Virgile Joly, précurseur bio, toujours plus près de la nature

Pionnier en bio, le vigneron Virgile Joly cultive la vigne en symbiose avec la nature et la biodiversité. Rencontre sur son domaine plus singulier que jamais au cœur de l’AOC Saint Saturnin.

À Saint-Saturnin coule le vin… Dès l’entrée du village, une myriade de panneaux indique par des flèches la direction des domaines et des chais. Pas de doute, on vit ici au rythme de la vigne. Située à côté de l’église, la cave du domaine Virgile Joly occupe une place idéale dans le village.

Le domaine Virgile Joly ancré dans le bio

Originaire de la Vallée du Rhône, entre Avignon et Vaison-la-Romaine, Virgile, 42 ans, se découvre une passion pour la vigne à 17 ans. Au contact de ses grands-parents, viticulteurs dans le Vaucluse, il décide d’en faire son métier. Diplôme d’œnologue validé, Virgile Joly travaille au Chili et en France avant de s’installer sur le domaine de Saint-Saturnin en 2000. D’emblée, il fait le choix ambitieux et novateur de travailler son unique hectare de vigne tout en bio. « Le bio était une façon pour moi de respecter le terroir, de faire des grands vins, et miser sur leur qualité. Travailler sans pesticides, c’était le choix de la qualité et de la santé » explique-t-il.

Les débuts sont difficiles mais le jeune vigneron s’accroche. À l’époque, il affronte les multiples critiques des vignerons traditionnels face au bio. « Je me souviens avoir entendu des paroles très dures… que le vin bio était du mauvais vin, que ce n’était pas du vrai vin. » dit-il d’un ton assez triste. « Aujourd’hui les mentalités ont évolué et de nombreux vignerons se lancent dans le bio, c’est encourageant et ça donne du baume au cœur » déclare-t-il, ému.

Quand Virgile Joly s’installe sur le domaine, il ne sait pas encore que son aventure deviendra une histoire de famille. Il rencontre l’année suivante sa compagne actuelle, Magdalena, venue faire des vendanges. Elle s’installe au domaine en 2003. Il se développe et s’agrandit vite.

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En 2006, il compte 8,5 ha et produit près de 30 000 bouteilles. Aujourd’hui, le couple est à la tête de 15 ha de vigne et commercialise autour de 80 000 bouteilles par an. Il travaille trois cépages principaux : mourvèdre, syrah et grenache en rouge et deux complémentaires : carignan et cinsault en blanc et rosé. « Ce que j’aime dans le Languedoc, c’est que chaque vigneron peut s’exprimer à travers son vin, tout en finesse » assure ce passionné.

Virgile Joly a choisi de s’installer à Saint Saturnin, situé au pied du Larzac pour « la richesse de son terroir », avec la ferme intention de le défendre et de le promouvoir. Il a également toujours souhaiter rendre accessible le vin bio. Son entrée de gamme Joly rouge ou Joly blanc est disponible à partir de 10 euros.

Un projet de biodiversité innovant

Pionnier du bio dans l’AOC, il est aujourd’hui président du Syndicat des Producteurs de l’AOC Saint Saturnin. Précurseur en son temps, il est aujourd’hui à l’avant-garde de la culture du vin au plus près de son écosystème. « La qualité du vin est dépendante de la biodiversité et de la nature qui nous entoure » explique-t-il. À ce titre, l’AOC travaille depuis quelques mois conjointement avec le Conservatoire des espaces naturels pour réintroduire la faune et la flore à proximité des vignes.

Après une série d’études, plusieurs installations sont mises en place au cœur de son domaine pour recréer un terrain propice au développement des espèces animales et végétales.

Finalement, « ce projet a pour but de créer une harmonie entre la nature et la culture de la vigne ». Le domaine Virgile Joly regorge encore de projets… le mieux est encore de venir lui en parler au salon Vinisud de Montpellier et Millésime Bio à Marseille.

La monoculture de maïs dans le sud-ouest : modèle résilient aux changements climatiques ?

