Le torchon brule entre le personnel et la direction des pompiers de l’Hérault

La tension est à son comble chez les pompiers professionnels de l’Hérault. Lundi après-midi, la manifestation qui s’est déroulée à Vailhauquès s’est soldée par l’incendie de la voiture du colonel Christophe Risdorfer, principale cible des critiques. Malgré une entrevue avec le préfet et le président du conseil général André Vezhinet, la grève illimitée lancée le 18 novembre perdure.

Un problème de management de longue date

En 2009, le conflit opposant le personnel et la direction avait déjà abouti à la démission du colonel Cassar, accusé de mauvaise gestion des services, de mépris, et de favoritisme. « Il n’embauchait quasiment que des personnes de sa ville, Pignan », explique Didier Bosch, représentant syndical à la fédération autonome. Deux ans plus tard et après la nomination du colonel Risdorfer, la situation ne semble guère meilleure. Les grévistes dénoncent son autoritarisme en matière de management, ainsi que le harcèlement et le chantage dont ils se déclarent victimes.

La première manifestation, qui s’est déroulée vendredi dernier en centre de Montpellier, a permis d’entamer les négociations. Grâce à la mobilisation remarquée d’environ 200 salariés, qui ont défilé en uniforme avec fumigènes et pétards assourdissants, les représentant syndicaux ont obtenu une entrevue avec le préfet Claude Baland.

Désireux de porter leurs revendications auprès du président du conseil général André Vezhinet, ils n’ont finalement obtenu ce rendez-vous qu’après l’occupation des voies de la gare St. Roch. « Nous lui avons demandé la démission du colonel et également celle de monsieur Gaudy, président du conseil d’administration des pompiers de l’Hérault. La situation ne peut changer sans le départ de ce dernier, qui est à l’origine de la nomination de Risdorfer et de son prédécesseur Cassar », ajoute monsieur Bosch. André Vezhinet a assuré quant à lui avoir entendu l’appel, même s’il ne le comprend pas. Exigeant un peu de temps pour analyser la situation en profondeur, ce dernier a fixé un rendez-vous vendredi prochain pour répondre au cahier des négociations.

Maintenir la pression pour un service de qualité

Lundi après-midi, une réunion du comité technique paritaire et du comité d’hygiène et de sécurité était prévue à Vailhauquès au sein de la direction départementale d’incendie et de secours (DDSIS). Elle a cependant été boycottée par les grévistes qui se sont rassemblés devant le bâtiment. A l’issue de la manifestation, certains pompiers auraient inondé avec une lance à mousse une partie des locaux du siège de la DDSIS, saccagés le bureau de Christophe Risdorfer et brulés sa voiture de service.

Des actes injustifiables pour le colonel, qui a d’ores et déjà affirmé qu’il portera plainte. D’après le communiqué de son secrétariat, il condamne fermement ces agissements « contraires aux principes républicains » en soulignant que la majorité des sapeurs pompiers ne se reconnait pas dans ces « méthodes inciviles ».

Pourtant le mouvement semble vouloir maintenir la pression et ne pas transiger sur les revendications. «un changement vers une vraie collaboration entre personnel et direction en matière d’organisation des interventions est plus que nécessaire . Il en va de la qualité des services et de l’efficacité des interventions », affirme Didier Bosch.

La réunion prévue pour le 25 novembre entre les syndicats et les autorités départementales sera décisive pour résoudre le conflit. Mais au vue de la fermeté des positions on peut craindre un enlisement de la situation.

Les salons de coiffure coupent le son ou presque

La Fédération Nationale de la Coiffure (FNC) a lancé le 7 décembre une grève générale du son dans les salons pour contester l’augmentation de la redevance musicale de la SPRE. En principe, les commerçants adhèrent au mouvement. En pratique, l’information a parfois du mal à circuler.

Chine : la colère ouvrière se réveille

Depuis le printemps dernier, une série de grèves et de conflits sociaux ont touché un nombre important d’usines manufacturières en Chine. Dans un élan frénétique de croissance économique, la Chine fait payer à ses ouvriers le prix fort de cette ascension miraculeuse. Mais les protestations se font de plus en plus fortes.

L’hôpital public de Montpellier : une machine grippée ?

