Du jamais vu depuis les mouvements anti-CPE. Jeudi 29 janvier 2009, à Montpellier comme dans le reste de la France, la grève générale, à l’appel de huit syndicats, a été très largement suivie. Au niveau national, la CGT avance le chiffre de 2,5 millions de manifestants –contre 1,08 million selon le ministère de l’Intérieur. Des écarts de chiffres parfois étonnants à l’image de Marseille où les organisateurs comptabilisent une foule de 300 000 personnes, alors que la police n’en annonce que 60 000.
En Languedoc-Roussillon, 85 000 personnes sont descendues dans la rue. 30 000 à 50 000 pour la seule ville de Montpellier. Une mobilisation importante pour la région et pour la ville, comparable à celles de 2006 contre le CPE, ou celles d’avril 2002 après l’arrivée de Jean-Marie Le Pen au second tour des élections présidentielles.
Un cortège hétéroclite a envahi les rues montpelliéraines de l’esplanade du Peyrou jusqu’au Corum. Le départ donné à 14h30, les derniers participants ont dû patienter près de deux heures avant de commencer à battre le pavé. Tous étaient réunis pour défendre l’emploi, les services publics et le pouvoir d’achat : retraités, personnels hospitaliers, caissières, instituteurs, étudiants… Et même des banquiers ! Secteurs public et privé unis, actifs et chômeurs main dans la main, chacun avait sa raison de revendiquer et tous ont defilé ensemble. Une manifestation qui s’est déroulée dans le calme mais qui n’est, nullement, passée inaperçue.
Réactions au cœur du mouvement
Carine, médecin au Planning familial, est là pour alerter sur la mise en danger de certaines antennes de cette association. L’État va réduire ses aides de plus de 40%. C’est ce qui l’a décidée à rejoindre la mobilisation nationale.
Karine
Des élus aussi battaient le pavé. Le maire de Saint-Roman-de-Codières, commune gardoise, n’apprécie en rien les choix de Nicolas Sarkozy et il le fait savoir. L’une des plus célèbres répliques du Président de la République n’est toujours pas passée, au goût du maire.
Philippe Pibarot
Le personnel du monde hospitalier participait activement à la mobilisation. Très présents dans le cortège, vêtus de leur blouse blanche, ces employés sont en attente de meilleures conditions de travail, et d’une revalorisation des salaires.
Simone
Cette manifestation nationale regroupe des mécontents en tout genre. Certains ont des revendications précises, tandis que d’autres y voient l’occasion de protester contre la politique globale du Gouvernement actuel. C’est le cas de André, retraité de l’aviation civile, affilié à la CGT.
André
Parmi les banderoles sarcastiques, revendicatives ou simplement syndicales, flottent des drapeaux arc-en-ciel. Philippe est là au nom de la Lesbian and Gay Pride, mais surtout au nom de la solidarité et du soutien aux plus démunis.
Philippe
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