Agenda culturel #Octobre2017

Chaque jeudi, Haut Courant vous concoctera un agenda culturel, avec les principaux événements de la semaine à venir. Mais pour ne pas faire les choses à moitié, cette semaine l’agenda recouvrera tout le mois d’octobre, en espérant qu’il saura ravir le plus grand nombre. Une bonne occasion de mettre en valeur notre belle scène culturelle Montpelliéraine et ses principaux acteurs. Alors, faites votre choix !

CÔTÉ CONCERT :

Jeudi 12 octobre de 12h à 14h : Les pauses musicales #1 de l’association GAMME. Déconnectez-vous aux sons d’un jazz onirique le temps d’une pause déjeuner avec les premiers invités de cette édition : Connie and Blyde – Salle Jean Moulin à la Maison des Étudiants de l’Université de Paul Valéry.

[Informations et réservations

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Jeudi 12 octobre de 20h à 22h : Concert étudiant à l’Opéra Berlioz (tarifs préférentiels : pensez au Moon Pass pour les jeunes de 30 ans et moins).

Informations et réservations

Vendredi 13 octobre de 20h à 22h à l’Opéra Berlioz (Corum) : Concert d’ouverture de l’Opéra Orchestre National de Montpellier Occitanie. Au programme : Johannes Brahms « Symphonie n° 3 en fa majeur opus 90 », Claude Debussy « Children’s Corner » (orchestration Hans Abrahamsen) et Zoltán Kodály « Danses de Galánta ».

Informations et réservations

Mercredi 18 octobre : Live Music (Emma Ndobo & Mathieu Kibodi – Blues, Jazz, Soul) et dimanche 22 octobre : Jazzy Sunday (Mo’Times – Jazz) au Willie Carter Sharpe.

[Informations et réservations

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Mercredi 18 octobre à 20h : Canibal Dandies envahira le Nu-Bahia (Beaux Arts) d’un Jazz de la Nouvelle-Orléans, au grand bonheur des amateurs de Swing. Seulement 5€ !

[Informations et réservations

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Derniers concerts de la 22e édition des Internationales de la Guitare qui se terminera le 14 octobre : Inna de Yard au Rockstore le 12 octobre, Lucky Peterson le 13 octobre à la Salle Georges Brassens de Lunel et le 14 octobre : Pigalle à Lunel, Alexis HK à Jacou et Opéra ROM IV – De Django à Piazzolla, la création du festival, à l’Opéra Berlioz de Montpellier.

[Informations et réservations

 >http://www.les-ig.com]

Jeudi 19 octobre de 18h à 20h : Inauguration des nouveaux espaces commerces au Marché du Lez (apéritif de bienvenue suivi d’un live DJ set de Fred Pace, organisé par le Willie Carter Sharpe)

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 >https://www.facebook.com/events/1917302471930172/?acontext=%7B%22action_history%22%3A%5B%7B%22surface%22%3A%22dashboard%22%2C%22mechanism%22%3A%22calendar_tab_event%22%2C%22extra_data%22%3A%22%5B%5D%22%7D%5D%2C%22source%22%3A2%7D]

Jeudi 19 octobre à 20h : Mathieu Boogaerts sera en concert au Théâtre municipal Jean Villar.

[Informations et réservations

 >http://theatrejeanvilar.montpellier.fr/agenda/amer
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Vendredi 20 octobre à 20h30 : Léon et Maïcee proposeront un subtil mélange de notes jazzy et d’influences hip-hop au Trioletto, la salle de spectacles pluridisciplinaires du service culturel du Crous de Montpellier..

[Informations et réservations

 >https://www.facebook.com/events/116556819036473/?acontext=%7B%22action_history%22%3A[%7B%22surface%22%3A%22dashboard%22%2C%22mechanism%22%3A%22calendar_tab_event%22%2C%22extra_data%22%3A%22[]

CÔTÉ THÉÂTRE, DANSE ET PERFORMANCE :

Du 12 au 14 octobre aura lieu la 2ème édition du Mèq Festival, mettant à l’honneur les arts numériques performatifs et la création audiovisuelle contemporaine.