Alors même que la conférence sur le climat au Pérou se termine sans aucun engagement ferme, la France a récemment été touchée par des intempéries à répétitions dans le sud-est, par une érosion généralisée des côtes due à la montée des eaux, par des températures inhabituellement douces…etc. A l‘heure où les phénomènes météorologiques et leurs conséquences sont de plus en plus marqués et récurrents, les agriculteurs du Midi échappent pour l’instant aux aléas du climat grâce à leur modèle.

Jusqu’à présent, le climat s’est montré plutôt clément avec les céréaliers du sud-ouest.Néanmoins, même si ces producteurs ont évité les catastrophes notamment grâce à la monoculture du maïs, il convient de s’interroger sur la résilience à long terme de ce type de production. Simon Giuliano, ingénieur de recherche à l’Ecole d’Ingénieurs de Purpan Les chercheurs en agronomie s’inquiètent en effet de ces brusques changements météorologiques et souhaitent anticiper les conséquences directes pour les cultures et l’environnement. Entretien sur les bouleversements agricoles à venir avec Simon Giuliano, ingénieur de recherche à l’Ecole d’Ingénieurs de Purpan, située à Toulouse.

Quel est le contexte agricole du sud-ouest de la France ?

La plaine de Garonne présente généralement des sols à faible potentiel agronomique : caillouteux, peu profonds, et sujets à des remontées des nappes phréatiques notamment en hiver. D’une manière générale, leur fertilité est réduite du fait de leur faible taux de matière organique, compris entre 2 et 2,5%. Notre parcelle d’expérimentation s’appelle d’ailleurs « Terre blanque » (terre blanche), en opposition aux terres plus « foncées », plus riches en matières organiques et donc plus favorables à la culture.
Dans ce milieu, la monoculture de maïs domine le paysage agricole du sud-ouest sur les terres irriguées. Cette culture apparaît idoine de par ses besoins en chaleur, sa relative simplicité technique et sa rusticité : il est flexible quant aux conditions climatiques et au climat printanier. Elle est surtout la plus intéressante économiquement pour les exploitants agricoles du fait de sa rentabilité à l’hectare importante. Cette culture représente environ 70 % des terres irriguées en Midi-Pyrénées (environ 100 000 ha pour le seul maïs grain). Viennent ensuite des cultures telles que le sorgho ou le soja dont le renouveau s’amorce mais qui demande plus d’expérience.

Les aléas climatiques observés ces dernières années et particulièrement en 2014 menacent-ils cette agriculture ?

Plus que les changements, ce sont ses variabilités et ses imprévisibilités qui sont préoccupantes. Les événements exceptionnels : pluies orageuses, grêles ou sécheresses sont difficilement gérables. Les agriculteurs raisonnent à long terme : ils ont besoin de stabilité, et le climat actuel ne leur offre plus ce confort. D’une manière générale, la culture du maïs s’adapte bien au contexte afférent au fleuve Garonne et semble avoir quelques atouts pour faire face aux aléas. Du fait que le maïs soit implanté sur des terres déjà irriguées, les périodes de sécheresse peuvent être affrontées plus sereinement. D’autre part, le maïs est de nature rustique et résiste assez bien aux écarts de températures constatés ces dernières années. Le réchauffement n’altère pas sa culture car il pousse dès lors qu’il fait plus de 6°c et sa température optimale de culture va jusqu’à 30°C, à condition de pouvoir irriguer. Par ailleurs, ses semis en avril lui confère un net avantage sur les autres céréales. Contrairement au blé semé en octobre, il n’est pas contrarié par le climat hivernal : fortes précipitations menant fréquemment à des inondations des parcelles par remontées de nappes phréatiques ou au contraire sécheresses importantes comme en Languedoc-Roussillon. Les risques climatiques ne sont néanmoins pas absents : le printemps 2013 très pluvieux a particulièrement gêné les agriculteurs, notamment ceux en monoculture qui ont une pointe de travail très importante au moment du semis. De plus, les ravageurs du maïs, la pyrale et la sésamie, des papillons nuisibles à la culture, pourraient se développer plus largement et plus intensément. Cependant même si cette culture apparaît comme adaptée à ce contexte, elle n’en demeure pas moins éprouvante pour son environnement.

