La maladie de Lyme chez le chien

Par le 13 janvier 2019

De plus en plus connue chez l’homme, la maladie de Lyme est une affection peu connue des propriétaires de chiens. Pourtant, elle existe également chez les animaux, sans aucune prédisposition raciale. Comment la reconnaître ?

Les chiens qui sont souvent confrontés aux ballades en forêt sont plus sujet à la maladie de Lyme. Crédits : Alexia Dayres-Grandclerc.

La maladie de Lyme peut frapper tous les chiens, elle se transmet par une morsure de tique infectée par la bactérie borrelia burgdorfei. Pour comprendre la maladie de Lyme chez le chien, nous avons rencontré pour vous Suzy Valentin, spécialiste en médecine interne vétérinaire et présidente du groupe de médecine interne de l’Association Française des Vétérinaires pour Animaux de Compagnie.

Pourquoi est-il difficile pour le propriétaire d’un chien atteint de la maladie de Lyme de s’en rendre compte ?

« Les signes cliniques ne sont pas toujours évidents, et quand ils le sont, ils sont finalement assez peu spécifiques d’une seule maladie donc les hypothèses sont multiples : fièvre, boiteries intermittentes, une possible baisse d’appétit et d’état général, parfois une maladie rénale, parfois des méningites ou des lésions dermatologiques. »

Comment détecte-t-on la maladie de Lyme chez un chien ?

« Il n’y a pas de test parfait mais nous avons plusieurs tests à notre disposition qui sont assez fiables s’ils sont utilisés en fonction de la suspicion que nous avons, et au bon moment. Il est parfois nécessaire de les faire plusieurs fois, on peut également s’en servir comme suivi de traitement : en particulier des tests par recherche d’anticorps (sérologie) et par recherche d’ADN (tests PCR – Polymerase Chain Reaction[1]). »

Y-a-t-il pour vous une communication assez large aujourd’hui sur le risque de la maladie de Lyme pour les chiens, notamment les chiens de chasse, qui y sont plus exposés ?

« La maladie de Lyme, chez le chien et chez l’homme, est finalement peu connue. Ceci s’explique aussi par le fait que la piroplasmose (babésia canis) est plus fréquemment transmise par les tiques en France, car les tiques en sont plus infectées. Les chiens de chasse sont plus exposés car plus exposés à la présence de tiques. Ceci implique qu’un chien promené quotidiennement en forêt, sans pour autant être chasseur, est tout aussi exposé. »

Les antiparasitaires anti-tiques et le vaccin canin contre la maladie sont-ils aujourd’hui efficaces ?

« Cela dépend du type d’antiparasitaires (il en existe par voie cutanée, orale et par collier), certains sont plus efficaces que d’autres. Leur efficacité dépend aussi de la quantité de tiques présentes dans l’environnement des chiens. Aucun vaccin de protège à 100% (le vaccin contre la maladie de Lyme a une efficacité estimée à 80%). La difficulté pour celui-ci est qu’il existe de nombreux types de Borrelia (bactérie responsable de la maladie de Lyme), le vaccin ne peut pas toutes les couvrir ».

[1] Méthode de détection du génome des agents infections ou parasitaires par amplification enzymatique d’une partie

Que faire après exposition de votre chien ?

1 - Après la chasse ou une promenade en forêt, vérifiez attentivement la peau de votre chien.

2 - Si vous trouvez une tique : dévissez-la avec un tire-tique et précaution.

Pour infecter le chien, le contact avec la tique doit être supérieur à 48h.

ATTENTION, le temps d’incubation est de 2 à 5 mois : ce n’est pas parce que votre chien ne présente pas de symptômes dans les jours suivant son exposition qu’il n’est pas infecté. Les symptômes sont tardifs.
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à propos de l'auteur

Auteur : Fanny Dayres

Charmée par quelques années d’enfance passées en Afrique de l’est, j’espère pouvoir y retourner pour y découvrir avec des yeux de journaliste une réalité qui me paraissait bien plus douce petite. Au-delà d’une plume, je vis avec un appareil photo constamment entre les mains. Qu’importe la place, qu’importe l’endroit, je bombarde tout ce qui m’entoure, certainement à outrance. De tous mes plans de carrière : pilote de chasse, maitresse d’école ou pâtissière, j’ai aujourd’hui un pied bien ancré dans le journalisme.

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