[Informations et réservations

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Jeudi 12 octobre à 20h : « Nos serments » de Julie Duclos et Guy-Patrick Sainderichin (Compagnie l’In-quarto – Paris) au théâtre Jean Villar, très librement inspiré du film La Maman et la Putain de Jean Eustache. 2h40 avec entracte.

[Informations et réservations

 >http://theatrejeanvilar.montpellier.fr/agenda/amer
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Mardi 17 octobre à 20h30 : « L’heureux élu » dans le cadre des Théâtrales qui fait venir le meilleur du théâtre parisien à nous. Venez découvrir cette comédie d’Éric Assous, mise en scène par Jean-Luc Moreau, avec Bruno Solo, Yvan Le Bolloc’h, Yvon Back, Mélanie Page et Mathilde Pénin, à l’Opéra Berlioz du Corum.

[Informations et réservations

 >http://www.les-theatrales.com/ville?ville=montpellier
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Du 17 au 19 octobre à 20h : « Les carnets du sous-sol » au théâtre JC Carrière du Domaine d’O. Mais aussi « La forêt du miroir » du 25 au 27 octobre à 11h, une représentation de théâtre optique, sans paroles, à la croisée des chemins entre les arts plastiques, la chorégraphie et la vidéo. Toujours au Domaine d’O, plongez dans l’univers énigmatique de Magritte du 25 au 27 octobre à 16h30 avec le théâtre d’images « Le bleu du ciel ».

[Informations et réservations

 >http://www.domaine-do-34.eu/spectacles/tous-les-spectacles
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CÔTÉ EXPO ET INSOLITE :

Jeudi 12 octobre à 18h : Soirée Agnès b. street (musique par Boozig). Afin de célébrer l’arrivée du thème « street » dans la boutique, Agnès b. exposera des toiles de l’artiste L’Atlas (prêtées par la Galerie At Down).

[Informations et réservations

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Vendredi 13 octobre de 9h à 16h15 : Séminaire de l’association Carbone 14 (gérée par les étudiants du Master Conservation, Gestion et diffusion des oeuvres d’art du XXe et XXIe siècle de l’université Paul Valéry Montpellier 3) autour du centenaire du ballet « Parade ». Une riche programmation autour de conférences, de performances de danse et de projections.

[Informations et réservations

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Vendredi 13 octobre de 14h à 15h : Venez tenter de répondre à l’interrogation universelle « comment parler d’art aux enfants ? » au Musée Fabre.

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Vendredi 13 octobre de 18h30 à 22h : Vernissage des nouvelles expositions Jacques Charlier, Une rétrospective, Saâdane Afif, « Là-bas » et «  Plurivers. Quatre études d’ethnologie imaginaire » à La Panacée.

[Informations et réservations

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Vendredi 13 octobre à 18h30 à l’Espace Saint Ravy : Vernissage de l’exposition « Radiographie de la nuit – mise en abyme de paradigmes » de Sandrine YGRIE (Montpellier). En présence de Rabii YOUSSOUS, Adjoint au Maire, délégué au quartier Centre.

[Informations et réservations

 >http://www.montpellier.fr/1893-espace-saint-ravy.htm
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Samedi 14 octobre à 14h30 : Le Zoo de Lunaret propose une visite guidée et une exposition qui sera alors inaugurée «  F. Hallé, 30 ans d’exploration des canopées forestières tropicales » à l’occasion de la Fête de la Science 2017 (du 7 au 15 octobre).

[Informations et réservations

 >https://fetedelascience.fr/pid35201/fiche-evenement.html?identifiant=12429191
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Jusqu’au 16 octobre : La 69e Foire Internationale, sous le thème de San Francisco, au Parc Expo (Pérols), accueille plus de 500 exposants.