C’est-à-dire…

Comme toute monoculture, par absence de rotation des cultures (changements d’espèces végétales, de dates de semis, de travail du sol,…), elle a pour inconvénients d’augmenter la pression des ravageurs et mauvaises herbes et de poursuivre l’appauvrissement de sols déjà fragiles. D’autre part, elle nécessite une irrigation importante, notamment en période de sécheresse estivale. Ces besoins tendent à augmenter avec les sécheresses qui s’accentuent : 8 des 10 dernières années ont dépassé la référence en irrigation au niveau régional. Cette irrigation est en quelque sorte une « assurance » pour obtenir un rendement correct. Néanmoins, contrairement aux idées reçues, le maïs optimise bien mieux la ressource en eau que certaines céréales comme le blé.
De plus, des quantités importantes d’herbicides sont utilisées pendant la culture afin de lutter contre les mauvaises herbes qui prolifèrent du fait de la monoculture et de l’irrigation. Cette culture demande des quantités importantes d’engrais azotés très consommateurs en énergie.
L’effet combiné de l’irrigation, de l’usage des herbicides et d’engrais azotés provoque des dégâts environnementaux importants parce qu’elle fait pénétrer des résidus de phytosanitaires dans les sols et, in fine, dans les nappes phréatiques. Les molécules herbicides employées sur le maïs, tels le S-Métolachlore, sont la première cause de dégradation des eaux de surface à l’échelle du bassin Adour-Garonne.
Si le maïs s’avère rentable pour les agriculteurs, c’est aussi en partie parce qu’ils ne payent pas les externalités négatives engendrées par cette monoculture. De plus, cette culture a été encouragée par les politiques publiques du fait d’une prime supplémentaire accordée pour le maïs irrigué.

Quel sont les moyens qui peuvent être mis en œuvre pour essayer de réduire l’impact sur l’environnement de ce système de production ?

L’EI Purpan et l’INRA d’Auzeville sont en pointe dans la recherche sur le maïs. Sur le Domaine de Lamothe, cette problématique est l’enjeu de 5 hectares dédiés à des expérimentations destinées à réduire l’impact de cette agriculture sur l’environnement (eau, sol, air) sans pour autant en diminuer la rentabilité économique.
Vue d'ensemble de la station d'expérimentations de l'E.I Purpan
Il s’agit d’agir à la fois sur la dose des intrants (phytosanitaires, engrais) et sur les techniques de culture permettant de réduire l’impact de ces intrants. Ainsi, nos recherches portent sur des plantations de cultures intermédiaires (des légumineuses – trèfles, vesces, et des crucifères – moutardes, choux, navets- cultivées en mélange) – durant les mois où le maïs n’est pas en place. Les légumineuses permettent un enrichissement naturel du sol en azote. Elles captent effectivement l’azote de l’air avant de le réinjecter dans le sol et permettent de diminuer les quantités d’engrais, impliqués à la fois dans l’impact sur l’émission de gaz à effets de serre et sur la qualité de l’eau. Quant à la crucifère, son effet permettrait de contrôler certains ravageurs et maladies. Nous étudions également les effets du non-labour qui permettent une meilleure vie du sol et de ne pas perturber le processus de décomposition de la matière organique. A terme, ils permettraient une meilleure valorisation de la matière organique du sol. Le désherbage mécanique est lui aussi étudié en remplacement du désherbage chimique. Les exploitants économisent sur leurs moyens de production et l’environnement est davantage épargné. L’ensemble de ces techniques nous permet de diminuer jusqu’à 2/3 les quantités de produits phytosanitaires appliqués sur le maïs, tout en maintenant une rentabilité identique.
panneau_inra.jpg La pratique des cultures associées est développée par les agronomes

L’avenir risque justement d’être marqué par la raréfaction de l’eau. Comment faire face à cette de tension hydrique, mis dernièrement en exergue par l’affaire du barrage de Sivens ?

