Le rock est-il mort à Montpellier?

À Montpellier, ville qui compte plus de 75 000 étudiants, la musique résonne dans tous les casques. Mais le rock, genre musical incontournable dans les années 1990 plaît-il toujours autant aux Montpelliérains ?

Le rock a-t-il perdu sa superbe ? C’est le constat que dresse Pierre Tomi, programmateur des soirées Rock it to The Moon au Rockstore : « Ces dernières années, les fréquentations sont en baisse et le public étudiant se tourne vers d’autres styles. Sur certains concerts, cela arrive qu’on ne vende aucune place au Crous par exemple (avec un tarif préférentiel pour les étudiants). Quand j’étais étudiant, il fallait se précipiter le jour de la mise en vente. Aujourd’hui, on se réjouit quand on en vend 10». Concurrencé par d’autres styles musicaux, le rock souffre. « Le rap ou l’électro sont clairement loin devant aujourd’hui » , affirme Pierre Tomi.
Si dans les années 1990, des groupes de rock comme Nirvana ou Guns N’Roses étaient diffusés dans les boîtes de nuit, ce temps est désormais révolu. Ce public aujourd’hui quadragénaire continue à écouter du rock mais les jeunes générations se rendent moins facilement dans les concerts de rock. Laurent Galichon, leader-guitariste du groupe bittéro-montpelliérain Red Beans and Pepper Sauce observe que la moyenne d’âge du public est plutôt élevée et se situe autour de 40 ans.

Tous les acteurs montpelliérains du rock sont loin de partager cet avis et considèrent que le rock enthousiasme encore très largement. Parmi eux Abel Gibert, programmateur du Black Sheep pour qui « la musique rock conserve toujours la même place. Le public jeune écoute tout style de musique, c’est beaucoup moins clivé qu’il y a quelques années ». Pour Adrien Lagarde, batteur de Dotpal, un groupe de pop rock alternatif montpelliérain « Même au collège, à côté de ceux qui écoutent Jul, il y a des jeunes qui écoutent Nirvana. Notre groupe a un public jeune de 18-30 ans de la même tranche d’âge du groupe. Le rock plus old school, plus hard, déplace un public un peu plus vieux. Dans le rock, il y a à la fois un public âgé et un public jeune ».

Frank Rabeyrolles, programmateur du Black Out pub se montre lui aussi optimiste quant à l’avenir du rock. « Il se transmet de génération en génération. Il évolue beaucoup dans les genres. Il peut redevenir très underground à un moment donné, être plus populaire à un autre moment et cela passe. Le rock va durer. Cela passe par des groupes locomotives qui suscitent des vocations comme Radiohead et Nirvana ». Un avis partagé par Laurent Galichon du groupe Red Beans & Pepper Sauce « tout est une question d’artistes car c’est eux qui permettront le renouvellement et le succès du rock ».

Le Rock’n Roll est-il handicapé par l’absence de vraies stars de moins de quarante ans? « Il manque une grande locomotive internationale dit Pierre Tomi. J’aurais du mal à citer un véritable tube rock qui a fait le tour du monde sur ces cinq dernières années ». Comme le suggère Abel Gibert, programmateur du Black Sheep « il y a un nouveau style musical tous les 20-30 ans, c’est cyclique. Ces dernières années, il n’y a pas eu de nouveaux courants musicaux ». Mais tout espoir n’est pas perdu : comme le précise Pierre Tomi « il a suffi d’un album enregistré à New York en 2001 pour que tous les étudiants du monde se remettent à porter des Converse et des jeans slims, et rêvent de monter un groupe de rock ». Alors qui seront les prochains Strokes et Nirvana ?

Agenda culturel #Octobre2017

Chaque jeudi, Haut Courant vous concoctera un agenda culturel, avec les principaux événements de la semaine à venir. Mais pour ne pas faire les choses à moitié, cette semaine l’agenda recouvrera tout le mois d’octobre, en espérant qu’il saura ravir le plus grand nombre. Une bonne occasion de mettre en valeur notre belle scène culturelle Montpelliéraine et ses principaux acteurs. Alors, faites votre choix !

