Sportif et politique, Joël Abati donne son nom à un gymnase

La commune de Clapiers a officiellement inauguré hier soir, mercredi 9 décembre, son gymnase en lui donnant le nom de Joël Abati, joueur de handball au palmarès impressionnant.

Le handball est à l’honneur dans la région. D’un côté, Montpellier utilise l’image de Nikola Karabatic, sacré meilleur joueur mondial en 2007, pour représenter la ville. Au détour de chaque rue, fleurissent des affiches du champion mettant en avant des valeurs sportives comme la fraternité, le respect et la réussite. D’un autre, les gymnases baptisés du nom des hommes de Canayer se multiplient. Après la halle des sports « Laurent Puigségur » à Jacou et le complexe « Nikola Karabatic » à Frontignan, c’est au tour de Clapiers de faire honneur à un joueur du MAHB.

C’est dans une ambiance festive que Joël Abati donne son nom au complexe sportif de la ville de Clapiers, située à 5 km de Montpellier. Entouré de ses anciens acolytes, Jo se dit « fier de l’honneur que lui] fait [sa] commune ». Et de rajouter : « c’est dans les petits gymnases que l’on créé les grands champions ». Encourageant ainsi les dizaines d’enfants présents qui rêvent à leur tour de devenir des grands. Les différents officiels parmi lesquels Pierre Maurel, l’édile de Clapiers, Robert Molines, le président du MAHB, et Jacques Martin, l’élu chargé des sports à l’Agglomération de Montpellier, n’ont pas tari d’éloges sur Joël Abati. Ils ont d’abord félicité le joueur à la carrière et au palmarès importants. Ce dernier collectionne les titres et les médailles : deux titres de champion du monde et un de champion d’Europe, une médaille d’or aux Jeux olympiques en Chine, entre autres. Sans oublier qu’il a été élevé au grade de chevalier de la Légion d’Honneur en 2008. Le champion à l’œil de tigre, rafle tout et avoue ne pas aimer perdre. Quitte à malmener quelque peu ses adversaires. Pierre Maurel évoque une anecdote amusante à propos de celui que l’on surnomme « le Révérend » : « à la fin de chaque match , il va se confesser pour se faire pardonner. Or, le prêtre lui dit qu’il ne faut pas tendre l’autre joue et l’invite à multiplier les pains. Pour la bonne cause ! ». Petite histoire mise en scène dans une vidéo sur le site [Youtube.

Mais, c’est avant tout l’homme qui est célébré. « Quand on est fier de ses concitoyens, on les met en avant » souligne le maire. Robert Molines juge que Joël est « un grand monsieur, un individu avec des qualités morales. Quelqu’un de bien ». Il représente « des valeurs essentielles comme la fidélité, l’amitié et la tolérance » ajoute le représentant de l’Agglomération de Montpellier. Natif de Fort-de-France en Martinique, il encourage le multiculturalisme et l’échange.

Aujourd’hui, une nouvelle carrière s’ouvre à lui. C’est avec un engagement politique et citoyen qu’il commence sa nouvelle vie professionnelle. Selon le site Sportweek.fr, Joël Abati aurait déclaré : « j’ai toujours aimé la politique et je suis passionné par ce nouveau challenge. Il m’était difficile d’en parler auparavant, compte tenu de mon devoir de réserve quand j’étais joueur. Aujourd’hui je peux m’investir à fond dans le projet. » D’une part, révèle Jacques Martin, « il sera le représentant de la vie sportive dans le prochain conseil de région ». D’autre part, sur la demande du président du Conseil régional, Georges Frêche, il sera candidat aux prochaines élections régionales à ses côtés.

Après les discours et les différentes annonces, place à la musique et à la danse. Après la remise de la médaille de la ville à Joël, un groupe antillais, Kawak, est venu animer la fin de soirée. La mairie de Clapiers a fêté son champion jusqu’au bout : un grand buffet a été préparé avec attention. Au menu : gourmandises et saveurs des îles.

Après l’Olympe, « Les Experts » conquièrent le Monde

Dimanche 1er février 2009, l’équipe de France de Handball devient Championne du monde à Zagreb en Croatie. Les Bleus de Claude Onesta offrent à la France un doublé historique après le titre Olympique obtenu à Pékin en Août 2008.

Exceptionnel, historique, extraordinaire… Voilà les mots à mettre sur un tel exploit.
Cinq mois après leur sacre à Pékin, les Bleus de Claude Onesta remportent le championnat du monde de handball en Croatie. Ils réalisent un doublé qu’aucune équipe n’a réussi avant eux : devenir champion du monde après avoir obtenu le titre olympique. L’équipe de France, favorite du tournoi, confirme son statut de grande nation du handball, un sport qui ne connait pas dans l’Hexagone le succès commercial du football ou du rugby, mais qui offre un palmarès envié par ces deux derniers. Et pour cause ! Depuis 1995 et le premier titre de champion du monde, les Français ont cumulé les titres : triple champion du monde (1995, 2001, 2009), champion d’Europe (2006) et champion Olympique (2008). Sans oublier un titre de champion du monde pour l’équipe féminine (2003).