Le bon sens voudrait que les exploitants accentuent la diversification de leurs cultures et choisissent des cultures moins gourmandes en eau. Plus facile à dire qu’à mettre en pratique, les revenus des exploitants sont la conséquence directe de la productivité et de la rentabilité de leur culture et non pas de la préservation de l’environnement. D’autre part, la rentabilité des autres céréales n’est pas au niveau de celle du maïs. D’autres systèmes d’exploitation, augmentant la valeur ajoutée produite (agriculture biologique, circuit court,…), sont possibles mais ils demandent une refonte complète du système d’exploitation, ce qui n’est pas évident à réaliser pour un individu impliqué dans une filière.
Il ne faut pourtant pas les incriminer pour autant car ils répondent aussi à une demande du marché : le maïs est principalement utilisé pour servir de fourrage aux animaux et donc soutenir la filière viande. Ils sont aussi incités à poursuivre dans cette voie par l’Europe via des subventions. L’acte d’achat des citoyens est donc également central.
A terme, il faudrait une révision plus systémique en mettant en pratique des concepts tels que l’agroforesterie (mode d’exploitation associant des plantations d’arbres dans des cultures ou des pâturages) ou les cultures associées que nous cherchons à développer grâce à nos recherches sur le site de Lamothe.
Levée de maïs dans un système sans labour

Quand la défense de l’environnement devient un marché juteux

Au moment où se tient jusqu’au 29 mars une conférence sur l’environnement à Bogota, JAVIER SILVA HERRERA, journaliste au quotidien colombien El Tiempo, s’attarde sur les bénéfices élevés que peut rapporter la biodiversité en Colombie. Traduction d’un article du 25 mars 2008.

« L’éthanol est produit en Colombie avec du sucre de canne, mais il existe des projets pour le faire avec de la banane et de yuca (arbuste des zones sèches d’Amérique du Sud).

Dans les quatre prochaines années, de nombreuses entreprises pourraient recevoir quelques 500 millions de dollars pour produire des biocombustibles, diminuer la pollution et cultiver la biodiversité
Ces chiffres placent cette partie de l’économie en première position des revenus avec l’exportation de fleurs et la commercialisation de produits non-traditionnels.

De fait, la Colombie se trouve être l’un des pays les plus avancés sur ce thème, étant l’un des territoires avec le plus de ressources naturelles de la planète.

En général, ce sont des investissements qui oscillent entre 5 et 30 millions de dollars, mais qui peuvent être récupérés en presque deux ans si les prix internationaux se maintiennent. « De plus, c’est une opportunité pour arrêter de contempler nos ressources et en profiter pour que ces ressources soient durables » explique Jairo Guerra, expert de ce thème.

L’analyse de cette nouvelle niche du marché sera une des thématiques centrales de la Première Foire International de l’Environnement (FIMA : Feria Internacional de Medio Ambiente) qui a commencé le 25 mars à Corferias, à Bogota et qui se prolonge jusqu’au samedi 29.
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Atteindre des gains multimillionnaires en baissant les émissions de gaz
Une cinquantaine d’entreprises nationales espère gagner 115 millions de dollars dans les quatre prochaines années en baissant les émissions de gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone ou le méthane.
Les entreprises entrent dans ce « commerce » en planifiant des stratégies technologiques afin de réduire la pollution qui entraîne l’utilisation de combustibles fossiles.

La biodiversité, une mine d’or

La biodiversité n’est plus une ressource à méditer mais une énorme opportunité de commerce.
Dans le monde, le « biocommerce » évolue, selon des chiffres de l’Institut Humboldt, de plus de 750 millions de dollars par an. En Colombie, les chiffres sont plus faibles mais croissent avec force. Il existe déjà plus de 1250 entreprises dédiées à cette activité, le double de ce qu’il y avait en 2000. Ces entreprises ont enregistré pour 130 millions de dollars de mouvement en 2007. […]

L’année dernière, l’exportation de poissons apporta 6 millions de dollars de revenus. Et 17 millions par la vente de plantes médicinales. Font également partie du « biocommerce » l’écotourisme et les cosmétiques organiques.