[Informations et réservations

 >http://www.foire-montpellier.com
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Du 18 octobre 2017 au 7 janvier 2018 (inauguration le mardi 17 octobre à 18h30) : Nouvelle exposition au Pavillon Populaire « Ralph Gibson. La Trilogie, 1970-1974 », troisième exposition consacrée à la photographie américaine.

[Informations et réservations

 >http://www.montpellier.fr/506-les-expos-du-pavillon-populaire.htm
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Samedi 28 octobre à 10h : Expo-vente de Nath Sakura au Studio B 612. L’occasion de découvrir à la fois un lieu de création singulier et une artiste locale de renom.

[Informations et réservations

 >https://www.facebook.com/events/895715497258132/?acontext=%7B%22action_history%22%3A%5B%7B%22surface%22%3A%22dashboard%22%2C%22mechanism%22%3A%22calendar_tab_event%22%2C%22extra_data%22%3A%22%7B%5C%22dashboard_filter%5C%22%3A%5C%22upcoming%5C%22%7D%22%7D%5D%2C%22ref%22%3A2%2C%22source%22%3A2%7D
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Jusqu’au 5 novembre 2017 : Exposition « Francis Bacon / Bruce Nauman, Face à face » au Musée Fabre de Montpellier.

[Informations et réservations->http://museefabre.montpellier3m.fr/EXPOSITIONS/Francis_Bacon_Bruce_Nauman._Face_a_face
]

Jusqu’au 15 décembre : L’oeuvre vidéo d’art contemporain d’Alex McLeod, tirée de l’exposition Simulation(s), est projetée sur le grand écran de la piscine olympique d’Antigone.

[Informations et réservations

 >http://www.mecenesdusud.fr/article/thunder-come,-oeuvre-video-dalex-mcleod-a-la-piscine-olympiqu-331.html
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CÔTÉ CINÉMA :

Jeudi 12 octobre de 18h30 à 20h : Présentation du 39e Cinemed à la Gazette Café.

[Informations et réservations

 >https://www.facebook.com/events/276162089541016/?acontext=%7B%22action_history%22%3A%5B%7B%22surface%22%3A%22dashboard%22%2C%22mechanism%22%3A%22calendar_tab_event%22%2C%22extra_data%22%3A%22%5B%5D%22%7D%5D%2C%22source%22%3A2%7D
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Jeudi 19 octobre à 21h : Projection de Drive In : Twin Peaks (Fire walk with me) by D. Lynch à Victoire 2. L’occasion de voir ou revoir ce grand classique du cinéma lynchéen dans un contexte original et convivial.

[Informations et réservations

 >https://www.facebook.com/events/1709529645758147/?acontext=%7B%22action_history%22%3A%5B%7B%22surface%22%3A%22dashboard%22%2C%22mechanism%22%3A%22calendar_tab_event%22%2C%22extra_data%22%3A%22%7B%5C%22dashboard_filter%5C%22%3A%5C%22upcoming%5C%22%7D%22%7D%5D%2C%22ref%22%3A2%2C%22source%22%3A2%7D
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Vendredi 20 octobre à 20h30 : Soirée d’ouverture du CINEMED avec le film « Razzia » de Nabil Ayouch à l’Opéra Berlioz.

[Informations et réservations

 >https://www.facebook.com/events/1850746261921999/?acontext=%7B%22action_history%22%3A%5B%7B%22surface%22%3A%22dashboard%22%2C%22mechanism%22%3A%22calendar_tab_event%22%2C%22extra_data%22%3A%22%7B%5C%22dashboard_filter%5C%22%3A%5C%22upcoming%5C%22%7D%22%7D%5D%2C%22ref%22%3A2%2C%22source%22%3A2%7D
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Lundi 23 octobre à 18h : Cocktail Cinemed chez Agnès b.

