Le tourisme des crocodiles en Australie, une attraction toujours sauvage

Une nouvelle attaque de crocodile a eu lieu dans le nord est de l’Australie. Un enfant de onze ans a été attrapé par un crocodile alors qu’il se baignait. Anciennement menacés, les crocodiles d’eau salée pouvant dépasser les six mètres, sont désormais protégés par la loi en Australie et ont atteint les 150 000 spécimens.

Dans le Territoire Nord australien, ils sont devenus une attraction essentielle. Les touristes affluent pour voir sauter les crocodiles qui veulent attraper le poulet ou le poisson, tendu au bout d’une canne par de pseudos crocodile dundee. Le nombre de compagnies, proposant des tours en bateau pour observer les crocodiles sauteurs, s’est multipliés dans les rivières et estuaires de la région de Darwin.

Si les australiens risquent la prison en cas d’atteinte à ces animaux, ils ont donc réussi à tirer profit de la prolifération de l’espèce. Pouvant rester des mois sans se nourrir, les crocos sont des opportunistes : ils mangent des poissons, des kangourous, des chauves-souris, des chiens mais aussi ce que les humains leur donnent.
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Même si les accidents restent rares, ces pratiques posent problème car elles familiarisent les animaux sauvages aux hommes. Ils ne les craignent plus et vont avoir tendance à associer directement la présence humaine et les bateaux à la nourriture. Ils peuvent alors sauter dans de petites embarcations de pêcheurs ou attaquer directement les humains.

Les esprits s’échauffent alors autour de leur protection, qui devrait être supprimée pour certains : « Si nous continuons à protéger ces créatures sanguines, il y aura bientôt plus de crocodiles que d’humains dans cette zone », écrit Ginda, sur le site Northern Territory News. Toujours sur le site NTNews, Dalone of out of Darwin, ajoute un commentaire plus qu’explicite : «Le seul moyen de sécuriser le Territoire Nord est de se débarrasser des crocodiles ». Déjà régulièrement déplacés de leurs habitats naturels pour autoriser la baignade dans des parcs naturels comme Kakadu, les crocodiles risquent donc de voir leur protection disparaître.

L’attraction très en vogue des Jumping Crocodiles, tout comme la plongée en cage avec les requins blancs, créent donc une proximité non naturelle entre animaux sauvages et humains, qui est lourde de conséquences. Entre accidents et remise en question de la place de ces animaux, ces pratiques sont un véritable danger pour la biodiversité.

Concerts : le marché européen n’a plus la cote

Chargés d’organiser les tournées, les managers de groupes américains font face à la crise de la zone euro et préfèrent se concentrer sur des marchés lucratifs tels l’Australie, l’Asie ou l’Amérique latine, plutôt que de prendre un risque en Europe.

Quel est le point commun entre Metallica, les Red Hot Chili Peppers et Bruce Springsteen ? Ils sont américains, et veulent se faire payer en dollars. La crise affaiblit considérablement la monnaie européenne, malgré les efforts du duo franco-allemand. L’organisation d’une tournée en Europe devient par conséquent de plus en plus risqué pour les managers en termes de rentabilité.

Prévue en 2013, la tournée européenne de Metallica a été avancée en 2012 pour éviter d’être embourbée dans les problèmes économiques de l’Europe. « Vous devez vous demander quel est le meilleur moment de faire quoi, quand et où » explique Cliff Burnstein, manager du groupe, dans le Wall Street Journal. Le déclin de l’euro rend difficile, pour les pays utilisant cette monnaie, de payer les frais demandés.

L’économie du rock’n’roll américain

Depuis le début de la crise en 2008, les managers prennent donc soin de bien regarder des détails relatifs à l’économie, tels les taux de change ou les tendances économiques, avant de conclure un contrat avec des promoteurs de concert.

« Un dollar faible est la meilleure chose pour le rock’n’roll américain » observe William Zysblat, fondateur de RZO Productions qui a géré des tournées de U2, David Bowie, The Police ou les Rolling Stones. Sachant que 75% des revenus des groupes tel que Metallica proviennent des tournées à l’étranger, l’enjeu est crucial. « Dans les prochaines années, le dollar sera plus fort et l’euro plus faible, prévoit M. Burnstein. Je veux profiter de cela en jouant plus de concerts européens maintenant, parce qu’ils seront plus rentables pour nous ».