La majorité de ces projets se concentrent à Antioche, Valle et Quindio et recoivent des finances de la part du Fond du Biocommerce, qui a déboursé plus de 2000 millions de crédits.

José Antonio Gomez, directeur du programme sur le Biocommerce pour Humboldt, explique que les fleurs, les fruits et les miels, qui se développent à Bolivar, Huila et Cauca, sont les commerces avec le plus d’opportunités. « C’est un champ qui, en plus d’être bénéfique pour le commerce, permet de protéger les ressources naturelles » développe Jairo Guerra.

Du sucre aux biocombustibles

Désormais on ne produit plus seulement du sucre pour obtenir des profits mais pour le commerce de biocombustibles.
Ces campagnes produisent quotidiennement plus d’un million de litres d’éthanol à partir de la canne à sucre, qui permet des bénéfices de 218 millions de dollars environ chaque année. La demande locale s’élève à un million et demi de litres par jour.

Le commerce est rentable parce que l’installation de la technologie nécessaire pour développer le combustible demande un capital de 30 millions de dollars, récupérés en moins d’un an avec un prix de base de 1,141 peso au litre. De surcroit, le gouvernement donne des aides, avec l’extension de la TVA, l’impot sur la rente pour 10 ans …

Concernant le biodiesel, qui se produit à partir de l’huile de palmier, les chiffres sont plus faibles mais pas négligeables.

La firme privée Oleoflores a misé sur une plante qui peut produire 170 000 litres par jour, qui représente des profits de 73 millions de dollars.

L’année prochaine, la production pourra augmenter à 900 000 litres quotidiens avec le fonctionnement nouveau de trois plantes. Cette initiative a lieu au milieu d’une polémique mondiale sur les biocombustibles. Selon une étude de l’organisation Nature Conservancy, les biocombustibles entrainent une augmentation des produits de consommation.

De plus, les émissions de carbone nécessaire à mettre ces technologies en marche, en détruisant de grandes portions de terrains, ne compensent pas le bénéfice environnemental supposé. »

Quand la défense de l’environnement devient un marché juteux

Au moment où se tient jusqu’au 29 mars une conférence sur l’environnement à Bogota, JAVIER SILVA HERRERA, journaliste au quotidien colombien El Tiempo, s’attarde sur les bénéfices élevés que peut rapporter la biodiversité en Colombie. Traduction d’un article du 25 mars 2008.

« L’éthanol est produit en Colombie avec du sucre de canne, mais il existe des projets pour le faire avec de la banane et de yuca (arbuste des zones sèches d’Amérique du Sud).

Dans les quatre prochaines années, de nombreuses entreprises pourraient recevoir quelques 500 millions de dollars pour produire des biocombustibles, diminuer la pollution et cultiver la biodiversité
Ces chiffres placent cette partie de l’économie en première position des revenus avec l’exportation de fleurs et la commercialisation de produits non-traditionnels.

De fait, la Colombie se trouve être l’un des pays les plus avancés sur ce thème, étant l’un des territoires avec le plus de ressources naturelles de la planète.

En général, ce sont des investissements qui oscillent entre 5 et 30 millions de dollars, mais qui peuvent être récupérés en presque deux ans si les prix internationaux se maintiennent. « De plus, c’est une opportunité pour arrêter de contempler nos ressources et en profiter pour que ces ressources soient durables » explique Jairo Guerra, expert de ce thème.

