Facebook, de la rencontre à l’@mour !

De liens sociaux aux liens amoureux, Facebook est devenue l’agence matrimoniale 2.0. Un lieu de de séduction et de drague. De rencontre avant tout. D’amour surtout. Célibataires, rassurez-vous, Facebook est là pour vous. Un clic peut bouleverser votre vie. Sans contraintes onéreuses.

« Vous avez reçu une nouvelle notification ! … Un nouveau message ? Une demande d’amitié ? Non ! Une demande en mariage ». Stéphanie est sous le choc. L’homme avec qui elle vit depuis maintenant 15 ans vient de faire sa demande en mariage… sur Facebook. Et même si la réponse se fait attendre, ce couple de trentenaires parisiens est l’exemple qu’il est possible de s’aimer (et de le montrer) tout en étant (hyper) connectés.

Malgré le déversement de propos xénophobes et homophobes, d’insultes racistes ou plus récemment des harcèlements, Facebook n’est pas uniquement le reflet de la haine grandissante sur internet. Facebook, c’est aussi la possibilité d’une rencontre amoureuse et la garantie d’une vie sentimentale chamboulée et boostée.

D’un simple message … A une demande en mariage

« Ajouter un ami », « poker », « liker »… nombreuses sont les méthodes de séduction et de drague sur Facebook. Pas toujours efficaces pour autant. En revanche, il suffit quelques fois d’un simple « Salut, tu vas bien ? » pour débloquer la situation. C’est le cas de Morgane, 30 ans, esthéticienne. « J’étais désespéré après ma précédente rupture (amoureuse). Un soir, je scrollais les amis de ma cousine sur Facebook et je suis tombé sur ce garçon qui avait l’air plutôt pas mal. Je lui ai envoyé un message. Il m’a répondu et aujourd’hui nous vivons sous le même toit depuis six ans avec notre petite fille de deux ans » se réjouit l’habitante de Limoges.

Un moyen de communication donc. Mais aussi un outil d’enquête et de recherche. « Nous étions face à face dans le train … J’ai eu le coup de foudre pour lui mais j’ai préféré ne pas lui donner mon identité car j’étais persuadé qu’on ne se reverrait jamais (…). Il m’a retrouvé deux mois après sur Facebook. Aujourd’hui nous sommes mariés et nous venons d’avoir une petite fille ». Un conte de fées pour Malia, 29 ans, notaire de profession et habitante de Toulouse, ravie de pouvoir raconter son histoire d’amour commencée sur Facebook.

Et si votre compagnon vous demandez en mariage via Facebook ? Pas très romantique et difficile à croire. Pourtant, certains tentent régulièrement leur chance. « Je ne suis pas sûr que ça le soit mais je l’espère … Breeze, veux-tu devenir ma femme ? », demandait Damien, londonien de 28 ans, à sa bien-aimée en 2010. « Facebook ? Sérieusement ! Si ça veut dire que tu m’aimes pour tout le temps que je passerais sur internet, alors oui ! », répondait Breeze à son futur mari. Une histoire qui sort de l’ordinaire mais qui, huit ans plus tard, semble durer.

« Le lien social facilite le lien amoureux »

Facebook est-il alors plus efficace que les sites de rencontre ? C’est ce que laisse penser Thomas Blanchet, 28 ans, ancien doctorant en sociologie à l’Université Paris Panthéon Sorbonne, désormais spécialiste des réseaux sociaux. « Facebook concurrence tous les sites de rencontres de par sa gratuité et son accessibilité. Tout le monde peut rentrer en contact avec la personne de son souhait ce qui accentue le pourcentage des possibilités de rencosntre », détaille le chercheur. Autrement dit, Facebook n’a pas cette étiquette qui ferait de lui un site de rencontre à part entière. « C’est une plateforme multi-sociale indépendante », poursuit-il. Facebook mettrait donc indirectement tout en œuvre pour que les gens puissent se rencontrer. « Sur les sites de rencontres, les célibataires savent pourquoi il se sont inscrits. De ce fait, ils partent avec des aprioris, des critères de sélections spécifiques et des attentes différentes (…). Sur Facebook ce n’est pas le cas. Les internautes partagent plus de choses avec un plus grand réseau. Le lien social facilite le lien amoureux »

Difficile de comparer Facebook aux différents sites de rencontres. Néanmoins, Thomas Blanchet est de ceux qui considèrent le site, aux plus de deux milliards d’inscrits, comme une agence matrimoniale dotée de toutes les fonctionnalités, techniques et sociales, nécessaires pour permettre la rencontre entre deux internautes.

