Gasquet, on ne parie pas ?
La semaine dernière, « L’Equipe Magazine » faisait sa une avec Richard Gasquet, tentant le pari, et formulant dans une subjectivité un peu osée que le biterrois serait le premier français depuis Yannick Noah à remporter un tournoi du Grand Chelem. Le D’Artagnan du tennis français, celui qui fait dire à Roger Federer qu’il possède « le meilleur revers du circuit« , vient de démontrer encore une fois son problème majeur en s’inclinant au troisième tour de l’Open d’Australie : le mental.
Si les carences et les irrégularités de son jeu ont été moins présentes qu’à l’accoutumée, il n’empêche que Gonzalez a remporté ce match à l’expérience, en vieux renard des courts, en vieux briscard pourtant spécialiste de terre battue, mais terre d’endurance, terre de patience. Gasquet peut s’en vouloir, notamment lorsqu’il eut l’occasion de conclure sur sa balle de match en fin de troisième manche. Mais ne jetons pas toutes les pierres : le natif de Béziers progresse, se montre plus combatif, et reste capable de tenir un choc en cinq sets dans un Grand Chelem. Des motifs d’espoirs pour les prochaines batailles à venir.
Tsonga, Simon et Monfils faciles
Il rappelle un certain Yannick Noah. Par son charisme, son naturel. En venant à bout de Nicolas Almagro en trois sets (6-4, 6-3, 7-5), Monfils a décroché en roue libre son billet pour les huitièmes de finale. Un très gros morceau l’attend en deuxième semaine. Il se nomme Gilles Simon, son compatriote, son ami, qui est venu à bout du croate Mario Ancic avec la même facilité, mais par sa personnalité, sa tranquilité. Tsonga, vainqueur de l’israélien Sela (6-4, 6-2, 1-6, 6-1), et qui rencontrera Blake en huitièmes, sourit à l’avance de ce choc franco-français : « Richard et moi, on est pressés de voir ça. Ce sont deux joueurs qui aiment bien jouer dans la même filière, du fond du court. A chaque fois qu’ils jouent l’un contre l’autre, ils se font de bons marathons. » Car Simon le paisible et Monfils le bouillant ne se sont jamais rencontrés sur le circuit officiel. Le vainqueur de de duel hexagonal rencontrera selon toutes vraisemblances Rafael Nadal en quarts.
Pour nos trois mousquetaires, l’été australien n’a donc pas encore apporté toute sa chaleur.
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