Le vieux continent connaît une inflation du prix des places de concert. « A cause des taux de change, les prix en Europe sont beaucoup plus élevés, et ce n’est pas une situation soutenable » explique Cliff Burnstein. Pour éviter de faire des tournées à perte, il existe deux solutions. La première est une augmentation pure et simple du prix des billets permettant ainsi de compenser d’éventuelles pertes liées à la monnaie. La seconde est de choisir si le groupe sera payé en dollar, en euro ou en une combinaison des deux, tout en se réservant la possibilité de bloquer les transactions au taux préférentiel.

« On est un produit d’exportation américain au même titre que Coca-Cola » Cliff Burnstein, manager de Metallica

Comme l’Europe ne représente plus un terrain propice, les groupes vont voir ailleurs. « On est un produit d’exportation américain au même titre que Coca-Cola. On va sur les meilleurs marchés » reconnaît le manager de Metallica. En 2013, les groupes de heavy metal dont il s’occupe iront enthousiasmer les foules d’Asie du Sud-Est, d’Amérique latine et d’Australie. Mais pas en Afrique, faute d’infrastructures et de potentiel de rentabilité.

Ayant déjà attiré, entre autres, les Red Hot Chili Peppers (en Amérique du Sud), ou Bob Dylan (en Asie), ces marchés sont donc des nouvelles terres d’accueil pour musiciens prudents.

La terrible situation des Aborigènes d’Australie

Un taux de suicide démentiel frappe la population aborigène d’Australie, victime de la discrimination, de la drogue et de l’alcool. Avec un risque, selon Les Malezer, représentant aborigène, de voir ce peuple disparaître purement et simplement.

«Il y a un vrai risque que mon peuple disparaisse». Cri d’alarme lancé dans l’enceinte du World Intellectual Propety Organization (WIPO) à Genève par Les Malezer, Aborigène australien et président du Forum des peuples autochtones.
Révélateur d’un immense mal-être, le taux de suicide au sein de la population aborigène inquiète par son ampleur. Il est quatre fois plus élevé que dans le reste de la population australienne. La majorité des suicides est enregistrée chez les moins de 30 ans, selon la BBC. Ce phénomène s’explique par le fait que les Aborigènes «ne sont pas acceptés, ils sont discriminés et surtout séparés de leur terre et de leur mode de vie, ce qui leur fait perdre tous leurs repères et peut les conduire au suicide», analyse Pierrette Birraux Ziegler, du Centre de documentation, de recherche et d’information des peuples autochtones (DOCIP).

Une véritable crise identitaire

«Dans le domaine de la santé, de l’emploi, de l’éducation, les Aborigènes sont très marginalisés par rapport au reste de la population, alors que seulement un tiers d’entre eux vit dans une partie reculée du territoire. Leur niveau de vie est plus faible que celui des pays du Tiers-Monde alors que l’Australie fait partie des pays riches», déplore Les Malezer.
Et le gouvernement australien, que fait-il ? «Il prend un certain nombre de mesures pour améliorer leur situation mais c’est toujours imposé par le haut. Le gouvernement passe toujours par des intermédiaires» ajoute t-il. La solution, selon lui, consiste à «donner l’autorité aux communautés elles-mêmes pour qu’il y ait une auto-gestion plus efficace. L’Etat devrait seulement intervenir ponctuellement et dans des domaines bien particuliers». Pour Pierrette Birraux Ziegler, «il y a une déclaration des droits des peuples autochtones qui a été élaboré avec ces peuples et qui a été adoptée par l’ONU en 2007 après des années de discussion, il faut simplement la faire respecter» souhaite t-elle. L’Australie avait voté contre dans un premier temps avant de la signer deux ans plus tard.