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Un parcours parfait

Dès leur entrée dans ce championnat du monde, Les « Experts » ont impressionné de maîtrise. Dans les deux phases de poule précédant les éliminations directes, ils n’ont concédé qu’une défaite et ont remporté tous leurs matches avec une moyenne de cinq buts d’écart. Un seul match perdu de justesse contre des Croates galvanisés par leur public et où les français, déjà qualifiés, ont baissé de régime. On peut d’ailleurs se demander si Claude Onesta n’a pas délibérément demandé à ses joueurs de lever le pied, afin de mettre en confiance des Croates qu’il espérait retrouver en Finale. Une belle affiche réunissant les deux meilleures équipes du tournoi.

Un match haletant

C’est donc un match au sommet qu’ont livré les Bleus lors de cette Finale. Alors que le handball est roi en Croatie, les Français ont fait face à une foule largement hostile aux couleurs tricolores, dans un stade plein à ras-bord. 15 000 spectateurs acquis à la cause Croate qui ont lourdement pesé sur le début de rencontre. En effet, les joueurs de Claude Onesta entrent de façon mitigée dans le match. Bien présents en défense, ils se montrent plutôt fébriles en attaque avec un Luc Abalo en forme, mais pas à son meilleur niveau. L’équipe adverse pour sa part, fait preuve d’une rigueur défensive exceptionnelle et d’une bonne réussite en attaque qui lui permet de virer en tête à la mi-temps (12-11).

9a08d274-ec4f-11dd-8ca2-060132f210ea.jpg Dès la reprise, les Bleus changent de statut pour retrouver celui de meilleure équipe du monde. La défense devient hermétique et gagne en agressivité. Daniel Narcisse, impérial en première mi-temps, continue sur sa lancée dans son style aérien et efficace. Michaël Guigou est impressionnant de précision sur ses jets à 7 mètres (100% de réussite sur ses 7 tentatives). Nikola Karabatic, considéré comme le meilleur joueur du Monde, abat pour sa part un travail défensif digne de son rang. Une défense de fer consolidée par la puissance de Jérôme Fernandez et le sang-froid de Thierry Omeyer dans les cages françaises.

Étouffés en seconde période, les Croates déjouent et montrent leur visage des mauvais jours. Celui de la demi-finale du championnat d’Europe 2008, où ils avaient gagner après avoir donné dans la simulation et le mauvais esprit. Aidés par un arbitrage conciliant en leur faveur, les Croates multiplient ainsi les fautes et les actions d’anti-jeu.

La tension monte sur le terrain mais nos «Experts » font preuve d’expérience et d’assurance pour garder leur calme. Karabatic sera d’ailleurs lucide sur cette fin de match en déclarant au micro de Canal Plus : « On a été champion sur le terrain mais aussi dans la tête ». Dans le Money Time des 15 dernières minutes, les Français prennent deux buts d’avance, puis cinq, pour finir à 24 à 19 au coup de sifflet final.

Après celui de l’Olympe en 2008, l’équipe de France de Handball est aujourd’hui sur le toit du Monde.

Après l’Olympe, « Les Experts » conquièrent le Monde

Dimanche 1er février 2009, l’équipe de France de Handball devient Championne du monde à Zagreb en Croatie. Les Bleus de Claude Onesta offrent à la France un doublé historique après le titre Olympique obtenu à Pékin en Août 2008.

Exceptionnel, historique, extraordinaire… Voilà les mots à mettre sur un tel exploit.
Cinq mois après leur sacre à Pékin, les Bleus de Claude Onesta remportent le championnat du monde de handball en Croatie. Ils réalisent un doublé qu’aucune équipe n’a réussi avant eux : devenir champion du monde après avoir obtenu le titre olympique. L’équipe de France, favorite du tournoi, confirme son statut de grande nation du handball, un sport qui ne connait pas dans l’Hexagone le succès commercial du football ou du rugby, mais qui offre un palmarès envié par ces deux derniers. Et pour cause ! Depuis 1995 et le premier titre de champion du monde, les Français ont cumulé les titres : triple champion du monde (1995, 2001, 2009), champion d’Europe (2006) et champion Olympique (2008). Sans oublier un titre de champion du monde pour l’équipe féminine (2003).

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Un parcours parfait

Dès leur entrée dans ce championnat du monde, Les « Experts » ont impressionné de maîtrise. Dans les deux phases de poule précédant les éliminations directes, ils n’ont concédé qu’une défaite et ont remporté tous leurs matches avec une moyenne de cinq buts d’écart. Un seul match perdu de justesse contre des Croates galvanisés par leur public et où les français, déjà qualifiés, ont baissé de régime. On peut d’ailleurs se demander si Claude Onesta n’a pas délibérément demandé à ses joueurs de lever le pied, afin de mettre en confiance des Croates qu’il espérait retrouver en Finale. Une belle affiche réunissant les deux meilleures équipes du tournoi.