CÔTÉ CONCERT :

Jeudi 12 octobre de 12h à 14h : Les pauses musicales #1 de l’association GAMME. Déconnectez-vous aux sons d’un jazz onirique le temps d’une pause déjeuner avec les premiers invités de cette édition : Connie and Blyde – Salle Jean Moulin à la Maison des Étudiants de l’Université de Paul Valéry.

[Informations et réservations

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Jeudi 12 octobre de 20h à 22h : Concert étudiant à l’Opéra Berlioz (tarifs préférentiels : pensez au Moon Pass pour les jeunes de 30 ans et moins).

Informations et réservations

Vendredi 13 octobre de 20h à 22h à l’Opéra Berlioz (Corum) : Concert d’ouverture de l’Opéra Orchestre National de Montpellier Occitanie. Au programme : Johannes Brahms « Symphonie n° 3 en fa majeur opus 90 », Claude Debussy « Children’s Corner » (orchestration Hans Abrahamsen) et Zoltán Kodály « Danses de Galánta ».

Informations et réservations

Mercredi 18 octobre : Live Music (Emma Ndobo & Mathieu Kibodi – Blues, Jazz, Soul) et dimanche 22 octobre : Jazzy Sunday (Mo’Times – Jazz) au Willie Carter Sharpe.

[Informations et réservations

 >https://www.facebook.com/events/1637636759620911/?acontext=%7B%22action_history%22%3A[%7B%22surface%22%3A%22dashboard%22%2C%22mechanism%22%3A%22calendar_tab_event%22%2C%22extra_data%22%3A%22[]

Mercredi 18 octobre à 20h : Canibal Dandies envahira le Nu-Bahia (Beaux Arts) d’un Jazz de la Nouvelle-Orléans, au grand bonheur des amateurs de Swing. Seulement 5€ !

[Informations et réservations

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Derniers concerts de la 22e édition des Internationales de la Guitare qui se terminera le 14 octobre : Inna de Yard au Rockstore le 12 octobre, Lucky Peterson le 13 octobre à la Salle Georges Brassens de Lunel et le 14 octobre : Pigalle à Lunel, Alexis HK à Jacou et Opéra ROM IV – De Django à Piazzolla, la création du festival, à l’Opéra Berlioz de Montpellier.

[Informations et réservations

 >http://www.les-ig.com]

Jeudi 19 octobre de 18h à 20h : Inauguration des nouveaux espaces commerces au Marché du Lez (apéritif de bienvenue suivi d’un live DJ set de Fred Pace, organisé par le Willie Carter Sharpe)

[Informations et réservations

 >https://www.facebook.com/events/1917302471930172/?acontext=%7B%22action_history%22%3A%5B%7B%22surface%22%3A%22dashboard%22%2C%22mechanism%22%3A%22calendar_tab_event%22%2C%22extra_data%22%3A%22%5B%5D%22%7D%5D%2C%22source%22%3A2%7D]

Jeudi 19 octobre à 20h : Mathieu Boogaerts sera en concert au Théâtre municipal Jean Villar.

[Informations et réservations

 >http://theatrejeanvilar.montpellier.fr/agenda/amer
]

Vendredi 20 octobre à 20h30 : Léon et Maïcee proposeront un subtil mélange de notes jazzy et d’influences hip-hop au Trioletto, la salle de spectacles pluridisciplinaires du service culturel du Crous de Montpellier..

[Informations et réservations

 >https://www.facebook.com/events/116556819036473/?acontext=%7B%22action_history%22%3A[%7B%22surface%22%3A%22dashboard%22%2C%22mechanism%22%3A%22calendar_tab_event%22%2C%22extra_data%22%3A%22[]

CÔTÉ THÉÂTRE, DANSE ET PERFORMANCE :

Du 12 au 14 octobre aura lieu la 2ème édition du Mèq Festival, mettant à l’honneur les arts numériques performatifs et la création audiovisuelle contemporaine.