L’intersyndicale du Centre Hospitalier Régional Universitaire (CHRU) montpelliérain a lancé le 14 décembre un appel à la grève. En cause : un manque de moyens qui empêche l’accueil dans de bonnes conditions des usagers. Reportage au cœur de Lapeyronie, un des hôpitaux du complexe, où le personnel soignant tente de maintenir son rôle de service public.

Du rififi à la Tam

Ce vendredi 19 mars, la ville de Montpellier était complètement paralysée par un mouvement de grève de la Tam, suite à l’agression d’un conducteur de bus. Aucun tramway ni aucun bus n’ont circulé. Conséquences : des embouteillages monstres partout dans la ville ou débrouille totale pour se déplacer.

Un chauffeur de bus a été agressé hier aux alentours de la gare. Quatres individus semaient le désordre dans un bus, chahutaient et décompressaient les portes. Lorsque le conducteur du bus est descendu pour refermer la porte, un des jeunes lui a donné un coup de pied à la tête, le blessant gravement.

Selon Marie Christine Dumur, responsable de la communication externe de la Tam : « la brigade des transports, mise en place depuis plus d’un an, est immédiatement intervenue sur place ». Les deux individus sont toujours recherchés.

Suite à cette agression, l’ensemble des conducteurs de la Tam ont fait appel à leur droit de retrait, en décrétant un mouvement de grève sans préavis. Le mouvement a largement semé la pagaille dans la ville de Montpellier où aucun tram, aucun bus n’a circulé.

Les usagers se sont retrouvés dépourvus de transports. Dans les établissements scolaires, les salles de classe étaient vides : certains professeurs se sont retrouvés avec seulement deux ou trois élèves. En effet, seulement quelques parents ont pu déposer par les moyens du bord leur enfant. Mais, ils étaient contrariés et déboussolés. Surtout concernant le retour des enfants, aussi bien pour le matin que pour le soir, au cas où il n’y aurait pas de cours.

Parallèlement, la Tam poursuit également un mouvement de grève pour l’obtention de prime de ses salariés. Tous les samedis après-midi, les usagers ne disposent que d’un service restreint à partir de 14 heures.

Yves Jégo s’installe en Guadeloupe

Depuis le 20 janvier 2009, des mouvements sociaux d’une ampleur considérable bloquent l’île. Selon le MEDEF-Guadeloupe, la grève générale aurait déjà entraîné un manque à gagner de 130 millions d’euros pour l’économie locale. Après deux semaines de paralysie, le Secrétaire d’Etat à l’Outre-mer se décide enfin à agir.

Commerces et écoles fermés, habitants bloqués par la pénurie d’essence, touristes immobilisés, la Guadeloupe est en panne. La grève générale s’accompagne d’une grève des stations d’essence aux lourdes conséquences. Un collectif regroupant 46 organisations syndicales et associatives, le «Liyannaj Kont Pwofitasyon» (LKP) rassemble les foules autour de lui, dans des manifestations historiques. Le 31 janvier, ils étaient 65 000 selon le LKP et près de 20 000 selon la police dans les rues de Pointe-à-Pitre sur une population de 405500 habitants.
Le 1er février, Yves Jégo, Secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, décide de s’installer en Guadeloupe jusqu’au règlement de la crise qu’elle traverse.

« Ils ne feront pas ce qu’ils veulent dans notre pays »

La priorité pour les manifestants ? Le pouvoir d’achat et la lutte contre « la vie chère ». Concrètement, il s’agit, entre autres, d’une baisse des prix des produits de première nécessité, des impôts et des taxes, ainsi que d’une augmentation des salaires, retraites, smic ou minimum vieillesse. Mais c’est bien un ras-le-bol général qui s’exprime. Education, formation, production, service public, emploi… autant de domaines concernés par les 146 revendications du LKP. Le tout dans un climat politique tendu, étayé par des slogans tels que « La Gwadloup sé tan nou, la Gwadloup a pa ta yo : yo péké fè sa yo vlé an péyi an-nou » (« La Guadeloupe nous appartient, elle ne leur appartient pas : ils ne feront pas ce qu’ils veulent dans notre pays »).
Les gérants de stations-service grévistes, eux, refusent l’implantation de nouveaux concurrents.