Un match haletant

C’est donc un match au sommet qu’ont livré les Bleus lors de cette Finale. Alors que le handball est roi en Croatie, les Français ont fait face à une foule largement hostile aux couleurs tricolores, dans un stade plein à ras-bord. 15 000 spectateurs acquis à la cause Croate qui ont lourdement pesé sur le début de rencontre. En effet, les joueurs de Claude Onesta entrent de façon mitigée dans le match. Bien présents en défense, ils se montrent plutôt fébriles en attaque avec un Luc Abalo en forme, mais pas à son meilleur niveau. L’équipe adverse pour sa part, fait preuve d’une rigueur défensive exceptionnelle et d’une bonne réussite en attaque qui lui permet de virer en tête à la mi-temps (12-11).

9a08d274-ec4f-11dd-8ca2-060132f210ea.jpg Dès la reprise, les Bleus changent de statut pour retrouver celui de meilleure équipe du monde. La défense devient hermétique et gagne en agressivité. Daniel Narcisse, impérial en première mi-temps, continue sur sa lancée dans son style aérien et efficace. Michaël Guigou est impressionnant de précision sur ses jets à 7 mètres (100% de réussite sur ses 7 tentatives). Nikola Karabatic, considéré comme le meilleur joueur du Monde, abat pour sa part un travail défensif digne de son rang. Une défense de fer consolidée par la puissance de Jérôme Fernandez et le sang-froid de Thierry Omeyer dans les cages françaises.

Étouffés en seconde période, les Croates déjouent et montrent leur visage des mauvais jours. Celui de la demi-finale du championnat d’Europe 2008, où ils avaient gagner après avoir donné dans la simulation et le mauvais esprit. Aidés par un arbitrage conciliant en leur faveur, les Croates multiplient ainsi les fautes et les actions d’anti-jeu.

La tension monte sur le terrain mais nos «Experts » font preuve d’expérience et d’assurance pour garder leur calme. Karabatic sera d’ailleurs lucide sur cette fin de match en déclarant au micro de Canal Plus : « On a été champion sur le terrain mais aussi dans la tête ». Dans le Money Time des 15 dernières minutes, les Français prennent deux buts d’avance, puis cinq, pour finir à 24 à 19 au coup de sifflet final.

Après celui de l’Olympe en 2008, l’équipe de France de Handball est aujourd’hui sur le toit du Monde.

Abati ne lâche rien

Avant le match qui oppose Montpellier à Bregenz ce week-end, rencontre avec Joël Abati, un des piliers de l’équipe de hand de Montpellier. L’occasion de faire le point sur son début de saison et celui du club.

Il a sorti un match énorme dimanche dernier contre les Espagnols de Leon. Avec 7 buts marqués, «sur 8 tentatives» tient-il à préciser, Joël Abati a été l’homme du match. Et pourtant depuis le début de la saison, on le voyait peu jouer. Dimanche dernier, il a su prouver à son équipe et au coach Patrice Canayer que, malgré ses 38 ans, il était toujours dans la course. Rencontre avec ce sportif généreux qui a déjà derrière lui une longue carrière au cours de laquelle il a remporté de nombreux titres. Le dernier en date : celui de champion olympique cet été avec l’équipe de France de handball. « C’était l’aboutissement, une reconnaissance pour notre travail », explique-t-il.

Avant de venir à Montpellier, vous étiez dans un club allemand. Pouvez-vous nous en parler ?
Joël Abati : J’ai passé 10 ans dans un club d’Allemagne de l’Est à Magdeburg. Là-bas, il y avait tout pour plaire aux handballeurs. C’est LA ville du hand. J’ai tout gagné là-bas, ça m’a été très profitable. Le métier que je faisais était enfin reconnu, un peu comme à Montpellier. En Allemagne, il y a une culture du sport en général qui est très présente. Chaque titre qu’on gagnait, c’était le titre de tous, les gens se l’appropriaient, c’était une vraie fierté pour eux. Un an avant d’arriver à Montpellier, on a même gagné la Ligue des Champions.

Pourquoi avoir choisi Montpellier, il y a un an ?
Je voulais revenir en France pour préparer ma reconversion. J’ai 38 ans et je dois y penser. Cependant je voulais intégrer un club français qui avait un haut niveau. Je ne voulais pas aller dans n’importe quel club. Montpellier me semblait la bonne équipe. Et puis j’avais déjà des contacts avec Patrice et le club alors ça s’est fait d’une volonté commune.

