D’une marée noire à l’autre

Aujourd’hui, les États-Unis font face à leur plus grande catastrophe écologique, tandis que l’Italie, ayant récemment subit une marée noire, met en place un système de protection contre.

«La plus grande catastrophe écologique qu’ont connu les Etats-Unis»

«Marée noire aux États-Unis : L’équivalent d’un Erika toutes les 48 heures» ; «Un nouveau 11 Septembre pour les Américains» ; «Obama et le 11-septembre écologique» ; «Marée noire : retour sur une catastrophe écologique hors norme»… Une légère revue de presse aux titres évocateurs sur la marée noire qui touche depuis trois mois les côtes du golfe du Mexique, soit 800 km au total, en Louisiane, dans le Mississippi, en Alabama, en Floride et maintenant au Texas.

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La catastrophe écologique a commencé le 20 avril, jour de l’explosion de la plate-forme Deepwater Horizon. Voilà maintenant trois mois qu’elle s’aggrave. Ses conséquences écologiques sont difficilement mesurables bien que le patron de BP, Tony Hayward, ait assuré que «l’impact du désastre sur l’environnement sera sans doute très, très modeste».
Mais qui, sinon le responsable de la catastrophe, se risquerait à dresser un bilan définitif quand bayous, mangroves et marais continuent à être pollués ?

Certes, des progrès sont annoncés. Mais, les chiffres montrent que l’on est encore loin du compte : 25 000 barils de brut sont pompés chaque jour contre les 35 000 à 60 000 déversés. Autres chiffres donnés, ceux des victimes de la marée noire. Croisant les bilans fournis par les services de secours et les diverses autorités américaines de protection de la nature, le site « Daily Dead Birds » tient le décompte morbide des oiseaux, tortues de mer et mammifères mazoutés par la marée noire de BP. Aujourd’hui, les compteurs affichaient 1 505 oiseaux, 447 tortues de mer et 54 mammifères marins morts, entre autres. Autres chiffres encore : près de 7000 bateaux, 100 avions et 50000 personnes sont engagés dans le combat pour limiter les dégâts de la fuite, nous informe le Figaro.fr.

De plus, l’avancée du nettoyage des rivages a été rendu plus compliqué par le passage récent de la tempête Alex. Aujourd’hui, il s’agit donc de la pire marée noire aux États-Unis, renvoyant «l’Exxon Valdez et ses 42 millions de litres déversés sur les côtes de l’Alaska en 1989, à une quasi-anecdote», indique le Parlement européen dans sa dernière session plénière.

Un système satellitaire italien pour lutter contre les marées noires en Méditerranée

La gravité de la marée noire américaine semble en avoir éclipsée une autre, toute aussi grave, à une autre échelle : le plus grand fleuve d’Italie, le Pô, a été victime mardi 23 février 2010 d’une importante marée noire suite à un sabotage dans une ancienne raffinerie près de Monza (Lombardie).

Ainsi, l’Agence Spatiale Italienne (ASI) vient de lancer, cette semaine, un projet pilote visant à identifier et assurer le suivi des déversements d’hydrocarbures, accidentels ou illégaux, en Méditerranée : le Projet Pilote Pollution Marine liée aux Hydrocarbures (PRIMI).

La Méditerranée borde, en effet, 23 pays continentaux, dont 5 pays d’Afrique, et 8 îles. Onze millions de navires par an fréquentent «ce réservoir majeur de biodiversité qui concentre à lui seul 25 % du trafic planétaire et 30 % du trafic pétrolier». Ainsi, «plus de 2 000 navires sont en permanence à la mer avec, parmi eux, 200 à 300 pétroliers selon la préfecture maritime de la Méditerranée», indique le site bioaddict.fr. Et, selon la Préfecture maritime, «250 pollutions orphelines dont 180 d’hydrocarbures ont été dénombrées en 2008 en Méditerranée. Pour 2009, le décompte révèle 190 pollutions dont 100 d’hydrocarbures».

Ainsi, l’ASI met en place la phase d’étalonnage du PRIMI, une de ses grandes initiatives pour la gestion du risque environnemental, qui doit identifier et assurer le suivi des déversements d’hydrocarbures en Méditerranée. La mer pourrait ainsi être contrôlée de jour comme de nuit et quelles que soient les conditions météorologiques.

Espérons que PRIMI incite les embarcations à ne plus déballaster des hydrocarbures ou autres matières toxiques en Méditerranée. Et, que ce modèle se développe partout dans le monde.

Des Grandes vacances sur fond de crise

Camping en famille, ou parasol sur les plages des Baléares. A quelques jours du coup d’envoi des grandes vacances, le mot d’ordre pour les Languedociens c’est cheap (bon marché). Dans la plupart des agences de voyage de la région la tendance est claire: destinations, budget moyen, nombre de réservations, tout indique que la crise est bien là.

Destinations : la part belle à la Méditerranée


Les Languedociens ont fait leurs choix : cette année pas de folies pour l’été. Les vacances en famille sont privilégiées.
La France devient une destination à la mode et les campings font le plein. Les trajets en avion enregistrent quant à eux de fortes baisses. Les vols long-courriers sont délaissés au profit des moyens voire des court-courriers.
Pour ceux qui choisissent de partir, ce sera le bassin méditerranéen. La Grèce, l’Espagne, la Tunisie et la Turquie se démarquent des autres destinations. Quelques valeurs montantes se précisent à l’image de la Corse, du Portugal ou encore de l’Irlande. Des séjours moins loin et donc moins chers.
En ce qui concerne les escapades plus lointaines seuls les voyages vers la République Dominicaine et les États-Unis gardent la côte.

Budget : une légère tendance à la baisse


Si les habitants de la région partent moins loin, ils partent moins longtemps et dépensent moins aussi. La crise est passée par là. Les familles qui restent en France investissent entre 200 et 400 euros par personne pour leurs locations de vacances.
Pour les chanceux qui s’envolent vers d’autres horizons, les budgets sont variables, mais ils sont en baisse par rapport aux dernières années. Les séjours les plus populaires coûtent entre 500 et 800 euros par personne. Les formules low-cost restent en tête des ventes.

Réservations : mot d’ordre « dernière minute »


Selon les professionnels, le phénomène est spécifique à cette année. Les clients réservent moins et se décident au dernier moment. L’influence d’internet a particulièrement changer le comportement des vacanciers. Ils guettent les promotions avant tout, et ne prévoient leurs départs que dix à quinze jours à l’avance.
Pour de nombreux voyagistes l’important aujourd’hui n’est pas tant la destination que le prix. Internet propose régulièrement des séjours en solde et pousse les clients à attendre pour se décider pour telle ou telle formule.
Cette attitude a demandé une adaptation de la part des agences, ce qui explique entre autres la multiplication des offres promotionnelles.

Bilan : la crise joue les trouble-fêtes


Le constat est plutôt mitigé pour les voyagistes. Après avoir enregistré de bons chiffres au premier trimestre 2009, l’été s’annonce plus difficile. Les réservations sont en baisse, le chiffre d’affaire également surtout pour les petites enseignes.
Les effets de la crise se font ressentir dans de nombreuses agences, même si l’été reste une période creuse. Elles attendent l’automne et espèrent de meilleurs chiffres.
Toutefois, tout n’est pas si mauvais. Les « beaux dossiers », réservés aux plus aisés, se portent bien. C’est le cas des séjours sur mesure qui connaissent un bel essor. Il faudra aussi guetter les bonnes affaires qui risquent de fleurir dès septembre.