Une nouvelle agence matrimoniale « naturelle » et hyper connectée. Une agence matrimoniale 2.0. Aujourd’hui, chez les 15-30 ans, qui n’a pas (encore) eu cette expérience ?

Alors méfiez-vous des « prédateurs » du net … mais en laissant passer un message, vous louperiez peut-être la rencontre de votre vie.

Noospher : le réseau social créé par un étudiant Nîmois

Jean Sébastien Wallez, 23 ans, est étudiant en master 1 de droit public à l’université de Nîmes. Tout comme Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, il a décidé de créer un réseau social : Noospher. Son but : « mettre fin au gaspillage d’idées ». Avec 3 autres amis il a mis ce projet sur pieds. Dernièrement, le quatuor a décidé de participer aux « 101 projets » organisés par Xavier Niel, qui a pour but de soutenir les projets innovants en terme de numérique. Sur 2000 participants Noospher a été sélectionné dans les 101 projets et remporte ainsi 25000€. Jean Sébastien Wallez, ce geek* au look décontracté présente son projet avec sérieux et passion.

S.C : Pouvez-vous expliquer ce qu’est Noospher ?

J-S W : C’est un site web ou chacun peut lancer gratuitement des boites à idées, que ce soit pour les entreprises, les collectivités, les associations etc… Ces boites à idées sont collaboratives et intelligentes. C’est-à-dire que les idées les plus populaires vont remonter. La grande finalité de cet outil c’est de mettre fin au gaspillage d’idées, éviter que l’on oublie une idée. Au lieu d’oublier son idée on la met dans une boite à idée numérique.

S.C : C’est quoi le plus par rapport aux autres réseaux sociaux comme Twitter, Facebook etc.. ?

J-S W : Nous sommes spécialisés dans la boite à idée. On fait que ça : du partage et de la découverte d’idée. On a pensé cet outil uniquement vers la boite à idée. On a développé un algorithme qui permet de renouveler des idées, etc… Les idées ont tendance à se perdre dans Facebook.

L'équipe de Noospher

S.C : Vous avez un exemple pour savoir comment ça marche ?

J-S W : Imaginons que je traverse la route en bas de la fac. Je me rends compte qu’il faudrait un passage piéton. L’idée va me venir et sûrement disparaître dans l’heure qui suit. Alors qu’avec Noospher je crée une boite à idée et je propose mon idée. Par la suite d’autres personnes peuvent approuver mon idée et l’améliorer. Ça peut aussi être vu comme un outil de démocratie participative.

S.C : Comment est née cette idée ?

J-C W : L’idée m’est venue après les partiels, en février 2012. J’avais 3 jours pour moi. Je pensais à l’association de droit, dont j’avais été élu président des étudiants. Je me disais qu’il fallait un outil pour faire remonter les idées à la tête de l’association. En septembre 2012, 3 amis m’ont rejoint dans l’aventure : Alexandre, Jonathan et Nicolas. Le 21 juin 2013, le projet a pris la forme d’une entreprise (SAS), et le site est désormais accessible depuis le 7 novembre 2013.

S.C : Le nom, Noospher, ça vient d’où ?

J-S W : On a beaucoup cherché. Je suis tombé sur le concept de Noosphère de Vladimir Vernadsky, qui correspond à une sorte de sphère de la pensée. C’est l’idée que toutes les pensées des hommes sont connectées. Ça correspond totalement à notre projet.
Ce n’est pas voulu mais le double O de Noospher peut nous porter chance ! Il a cette théorie sur internet, comme quoi le double O dans les entreprises du net ont réussi : Google, FacebooK etc… On espère que ça va marcher pour nous aussi !

François Hollande remporte la bataille du web

Si la vérité des urnes a permis à François Hollande de s’affirmer comme large vainqueur (56,6%), la semaine précédant le second tour des primaires socialistes a donné lieu à une bataille d’une grande intensité sur les réseaux sociaux, notamment Twitter.

Accros à leur smartphone jusque dans les toilettes !

Blackberry, iPhone, Androïd… les Britanniques en raffolent ! Selon une étude de l’Ofcom (le CSA au Royaume-Uni), de nombreux propriétaires de smartphone se disent « hautement accros » à ces petits bijoux de technologie.