[Informations et réservations

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Dernière semaine pour JonOne au Carré Saint-Anne

Il ne reste qu’une semaine pour découvrir ou redécouvrir l’exposition de JonOne « Above and Bellow » au Carré Saint-Anne de Montpellier.

De l’art urbain dans une église !

Un contraste surprenant qui pique la curiosité de nombreux visiteurs : JoneOne, icône actuelle des artistes urbains est exposé depuis le 24 juin. Quand les graffitis aux couleurs vives se mêlent au décor froid et gothique de la cathédrale, cela donne une exposition unique alliant histoire et modernité…


JonOne à Montpellier : du graffiti dans une église par haut-courant

Un franc succès auprès des jeunes, mais pas que … !

L’exposition a attiré en masse les jeunes, des maternelles jusqu’aux étudiants en art sans oublier les nombreux amateurs de street art. Mais si JonOne fait venir les plus jeunes dans l’église désacralisée, c’est bien elle, l’Eglise Saint-Anne qui amène de nombreux amateurs d’art contemporain ou de flâneurs passant par-là, faisant de cette exposition une destination multigénérationnelle.


JonOne au Carré St Anne attire toutes les… par haut-courant

Jusqu’au 1er novembre au Carré Saint-Anne de Montpellier, 2, rue Philippy
Entrée libre et gratuite, du mardi au dimanche de 10h à 13h et de 14h à 18h

Pascal Le Brun-Cordier : « nous avons d’emblée affirmé que les ZAT se développeraient dans toute la ville y compris dans les quartiers populaires »

Du vendredi 11 au dimanche 13 novembre va se tenir à Montpellier la troisième édition des ZAT (Zones artistiques temporaires). Rencontre avec son directeur artistique : Pascal Le Brun-Cordier.

Pouvez-vous présenter brièvement le concept des ZAT pour ceux qui ne le connaitraient pas encore ?

C’est un grand projet artistique populaire prévu sur dix ans, dont l’objectif est d’explorer la ville de Montpellier et de la mettre en récit, d’enrichir et d’intensifier l’expérience urbaine, avec les artistes et les habitants. Il s’agit d’un rendez-vous régulier (pour le moment, chaque printemps et chaque automne), gratuit, dans l’espace public, dans toutes les zones de la ville, qui propose des spectacles et des surprises urbaines. Une édition des ZAT, c’est entre deux et quatre jours de manifestations artistiques surprenantes, décalées, qui relèvent de la danse, du théâtre, du cirque, des arts visuels, du street art et de la performance, pendant lesquels la ville se métamorphose, se poétise et se révèle autrement.

Cette troisième édition sera centrée autour du mythe du monstre du Loch Lez. Pourriez-vous nous en dire plus ?

Cette 3ème ZAT a deux versants. Le premier est lié à l’inauguration du nouvel Hôtel de Ville de Montpellier : samedi et dimanche, nous y proposons une exploration artistique, avec des impromptus théâtraux, un parcours sonore, des conférences décalées, et un grand concert qui se déroulera sur la place de l’Hôtel de Ville. De l’autre côté du Lez, le second versant de cette édition se déploie autour du Bassin Jacques-Coeur et s’organise autour d’une histoire incroyable, celle du monstre du Loch Lez. A Montpellier depuis plusieurs siècles, un monstre aquatique hante les profondeurs du Lez. Les premières traces de ce monstre remontent au 1er siècle ap J.-C (une mosaïque retrouvée sur le site archéologique de Lattara le représente). Le monstre refait ensuite surface au dixième, quatorzième et enfin au seizième siècle. Lors de ce dernier épisode, Nostradamus a rédigé une prophétie annonçant sa réapparition le jour où les onze chiffres 1 seront alignés, soit ce vendredi 11 novembre 2011 à 11h11 et 11 secondes. Autour de cette légende urbaine, nous proposons une série de rendez-vous, notamment des chantiers de fouilles archéo-mythologiques, une zone de peluchologie, des spectacles, des interventions de conteurs et de comédiens…

Justement les ZAT sont financées par le budget municipal alloué à la culture. En tant que directeur artistique de cet évènement, bénéficiez-vous d’une totale liberté dans le choix des artistes et des projets programmés ?