[Informations et réservations

 >https://www.facebook.com/events/332207913859043/?acontext=%7B%22action_history%22%3A[%7B%22surface%22%3A%22dashboard%22%2C%22mechanism%22%3A%22calendar_tab_event%22%2C%22extra_data%22%3A%22[]

Jeudi 12 octobre à 20h : « Nos serments » de Julie Duclos et Guy-Patrick Sainderichin (Compagnie l’In-quarto – Paris) au théâtre Jean Villar, très librement inspiré du film La Maman et la Putain de Jean Eustache. 2h40 avec entracte.

[Informations et réservations

 >http://theatrejeanvilar.montpellier.fr/agenda/amer
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Mardi 17 octobre à 20h30 : « L’heureux élu » dans le cadre des Théâtrales qui fait venir le meilleur du théâtre parisien à nous. Venez découvrir cette comédie d’Éric Assous, mise en scène par Jean-Luc Moreau, avec Bruno Solo, Yvan Le Bolloc’h, Yvon Back, Mélanie Page et Mathilde Pénin, à l’Opéra Berlioz du Corum.

[Informations et réservations

 >http://www.les-theatrales.com/ville?ville=montpellier
]

Du 17 au 19 octobre à 20h : « Les carnets du sous-sol » au théâtre JC Carrière du Domaine d’O. Mais aussi « La forêt du miroir » du 25 au 27 octobre à 11h, une représentation de théâtre optique, sans paroles, à la croisée des chemins entre les arts plastiques, la chorégraphie et la vidéo. Toujours au Domaine d’O, plongez dans l’univers énigmatique de Magritte du 25 au 27 octobre à 16h30 avec le théâtre d’images « Le bleu du ciel ».

[Informations et réservations

 >http://www.domaine-do-34.eu/spectacles/tous-les-spectacles
]

CÔTÉ EXPO ET INSOLITE :

Jeudi 12 octobre à 18h : Soirée Agnès b. street (musique par Boozig). Afin de célébrer l’arrivée du thème « street » dans la boutique, Agnès b. exposera des toiles de l’artiste L’Atlas (prêtées par la Galerie At Down).

[Informations et réservations

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Vendredi 13 octobre de 9h à 16h15 : Séminaire de l’association Carbone 14 (gérée par les étudiants du Master Conservation, Gestion et diffusion des oeuvres d’art du XXe et XXIe siècle de l’université Paul Valéry Montpellier 3) autour du centenaire du ballet « Parade ». Une riche programmation autour de conférences, de performances de danse et de projections.

[Informations et réservations

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Vendredi 13 octobre de 14h à 15h : Venez tenter de répondre à l’interrogation universelle « comment parler d’art aux enfants ? » au Musée Fabre.

[Informations et réservations

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Vendredi 13 octobre de 18h30 à 22h : Vernissage des nouvelles expositions Jacques Charlier, Une rétrospective, Saâdane Afif, « Là-bas » et «  Plurivers. Quatre études d’ethnologie imaginaire » à La Panacée.

[Informations et réservations

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Vendredi 13 octobre à 18h30 à l’Espace Saint Ravy : Vernissage de l’exposition « Radiographie de la nuit – mise en abyme de paradigmes » de Sandrine YGRIE (Montpellier). En présence de Rabii YOUSSOUS, Adjoint au Maire, délégué au quartier Centre.

[Informations et réservations

 >http://www.montpellier.fr/1893-espace-saint-ravy.htm
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Samedi 14 octobre à 14h30 : Le Zoo de Lunaret propose une visite guidée et une exposition qui sera alors inaugurée «  F. Hallé, 30 ans d’exploration des canopées forestières tropicales » à l’occasion de la Fête de la Science 2017 (du 7 au 15 octobre).

[Informations et réservations

 >https://fetedelascience.fr/pid35201/fiche-evenement.html?identifiant=12429191
]

Jusqu’au 16 octobre : La 69e Foire Internationale, sous le thème de San Francisco, au Parc Expo (Pérols), accueille plus de 500 exposants.

[Informations et réservations

 >http://www.foire-montpellier.com
]

Du 18 octobre 2017 au 7 janvier 2018 (inauguration le mardi 17 octobre à 18h30) : Nouvelle exposition au Pavillon Populaire « Ralph Gibson. La Trilogie, 1970-1974 », troisième exposition consacrée à la photographie américaine.