En début de saison, cette année, Patrice Canayer vous utilisait peu. Comment avez-vous vécu ce statut de remplaçant ?
C’était une frustration quand même. Mais en aucun cas je n’ai douté. Je savais de quoi j’étais capable et qu’avec du travail il me referait confiance. Le travail ça paye toujours.

Vous en avez parlé avec le coach?
Oui, nous en avons parlé avec Patrice. Mais il a toujours été rassurant. Il m’a dit d’être patient, que mon temps arriverait et qu’il ne fallait pas que je m’en fasse.

Finalement vous avez été récompensé de vos efforts en signant un gros match face à Leon dimanche dernier.
J’adore de genre de matchs. Il y avait une pression énorme. Il fallait être présent et qu’on le gagne, on avait pas d’autre alternative. J’ai essayé de tout donner. A partir du moment où Patrice m’a fait entrer sur le terrain et m’a fait confiance, je ne pouvais pas le décevoir.

Pensez-vous que le MAHB a encore une chance d’intégrer les quarts de finale de la Ligue des Champions ?
Honnêtement on attend un miracle. Mais il faut rester optimiste et je le suis. Dans le groupe qu’on aura il faudra qu’on batte tout le monde, pas le choix. En espérant que les équipes n’aient pas trop de points d’avance. De toute façon on ne peut pas savoir avant le 25 novembre. C’est là que les groupes seront annoncés et on verra avec qui on tombe. Mais on ne perd pas de vue non plus le championnat. On reste concentré. Pour le moment on est premier et il ne faudrait pas qu’on se rate en décembre. Ça va être un mois décisif, surtout qu’on reçoit Chambéry à la maison le 16.

Quelles sont vos ambitions personnelles pour la suite de la saison et à l’avenir ?
Conserver le titre de Champion de France. Puis pour le reste je prépare ma reconversion. Je passe un brevet d’Etat pour être entraîneur. Je pourrais revenir à ma profession de prothésiste dentaire que j’ai exercé deux, trois ans, mais le handball m’a tellement apporté que je voudrais rester dans ce milieu. C’est important de transmettre aux jeunes générations son savoir et son expérience. Et pourquoi pas du côté de Montpellier…?

Propos recueillis par Fanny Bessière

Note : Dernier match du premier tour de la Ligue des champions : Montpellier – Bregenz, 17h à Bougnol.

Les yeux dans les Blue

Mercredi 5 novembre. 19h30. Dans quelques minutes le Montpellier Agglomération Handball reçoit dans son antre de Bougnol l’équipe de Paris. Un derby haut en couleurs très attendu des supporters montpelliérains…

Mascotte

Regard bleu, visage marqué et tendu, barbe de trois jours, l’homme déambule aux abords de la buvette de Bougnol, une bière dans une main, un hot dog mayonnaise dans l’autre. Malgré l’effervescence qui règne à quelques minutes du coup d’envoi, il reste concentré, presque stoïque. Ce soir et comme chaque soir de match depuis trois ans, il sera pendant un instant dans l’arène, au plus près de ses idoles, vêtu d’un costume de renard bleu, scruté par plus de 3 500 spectateurs. A la vie, Olivier est ambulancier à Lunel. Ce soir, il n’est pas de garde et puis même s’il l’était, il s’arrangerait de toute manière avec les collègues. En dix années, il n’a jamais raté un match à domicile. Sa première rencontre avec Bougnol, il ne l’a pas oublié : « C’était face à Sélestat pour le titre de Champion de France. On a gagné. Il m’a suffi d’un match, dans la foulée j’ai pris ma carte (des Blue Fox), tout est parti de là ». Les phrases sont courtes, il est pressé, c’est l’heure pour lui d’entrer en scène.

19h48. Les lumières s’éteignent, seul subsiste un projecteur. Sur le parquet, deux BMX se battent en duel. Après quelques figures, ils repartent comme ils sont venus, dans l’indifférence générale.
Les joueurs du Paris Handball entrent sur le terrain. Les hommes d’Olivier Girault, entraîneur du club de la capitale, sont accueillis par des applaudissements respectueux. Puis le silence. Un grondement monte de la tribune des Blue Fox. Comme un seul homme, le public se lève. Le premier à faire son apparition n’est pas un joueur mais un renard bleu et blanc, bras levés, haranguant la foule, et courant aux quatre coins du terrain. Olivier, si calme tout à l’heure, se met dans la peau de son personnage, un goupil surexcité prêt à faire bouger les foules. C’est au tour des joueurs de Montpellier de fouler le parquet. Un par un. Applaudissements en rafales. Les Blue Fox reprennent en cœur le nom de tous les handballeurs du MAHB qui, en guise de remerciements, saluent à leur tour leurs supporters. Les présentations faites, le match peut débuter.

