Devenir prêtre, ces jeunes Tarnais qui sautent le pas

À l’heure de la crise des vocations, les jeunes volontaires pour devenir prêtres se comptent sur les doigts de la main, dans le Tarn comme ailleurs. Convaincus d’être appelés par le Christ pour faire le lien avec les fidèles, ces jeunes n’en restent pas moins des étudiants comme les autres.

« Faire des études de prêtre, c’est un peu comme faire des études de médecine. » De fait, la comparaison avancée par Jean-Baptiste Crépin, jeune séminariste de 22 ans est pertinente puisqu’il faut compter sept années d’études au séminaire pour être ordonné prêtre. Sébastien Diancoff, jeune prêtre de 42 ans sur Castres, replonge dans ses années de séminaire ,terminées six ans auparavant. « Ce n’est pas la période la plus simple à vivre, comme pour beaucoup d’autres étudiants. C’est un temps de retraite que l’on n’imagine pas aussi long. Le plus compliqué, c’est la vie en communauté. Mais on a l’avantage d’être en lien avec des jeunes dans la même situation que la nôtre, cela reste rare. »
Pour Jean-Baptiste, le plus jeune séminariste stagiaire sur Castres, ce temps long est nécessaire. « Heureusement, ce n’est pas demain que je suis ordonné prêtre. J’ai besoin de temps. » La croix en bois en bonne place autour de son cou, Jean-Baptiste réalise la difficulté de ses études. « Je sais que le séminaire c’est long et dur, et c’est justement parce qu’ils essayent d’éprouver notre vocation, notre volonté, notre relation avec le Christ. » Le jeune homme ne rentrera au séminaire qu’en septembre 2013. « Pour l’instant je suis en année dite de discernement à Aix-en-Provence. C’est un peu comme une prépa avant d’entrer dans une grande école. »

Vivre avant de s’engager

Nombreux sont les prêtres ayant suivi des études universitaires avant le séminaire. Sébastien Diancoff a par exemple fait du droit. Pour Pierre-André Vigouroux, 33 ans, récemment ordonné prêtre, ce sont des études de biochimie qu’il suivit avant de s’engager auprès du Christ. « Ces études m’ont aidé puisque je me suis spécialisé dans les questions de bioéthique à mon entrée au diocèse du Tarn. »
Selon Philippe Basquin, prêtre et encadrant des séminaristes stagiaires sur Castres, « il est important que ces jeunes aient suivi des études, qu’ils aient vécu. Ça aide à comprendre ce que c’est que de travailler, de payer des impôts, d’avoir des fins de mois difficiles… »

Plus qu’une vocation, un appel du Christ

Vécue comme une vocation, l’envie de devenir prêtre est souvent venue à ces jeunes gens pendant l’adolescence, voire pendant l’enfance. Gaël Raucoules, 26 ans, séminariste en sixième année, se remémore : « Aussi loin que je remonte dans mon souvenir, j’ai toujours voulu être prêtre. » Tous évoquent des appels du seigneur. Les années de séminaires permettent alors à chacun de comprendre « s’ils sont capables de répondre à un appel, au travers d’accompagnements spirituels » précise Sébastien Diancoff.
Même si ces jeunes hommes encore séminaristes ou déjà ordonnés, dédient leur vie au Christ et aux paroissiens, ils ne sont pas coupés du monde. Gaël Raucoules en stage d’insertion à Lavaur précise : « Je continue à voir les amis que je me suis faits à la fac d’Albi, c’est important pour moi de rester au contact de ce que vivent les autres. C’est fini le temps où les prêtres étaient disponibles sept jours sur sept au presbytère. On a une vie sociale, des jours de repos, une famille».

Comme n’importe quel étudiant, en plus des examens et cours théoriques, les séminaristes sont « aussi sur le terrain », grâce à des stages d’insertion paroissiale, explique Sébastien. Le Père Basquin encadre huit jeunes séminaristes sur le département du Tarn. Même si le prêtre déplore le manque de vocation, il laisse à ces jeunes « la liberté jusqu’au bout». « Ce n’est pas une secte. On ne cherche pas à avoir absolument du monde ». Le Père précise que la majorité des prêtres ont entre 70 et 85 ans. « Dorénavant, les gens ne s’engagent plus que sur des actes ponctuels. Devenir prêtre, c’est donner sa vie, il n’y a pas de demi-mesure. »

«J’ai parfois des doutes. Devenir prêtre, c’est vertigineux, on est le signe du Christ dans le monde. On s’efface pour n’être que le Christ» confie Jean-baptiste. «Un prêtre c’est l’homme qui se donne pleinement, capable de passer de la joie du mariage aux pleurs du défunt en quelques heures. J’espère être cet homme là un jour».

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