À l’image du thème du passage, de la déambulation, de l’anonymat que la ville procure au passant, l’exposition se visite comme l’on se promènerait dans les rues d’une métropole. Le badaud, l’homme pressé, le touriste, le manifestant, l’habitant, tous ces personnages que l’on croise tous les jours sans les remarquer sont à l’honneur, mis en valeur comme si les onze artistes représentés voulaient rendre un hommage à ceux qui font vivre et respirer le labyrinthe étroit, étouffant et impersonnel qu’est la rue.
Le citadin et le quotidien
Des artères de New York filmées en monochrome par Cristian Alexa aux portes sacrées de Kyoto mises en valeur par Audrey Martin en passant par les photos volées aux anonymes urbains de Jean-Luc Moulène, aucun détail n’est omis. Refusant les stéréotypes, traquant l’insolite et le banal, cette exposition porte un regard à la fois critique et romantique sur ce qu’est le quotidien d’un citadin.
‘‘Soit dit en passant’’, c’est aussi la mise en exergue d’un certain réel, en total accord avec notre monde contemporain. Un univers où tout se transforme en un éclair, où l’information se transmet vite, où chacun est pressé, où l’impatience est de mise. Les étudiants de Paul Valéry proposent là une plongée réussie dans un quotidien connu mais ignoré, pratiqué individuellement mais vécu collectivement. Vaste thème qui saura toucher tous les useurs de bitume.
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