Les ZAT sont un projet porté par la ville de Montpellier, donc par l’élu à la culture. Il y a ainsi le cadre global du projet, et dans ce cadre, après qu’un espace ait été défini, je peux construire la programmation. Ce travail se fait par un dialogue permanent avec toute l’équipe de la ZAT au sein de la Direction de la Culture et du Patrimoine, et avec l’élu à la culture. Je précise que la ville m’a accordé sa confiance, et que ma liberté a jusqu’à présent été totale.

Quels sont vos critères de sélection pour recruter les artistes programmés aux ZAT ?

La programmation des ZAT est totalement contextuelle. Elle suit une recherche sur le territoire, la définition d’un axe artistique précis qui organise ensuite toute la programmation. J’invite les artistes que je connais, que je suis depuis longtemps soit en leur proposant de créer un spectacle ou une installation spécifique pour le site, soit en adaptant une création existante. Je suis au contact de beaucoup d’artistes depuis de nombreuses années, qui ont la caractéristique de travailler dans et avec l’espace public. C’est un travail très particulier qui demande une capacité particulière de composer avec l’environnement, le monde, la société. Etre vivant en somme! Il y a donc un travail de sélection, de réflexion et parfois de compagnonnage avec ces artistes.

Antigone pour la première édition, le domaine de Méric pour la deuxième et maintenant le quartier moderne de Port-Marianne. A quand une édition des ZAT au cœur d’un quartier populaire ?

Les ZAT ont la volonté de se développer sur une période de dix ans. C’est un temps rare dans la culture qui permet de l’ambition, de l’imagination, et l’expérimentation de formats différents. On a commencé dans une logique urbanistique, sur des sites centrés autour du Lez. Dans une ville comme Montpellier, c’est un élément très structurant pour l’histoire, la géographie et le paysage. Le Lez est un choix pris avec l’ancien élu de la culture Michaël Delafosse. Antigone, le domaine de Méric, et Port Marianne sont trois quartiers très différents les uns des autres, mais ils se situent tous au bord de ce fleuve.

En 2010, lors du lancement de cet évènement, nous avons d’emblée affirmé que les ZAT se développeraient dans toute la ville y compris dans les quartiers populaires; il y a eu une volonté d’aller à la Paillade et aussi dans d’autres quartiers. Mais aujourd’hui la réponse à cette question appartient au nouvel élu: Philippe Saurel.

Les ZAT sont les héritières des « quARTiers libres » ; festivals d’art de rue aux thématiques diversifiées, se déroulant à travers toute la ville et mettant sur le devant de la scène une programmation 100% montpelliéraine. Avec la mutation de cet évènement sous la forme des ZAT, quelle place reste-il pour les artistes locaux ?

« Des artistes qui vivent et travaillent à Montpellier », je préfère les appeler comme ça. « Artistes locaux »n’est pas une expression très valorisante. Un artiste se justifie d’abord par son projet et non par l’endroit où il vit.

Ces artistes donc, sont présents dans les ZAT depuis la première édition. A chaque fois 6 ou 7 projets sont inventés avec des artistes montpelliérains ou de la région, notamment venus du Gard (compagnie Ilotopie) pour cette troisième ZAT. Ils connaissent bien le territoire et ont des projets passionnants. Effectivement « quARTiers libres » était un festival exclusivement monté avec des artistes montpelliérains, mais ce n’est pas la définition des ZAT. Dans notre projet, les artistes venus d’ailleurs apportent un autre regard sur la ville et son paysage. Ce regard extérieur y apporte du décalage de la surprise, de la fraicheur et de la singularité.