[Informations et réservations

 >http://www.montpellier.fr/506-les-expos-du-pavillon-populaire.htm
]

Samedi 28 octobre à 10h : Expo-vente de Nath Sakura au Studio B 612. L’occasion de découvrir à la fois un lieu de création singulier et une artiste locale de renom.

[Informations et réservations

 >https://www.facebook.com/events/895715497258132/?acontext=%7B%22action_history%22%3A%5B%7B%22surface%22%3A%22dashboard%22%2C%22mechanism%22%3A%22calendar_tab_event%22%2C%22extra_data%22%3A%22%7B%5C%22dashboard_filter%5C%22%3A%5C%22upcoming%5C%22%7D%22%7D%5D%2C%22ref%22%3A2%2C%22source%22%3A2%7D
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Jusqu’au 5 novembre 2017 : Exposition « Francis Bacon / Bruce Nauman, Face à face » au Musée Fabre de Montpellier.

[Informations et réservations->http://museefabre.montpellier3m.fr/EXPOSITIONS/Francis_Bacon_Bruce_Nauman._Face_a_face
]

Jusqu’au 15 décembre : L’oeuvre vidéo d’art contemporain d’Alex McLeod, tirée de l’exposition Simulation(s), est projetée sur le grand écran de la piscine olympique d’Antigone.

[Informations et réservations

 >http://www.mecenesdusud.fr/article/thunder-come,-oeuvre-video-dalex-mcleod-a-la-piscine-olympiqu-331.html
]

CÔTÉ CINÉMA :

Jeudi 12 octobre de 18h30 à 20h : Présentation du 39e Cinemed à la Gazette Café.

[Informations et réservations

 >https://www.facebook.com/events/276162089541016/?acontext=%7B%22action_history%22%3A%5B%7B%22surface%22%3A%22dashboard%22%2C%22mechanism%22%3A%22calendar_tab_event%22%2C%22extra_data%22%3A%22%5B%5D%22%7D%5D%2C%22source%22%3A2%7D
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Jeudi 19 octobre à 21h : Projection de Drive In : Twin Peaks (Fire walk with me) by D. Lynch à Victoire 2. L’occasion de voir ou revoir ce grand classique du cinéma lynchéen dans un contexte original et convivial.

[Informations et réservations

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Vendredi 20 octobre à 20h30 : Soirée d’ouverture du CINEMED avec le film « Razzia » de Nabil Ayouch à l’Opéra Berlioz.

[Informations et réservations

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Lundi 23 octobre à 18h : Cocktail Cinemed chez Agnès b.

[Informations et réservations

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CULTURE – Le Cinemed s’expose

Mardi 3 octobre, dès 19h, l’hôtel Mercure de la Comédie accueillait le vernissage de l’exposition photo d’Éric Catarina. Réalisée dans le cadre de la 39e édition du Cinemed. Le photographe Sétois est devenu incontournable dans la région, en outre du Festival Jazz à Sète, dont il est bien entendu un habitué.

On a pu observer son travail singulier lors de l’exposition rétrospective des 30 ans du Rockstore, les Rockstories, fin 2016. Ces portraits d’artistes capturaient bien l’émotion et l’intensité des concerts. Ici, le photographe officiel du Cinemed s’attache à immortaliser le monde cinématographique, symbolisé par la bobine de film. Les acteurs posent et se mettent en scène, souvent seuls, mais parfois dans la complicité d’un duo.

Les visages qui défilent ne sont pas ceux des comédiens mais des personnes derrière le masque. Ces protagonistes qui participent à la richesse et à l’authenticité du cinéma méditerranéen. Retrouvez le programme du Festival dès ce soir en intégralité sur le site. Il sera présenté demain à 18h30 à la Panacée. Alors, tenez-vous prêts et action !

CULTURE – Les 24h (vraiment) démentes

Voilà déjà une semaine que les Internationales de la Guitare ont imprégné Montpellier et ses alentours d’une atmosphère mélodieuse. Et cette 22e édition ne déroge pas à la traditionnelle journée-marathon des 24h dément(es).