Gérard, Karine et Rambo

Dans la tribune des supporters un autre match se déroule. Karine, arbore fièrement l’ancien maillot de Montpellier floqué du numéro 18, où s’entassent des signatures qui tentent tant bien que mal de résister aux multiples marques du temps. Son sandwich à la main, elle jure, harangue l’arbitre, les joueurs, son compagnon. Gérard, le président des Blue Fox, la cinquantaine, conserve précieusement le micro. Tout au long du match, il fera des commentaires sur les actions des joueurs à base d’onomatopées. A chaque but montpelliérain, il tend son précieux objet en direction de la tribune qui délivre d’une seule voix rocailleuse le nom du buteur.

Un peu plus bas dans les gradins, un homme trapu frappe avec obstination sur sa caisse claire. Son bandeau en travers du crâne n’est pas sans rappeler John Rambo. Ses attitudes guerrières prouvent que la bataille se joue autant sur le terrain que dans les tribunes. Sur le terrain justement, les choses ne se déroulent pas pour le mieux. Après un bon début de match, les joueurs de Montpellier se laissent endormir par le faux rythme imposé par les parisiens. Menés de trois points à la 18e (8-11), il faudra trois exploits de Stojinovic pour que les locaux retournent au vestiaire avec un seul but de retard (12-13).

« Le 9 »

Côté Blue Fox, le moral n’est pas au beau fixe. Olivier est dehors, il fume une cigarette. « Ils ont déjà la tête au match de Zurich, puis l’autre zouave (Ndlr Olivier Girault) qui arbitre à la place de l’arbitre… ». L’atmosphère est tendue. Olivier a troqué son costume de renard contre un maillot qui porte le nom de Greg Anquetil. Greg Anquetil ? «Il est plus là. Le 9 » explique Olivier, et poursuit : « C’est mon joueur préféré. Même s’il est parti, il reste très présent dans les mémoires ici. »

Guerre des nerfs

Coup de sifflet, c’est reparti. Le début de la seconde période est difficile pour les héraultais. Asphyxiée, dominée dans tous les compartiments du jeu, la défense locale ne parvient à contrer les coups de butoirs parisiens. Après six minutes de jeu, Paris Handball mène de cinq buts (16-21). Olivier suit le match, accroupi derrière la barrière au-dessus des loges. Les supporters se tiennent la tête, lancent quelques injures, accusent l’arbitre mais ne cessent de chanter, de pousser leurs joueurs.

Puis le miracle. Les montpelliérains reviennent dans le match, sous l’impulsion de Bojinovic. Menés de cinq buts, ils rejoignent bientôt les parisiens (23-23 à la 46e). Bougnol se lève, chante, danse. Le huitième joueur intervient alors. Les hommes de Girault ne peuvent plus lutter, et se retrouvent bientôt menés (29-26 à la 63e). Bougnol bouillonne comme un « chaudron », Gérard, Olivier, Karine, sont en transe.

Délivrance

La fin du match tourne à la démonstration montpelliéraine. Le score final 36 à 29 est lourd pour des parisiens qui n’auront pas démérité.
Au coup de sifflet final, fait rare, les hommes de Patrick Canayer, viennent remercier leurs supporters. L’image est belle, les joueurs s’amusent, le public exulte.

Troisième mi-temps

Comme à chaque fin de match, les Blue Fox se retrouvent dans leur local pour fêter la victoire. Olivier est là, un verre de whisky coca à la main. « S’ils jouent comme ça, ça va être la folie dimanche à Zurich ». Le MAHB devait rencontrer les Helvètes le week-end suivant, en Coupe d’Europe. Olivier ne fera pas partie des 70 Blue Fox qui feront le déplacement, il est de garde préfectorale. Les matchs de championnat, il aime, surtout contre Chambéry qui talonne de près Montpellier, et « la Coupe d’Europe me laisse des souvenirs extraordinaires ». Plus loquace qu’avant le début de la rencontre, il se souvient de la victoire de Montpellier en finale face à Pampelune en 2003. Battus de 8 buts en Espagne, les montpelliérains avaient rattrapé leur retard en marquant 13 buts de plus que les espagnols à domicile.

Nul besoin de préciser que pour les Blue Fox, Bougnol c’est leur seconde maison. Un gymnase qui a abrité et abrite toujours des moments inoubliables. Pourvu que cela dure avec la salle en construction de 12.000 places prévue pour l’an prochain. Rien n’est moins sûr.

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Interview – Gérard Didier

« Une telle ambiance à Bougnol, c’est exceptionnel ! »

Gérard, le président des blue Fox, ne boudait pas son plaisir à l’issu de la rencontre. Cependant, il ne cache pas son inquiétude sur l’avenir du groupe de supporter.