Après avoir surveillé 2 073 adultes (à partir de 16 ans) et 521 adolescents entre 12 et 15 ans en mars dernier,l’autorité régulatrice des télécoms britanniques (Ofcom) a rendu public, dans un rapport publié le 4 août 2011 des statistiques assez impressionnantes. Par exemple, 37 % des adultes et 60 % des adolescents interrogés par l’organisme disent être « hautement accrocs » à leur smartphone !

Et ça ne s’arrête pas là. Une large majorité des utilisateurs de ces petits bijoux de technologie disent ne jamais les éteindre. Même si cela veut dire les utiliser pendant les repas (23 % des adultes et 34 % des adolescents l’avouent), dans la salle de bain ou les toilettes (chez 47 % des jeunes) voire la nuit ! En effet, ils sont 40 % à se servir de leur smartphone après qu’il les ait réveillés. Ces « accrocs » des iPhone et autres Androïd sont donc plus souvent connectés que les utilisateurs de mobile basique.

«Les smartphones deviennent un outil essentiel de la vie sociale.»

«Ce rapport montre l’influence que les technologie de la communication ont désormais sur notre vie de tous les jours et sur la manière dont on se comporte et on communique entre nous», explique James Thickett, directeur de recherche au journal britannique The Guardian. L’Ofcom révèle ainsi qu’être avec des amis n’empêche pas les propriétaires de smartphone de les utiliser. Et c’est le cas chez les jeunes à 65 %, mais aussi chez les plus grands à 51 %.

Les habitudes des adolescents sont aussi chamboulées. Ils délaissent de plus en plus des activités considérées comme « traditionnelles » pour passer du temps sur leur smartphone : 23 % disent moins regarder la télévision et 15 % admettent lire moins de livres. Quant aux consoles, pourquoi les prendre quand on peut jouer directement sur son téléphone ? Certaines barrières tombent également, toutes tranches d’âge confondues : un utilisateur de smartphone sur cinq navigue sur le web ou joue en ligne dans des lieux où on leur demande à ce qu’ils soient éteints, comme le cinéma ou la bibliothèque.

«Nos recherches révèlent comment les gens deviennent rapidement dépendants des nouvelles technologies, au point de se sentir accrocs, continue James Thickett. De plus en plus de personnes s’achètent des smartphones [[Sur les 27 % d’adultes et 47 % d’adolescents qui possèdent un smartphone, 59 % l’ont acheté l’an passé, selon Ofcom.]] et ils deviennent un outil essentiel dans leur vie sociale ; que les gens soient dehors avec des amis ou en train d’utiliser Facebook.» D’ailleurs, le réseau social reste de loin le site pour mobile le plus populaire parmi les utilisateurs de smartphone. Ils passent quatre fois plus de temps à se faire des amis sur le net qu’à aller sur Google ou n’importe quel autre site.

À la fin de son rapport, Ofcom a tenu à mettre en garde les plus âgés, beaucoup moins nombreux à s’équiper en nouvelles technologies. Les 35-44 ans sont 90 % à avoir internet à la maison contre 25% pour les septuagénaires. À ce train-là, ils risquent de rater le TGV de la révolution digitale !

Gilles Fontaine : « MyMajorCompany est un simple symptôme plutôt qu’une révolution »

Directeur général adjoint de l’IDATE, centre d’étude et de conseil pour les secteurs
des télécoms, d’internet et des médias, Gilles Fontaine revient sur le phénomène MyMajorCompany et l’évolution de l’industrie musicale. Rencontre.

Haut Courant : Les dernières années ont vu émerger de nouveaux acteurs de l’industrie musicale. Que pensez-vous de ces alternatives ?

Gilles Fontaine : MyMajorCompany (MMC) a su créer un marketing viral bien pensé et intelligent. Il reste cependant un phénomène limité, notamment en
termes de modèle économique. La capacité d’investir en dehors du noyau dur des passionnés semble limitée. Je doute de l’ampleur de la solution face au poids des maisons de disques.

Quelle place occupe ces phénomènes internet musicaux ?