De samedi dernier 10h, au dimanche 1er octobre, même heure, c’est bien une course effrénée, escortée par la pluie, qui s’est rythmée au fil des concerts et des rencontres. Ce parcours musical s’étendait dans le centre historique de celle que l’on nomme la « Surdouée ». De lieux insolites, à l’instar du Jardin des Plantes, aux lieux emblématiques que sont le Rockstore et l’Opéra Comédie, un métissage stylistique était à l’oeuvre. Jazz manouche, musique expérimentale, flamenco ou encore pop-folk étaient représentés par des figures de la scène nationale et internationale.

Plus qu’une simple journée, cet évènement entièrement gratuit illustre bien la volonté du festival de rendre accessibles ces concerts à la population locale. La musique semble transcender les frontières, les classes sociales et les genres.

CULTURE – Kitty, Daisy & Lewis en concert au Rockstore

Les rockeurs Kitty, Daisy & Lewis se produisent ce jeudi 19 novembre au Rockstore, à 20h. Le groupe anglais et familial reprends ainsi son dernier album The Third, sorti en janvier dernier et produit par Mick Jones, le guitariste du groupe The clash.

A mi chemin entre le rockability des années 1950 et la soul, les trois frères et soeurs font dans le vintage avec un retour aux origines du rock’n roll. C’est au prix de 24 euros que les montpellierains pourront profiter du concert au Rock Store, et faire par la même occasion, un joli pied de nez aux événements passés.

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Rencontre avec la chanteuse Nneka

Peux-tu nous parler de ton troisième album « Soul is heavy »?

C’est un album très personnel. Il parle du monde en général: de la corruption, de la religion, de la guerre, du racisme et de la pauvreté. Je suis née au Nigéria où la culture est très forte. Il existe des choses très positives dans mon pays, loin de l’image négative véhiculée par les médias. Certes subsistent de nombreux problèmes, notamment liés aux compagnies pétrolières qui engendrent la corruption. Mais le Nigéria est vraiment un pays à découvrir, à explorer. Les jeunes générations sont prêtes à tout pour réussir. Ca me fais plaisir de voir des expatriés nigerians revenir pour investir massivement dans divers secteurs comme l’éducation. P1010486.jpg

Quels ont été tes influences musicales ?

J’ai grandi avec les chants religieux. Il faut savoir que le Nigéria est un pays très croyant.
Je suis fan de Fella Kuti, Bob Marley, Nas, Talib Kweli, Mos Def, Lauryn Hill… Sur scène je chante essentiellement du rap, de la soul, et du reggae.

Tes textes sont très engagés, comme c’était le cas dans le premier album avec le morceau « Africans » qui invite les Africains à « se réveiller » sur leur destin. Que penses-tu aujourd’hui, notamment de la situation dans la corne de l’Afrique ?

J’essaie de ne pas être trop pessimiste. Vivant depuis six ans en Allemagne, je retourne souvent au Nigeria. Je suis très engagée pour défendre la cause de mon pays. Mes textes s’adressent au peuple africain que je pousse à se libérer. Nous seuls pouvons nous réveiller et agir. Il ne faut pas être toujours dépendant de l’aide extérieur, des ONG ect… . D’autant plus quand on sait qu’une partie de cette aide est détournée.
Avant, les gens subissaient les décisions des gouvernants. Aujourd’hui, une réelle conscience politique nait. Quand je suis au Nigéria, je pousse les gens à aller voter pour faire changer les choses. Nous devons prendre des responsabilités. Je compte aussi sur la diaspora nigérianne pour construire un nouvel avenir.

Des souhaits pour l’avenir ?

Beaucoup de choses doivent changer. Ces problèmes liés au pétrole, au manque d’électricité, aux infrastructures insuffisantes, sont insupportables. Les pays d’occident sont toujours à notre chevet, je souhaite que les Africains prennent leur destin en main. De nationalité allemande et nigériane, je veux incarner un pont entre ces deux cultures différentes. Je prie et me concentre sur le présent.