Un risque de génocide culturel

Toutefois, le problème semble bien plus profond puisque «le gouvernement australien voit les Aborigènes comme des soûlards, des fainéants. Il souhaite les assimiler de force sans considération pour leur identité culturelle, sans parler du racisme dont les Aborigènes sont l’objet» s’insurge Les Malezer. Il souhaite que la culture aborigène soit reconnue, respectée, afin de mettre fin à une assimilation forcée qui finit par détruire son peuple. Car pour survivre, les Aborigènes ont besoin de voir leur mode de vie respectée, avec leur attachement à leur terre et à leurs traditions. D’où sa volonté de faire adopter un traité reconnaissant le droit de propriété intellectuel des peuples autochtones, afin que les dessins, les peintures, et les sculptures ainsi que les dessins et modèles architecturaux aborigènes soient reconnus comme le fruit d’une culture à part entière. Si l’attitude des autorités australiennes ne changent pas, Les Malezer craint un génocide culturel voire une disparition de son peuple à court terme, tant le malaise identitaire est profond. Il poursuit donc son combat pour éviter une telle situation.

Open d’Australie : D’Artagnan échoue, les Trois Mousquetaires au rendez-vous

Dans la chaleur australienne, Gaël Monfils, Gilles Simon et Jo-Wilfried Tsonga se sont qualifiés cette nuit avec la manière pour les huitièmes finales de l’Open d’Australie. Richard Gasquet, au terme d’un match épique en plus de 4h de jeu, s’est incliné face au chilien Fernando Gonzalez (3-6, 3-6, 7-6, 6-2, 12-10).

Gasquet, on ne parie pas ?

La semaine dernière, « L’Equipe Magazine » faisait sa une avec Richard Gasquet, tentant le pari, et formulant dans une subjectivité un peu osée que le biterrois serait le premier français depuis Yannick Noah à remporter un tournoi du Grand Chelem. Le D’Artagnan du tennis français, celui qui fait dire à Roger Federer qu’il possède « le meilleur revers du circuit« , vient de démontrer encore une fois son problème majeur en s’inclinant au troisième tour de l’Open d’Australie : le mental.
gasquet.jpg Si les carences et les irrégularités de son jeu ont été moins présentes qu’à l’accoutumée, il n’empêche que Gonzalez a remporté ce match à l’expérience, en vieux renard des courts, en vieux briscard pourtant spécialiste de terre battue, mais terre d’endurance, terre de patience. Gasquet peut s’en vouloir, notamment lorsqu’il eut l’occasion de conclure sur sa balle de match en fin de troisième manche. Mais ne jetons pas toutes les pierres : le natif de Béziers progresse, se montre plus combatif, et reste capable de tenir un choc en cinq sets dans un Grand Chelem. Des motifs d’espoirs pour les prochaines batailles à venir.

Tsonga, Simon et Monfils faciles

Il rappelle un certain Yannick Noah. Par son charisme, son naturel. En venant à bout de Nicolas Almagro en trois sets (6-4, 6-3, 7-5), Monfils a décroché en roue libre son billet pour les huitièmes de finale. Un très gros morceau l’attend en deuxième semaine. Il se nomme Gilles Simon, son compatriote, son ami, qui est venu à bout du croate Mario Ancic avec la même facilité, mais par sa personnalité, sa tranquilité.tsonga.jpg Tsonga, vainqueur de l’israélien Sela (6-4, 6-2, 1-6, 6-1), et qui rencontrera Blake en huitièmes, sourit à l’avance de ce choc franco-français : « Richard et moi, on est pressés de voir ça. Ce sont deux joueurs qui aiment bien jouer dans la même filière, du fond du court. A chaque fois qu’ils jouent l’un contre l’autre, ils se font de bons marathons. » Car Simon le paisible et Monfils le bouillant ne se sont jamais rencontrés sur le circuit officiel. Le vainqueur de de duel hexagonal rencontrera selon toutes vraisemblances Rafael Nadal en quarts.
Pour nos trois mousquetaires, l’été australien n’a donc pas encore apporté toute sa chaleur.

Ile cherche gardien contre salaire à cinq chiffres

Etre payé pour prendre des vacances de six mois sur une île de rêve? C’est possible. L’initiative revient à l’Etat du Queensland, Australie. L’information a rapidement fait le tour des médias et suscite des candidatures venues du monde entier. Les dessous de l’affaire? Une formidable opération commerciale et touristique pour un coin de paradis peu convoité par l’industrie du voyage.