« Le 8ème homme a joué un rôle déterminant dans cette victoire et les joueurs ne s’y sont pas trompés en nous saluant à la fin du match » lâche Gérard, sourire aux lèvres et coupe de champagne à la main. Gérard, c’est le meneur des Blue fox, celui qui « donne le la » comme il dit. Une heure durant, cet informaticien à la cinquantaine passée a chanté, sauté, crié, protesté, sifflé, harangué ses troupes avant d’exulter au coup de sifflet final pour une victoire qu’il attribue, « en partie bien sûr », au public de Bougnol.

« Voir une telle ambiance ici c’est rare, très rare » souligne-t-il d’une voix qui porte encore les stigmates de ses encouragements, aussi soutenus que passionnés. « En France il n’y a pas de vraie culture du handball comme on peut la rencontrer en Allemagne ou en Espagne. Mais je peux vous dire que depuis 1997, quand j’ai repris la présidence des Bleu fox, chaque saison on s’améliore et on l’a prouvé ce soir » explique-t-il comme pour mieux s’en convaincre.

Et c’est les tympans des spectateurs qui en font les frais après une heure de tintamarre non-stop, durant lesquels tambours et trompettes ont appuyé les chants des supporters, dont certains s’arment même de boules quiès !

Entre deux bises aux joueurs du MHRB qui rentrent un a un au vestiaire, Gérard ne cède pas pour autant à l’euphorie : « le problème, c’est que nous, le noyau dur des Blue fox, on n’est plus tout jeunes vous savez, et la relève se fait attendre » tempère-t-il. « Alors on compte beaucoup sur vous, les étudiants, pour venir remplir bougnol et donner de la voix ». Promis, on reviendra…

« Hélène Mandroux est la femme que j’ai envie de suivre »

Double champion du monde de handball avec deux générations différentes – les « Barjots » en 1995 et les « Costauds » en 2001- Grégory Anquetil aurait pu s’essayer à la politique lors des dernières municipales, sur la liste Mandroux. Rencontre avec un néo-retraité qui ne manque pas de projets de reconversion. Il revient sur sa carrière internationale, son engagement politique et son avenir.

Vous avez vécu deux générations en équipe de France, les Barjots et les Costauds, laquelle vous a le plus marqué ?

Les Barjots ! Les débuts sont toujours plus intenses. Ca restera l’équipe la plus contestée, on a dérangé tout le monde. C’était une équipe de cœur, de passion, qui a vécu dans la douleur, systématiquement en conflit : procés, plaintes, gardes à vue… On a failli tous se battre, un truc de malade ! On n’a pas eu le droit à la Légion d’honneur avec les Barjots, contrairement aux Costauds. Aujourd’hui tout ça est enterré, on est amis et on se revoit à l’occasion.

«La veille de la finale 95, on s’est couché à 4 heures du mat’!»

Cette équipe a réussi dans l’adversité.

Non, dans la douleur. Notre mode de fonctionnement était illogique : comment réussir en faisant tout à l’envers. Je n’ai jamais revu ça de ma vie et aujourd’hui encore je ne comprends pas comment ça a pu marcher. Par exemple, la veille de la finale du championnat du monde 1995 (ndlr : victoire de la France contre la Croatie 23 à 19), on s’est couché à 4 heures du matin. Quand il fallait s’entraîner, on n’était pas aux entraînements. Quand on devait prendre l’avion, la Fédération réservait des places sur trois vols parce que personne n’était là pour le premier.

La reconversion d'un
Et avec les Costauds ?

Avec les Costauds, c’était beaucoup plus professionnel, plus cadré. Mais la meilleure équipe reste les Barjots, où tous les postes étaient doublés et où il y avait un talent fou.

Ce sont donc deux époques radicalement différentes ?

Quand j’ai commencé, je voulais croquer la vie à pleines dents. Je me sentais comme un poisson dans l’eau avec les Barjots. J’ai commencé à être vraiment professionnel à l’age de 26, 27 ans (ndlr : dix ans après ses débuts professionnels). Avant, je m’amusais. Avec la naissance de mon fils, à 28 ans, j’ai dû me calmer.

«Arrêtons de prendre les gens pour des cons, l’étranger on y va pour l’argent»

Vous avez été fidèle à Montpellier pendant toute votre carrière professionnelle, vous n’avez jamais été tenté par l’étranger ?

Pas du tout. Je n’ai jamais couru après l’argent. Le challenge était de gagner la Ligue des Champions, le plus haut niveau possible en club (ndlr : Montpellier l’a gagné en 2003 contre Pampelune, l’équipe de Jackson Richardson). Arrêtons de prendre les gens pour des cons, l’étranger on y va pour l’argent. Si on propose à un joueur moins de sous pour un championnat soi-disant plus relevé, il n’ira pas.

Vous avez terminé votre carrière de joueur en juin 2007, quel est aujourd’hui votre rôle au sein du club montpelliérain ?

Je suis au service marketing, où je fais la prospection des partenaires. On s’était mis d’accord il y a cinq ans. C’était une continuité logique dans le club.

Comment voyez-vous l’avenir sportif du club ?