Le clip de « Soul is Heavy », extrait de son dernier album…

Tété : « Les Etats-Unis, c’était un rêve d’enfant »

Tété est de retour avec un nouvel opus : «Le premier clair de l’aube». Album plus poétique, clair, blues, que le public montpelliérain pourra découvrir ce soir sur la scène du Rockstore.

Décrivez-nous votre Premier clair de l’aube

Cet album est dans la continuité des précédents. D’abord par les mélodies. Je les ai toujours aimées : j’ai été élevé aux Beatles, cela laisse des traces… Mais, dans ma manière d’approcher les choses, il marque un tournant : il est à la fois plus aéré et plus punchy. C’est aussi le premier que j’enregistre à l’étranger.

Enregistrer aux Etats-Unis, était un besoin ?

C’était un rêve d’enfant. Toute ma vie a été bercée par la musique noire-américaine : blues, folk, funk-rock, soul… C’est tout un tas de musiques apparentées qui m’ont donné envie d’en faire.

Vous faites la part belle au blues…

Le blues a toujours été présent dans mes disques. Il était suggéré, en filigrane. Il est aujourd’hui plus affirmé. J’aime ses sonorités : c’est une texture, quelque chose de vraiment chaleureux.

Un peu de country ?

C’est un album sur lequel il y a des sons nouveaux mais ils ne se rapprochent pas de la country. Le patrimoine musical américain est plus large que ce que l’on a l’habitude d’entendre ici : rock, folk, jazz et country. Les sons qui peuvent rappeler la country dans mon album appartiennent, en fait, au patrimoine noir-américain mais sans en être.

Que vous a apporté cette expérience américaine ?

Une distance. De cette musique noire-américaine, je mélangeais un peu tout. Je n’arrivais pas à la mettre en contexte. Là-bas, en rencontrant des musiciens, je me suis rendu compte que chaque style musical est rattaché à un territoire, à des personnes, à une époque… C’est bien de se faire les oreilles auprès des gens dont c’est la culture.

Quelle y a été votre plus belle rencontre ?

Jeff Lang. Un guitariste australien qui m’a ouvert de grandes portes, m’a fait découvrir des musiques, m’a donné confiance en moi. Il transmet la passion qu’il a pour son instrument et pour sa musique. C’est une très belle personne.

Où puisez-vous votre inspiration ?

Dans les rencontres, les chemins de vie… Le premier clair de l’aube, c’est l’histoire d’un cycle qui se termine et d’un autre qui commence. Quand j’écrivais, je lisais pas mal de poésie impressionniste. Ces poésies m’ont donné des images et des émotions.

Recueilli par Julie DERACHE

Amel Bent sur la scène du Rockstore

A l’occasion du lancement de sa troisième tournée, Amel Bent se produisait ce samedi sur la scène du Rockstore de Montpellier.

Décidément, cette semaine aura été riche en actu people pour la charmante ville du sud. Après Philippe Gildas, venu présenté son livre Comment réussir à la télévision quand on petit, breton avec de grandes oreilles. Puis le casting de choc, avec les acteurs, Pascal Elbé, Patrick Bruel, Mathieu Delarive, pour l’avant première du film Comme les cinq doigts de la main. C’était hier, au tour d’Amel Bent, l’idole des jeunes et moins jeunes de venir faire son « show » à Montpellier.

De son vrai nom Amel Bachir, la chanteuse âgée de 24 ans d’origine marocaine-algérienne, est née le 21 juin à Joué-Lès-Tours. Elle grandit dans la cité de la Courneuve dans le 93, où elle prend des cours de chant. Adolescente, elle se destine au métier de psychologue. Cependant, elle reste passionnée de musique. Ainsi, dès 16 ans, elle saisit l’occasion de chanter « La Marseillaise » dans un stade près de chez elle devant trois mille personnes. Elle a composé notamment avec des poids lourds du Rap hexagonal, tels que Rohff et Kerry James