Le bon plan n’est pas resté longtemps inaperçu. Et pour cause. Présenté comme le « best job in the world » -meilleur travail au monde-, l’offre a de quoi séduire un large public. Les autorités australiennes de l’Etat du Queensland proposent un contrat de six mois pour être gardien de l’île Hamilton, au large de l’ Australie.
La rémunération? 76.500 euros pour la période, soit près de 13.000 euros par mois. Le billet d’avion est gratuit, le logement dans une villa de luxe avec piscine et golf assuré, le tout débutant au mois de juillet 2009.

Où est la faille? Le rêve cache t-il un enfer, un remake du film de science-fiction « The Island »?
Pas sûr. Le futur gardien devra être bon nageur, excellent communicant et maitriser l’anglais. Il sera aussi chargé d’entretenir un blog sur le site de l’office du tourisme avec photos et vidéos de la vie sur l’île. Il sera peut être amené à nettoyer la piscine si le filtrage automatique ne fonctionnait plus et à nourrir différentes espèces de poissons… Lîle n’est pas déserte, n’en déplaisent aux Robinson Crusoé.
Pas de traquenard en vue donc. Après avoir planté mardi, suite aux nombreuses connexions, le site internet est aujourd’hui fonctionnel et attend les inscriptions. On peut y voir les fiches de candidats venant du monde entier: Brésil, Canada, Etats-Unis, Italie, France, Qatar, Slovénie… Une heure après la mise en ligne sur le Net, plus de 350 demandes étaient enregistrées. Le décompte est affiché, il ne reste plus que 33 jours. Les candidatures seront closes le 22 février 2009. La compétition promet d’être difficile.

Une opération touristique inédite.

Ile Hamilton au large de l'Australie

Le projet est lancé par l’Etat du Queensland dans le cadre d’une campagne destinée à préserver son industrie touristique. L’île Hamilton se trouve dans le plus grand récif coralien du monde: la Grande Barrière de Corail. Elle compte plus de 2 000 îles et près de 3 000 récifs de toutes sortes dont certains sont peu connus du grand public.
Une opération médiatique à portée mondiale qui risque d’être une belle réussite dans une période peu propice au tourisme. Aux premiers abords, le salaire peut paraître faramineux. Mais la somme est dérisoire au vu de tous les frais de publicité épargnés. Ajouté à cela une certitude: celle de voir le nombre de touristes augmenter.
Avis aux chômeurs du monde entier: attention aux illusions, ceci n’est qu’un CDD.

Le coq qui déchante

Samedi 22 novembre au stade de France, les bleus se sont inclinés face à l’Australie, pour le dernier match de la tournée d’automne.

C’est une équipe de France revancharde qui se présentait hier, prête à laver l’affront des moqueries subies en Australie au printemps. En juin dernier en effet, lors d’une tournée biaisée par des absences dues aux demi-finales du top 14, les jeunes pousses de l’équipe de France s’étaient faites chambrer allègrement par des australiens qui leurs ont passé 80 points en 2 matchs.

La composition de l’équipe était plus ou moins la même que la semaine dernière face aux Pacific Islanders, avec notamment Chabal titulaire en deuxième ligne, Skrela et Tillous-Borde à l’ouverture, ou encore Médard à l’arrière.

Le match commence sur les chapeaux de roue et avec une intensité impressionnante. Les contacts sont rudes et les ouvreurs se chargent rapidement d’allumer quelques chandelles dans le ciel d’un stade de France à guichet fermé, afin de tester l’adversaire. Les Bleus sont solides sur les fondamentaux : rugueux en défense, ils avancent sur les contacts en attaque. Seule alerte en ce début de match, le jeu au pied de Skrela, défaillant sur les pénalités, ce qui ne va pas aller en s’arrangeant. Petit à petit, les Wallabies, bien en place et très au point tactiquement commencent à prendre la mesure d’une équipe de France vaillante mais trop imprécise. Ils inscrivent un essai en force, au terme d’une action d’école (Moore, 31e). Après une pénalité encaissée plus tôt, les français accusent rapidement dix points de retard. Ils sonnent alors la révolte et reviennent au score après une poussée phénoménale du pack sur mêlée fermée, action quasiment disparue dans le rugby moderne (39e).
L’arbitre siffle la mi-temps sur un score de parité.
Au retour sur la pelouse, les Australiens débordent vite le jeu des Français de toutes parts, poussant constamment la défense à la faute. Ils insistent sur le jeu en l’air, très défectueux chez les locaux. Les Océaniens profitent également de la mauvaise touche française pour chiper quelques ballons. Leurs efforts paient et ils marquent un essai à l’aile après 15 minutes en seconde période (Hynes, 54e).
Mais l’équipe de France n’abandonne pas et lance toutes ses forces dans la bataille, dans un match à sa portée. Les enchainements sont bons et poussent souvent les wallabies à la faute. Toutefois, un Skrela bien loin du niveau international (2 pénalités réussies sur 7, un drop manqué à 15 mètres face aux poteaux et un carton jaune pour jeu dangereux) ne permettra pas à la France de profiter des multiples occasions qu’elle a eu de passer devant au score.