Tardives négociations

Six jours de fortes mobilisations pour de premières discussions, cela peut paraître long. Et les organisateurs n’ont pas été insensibles à cette attente. Désormais, ils veulent de vraies réponses. Des négociations entamées le 26 janvier sont suspendues le 31. Devant la détermination du mouvement à ne pas lâcher prise, Yves Jégo s’est vu contraint de considérer ces évènements sérieusement, estimant la « situation explosive ».
Finalement arrivé sur place le 1er février, il évoque l’application anticipée d’un Revenu de Solidarité Active (RSA) dès 2009 pour 61 000 foyers, « un accord sur la baisse de la TVA appliquée aux produits de première nécessité », ou encore le gel du montant des loyers HLM. Il insiste sur sa volonté de contrôler la transparence des prix en Guadeloupe.
Un plan de 56 millions d’euros a aussi été posé sur la table des négociations par la région, le département et l’association des maires. Ce plan prendrait la forme de baisses de taxes et de redéploiements de crédits.
Le 2 février, Yves Jégo a annoncé la réouverture de 25 stations services (sur les 115 que compte l’île) et prévoit une réouverture de toutes les stations le 4. Optimisme forcé ou début de conciliation ?

Le Secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, en fonction depuis mars 2008, affronte un premier mandat ministériel qui ne manque pas d’obstacles. La sortie de crise de la Guadeloupe s’annonce délicate. Un risque de contagion est aussi à envisager, en Martinique notamment. Certains syndicats ont d’ores et déjà lancé un appel à la grève pour le 5 février. En mars, il devra gérer la question du référendum sur la départementalisation de Mayotte, qui attise la colère des Comores voisines.

Yves Jégo s’installe en Guadeloupe

Depuis le 20 janvier 2009, des mouvements sociaux d’une ampleur considérable bloquent l’île. Selon le MEDEF-Guadeloupe, la grève générale aurait déjà entraîné un manque à gagner de 130 millions d’euros pour l’économie locale. Après deux semaines de paralysie, le Secrétaire d’Etat à l’Outre-mer se décide enfin à agir.

Commerces et écoles fermés, habitants bloqués par la pénurie d’essence, touristes immobilisés, la Guadeloupe est en panne. La grève générale s’accompagne d’une grève des stations d’essence aux lourdes conséquences. Un collectif regroupant 46 organisations syndicales et associatives, le «Liyannaj Kont Pwofitasyon» (LKP) rassemble les foules autour de lui, dans des manifestations historiques. Le 31 janvier, ils étaient 65 000 selon le LKP et près de 20 000 selon la police dans les rues de Pointe-à-Pitre sur une population de 405500 habitants.
Le 1er février, Yves Jégo, Secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, décide de s’installer en Guadeloupe jusqu’au règlement de la crise qu’elle traverse.

« Ils ne feront pas ce qu’ils veulent dans notre pays »

La priorité pour les manifestants ? Le pouvoir d’achat et la lutte contre « la vie chère ». Concrètement, il s’agit, entre autres, d’une baisse des prix des produits de première nécessité, des impôts et des taxes, ainsi que d’une augmentation des salaires, retraites, smic ou minimum vieillesse. Mais c’est bien un ras-le-bol général qui s’exprime. Education, formation, production, service public, emploi… autant de domaines concernés par les 146 revendications du LKP. Le tout dans un climat politique tendu, étayé par des slogans tels que « La Gwadloup sé tan nou, la Gwadloup a pa ta yo : yo péké fè sa yo vlé an péyi an-nou » (« La Guadeloupe nous appartient, elle ne leur appartient pas : ils ne feront pas ce qu’ils veulent dans notre pays »).
Les gérants de stations-service grévistes, eux, refusent l’implantation de nouveaux concurrents.

Tardives négociations

Six jours de fortes mobilisations pour de premières discussions, cela peut paraître long. Et les organisateurs n’ont pas été insensibles à cette attente. Désormais, ils veulent de vraies réponses. Des négociations entamées le 26 janvier sont suspendues le 31. Devant la détermination du mouvement à ne pas lâcher prise, Yves Jégo s’est vu contraint de considérer ces évènements sérieusement, estimant la « situation explosive ».
Finalement arrivé sur place le 1er février, il évoque l’application anticipée d’un Revenu de Solidarité Active (RSA) dès 2009 pour 61 000 foyers, « un accord sur la baisse de la TVA appliquée aux produits de première nécessité », ou encore le gel du montant des loyers HLM. Il insiste sur sa volonté de contrôler la transparence des prix en Guadeloupe.
Un plan de 56 millions d’euros a aussi été posé sur la table des négociations par la région, le département et l’association des maires. Ce plan prendrait la forme de baisses de taxes et de redéploiements de crédits.
Le 2 février, Yves Jégo a annoncé la réouverture de 25 stations services (sur les 115 que compte l’île) et prévoit une réouverture de toutes les stations le 4. Optimisme forcé ou début de conciliation ?

