Le Dalaï-lama surfe sur la vague du net

Le chef spirituel tibétain a rejoint les réseaux sociaux en ouvrant son propre compte Twitter, lundi 22 février. En une journée, il enregistre plus de 60 000 abonnés à son flux de «tweets». A présent, ils sont presque 120 000. Un océan de sagesse sur un réseau social, qui l’eût cru ?

Facebook a de quoi être jaloux. Twitter n’en finit plus de conquérir le monde. Et si le célèbre réseau social américain est loin d’être le plus usité en France, il occupe une place importante parmi les plus utilisés au monde. Et sa dernière recrue en date a de quoi faire des envieux : le Dalaï-lama a ouvert un compte certifié lundi 22 février. Compte qui a atteint, en trois jours, presque 120 000 abonnés à son fil d’actualité. Chaque seconde, une nouvelle personne vient grossir la liste des «amis» du Dalaï-lama sur Twitter, curieux ou initiés.

Capture d'écran du compte Twitter du Dalaï-lama

Le chef spirituel tibétain nous fait part, sur Twitter, de ses pérégrinations. Ce, avec l’emploi de la 3e personne. Bien évidemment, en 140 signes (longueur maximum autorisée des messages sur Twitter), le Dalaï-lama ne peut s’étendre à de longs discours bouddhiques, ni transmettre ses sages pensées de paix et de tolérance. Il s’agit donc essentiellement de liens vers son site Internet où l’on retrouve les photographies de ses dernières apparitions américaines.

Effectivement, bien avant l’ouverture de ce compte Twitter, le Dalaï-lama était déjà bien présent sur la Toile. En décembre 2005, il avait lancé son propre site Internet. Nous pouvons notamment y lire la biographie du leader spirituel tibétain, mais aussi ses dernières actualités. Le site avait été inauguré à l’occasion de la Journée mondiale pour les Droits de l’Homme et du 16e anniversaire de son Prix Nobel de la paix. En anglais et en tibétain, il donne notamment la possibilité d’envoyer des mails directement au chef spirituel.

Le Dalaï-lama n’est pas absent non plus de Facebook, principal concurrent de Twitter. Certes, il n’y est pas inscrit, mais de nombreuses pages lui sont dédiées, ou à sa fondation. Il existe même des petites applications ou tests à faire autour de sa figure.

Capture d'écran des applications Facebook autour de la figure du Dalaï-lama

Alors, à l’heure où la tradition rencontre la modernité, à quand un compte de Benoit XVI sur Facebook ou Twitter ?

Christian Jeanjean 100% gagnant sur Facebook

La communication du candidat URP (Union Républicaine Populaire- Divers droite) Christian Jeanjean révèle les hautes ambitions d’une liste peu présente dans les sondages. Crédité de 4% des suffrages aux prochaines régionales, le maire de Palavas-les-Flots a été pourtant l’un des premiers languedociens à lancer sa campagne sur Internet.

Facebook

En quarante-sixième place du top 100 des personnalités politiques sur Facebook, Christian Jeanjean se targue d’être le premier élu régional de ce classement. Avec 2091 fans sur son profil, le Palavasien dépasse de loin son rival Raymond Couderc, candidat investi de l’UMP, qui plafonne à 1100 fans. A gauche, Georges Frêche totalise 1269 supporters. Plus étonnant encore, l’ancien député de l’Hérault dépasse aisément certains pontes de la politique nationale, tels que Martine Aubry, Marielle de Sarnez et Bernard Kouchner, bon dernier de ce palmarès. La page, créée dès 2008, témoigne de la volonté de Jeanjean d’asseoir sa candidature à la tête de la région.

Entré en dissidence avec le parti présidentiel, l’homme se sert de cet outil pour entretenir son réseau de fidèles, en actualisant quasi-quotidiennement ses informations. Sur ce profil, les récits de ses déplacements par la presse locale cohabitent avec les articles sur les régionales et la reprise d’enjeux nationaux. Son intérêt pour les problématiques sociales du Languedoc-Roussillon y est particulièrement relayé. Son équipe de campagne publie aussi des vidéos et des photos de ses interventions. Un flux constant est crée vers ses autres pages Facebook (son profil personnel et son groupe de soutien) et son site officiel de campagne.

Site officiel

Sans apporter beaucoup plus que sa présence sur Facebook, le site de Christian Jeanjean se recentre sur les actions de sa campagne. Le calendrier des manifestations auxquelles il participe peut y être consulté. Sa dissidence avec Couderc donne le ton. En une, la missive du sénateur-maire de Béziers, où ce dernier affirme qu’il n’interfèrera pas dans les ambitions régionales de Jeanjean, est lisible dans son intégralité. Dans les différents onglets, on retrouve les bulletins du candidat, intitulés « Vous aimez le Languedoc-Roussillon, moi aussi ! », et la possibilité de soutenir financièrement la campagne.