La diva du Rnb français, était présente samedi 17 avril à la Fnac de Montpellier pour une séance de dédicaces, suite au lancement de sa troisième tournée. « C’est la seconde date d’une tournée qui s’annonce déjà, bien partie », lance Nicolas le manager. Son dernier album, « Où je vais », est dans les bacs depuis le 4 décembre 2009, l’avant-dernier a atteint les 150 000 exemplaires vendus. Pour l’occasion, de nombreux fans, entre 300 et 500 personnes sont venus encourager la chanteuse. Ces derniers ont du faire la queue des heures durant pour avoir un autographe. Certains sont partis de loin pour voir « la starlette ». C’est le cas de Marine, 18 ans, et d’Eliza, 13 ans, qui sont originaires de Bordeaux. Dans la foule, on pouvait trouver des très jeunes et d’autres plus âgées telles que Aicha, 26 ans, et Cedia, 27 ans. Toutes sont venues soutenir leur idole, Charrazed et Nabila 22 ans, affirment qu’elles attendent depuis 15h30, soit 2h devant la Fnac. Pour ces jeunes filles, le jeu en valait la chandelle. « On aurait été prêtes à attendre plus longtemps s’il le fallait, elle nous représente, on adore sa voix et ses textes nous touchent énormément », assène l’une d’entre elles.

Avec un public aussi hétéroclite, tout âges et sexes confondus, la tournée promet d’être un succès, de Marseille, Lyon, Lausanne, les îles françaises, le Maghreb et même la Russie… Décidément viser la lune ne lui fait vraiment pas peur à l’infatigable Amel. Arrivée aux alentours de 17h30, Amel Bent qui n’a pas souhaitée faire d’interview, s’est pliée à l’exercice des dédicaces pendant 1h30. Elle a même eut le temps de boire un thé au miel, soigneusement préparé par son bodyguard, et prendre quelques photos avec ses fans. Dans la même soirée, elle a chantée au Rockstore où 1000 personnes étaient attendues. Manifestement, pour Amel qui a écoulé toutes ses places à trois semaines du concert d’après son manager, nul doute que le succès est dans la poche !

Les Wriggles au Rockstore, toujours aussi clownesques

Trois nez rouges, deux paravents noirs et une guitare. Ce sont les seuls accessoires de scène des Wriggles, qui se sont produit au Rockstore, ce jeudi 26 novembre, à Montpellier. Dans leurs mains, c’est de l’or.

Ils sont trois. Stéphane, Frédo et Christophe. Trois clowns, tous vêtus de rouge. Ils passent au crible toutes nos faiblesses, celles de la société, et les leurs aussi. Cette grand-mère que l’on aime bien mais qu’on ne va jamais voir. Cette capitale qu’il faut aussi regarder comme une ville sale et miséreuse. Cette vieillesse qui nous fait si peur. Ces présomptions incessantes de complots sur tout et n’importe quoi. On ne saura jamais si elles sont fondées. Et ces ouvriers qui passent leur carrière à la chaine d’une usine. Le «charity business» de Bernadette Chirac et autres Restos du cœur n’y échappent pas non plus.

Ils font comme on dit de la chanson française à texte. Avec ironie et une bonne dose d’auto-dérision. C’est comme ça que le public écoute les Wriggles. Mais ce soir, il a vu. Pas que des chanteurs. Des comédiens, des metteurs en scène. Et des bons. Des boules de nerf qui font vivre leurs textes. Ils emportent le public dans leurs délires. Chaque détail est travaillé et peaufiné. Le public est conquis et sous le charme. Il a assisté à un spectacle. Pas à un concert.

Ce sont des clowns parce qu’ils sont drôles, mais aussi parce qu’ils veulent délivrer un message sans se prendre au sérieux et tomber dans le larmoiement. C’est sans doute leur plus grande force.

Un seul regret peut-être. Très peu de nouvelles chansons et de nouvelles créations scéniques depuis leur dernière tournée il y a deux ans, pour la sortie de l’album « Tant pis…Tant mieux ». Mais la magie opère toujours aussi bien. Alors on s’incline.

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« Le Bal des mots dits » : un instant de rock’n’roll à Montpellier

Ce vendredi 20 novembre, le Rockstore a donné la parole aux poètes de l’ombre avec « le Bal des mots dits ». Le chanteur Dimoné et ses comparses ont donné une nouvelle dimension au Rock Français.