Le Secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, en fonction depuis mars 2008, affronte un premier mandat ministériel qui ne manque pas d’obstacles. La sortie de crise de la Guadeloupe s’annonce délicate. Un risque de contagion est aussi à envisager, en Martinique notamment. Certains syndicats ont d’ores et déjà lancé un appel à la grève pour le 5 février. En mars, il devra gérer la question du référendum sur la départementalisation de Mayotte, qui attise la colère des Comores voisines.

Montpellier se mobilise largement pour défier Sarkozy

La journée de mobilisation interprofessionnelle du jeudi 29 janvier 2009 a porté ses fruits. L’action coordonnée par huit syndicats a réuni plusieurs centaines de milliers de manifestants aux quatre coins de la France. Avec près de 40 000 participants, Montpellier n’est pas en reste. A journée exceptionnelle, mobilisation exceptionnelle.

Du jamais vu depuis les mouvements anti-CPE. Jeudi 29 janvier 2009, à Montpellier comme dans le reste de la France, la grève générale, à l’appel de huit syndicats, a été très largement suivie. Au niveau national, la CGT avance le chiffre de 2,5 millions de manifestants –contre 1,08 million selon le ministère de l’Intérieur. Des écarts de chiffres parfois étonnants à l’image de Marseille où les organisateurs comptabilisent une foule de 300 000 personnes, alors que la police n’en annonce que 60 000.

En Languedoc-Roussillon, 85 000 personnes sont descendues dans la rue. 30 000 à 50 000 pour la seule ville de Montpellier. Une mobilisation importante pour la région et pour la ville, comparable à celles de 2006 contre le CPE, ou celles d’avril 2002 après l’arrivée de Jean-Marie Le Pen au second tour des élections présidentielles.

Un cortège hétéroclite a envahi les rues montpelliéraines de l’esplanade du Peyrou jusqu’au Corum. Le départ donné à 14h30, les derniers participants ont dû patienter près de deux heures avant de commencer à battre le pavé. Tous étaient réunis pour défendre l’emploi, les services publics et le pouvoir d’achat : retraités, personnels hospitaliers, caissières, instituteurs, étudiants… Et même des banquiers ! Secteurs public et privé unis, actifs et chômeurs main dans la main, chacun avait sa raison de revendiquer et tous ont defilé ensemble. Une manifestation qui s’est déroulée dans le calme mais qui n’est, nullement, passée inaperçue.

Réactions au cœur du mouvement

Carine, médecin au Planning familial, est là pour alerter sur la mise en danger de certaines antennes de cette association. L’État va réduire ses aides de plus de 40%. C’est ce qui l’a décidée à rejoindre la mobilisation nationale.


Karine

Des élus aussi battaient le pavé. Le maire de Saint-Roman-de-Codières, commune gardoise, n’apprécie en rien les choix de Nicolas Sarkozy et il le fait savoir. L’une des plus célèbres répliques du Président de la République n’est toujours pas passée, au goût du maire.


Philippe Pibarot

Le personnel du monde hospitalier participait activement à la mobilisation. Très présents dans le cortège, vêtus de leur blouse blanche, ces employés sont en attente de meilleures conditions de travail, et d’une revalorisation des salaires.


Simone

Cette manifestation nationale regroupe des mécontents en tout genre. Certains ont des revendications précises, tandis que d’autres y voient l’occasion de protester contre la politique globale du Gouvernement actuel. C’est le cas de André, retraité de l’aviation civile, affilié à la CGT.


André

Parmi les banderoles sarcastiques, revendicatives ou simplement syndicales, flottent des drapeaux arc-en-ciel. Philippe est là au nom de la Lesbian and Gay Pride, mais surtout au nom de la solidarité et du soutien aux plus démunis.

Jeudi noir et blancs benêts

Éducation, transport, services publics et entreprises privées, préparez-vous: la France s’arrêtera jeudi 29 janvier. Et alors que l’angoisse commence tout doucement à monter dans les chaumières, certains font déjà des nuits blanches rien qu’à l’évocation du blackout qui se profile. Petit medley des réactions de nos personnages politiques.

Jeudi noir et blancs benêts

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