Blogs de soutien

Là encore, Christian Jeanjean peut s’appuyer sur une blogosphère où il compte beaucoup d’amis. Alors que les soutiens de son frère ennemi Raymond Couderc sont peu référencés sur Google, l’édile de Palavas bénéficie d’un maillage étendu sur tous les départements et jusqu’à la jeune génération. L’exemple de Jean-Paul Ney, ancien journaliste et colistier de Jeanjean dans les Pyrénées Orientales, qui suit le leader de l’URP, illustre bien ce réseau. Patrice Grihault, autre blogueur actif, relaie tous les évènements de la campagne, partageant vidéos et articles de presse… et n’hésite pas à jouer les troubles-fêtes sur la page Facebook de Raymond Couderc. Particulièrement visibles lors de la campagne pour l’investiture, ces soutiens se sont progressivement désengagés à partir de son entrée en dissidence. Alors qu’il disposait de l’appui des jeunes militants UMP, leur soutien s’est étiolé.

Retour au dossier spécial Régionales 2010 en Languedoc-Roussillon

Cinq journalistes testent les réseaux sociaux

Pendant cinq jours, des journalistes vont être enfermés dans un gîte du Périgord. Ce n’est pas le décor de la dernière émission de télé réalité en date, mais une expérience journalistique. Avec pour seule source d’information Facebook et Twitter, ils vont devoir commenter l’actualité à la radio et sur leur blog. Le but de cette expérience entamée lundi 1er février est de tester la valeur des informations délivrées sur les réseaux sociaux.

Les soutiens-gorges affichent leur couleur sur Facebook

Jeudi 7 janvier, une palette de couleurs a égaillé la page du réseau social Facebook. Les filles étaient invitées à poster sur le statut la couleur de leur soutien-gorge. Un étrange jeu viral a contaminé tout le reseau et rendu fou un bon nombre de garçons.

Les Libanaises veulent transmettre leur nationalité à leurs enfants

N’ayant pas le droit de transmettre leur nationalité ni à leurs enfants ni à leurs maris, les Libanaises se mobilisent sur Facebook.

« On a ôté aux femmes leur droit du sang ! », s’insurge Youssef, 31 ans, né d’une mère libanaise et d’un père irakien. En effet, la loi libanaise refuse aux femmes le droit de transmettre leur nationalité à leurs enfants et à leurs maris étrangers. Une discrimination aux yeux de beaucoup de Libanaises qui ont décidé de se mobiliser, sur Facebook notamment.
«Je me bats pour mon droit naturel à être traitée à égalité avec l’homme libanais », s’exclame Gilberte Khoury Hermann à L’Orient du Jour, une Libanaise mariée à un Allemand.

« Il y a des femmes et des hommes qui en souffrent tous les jours au Liban »

Mais cette discrimination touche également les enfants de ces femmes mariées à des non-libanais. Ces derniers doivent faire face à des complications administratives souvent coûteuses. L’exemple type étant celui du permis de séjour à 1200 dollars. Sans ce sésame, impossible de résider sur le territoire ni d’obtenir un travail.
Pour Roula El Masri, membre de l’ONG CRTD-A (Collectif pour la recherche et la formation sur le développement-action), cela va beaucoup plus loin que de simples désagréments juridiques : « Il y a des femmes et des hommes qui en souffrent tous les jours au Liban, essuyant des complications administratives, des humiliations et des privations ».
« L’accès à l’éducation ou aux aides sociales, comme la gratuité des soins, est limité. Ces enfants doivent aussi faire face à des restrictions sur le marché de l’emploi », affirme le CRTD-A, à la pointe de la mobilisation. Fatmeh, mère libanaise mariée à un Palestinien, en témoigne : « Mon fils vient de décrocher son diplôme de chimie, mais il n’a pas pu se faire embaucher dans les écoles publiques de la région ». Plus délicat encore, le cas de ces enfants que leurs pères, étrangers ou bien libanais, n’ont pas reconnus. Sans aucune nationalité, ils ne possèdent qu’un laissez-passer où ne figure qu’une seule inscription : « non-libanais ».

Réformer la loi libanaise

Face à cette situation, une dizaine d’ONG libanaises et arabes dont le CRTD-A, s’est mobilisée dès 2005. Dans le cadre de la campagne « La nationalité, un droit pour ma famille et pour moi », elle réclame une modification de la législation libanaise. Elle propose un nouvel article de loi qui stipulerait : « est libanaise toute personne née de père libanais ou de mère libanaise ». Ce texte conférerait en outre la nationalité à tout étranger marié à une Libanaise après un an d’union. Une révolution, d’autant que cette loi aurait un effet rétroactif et ne discriminerait aucune nationalité notamment les Palestiniens. Ce dernier point soulève nombre de critiques parmi les opposants à la réforme. Selon eux, elle faciliterait l’implantation de réfugiés palestiniens sur le territoire levantin en leur conférant à eux ou leurs enfants la nationalité libanaise. « Un affreux mythe, une façon de pénaliser les femmes » rétorque Lina Abou Habib.