Au final, l’Australie s’impose 18 à 13 dans un match d’une grande intensité où la rigueur a fait la différence. Les Australiens n’ont joué que par intermittence et ont largement profité du manque de réussite du buteur français.
Le joueur du Biarritz Olympique Imanol Harinordoquy, déçu, déclarera à l’issue de la rencontre qu’« il y avait la place ».

Cette tournée d’automne s’achève sur une déception, mais laisse présager une équipe de France qui est en mesure de viser le grand chelem au tournoi des VI nations début 2009. Pour cela, il faudra tout de même régler les problèmes de précision au pied… On espère à ce sujet, un rétablissement rapide des Beauxis, Elissalde et autres Trinh-Duc ainsi que pourquoi pas, un retour en grâce de Michalak.

Formule 1 2008, le feu passe au vert

Dimanche, le championnat de Formule 1 redémarre en Australie sur le circuit de Melbourne. Les écuries peaufinent les derniers réglages avant ce championnat 2008 qui s’annonce passionnant. Un point sur les forces en présence, les français et les transferts de l’inter-saison.

Durant la période de suprématie de Michael Schumacher, le championnat de F1 était devenu sans surprise et donc sans saveur. Heureusement, l’arrivée de la nouvelle génération a remit le suspense au goût du jour depuis maintenant deux ans. En 2007, la lutte pour le titre s’est jouée jusqu’au dernier Grand Prix entre Kimi Raïkkönen (110 pts.), Lewis Hamilton (109) et Fernando Alonso (109). Le Finlandais l’a donc emporté sur le fil mais il s’en est fallu de peu pour qu’Hamilton, longtemps devant au classement et débutant en F1 il faut le rappeler, ne rafle le titre. Quelques petites erreurs en fin de parcours, jeunesse oblige, ainsi qu’une ambiance électrique au sein de l’équipe McLaren (dans laquelle il avait pour coéquipier Alonso) ont eu raison de lui. Alonso qui justement a préféré rentrer « à la maison » au sein du team Renault. Avec ces trois champions dans trois écuries différentes, la saison 2008 risque bien d’être endiablée.Le combat entre Ferreri et McLaren promet d'être très chaud!

Raïkkönen pour le doublé

« The Iceman », celui qui ne laisse jamais transparaître ses émotions, va-t-il gagner le championnat une seconde année d’affilé ? « Cela dépend si Kimi a la même motivation ou pas après son titre en 2007», laisse entendre Alain Prost. Pourtant, avec une équipe Ferrari en pleine forme et qui a dominé les McLaren durant les essais hivernaux, le Finlandais semble être favori. Quant à sa motivation, sa réponse aux détracteurs est sans appel : « Ceux qui pensent que je suis heureux et satisfait avec ce premier titre se trompent. Avant je me battais pour les 5e ou la 6e places, mais c’était tout sauf plaisant. Maintenant je cours pour gagner et rien d’autre ! »

La lutte s’annonce féroce

Il devrait néanmoins compter sur la concurrence d’Hamilton. Après une première saison époustouflante pour un débutant, il a désormais engendré de l’expérience. « Ma motivation est encore plus forte que l’an passé, mais d’une façon différente, explique-t-il. L’année dernière je ne savais pas à quoi m’attendre donc tout était excitant pour moi. Hamilton, nouveau
Maintenant je sais ce qui m’attend et donc je me concentre plus sur ma préparation et je garde de l’énergie ». Prost -comparant les débuts du prodige avec les siens- en fait d’ailleurs son favori pour le titre suprême. «Je pense que Lewis sera au top. S’il a une bonne voiture, je ne pense pas que ce soit un problème. Il est plus expérimenté maintenant. On verra comment il va gérer cette pression supplémentaire. J’ai perdu le championnat de quelques points en 1981, 1982, 1983 et 1984. Je commençais à me dire que je ne pouvais pas gagner. Et je l’ai remporté quatre fois par la suite (ndlr: 1985, 1986, 1989 et 1993).» Le jeune homme de 23 ans qui est désormais la seule « star » au sein de l’équipe McLaren aura donc toutes ses chances.

