Tété : « Les Etats-Unis, c’était un rêve d’enfant »

Tété est de retour avec un nouvel opus : «Le premier clair de l’aube». Album plus poétique, clair, blues, que le public montpelliérain pourra découvrir ce soir sur la scène du Rockstore.

Décrivez-nous votre Premier clair de l’aube

Cet album est dans la continuité des précédents. D’abord par les mélodies. Je les ai toujours aimées : j’ai été élevé aux Beatles, cela laisse des traces… Mais, dans ma manière d’approcher les choses, il marque un tournant : il est à la fois plus aéré et plus punchy. C’est aussi le premier que j’enregistre à l’étranger.

Enregistrer aux Etats-Unis, était un besoin ?

C’était un rêve d’enfant. Toute ma vie a été bercée par la musique noire-américaine : blues, folk, funk-rock, soul… C’est tout un tas de musiques apparentées qui m’ont donné envie d’en faire.

Vous faites la part belle au blues…

Le blues a toujours été présent dans mes disques. Il était suggéré, en filigrane. Il est aujourd’hui plus affirmé. J’aime ses sonorités : c’est une texture, quelque chose de vraiment chaleureux.

Un peu de country ?

C’est un album sur lequel il y a des sons nouveaux mais ils ne se rapprochent pas de la country. Le patrimoine musical américain est plus large que ce que l’on a l’habitude d’entendre ici : rock, folk, jazz et country. Les sons qui peuvent rappeler la country dans mon album appartiennent, en fait, au patrimoine noir-américain mais sans en être.

Que vous a apporté cette expérience américaine ?

Une distance. De cette musique noire-américaine, je mélangeais un peu tout. Je n’arrivais pas à la mettre en contexte. Là-bas, en rencontrant des musiciens, je me suis rendu compte que chaque style musical est rattaché à un territoire, à des personnes, à une époque… C’est bien de se faire les oreilles auprès des gens dont c’est la culture.

Quelle y a été votre plus belle rencontre ?

Jeff Lang. Un guitariste australien qui m’a ouvert de grandes portes, m’a fait découvrir des musiques, m’a donné confiance en moi. Il transmet la passion qu’il a pour son instrument et pour sa musique. C’est une très belle personne.

Où puisez-vous votre inspiration ?

Dans les rencontres, les chemins de vie… Le premier clair de l’aube, c’est l’histoire d’un cycle qui se termine et d’un autre qui commence. Quand j’écrivais, je lisais pas mal de poésie impressionniste. Ces poésies m’ont donné des images et des émotions.

Recueilli par Julie DERACHE