Quel type de public cet évènement attire-t-il ?

Toutes les manifestations artistiques dans l’espace public touchent des publics très diversifiés. Les ZAT n’échappent pas à cette règle.

Il faut d’abord parler de population. Des personnes qui passent dans la ville par hasard, découvrent et se laissent happer par un projet ou une situation artistique poétique sans forcément l’identifier comme tel. Ce sont des gens qui n’osent pas rentrer dans les musées ou théâtres. Ils ont parfois le sentiment que ces lieux ne sont pas faits pour eux, ou n’ont pas l’argent pour s’y rendre.

Il y a aussi des publics. Des personnes qui sont là parce qu’elles ont voulu venir. Elles ont épluché le programme et construit leur propre itinéraire. Certains d’entre eux fréquentent habituellement peu les institutions culturelles montpelliéraines. Ils vont alors apprécier le contexte plus informel dans lequel les propositions artistiques sont ici présentées. Ils veulent vivre un instant, partager un moment. Les gens viennent parfois plus pour une ambiance que pour un projet. Ce phénomène heurte d’ailleurs la sensibilité de nombreux « cultureux ». Mais c’est juste une autre manière d’envisager le rapport à la culture.

Le public des ZAT est donc très diversifié. Le noyau des spectateurs habitués et habituels de la culture y est beaucoup moins important que dans les institutions et festivals conventionnels. Il y a, et c’est là le plus important, de nouveaux publics, parfois plus jeunes, en tout cas plus diversifiés socialement, générationellement et territorialement.

Bénéficiant d’un engagement de dix ans pris par le conseil municipal, comment imaginez- vous l’évolution de cet évènement au fil des saisons ?

Il est difficile de vous répondre. Ma position de directeur artistique se fonde sur un dialogue avec les élus, et ces élus peuvent changer. Cela vient d’ailleurs de se produire avec le nouvel adjoint à la culture Philippe Saurel. Tout dépend donc encore une fois de la teneur du dialogue qui s’engage avec les élus.


Montpellier : ZAT N° 3 par

L’homme et la rue: une brève histoire de passage

L’exposition ‘‘Soit dit en Passant’’ organisée par les étudiants en Master 2 Conservation, gestion et diffusion des œuvres d’art des XXe et XXIe siècles de l’université Paul-Valéry s’est ouverte ce mercredi 20 octobre dans les locaux du Fond Régional d’Art Contemporain. Une invitation à se regarder vivre dans la ville.

À l’image du thème du passage, de la déambulation, de l’anonymat que la ville procure au passant, l’exposition se visite comme l’on se promènerait dans les rues d’une métropole. Le badaud, l’homme pressé, le touriste, le manifestant, l’habitant, tous ces personnages que l’on croise tous les jours sans les remarquer sont à l’honneur, mis en valeur comme si les onze artistes représentés voulaient rendre un hommage à ceux qui font vivre et respirer le labyrinthe étroit, étouffant et impersonnel qu’est la rue.

JL Moulène

Le citadin et le quotidien

Des artères de New York filmées en monochrome par Cristian Alexa aux portes sacrées de Kyoto mises en valeur par Audrey Martin en passant par les photos volées aux anonymes urbains de Jean-Luc Moulène, aucun détail n’est omis. Refusant les stéréotypes, traquant l’insolite et le banal, cette exposition porte un regard à la fois critique et romantique sur ce qu’est le quotidien d’un citadin.

‘‘Soit dit en passant’’, c’est aussi la mise en exergue d’un certain réel, en total accord avec notre monde contemporain. Un univers où tout se transforme en un éclair, où l’information se transmet vite, où chacun est pressé, où l’impatience est de mise. Les étudiants de Paul Valéry proposent là une plongée réussie dans un quotidien connu mais ignoré, pratiqué individuellement mais vécu collectivement. Vaste thème qui saura toucher tous les useurs de bitume.