Dans les trois ans qui viennent, cette équipe, avec deux ou trois joueurs de plus, peut remporter la Ligue des Champions. Il y a de très bons jeunes. Alexandre Tomas, jeune ailier droit, qu’on n’attendait pas du tout à ce niveau là. Or il est en train de tout casser.

«Le hand, et le sport en général, est un axe de communication»

Appréhendiez-vous cette reconversion ? Le terrain vous manque-t-il ?

Non, je ne l’appréhendais pas. J’avais vraiment envie d’autre chose depuis trois ans. Maintenant je fais partie d’une association multisports où je ne fais pas de hand. Je préfère jouer au foot, pour le plaisir. J’ai également une société à mon nom qui produit du vin, je suis inscrit dans une école privée et je bosse pour Canal Plus. Enfin, d’ici deux ans, j’aurai peut-être une émission de sport sur 7L TV (ndlr : télévision locale de Montpellier).

Le terrain ne vous manque pas ? Vous n’avez pas l’envie d’entraîner ?

Jamais de la vie.

Le sport de haut niveau est très présent à Montpellier. Vous suivez cela avec attention ?

C’est faux. A Montpellier, il y a très peu de sport de haut niveau. Le haut niveau c’est la Première division. J’ai beaucoup d’amis au club de foot. J’aimerais pouvoir emmener mes enfants voir des matchs de Ligue 1 à la Mosson.

Et le rugby ?

Il y a la place à Montpellier pour une grande équipe de rugby. Il y a trois, quatre joueurs qui sortent du lot, la question est de savoir si on pourra les garder.
Le hand, et le sport en général, sont un axe de communication. Si les clubs s’entendent, il y a la place pour tout le monde.

Greg Anquetil, un sportif engagé

«Frêche et Mandroux, c’est un peu l’eau et le feu»

Dans cette reconversion, il y a également votre engagement politique. Pourquoi n’étiez-vous finalement pas sur la liste d’Hélène Mandroux aux dernières municipales ?

Pour être sur une liste, il faut être résident à Montpellier. Or je devais acheter un appartement à Montpellier mais suite à des soucis avec le vendeur, ça ne s’est pas fait. Je me suis donc retiré de la liste.

Etes-vous encarté au Parti socialiste ?

Je ne suis pas encarté mais j’ai des convictions socialistes. De toute manière, avant d’élire un parti, il faut élire des êtres humains. Aujourd’hui au PS, il n’y a personne au plan national pour qui j’aimerais m’engager.

Pourquoi Hélène Mandroux ?

Je connais Hélène Mandroux depuis quinze ans. Au niveau de sa personnalité et sa façon de voir la vie, c’est quelqu’un de très rare. C’est moi qui lui ai proposé de figurer sur sa liste, sans contrepartie. Je suis très content de son élection mais je ne lui demande rien. Frêche et Mandroux, c’est un peu l’eau et le feu. C’est ce qui fait leur complémentarité.

Serez-vous présent sur une liste aux prochaines élections municipales ?

Si la tête de liste du PS ne me convient pas, je ne m’engagerai pas. Hélène Mandroux est vraiment la femme que j’ai envie de suivre.

« Hélène Mandroux est la femme que j’ai envie de suivre »

Double champion du monde de handball avec deux générations différentes – les « Barjots » en 1995 et les « Costauds » en 2001- Grégory Anquetil aurait pu s’essayer à la politique lors des dernières municipales, sur la liste Mandroux. Rencontre avec un néo-retraité qui ne manque pas de projets de reconversion. Il revient sur sa carrière internationale, son engagement politique et son avenir.

Vous avez vécu deux générations en équipe de France, les Barjots et les Costauds, laquelle vous a le plus marqué ?

Les Barjots ! Les débuts sont toujours plus intenses. Ca restera l’équipe la plus contestée, on a dérangé tout le monde. C’était une équipe de cœur, de passion, qui a vécu dans la douleur, systématiquement en conflit : procés, plaintes, gardes à vue… On a failli tous se battre, un truc de malade ! On n’a pas eu le droit à la Légion d’honneur avec les Barjots, contrairement aux Costauds. Aujourd’hui tout ça est enterré, on est amis et on se revoit à l’occasion.

«La veille de la finale 95, on s’est couché à 4 heures du mat’!»

Cette équipe a réussi dans l’adversité.

Non, dans la douleur. Notre mode de fonctionnement était illogique : comment réussir en faisant tout à l’envers. Je n’ai jamais revu ça de ma vie et aujourd’hui encore je ne comprends pas comment ça a pu marcher. Par exemple, la veille de la finale du championnat du monde 1995 (ndlr : victoire de la France contre la Croatie 23 à 19), on s’est couché à 4 heures du matin. Quand il fallait s’entraîner, on n’était pas aux entraînements. Quand on devait prendre l’avion, la Fédération réservait des places sur trois vols parce que personne n’était là pour le premier.