Alonso, retour aux sources

En effet, Fernando Alonso, le vilain petit canard de l’écurie britannique, longtemps annoncé chez Ferrari est finalement retourné chez Renault. Celle-là même qui l’a fait devenir le plus jeune double champion du monde de l’histoire en 2005 et 2006. Fort de son statut et d’un caractère bien trempé, l’Espagnol pensait bien se poser en première place au sein de McLaren. C’était sans compter sur l’éclosion du jeune Hamilton. En disgrâce l’an dernier avec le patron Ron Dennis, qui ne souhaitait pas établir de hiérarchie entre ses pilotes, le champion du monde a préféré changer d’air. Chez Renault, il sera comme l’an dernier associé a un Alonso fait son retour chez Renaultdébutant en Formule 1 : Nelson Piquet Jr, fils du triple champion F1 dans les années 80. Si le Brésilien marche sur les traces de papa Piquet, Alonso aura une nouvelle fois du souci à se faire pour la place de numéro un. Concernant le championnat, ce ne sera pas non plus évident car, au vu des essais, la monoplace française n’est arrivée qu’en quatrième position, derrière Ferrari, McLaren et BMW. L’écurie se veut pourtant optimiste et remotivée par le retour du fils prodigue. « Aujourd’hui il est plus mature, il a piloté un an avec McLaren, une écurie très compétitive, et il a donc encore plus d’expérience que quand il nous avait quittés », explique Flavio Briatore, directeur général de l’équipe.

Sébastien Bourdais, retour d’un français sur la grille

Depuis Olivier Panis en 2004, aucun français n’avait plus était titulaire en F1. Et seul Frank Montagny avait disputé sept Grand Prix en 2006 en tant que remplaçant pour l’écurie Super Aguri. Sébastien Bourdais fait donc ses grands débuts dans la discipline reine du sport automobile. On serait tenté de dire « enfin » car après avoir gagné tous les championnats auxquels il a participé, ce n’est qu’à 29 ans qu’il comptera son premier Grand Prix F1. Il sort de cinq saisons en ChampCar (championnat monoplace nord-américain) où après avoir été désigné meilleur débutant en 2003, il a remporté les quatre championnats suivants ! Excusé du peu, le français devient le premier pilote à remporter ce championnat quatre fois consécutivement. Pour le Manceau, « C’est l’aboutissement de beaucoup d’années d’efforts. J’ai commencé à y penser en 2000 quand j’ai débuté en Formule 3000. J’ai toujours eu la Formule 1 en tête mais ça m’a pris du temps pour y arriver. On peut aussi y voir une certaine logique: mes résultats m’ont un peu propulsé en F1 ». Bourdais a donc enfin sa chance en Formule 1 mais au volant d’une voiture Toro Rosso qui ne fait pas partie des voiture les plus compétitives. Dans une discipline où les performances des voitures sont pour beaucoup dans les résultats des pilotes, l’objectif du frenchie sera de grappiller quelques points afin d’attirer l’attention des grosses écuries. La tache s’annonce ardue pour devenir le 13ème français à gagner un Grand Prix F1. Le dernier était Panis à Monaco en… 1996! 13 ans de disette, cela commence faire long.Sébastien Bourdais fait ses débuts en F1 cette saison

A noter également la présence du franco-suisse Romain Grosjean, 21 ans, pilote d’essais chez Renault. En tant que quatrième pilote, il dispute la catégorie GP2, où il a déjà gagné deux courses cette saison.

Départ de la saison de F1 dimanche 16 mars à 5h30 en direct de Melbourne en Australie. Faites chauffer les moteurs, c’est parti pour 18 courses de folie !