Pour Cuba, les Dames en blanc en appellent à la liberté

Aujourd’hui, Zoé Valdés entourée de Lio et de Nadine Trintignant, entre autres, a rendu hommage aux Dames en blanc, sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris. Les Dames en blanc sont un groupe de femmes qui manifestent chaque dimanche à La Havane, à Cuba, pour la libération de leurs proches.

La mafia de Miami opère au Mexique

Un triangle où opère la mafia américaine de Miami se met en place. Entre Cuba, le Mexique et la Floride, de nombreux enlèvements suspects mettent à jour les agissements mafieux dans la région. Traduction d’un article de Natalia Gómez Quintero paru le 14 juin 2008 dans le quotidien mexicain, El Universal.

« L’embassadeur de la Havane à Mexico, Manuel Aguilera de la Paz, a écarté l’hypothèse selon laquelle les 33 cubains arrêtés à l’Institut National de la Migration, alors qu’ils étaient transférés vers un centre de détention, soient kidnappés ou en danger.

15 000 dollars pour faire « venir » un cubain aux Etats-Unis

Selon le diplomate cubain, il y aurait derrière cet enlèvement « la mafia de Miami », qui agit dans le trafic de personnes. Il a également révélé que les traficants font payer aux familles à Miami jusqu’à 15 000 dollars par personne qu’ils réussissent à faire sortir de Cuba, pour ensuite l’ammener sur le territoire mexicain puis la faire traverser la frontière.

L’embassadeur a dit à L’Universal qu’il semble peu crédible que ces cubains soient kidnappés à d’autres fins que d’être transportés à la frontière des Etats-Unis pour la franchir illégalement.

Le bus attaqué par un groupe armé

Les 33 sans-papiers étaient arrivés au Mexique avec un yacht de luxe en fin de semaine. Ils ont débarqués face à Isla Mujeres, à Quintana Roo pour ensuite arriver à Chetumal, d’où ils sont partis pour Tapachula mercredi dernier. Mais avant d’arriver à destination, l’autobus qui les transportait a été attaqué par un groupe armé qui s’est enfui avec les passages cubains. »

« Réflexions du camarade Fidel »

Elu député, ce qui lui permettait de briguer le poste de chef d’Etat, Fidel Castro a annoncé qu’il se retirait du devant de la scène. Après de long mois d’incertitude quant à son retour à la tête du pouvoir, c’est une période de l’histoire cubaine qui s’achève officiellement. HautCourant vous a traduit des extraits du « message du commandant en chef » publié par le quotidien du parti communiste cubain, Granma le 18 février 2008. Castro y explique que sa santé ne lui permet plus « d’aspirer au poste de chef d’Etat » et qu’il continuera à se consacrer à l’écriture comme « soldat des idées ».

«Mes chers compatriotes,

[…] Le moment de postuler et d’élire le Conseil d’Etat, son président, ses vice-présidents et secrétaires, est arrivé.
J’ai occupé l’honorable charge de Président depuis de nombreuses années (ndlr: depuis 1976). […] Avant, j’avais exercé au poste de Premier Ministre pendant près de 18 ans. J’ai toujours disposé des prérogatives nécessaires à l’instauration de l’œuvre révolutionnaire avec l’appui de l’immense majorité du peuple.
Connaissant mon état de santé, beaucoup de gens à l’étranger pensaient que mon retrait provisoire de la charge de président du Conseil d’Etat, le 31 juillet 2006, que j’ai laissée entre les mains du premier vice-président, Raul Castro, serait définitif. Raul lui-même, qui occupe en outre le poste de ministre des forces armées révolutionnaires par son mérite personnel, et les autres camarades de la direction du Parti et de l’Etat ont été réticents à me considérer écarté de mes charges, en dépit de mon état de santé précaire.

Cette position était inconfortable face à un ennemi qui a fait tout ce qui était imaginable pour se débarasser de moi. Je n’avais aucune envie de lui donner satisfaction.
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[…] D’autre part, j’ai toujours eu le souci, en parlant de ma santé, d’éviter les désillusions apportées par des informations traumatisant notre peuple au milieu de la bataille. Le préparer à mon absence, psychologiquement et politiquement, était mon obligation première après tant d’années de lutte.

[…] Mon désir a toujours été d’accomplir mon devoir jusqu’à mon dernier souffle. C’est ce que je peux offrir.
A mes chers compatriotes, qui m’ont fait l’immense honneur de m’élire il y a quelques jours comme membre du Parlement […], je vous communique que je n’aspirerai ni n’accepterai, je le répète, je n’aspirerai ni n’accepterai la fonction de président du Conseil d’Etat et de Commandant en chef.

[…] Le chemin sera difficile et requerra l’effort intelligent de tous. Je me méfie des chemins faciles de l’apologétique, et de l’autoflagellation, son contraire. Il faut toujours se préparer pour la pire des possibilités. Etre aussi prudents dans la réussite que fermes dans l’adversité est un principe à ne pas oublier. L’adversaire à battre est extrêmement fort mais nous sommes parvenus à le tenir à distance pendant un demi siècle.

Je ne vous fais pas mes adieux. Je souhaite seulement combattre comme un soldat des idées. Je continuerai d’écrire sous le titre « Réflexions du camarade Fidel ». Ce sera une arme de plus dans l’arsenal avec laquelle il faudra compter. Peut-être ma voix est-elle écoutée. Je serai prudent.»