L’écologie, un secteur qui recrute

Un forum des métiers de l’écologie était organisé au début du mois par les élèves du master des ingénieurs écologues. L’occasion de faire le point sur les possibilités d’emploi dans ce secteur et sur les formations à Montpellier.

D’ici à 2020, le secteur de l’énergie renouvelable devrait compter 200 000 employés selon Studyrama. C’est deux fois plus qu’aujourd’hui. D’après la même source : « le secteur de l’écologie n’a jamais autant recruté et devrait poursuivre cette dynamique dans les années à venir ». Plusieurs sites internet sont même dédiés aux métiers de l’environnement (ex : www.metiers-biodiversite.fr, www.orientation-environnement.fr, …).

A Montpellier, le Master IEGB (Ingénierie en écologie et gestion de la biodiversité) avait organisé vendredi 10 novembre – dans le cadre du Salon de l’écologie – un forum des métiers de l’écologie : Ecolo’job. Pour informer les jeunes, des établissements scolaires et universitaires, des entreprises et des associations du secteur étaient réunis sous un chapiteau à la fac de sciences.

Quatre millions de personnes travaillent dans le secteur de l’économie verte

Selon les chiffres du Ministère de l’environnement, quatre millions de personnes travaillent dans le secteur de l’économie verte. Parmi elles, 143 000 exercent un métier « vert » – par exemple : garde forestier, agent de déchetterie, etc. – tandis que les autres exercent un métier « verdissant », un métier qui n’est pas un directement lié à l’environnement mais qui tend à prendre en compte les enjeux environnementaux.

Les emplois dans l’écologie

On peut classer les métiers de l’environnement et du développement durable dans sept catégories : la prévention et le traitement des pollutions et des risques, la gestion de l’eau, la gestion des déchets, les métiers de l’énergie, la protection de la nature, la valorisation du cadre de vie, la sensibilisation et l’éducation.

La gestion de l’eau et des déchets représente les trois-quarts des emplois, selon Studyrama. Les bureaux d’études, de plus en plus sollicités par le Ministère ou les collectivités, représentent également des recruteurs importants. « Nous employons des chargés d’études faune, botanique et milieux marins sortant d’école pour réaliser des études, ainsi que des ingénieurs écologues, des naturalistes, des hydrologues, des cartographes et des biostatisticiens », explique Nathalie Boyer, responsable partenariats chez Biotope. Mais les entreprises de tous les secteurs deviennent elles aussi d’importants employeurs en recrutant des postes de « métiers verdissants ». Les « gestionnaires de risques », « managers environnementaux », ou « responsables hygiène, sécurité, environnement » se multiplient chez les grands groupes.

Se former en écologie et environnement dans la région

Compte tenu des besoins en termes d’emploi, les cursus liés à l’environnement et à l’écologie se multiplient. Des formations avant le bac (travaux paysagers, horticulture…) et des BTS (Gestion et protection de la nature, Gestion forestière…) existent dans le domaine de l’environnement dans des établissements publics et privés (ex : Pôle Sup Nature). On trouve aussi des formations à bac +3 et à bac +5. Dans la région Occitanie, Montpellier SupAgro, l’Université de Montpellier (UM) et l’Université de Perpignan proposent plusieurs licences professionnelles qui concernent la chimie, l’agrologie ou encore la coordination de projets de développement durable. De nombreux masters – professionnel ou recherche – existent aussi. Parmi eux, le Master Biodiversité, Ecologie, Evolution (« B2E ») de l’UM réunit quinze parcours préparant aux métiers de l’écologie : le parcours IEGB forme par exemple des ingénieurs dans les métiers de l’écologie, de l’environnement et du développement durable. « Ce master peut se faire en alternance », raconte une étudiante qui commençait justement la sienne dans un bureau d’études environnementales. L’école Montpellier SupAgro propose également dix masters dans le domaine, dont cinq sont internationaux.

L’écologie : un secteur qui recrute mais aussi un secteur qui attire. De plus en plus de jeunes diplômés, notamment d’écoles d’ingénieurs, souhaitent suivre cette voie pour donner du sens à leur travail. A ce sujet, le journal lemonde.fr a publié plusieurs articles récemment ici et ici

Le secteur devrait continuer à recruter. D’ici à 2030, de nouveaux métiers verront encore le jour pour répondre aux défis d’une économie sobre en ressources. Retrouvez cinq de ces métiers ici.

CULTURE – l’Agora des savoirs reprend du service

Hier, à 20h, s’est tenue la première conférence de la nouvelle édition de l’Agora des savoirs.

Cet événement, qui propose des rencontres gratuites entre les chercheurs et les citoyens, a pour vocation de démocratiser le savoir et les sciences.

Nouveauté cette année : l’Agora proposera quatre thèmes différents dans l’année au lieu d’un seul. Le programme étant évolutif et adapté à l’actualité locale, seul le premier cycle est pour l’instant connu. Couvrant les deux premiers mois (du 4 octobre au 29 novembre), il s’articule autour du thème « L’Homme et la nature ».

Ce mercredi, la conférence inaugurale était donnée par l’historien François-Xavier Fauvelle et s’intitulait « A la recherche du Sauvage idéal ». Le chercheur invitait les participants à découvrir un peuple africain oublié. La semaine prochaine, c’est l’historienne des sciences de l’environnement, Valérie Chansigaud, qui interviendra.

Ahmed Djebbar : «L’Islam a été au cœur de la créativité scientifique »

« Une injustice historique ! » Voici de quoi souffrent les sciences arabes selon Ahmed Djebbar. Et il n’hésite pas à bousculer les attitudes idéologiques afin de porter un regard élargi sur le monde arabo-musulman.