L’analyse de cette nouvelle niche du marché sera une des thématiques centrales de la Première Foire International de l’Environnement (FIMA : Feria Internacional de Medio Ambiente) qui a commencé le 25 mars à Corferias, à Bogota et qui se prolonge jusqu’au samedi 29.
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Atteindre des gains multimillionnaires en baissant les émissions de gaz
Une cinquantaine d’entreprises nationales espère gagner 115 millions de dollars dans les quatre prochaines années en baissant les émissions de gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone ou le méthane.
Les entreprises entrent dans ce « commerce » en planifiant des stratégies technologiques afin de réduire la pollution qui entraîne l’utilisation de combustibles fossiles.

La biodiversité, une mine d’or

La biodiversité n’est plus une ressource à méditer mais une énorme opportunité de commerce.
Dans le monde, le « biocommerce » évolue, selon des chiffres de l’Institut Humboldt, de plus de 750 millions de dollars par an. En Colombie, les chiffres sont plus faibles mais croissent avec force. Il existe déjà plus de 1250 entreprises dédiées à cette activité, le double de ce qu’il y avait en 2000. Ces entreprises ont enregistré pour 130 millions de dollars de mouvement en 2007. […]

L’année dernière, l’exportation de poissons apporta 6 millions de dollars de revenus. Et 17 millions par la vente de plantes médicinales. Font également partie du « biocommerce » l’écotourisme et les cosmétiques organiques.

La majorité de ces projets se concentrent à Antioche, Valle et Quindio et recoivent des finances de la part du Fond du Biocommerce, qui a déboursé plus de 2000 millions de crédits.

José Antonio Gomez, directeur du programme sur le Biocommerce pour Humboldt, explique que les fleurs, les fruits et les miels, qui se développent à Bolivar, Huila et Cauca, sont les commerces avec le plus d’opportunités. « C’est un champ qui, en plus d’être bénéfique pour le commerce, permet de protéger les ressources naturelles » développe Jairo Guerra.

Du sucre aux biocombustibles

Désormais on ne produit plus seulement du sucre pour obtenir des profits mais pour le commerce de biocombustibles.
Ces campagnes produisent quotidiennement plus d’un million de litres d’éthanol à partir de la canne à sucre, qui permet des bénéfices de 218 millions de dollars environ chaque année. La demande locale s’élève à un million et demi de litres par jour.

Le commerce est rentable parce que l’installation de la technologie nécessaire pour développer le combustible demande un capital de 30 millions de dollars, récupérés en moins d’un an avec un prix de base de 1,141 peso au litre. De surcroit, le gouvernement donne des aides, avec l’extension de la TVA, l’impot sur la rente pour 10 ans …

Concernant le biodiesel, qui se produit à partir de l’huile de palmier, les chiffres sont plus faibles mais pas négligeables.

La firme privée Oleoflores a misé sur une plante qui peut produire 170 000 litres par jour, qui représente des profits de 73 millions de dollars.

L’année prochaine, la production pourra augmenter à 900 000 litres quotidiens avec le fonctionnement nouveau de trois plantes. Cette initiative a lieu au milieu d’une polémique mondiale sur les biocombustibles. Selon une étude de l’organisation Nature Conservancy, les biocombustibles entrainent une augmentation des produits de consommation.

De plus, les émissions de carbone nécessaire à mettre ces technologies en marche, en détruisant de grandes portions de terrains, ne compensent pas le bénéfice environnemental supposé. »

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Au moment où se tient jusqu’au 29 mars une conférence sur l’environnement à Bogota, JAVIER SILVA HERRERA, journaliste au quotidien colombien El Tiempo, s’attarde sur les bénéfices élevés que peut rapporter la biodiversité en Colombie. Traduction d’un article du 25 mars 2008.

« L’éthanol est produit en Colombie avec du sucre de canne, mais il existe des projets pour le faire avec de la banane et de yuca (arbuste des zones sèches d’Amérique du Sud).

Dans les quatre prochaines années, de nombreuses entreprises pourraient recevoir quelques 500 millions de dollars pour produire des biocombustibles, diminuer la pollution et cultiver la biodiversité
Ces chiffres placent cette partie de l’économie en première position des revenus avec l’exportation de fleurs et la commercialisation de produits non-traditionnels.