« Facebook a donné un énorme coup de pouce à la campagne »

Animée par Nathalie Ibrahim Naoum ou Roula El Masri, la mobilisation prend de l’ampleur en 2008. Lobbying et communication politiques, ces militantes ONG ont su faire parler d’elles. En juillet dernier, le sit-in très médiatisé devant le Conseil des Ministres a été suivi dès octobre par un rassemblement place des Martyrs à Beyrouth. Le symbole est fort. Mais la création du groupe Support Women’s Right to Nationality and Full Citizenship sur Facebook marque sans conteste leur grande réussite. Il rassemble déjà 13 600 membres.
« Facebook a donné un énorme coup de pouce à la campagne. Des personnes des quatre coins du monde ont décidé de se rallier à la cause. Il faudra compter aussi avec tout l’entourage de ces membres. C’est ainsi que nous espérons faire bouger les choses » explique Nathalie Ibrahim Naoum.

Des signes encourageants

Malgré une menace de boycott électoral et des déclarations du Premier Ministre encourageantes, les autorités n’ont toujours pas plié. Cependant, les ONG peuvent faire prévaloir d’autres arguments. Tout d’abord une décision de justice d’août 2008, accordant la nationalité à deux frères nés de mère libanaise et de père étranger. Mais aussi et surtout l’exemple de pays arabes voisins où une mobilisation similaire a porté ses fruits. L’Egypte et l’Algérie ont ainsi autorisé leurs citoyennes à transmettre leur nationalité à leurs enfants. Un bémol néanmoins, en Egypte, les maris en sont exclus et la mise en œuvre de la loi tend à écarter les Soudanais et les Palestiniens. Ces « deux changements majeurs », selon Lina Abou Habib, ne font que renforcer la détermination des Libanaises engagées dans ce combat pour l’égalité des femmes.

Réseaux sociaux : bonne ou mauvaise idée ?

Facebook, Myspace, Viadeo… Nombreux sont les réseaux sociaux, et nombreux sont les inscrits. Au delà de l’effet de mode, sont-ils vraiment utiles?

Plus qu’une utilité, une nécessité

Il existe une multitude de réseaux sociaux électroniques (RSE) ayant des fonctions différentes. En ce qui concerne les réseaux d’affaire, ils permettent de dénicher des partenaires, des clients, des fournisseurs, des profils de candidats à recruter ou au contraire des employeurs. D’après une enquête conduite par le moteur de recherche d’emploi Keljob.com, 70% des français considèrent les RSE comme un bon moyen de faciliter leur recherche d’emploi. Un des réseau francophone les plus important est Viadeo. Ce genre de réseau est très efficace, plus que des sites du genre Monster.

Il en est de même pour ceux du type Myspace qui sont devenus des viviers de jeunes artistes. Pour les internautes, cela permet aussi de découvrir autre chose que ce qu’on nous impose à la TV et à la radio, de s’ouvrir sur l’extérieur.
Serait-il possible d’avoir autant de contacts sans les RSE ? Vu qu’énormément de gens sont sur Facebook, ne pas y être peut même être un handicap, et des irréductibles ont fini par s’inscrire.
Il en est de même pour les RSE de rencontre, tels Meetic. Il est formidable de pouvoir rencontrer des gens qu’on aurait jamais croisé dans la vrai vie, faute de fréquenter les mêmes lieux. Les RSE sont une ouverture au monde et aux autres qui abolissent les frontières géographiques, cociales et psychologiques.

Une stratégie à risque

Cet étalement de la vie privée et professionnelle devant tous les internautes n’est pas sans risque. Alexandre Liénard, directeur de Bucephale Consulting, cabinet spécialisé en intelligence économique, renseignement d’affaire et contre-espionnage industriel, met en garde les entreprises contre les RSE d’affaire (viadeo, openbc…) et conseil des discutions en interne afin de définir des règles d’utilisation. Car avec ces réseaux, les entreprises risquent des débauchages, des pseudo-recrutements, des fausses rumeurs et de l’espionnage industriel. «Certains cabinets offensifs de renseignements privés utilisent de manière quasi-systématique les RSE afin de prendre les premiers renseignements sur des personnes pouvant parler de sujets ou entreprises qui les intéressent» explique Alexandre Liénard.

Ce monde qu’est devenu internet avec tous les RSE multiples et inimaginables, les forums, les mondes parallèles tel Second Life, finit par créer un terrain où il peut se passer beaucoup de choses, qui n’est pas encore bien contrôlé et qui prendra encore une autre dimension avec le Web 3.0. C’est le problème de la cyber-criminalité qui finit par en découler.
Pour Franck Bulingue, directeur scientifique du Master spécialisé en Intelligence économique, «au-delà du phénomène de réseaux, se pose désormais la question des nébuleuses Internet, méta-réseaux virtuels ou mondes parallèles dans lesquels pourraient se livrer, si ce n’est déjà le cas, les prochaines batailles de l’information». Il ajoute «Les enjeux sont d’importance et les risques énormes : sectes, mafia, islamistes et autres prédateurs pourront y recruter activement leur troupe».

En ce qui concerne les RSE de rencontre, type Meetic, il est souvent mis en avant le risque de tomber sur des gens peu fréquentables. Mais ce risque n’est pas différent de la vie réelle : ce n‘est pas en discutant 20 minutes avec quelqu’un rencontré à une soirée qu’on le connaît.