Où en êtes-vous dans votre quête aux parrainages, pensez-vous réunir les 500 parrainages nécessaires pour se présenter à l’élection présidentielle ?
On ne fait que commencer, on compte six parrainages sûrs et une centaine de promesse pour le moment. J’ai rencontré Jean-Paul Delevoye, ancien président de l’association des maires de France et du Conseil économique, social et environnemental [mais aussi ancien ministre et ancien médiateur de la République, ndlr] qui nous a apporté son soutien et a fait une lettre aux élus. Son soutien est une étape assez décisive afin de montrer que l’on veut réinventer la démocratie et non pas seulement se positionner contre les élus.
Alexandre Jardin, candidat de L’Appel des mouvements citoyens pour la présidentielle se réclame aussi de la société civile, vos candidatures ne font-elles pas doublons ?
La grande différence entre Alexandre et moi, c’est que je suis issue d’un processus démocratique. Quand on entend refonder la démocratie, il faut s’appliquer à soi-même les règles et être cohérent. Après, j’ai beaucoup de respect pour la démarche de La Maison des Citoyens et de Bleu Blanc Zèbre. Je pense qu’à un moment on va se rencontrer, j’ai toujours appelé à une candidature collective.
Michel Bourgeois, malgré votre victoire, a décidé de se présenter à la présidentielle. D’autres candidats-finalistes ont critiqué la victoire des « réseaux », est-ce que cela ne décrédibilise pas la démarche de LaPrimaire.org ?
Michel Bourgeois a toujours dit qu’il irait, avec LaPrimaire.org ou non. Il n’y avait pas d’engagement à soutenir le candidat sortant. S’agissant de la critique des « réseaux », j’ai du mal à comprendre. J’ai réussi à convaincre au-delà de mon premier cercle, je pense que ça fait partie de ce qu’on attend d’un candidat à la présidentielle. Quelque part, je suis celle qui a le plus rassemblé. Quasiment 20 anciens candidats à LaPrimaire.org se sont ralliés à ma candidature.
Quelle est la mesure la plus emblématique de votre programme ?
Si je devais faire campagne sur une seule mesure, ce serait celle de refaire la Constitution. L’idée est d’appeler une Assemblée constituante composée de citoyens indemnisés, tirés au sort pour former des Assemblées locales, d’autres volontaires, mais aussi d’experts et de juristes. Elle sera financée avec la réserve parlementaire. Sur deux ans nécessaires à sa rédaction, il faudra mettre les moyens en termes de financement et de transparence, par exemple en filmant les débats. L’idée est d’aboutir à une Constitution qui permette de sortir de la Ve République, faite pour Charles de Gaulle, pour aller vers une démocratie délibérative plus que participative.
Après la présidentielle, allez-vous vous présenter à une autre élection : aux législatives, aux municipales ou aux européennes ?
Je ne me présenterai pas aux législatives. L’un des enjeux de ma candidature, c’est de profiter de la visibilité donnée par la présidentielle pour inciter tous les candidats-citoyens dans les 577 circonscriptions françaises à se rassembler pour renouveler l’Assemblée nationale. Mon rôle sera plus d’animer des rassemblements et des candidats pour diffuser des Primaires.org dans les circonscriptions. Pour les européennes et les municipales, je ne sais tout simplement pas. Mon but n’est pas de faire une carrière politique, je garde ma carrière en tant que formatrice et j’y tiens !
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