des résultats du football et du rugby à Montpellier.
L’assistance, bien que ravie de connaître l’intérêt de Benoît Hamon pour la vie sportive locale, commençait toutefois à s’interroger sur les raisons de sa venue. Ah oui, la convention pour l’égalité réelle.
Partant du constat selon lequel « la marche du progrès social semble interrompue » , le texte, adopté mardi 9 novembre par le Conseil National du PS, regroupe un ensemble de propositions visant à « passer de l’égalité formelle à l’égalité réelle ».
Revendiquant « l’ambition d’un Etat beaucoup plus prévoyant », le porte-parole entend réformer – en cas de victoire en 2012 – des thèmes tels que la prostitution, le mariage gay, l’euthanasie, l’égalité salariale femme/homme, ou bien le salaire maximum. Programme ambitieux s’il en est, à tel point que François Hollande évoque la « hotte du Père Noël » de Benoît Hamon.
Un parti serein?
Railleries et divisions n’affectant pas que les instances nationales, Hamon s’est également prononcé sur la situation des Frêchistes « exclus » de la fédération PS de l’Hérault. Estimant que la réconciliation est « en bonne voie », il a déclaré que les demandes de réintégration seront examinées « en temps et en heure » , avant d’ajouter qu’il faut « savoir prendre son temps ».
Dans des propos mesurés, que d’autres pourront aisément qualifier de langue de bois, l’homme de la gauche du PS a conclu en affirmant être « le porte parole d’un parti serein ».
À observer les batailles pour la succession de Georges Frêche en Languedoc-Roussillon, on est presque amusé de l’entendre.
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