De fait, la Colombie se trouve être l’un des pays les plus avancés sur ce thème, étant l’un des territoires avec le plus de ressources naturelles de la planète.

En général, ce sont des investissements qui oscillent entre 5 et 30 millions de dollars, mais qui peuvent être récupérés en presque deux ans si les prix internationaux se maintiennent. « De plus, c’est une opportunité pour arrêter de contempler nos ressources et en profiter pour que ces ressources soient durables » explique Jairo Guerra, expert de ce thème.

L’analyse de cette nouvelle niche du marché sera une des thématiques centrales de la Première Foire International de l’Environnement (FIMA : Feria Internacional de Medio Ambiente) qui a commencé le 25 mars à Corferias, à Bogota et qui se prolonge jusqu’au samedi 29.
eltiempo.bmp
Atteindre des gains multimillionnaires en baissant les émissions de gaz
Une cinquantaine d’entreprises nationales espère gagner 115 millions de dollars dans les quatre prochaines années en baissant les émissions de gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone ou le méthane.
Les entreprises entrent dans ce « commerce » en planifiant des stratégies technologiques afin de réduire la pollution qui entraîne l’utilisation de combustibles fossiles.

La biodiversité, une mine d’or

La biodiversité n’est plus une ressource à méditer mais une énorme opportunité de commerce.
Dans le monde, le « biocommerce » évolue, selon des chiffres de l’Institut Humboldt, de plus de 750 millions de dollars par an. En Colombie, les chiffres sont plus faibles mais croissent avec force. Il existe déjà plus de 1250 entreprises dédiées à cette activité, le double de ce qu’il y avait en 2000. Ces entreprises ont enregistré pour 130 millions de dollars de mouvement en 2007. […]

L’année dernière, l’exportation de poissons apporta 6 millions de dollars de revenus. Et 17 millions par la vente de plantes médicinales. Font également partie du « biocommerce » l’écotourisme et les cosmétiques organiques.

La majorité de ces projets se concentrent à Antioche, Valle et Quindio et recoivent des finances de la part du Fond du Biocommerce, qui a déboursé plus de 2000 millions de crédits.

José Antonio Gomez, directeur du programme sur le Biocommerce pour Humboldt, explique que les fleurs, les fruits et les miels, qui se développent à Bolivar, Huila et Cauca, sont les commerces avec le plus d’opportunités. « C’est un champ qui, en plus d’être bénéfique pour le commerce, permet de protéger les ressources naturelles » développe Jairo Guerra.

Du sucre aux biocombustibles

Désormais on ne produit plus seulement du sucre pour obtenir des profits mais pour le commerce de biocombustibles.
Ces campagnes produisent quotidiennement plus d’un million de litres d’éthanol à partir de la canne à sucre, qui permet des bénéfices de 218 millions de dollars environ chaque année. La demande locale s’élève à un million et demi de litres par jour.

Le commerce est rentable parce que l’installation de la technologie nécessaire pour développer le combustible demande un capital de 30 millions de dollars, récupérés en moins d’un an avec un prix de base de 1,141 peso au litre. De surcroit, le gouvernement donne des aides, avec l’extension de la TVA, l’impot sur la rente pour 10 ans …

Concernant le biodiesel, qui se produit à partir de l’huile de palmier, les chiffres sont plus faibles mais pas négligeables.

La firme privée Oleoflores a misé sur une plante qui peut produire 170 000 litres par jour, qui représente des profits de 73 millions de dollars.

L’année prochaine, la production pourra augmenter à 900 000 litres quotidiens avec le fonctionnement nouveau de trois plantes. Cette initiative a lieu au milieu d’une polémique mondiale sur les biocombustibles. Selon une étude de l’organisation Nature Conservancy, les biocombustibles entrainent une augmentation des produits de consommation.

De plus, les émissions de carbone nécessaire à mettre ces technologies en marche, en détruisant de grandes portions de terrains, ne compensent pas le bénéfice environnemental supposé. »