La reconversion d'un
Et avec les Costauds ?

Avec les Costauds, c’était beaucoup plus professionnel, plus cadré. Mais la meilleure équipe reste les Barjots, où tous les postes étaient doublés et où il y avait un talent fou.

Ce sont donc deux époques radicalement différentes ?

Quand j’ai commencé, je voulais croquer la vie à pleines dents. Je me sentais comme un poisson dans l’eau avec les Barjots. J’ai commencé à être vraiment professionnel à l’age de 26, 27 ans (ndlr : dix ans après ses débuts professionnels). Avant, je m’amusais. Avec la naissance de mon fils, à 28 ans, j’ai dû me calmer.

«Arrêtons de prendre les gens pour des cons, l’étranger on y va pour l’argent»

Vous avez été fidèle à Montpellier pendant toute votre carrière professionnelle, vous n’avez jamais été tenté par l’étranger ?

Pas du tout. Je n’ai jamais couru après l’argent. Le challenge était de gagner la Ligue des Champions, le plus haut niveau possible en club (ndlr : Montpellier l’a gagné en 2003 contre Pampelune, l’équipe de Jackson Richardson). Arrêtons de prendre les gens pour des cons, l’étranger on y va pour l’argent. Si on propose à un joueur moins de sous pour un championnat soi-disant plus relevé, il n’ira pas.

Vous avez terminé votre carrière de joueur en juin 2007, quel est aujourd’hui votre rôle au sein du club montpelliérain ?

Je suis au service marketing, où je fais la prospection des partenaires. On s’était mis d’accord il y a cinq ans. C’était une continuité logique dans le club.

Comment voyez-vous l’avenir sportif du club ?

Dans les trois ans qui viennent, cette équipe, avec deux ou trois joueurs de plus, peut remporter la Ligue des Champions. Il y a de très bons jeunes. Alexandre Tomas, jeune ailier droit, qu’on n’attendait pas du tout à ce niveau là. Or il est en train de tout casser.

«Le hand, et le sport en général, est un axe de communication»

Appréhendiez-vous cette reconversion ? Le terrain vous manque-t-il ?

Non, je ne l’appréhendais pas. J’avais vraiment envie d’autre chose depuis trois ans. Maintenant je fais partie d’une association multisports où je ne fais pas de hand. Je préfère jouer au foot, pour le plaisir. J’ai également une société à mon nom qui produit du vin, je suis inscrit dans une école privée et je bosse pour Canal Plus. Enfin, d’ici deux ans, j’aurai peut-être une émission de sport sur 7L TV (ndlr : télévision locale de Montpellier).

Le terrain ne vous manque pas ? Vous n’avez pas l’envie d’entraîner ?

Jamais de la vie.

Le sport de haut niveau est très présent à Montpellier. Vous suivez cela avec attention ?

C’est faux. A Montpellier, il y a très peu de sport de haut niveau. Le haut niveau c’est la Première division. J’ai beaucoup d’amis au club de foot. J’aimerais pouvoir emmener mes enfants voir des matchs de Ligue 1 à la Mosson.

Et le rugby ?

Il y a la place à Montpellier pour une grande équipe de rugby. Il y a trois, quatre joueurs qui sortent du lot, la question est de savoir si on pourra les garder.
Le hand, et le sport en général, sont un axe de communication. Si les clubs s’entendent, il y a la place pour tout le monde.

Greg Anquetil, un sportif engagé

«Frêche et Mandroux, c’est un peu l’eau et le feu»

Dans cette reconversion, il y a également votre engagement politique. Pourquoi n’étiez-vous finalement pas sur la liste d’Hélène Mandroux aux dernières municipales ?

Pour être sur une liste, il faut être résident à Montpellier. Or je devais acheter un appartement à Montpellier mais suite à des soucis avec le vendeur, ça ne s’est pas fait. Je me suis donc retiré de la liste.

Etes-vous encarté au Parti socialiste ?

Je ne suis pas encarté mais j’ai des convictions socialistes. De toute manière, avant d’élire un parti, il faut élire des êtres humains. Aujourd’hui au PS, il n’y a personne au plan national pour qui j’aimerais m’engager.

Pourquoi Hélène Mandroux ?

Je connais Hélène Mandroux depuis quinze ans. Au niveau de sa personnalité et sa façon de voir la vie, c’est quelqu’un de très rare. C’est moi qui lui ai proposé de figurer sur sa liste, sans contrepartie. Je suis très content de son élection mais je ne lui demande rien. Frêche et Mandroux, c’est un peu l’eau et le feu. C’est ce qui fait leur complémentarité.

Serez-vous présent sur une liste aux prochaines élections municipales ?

Si la tête de liste du PS ne me convient pas, je ne m’engagerai pas. Hélène Mandroux est vraiment la femme que j’ai envie de suivre.