Il faut resituer ces nouveaux sites dans un contexte de simplification et de raccourcissement de la chaîne musicale. L’autoproduction d’artistes est de plus en plus présente. Avec un Mac, tout le monde peut faire sa propre maquette. Les nouveaux acteurs du net offrent donc une réponse adaptée. Néanmoins le rôle essentiel de ces sites, et notamment de MMC, tient dans le marketing et la promotion. Ils arrivent à faire venir certains artistes mais il ne s’agit pas d’un modèle dominant. Plus qu’une révolution de l’industrie musicale, c’est un symptôme, en lien avec l’importance du marketing et la volonté de sortir des artistes plus rapidement.

Quels sont les acteurs qui se démarquent dans cette industrie musicale fragilisée ?

En termes d’exposition Youtube ou Dailymotion sont incontournables. Je suis aussi curieux de voir ce que va faire Facebook dans le domaine de la musique. Myspace reste un site communautaire professionnel destiné d’abord aux passionnés. Enfin, certaines maisons de disques ont également réussi un gros travail et résisteront, comme Universal. Elles restent le cœur de l’industrie même si leur rôle évolue.

Quel est l’avenir de l’industrie musicale dans cette ère numérique ?

Les usages seront surement démultipliés avec des distributeurs qui prendront une place de plus en plus importante comme Google ou Facebook. Les maisons de disque se recentreront sur un métier de diffusion des droits plus que sur la production elle-même, avec des recettes provenant en partie de l’événementiel, des concerts et du merchandising. La vente de disque sera minoritaire. L’industrie du futur sera probablement de plus petite taille qu’aujourd’hui mais aura retrouvé son équilibre et une rentabilité économique.

Flash mob Michael Jackson : Montpellier était au rendez-vous

«Beat it, beat it», a résonné le soir du 25 novembre au Triangle, entre la Comédie et le Polygone. Les fans de Michael Jackson et autres curieux se sont improvisés danseurs le temps d’une flash mob* à l’occasion du lancement d’un nouveau jeu vidéo.

« The Social Network », l’étrange histoire de Mark Zuckerberg

Avec The Social Network, David Fincher nous raconte brillamment les origines tumultueuses de la création de Facebook, le réseau communautaire qui a permis à un étudiant d’Harvard, de devenir le plus jeune milliardaire au monde.

Derrière chaque grand homme, il y a une femme. Quand, un soir, dans un bar, Mark Zuckerberg, se fait plaquer par sa copine, l’étudiant en deuxième année d’informatique décide de prendre une revanche sur la vie. Lui, le jeune homme profondément mal à l’aise dans la société, rejeté des clubs ultra-sélect, a de grandes ambitions : «  mettre toute la vie sociale de la fac en ligne ». S’il ne peut pas devenir populaire dans la vie réelle, il le sera dans le monde virtuel.
C’est chose faite avec thefacebook.com, un succès immédiat qui va rapidement dépasser le simple cadre de la prestigieuse faculté américaine. Son réseau social va ainsi se répandre d’université en université, avant de gagner le monde entier.

Si l’histoire de cette ascension vertigineuse peut paraître, à première vue, banale tant Hollywood nous a souvent abreuvé de success story, The Social Network n’en est pas moins un film singulier.
D’abord, parce que, sous les traits d’un Jesse Eisenberg brillant, Zuckerberg s’avère être quelqu’un de complexe, à la personnalité sombre et mystérieuse. Il est, à la fois, la quintessence de la cruauté et de l’arrogance, mais il est aussi gauchement innocent, presque naïf. En créant Facebook, il tisse une toile à travers le monde de l’amitié, mais rompt sans pitié ses relations personnelles quand elles se révèlent trop gênantes ou encombrantes.
Parce qu’il est également coaché et épaulé par un individu tout aussi atypique : Sean Parker (campé par un Justin Timberlake convaincant), un dingue inspiré, co-fondateur de Napster, le site d’échange de fichiers musicaux.
Enfin, parce que c’est une histoire où la réussite contrebalance avec l’orgueil, la cupidité, la peur de la solitude et l’humiliation : l’avers et le revers d’une même pièce.

Avec David Fincher (Seven, Fight Club, L’étrange Histoire de Benjamin Button) à la réalisation et Aaron Sorkin (créateur de la série The West Wing – A La Maison Blanche) au scénario, le film aurait pu servir de match entre l’esthétisant réalisateur et le scénariste aux dialogues fous. Le résultat est un thriller palpitant, bourré d’énergie, aux dialogues bavards, mais percutants et une réalisation maîtrisée de bout en bout. Une réussite cinématographique qui devrait attirer dans les salles, autant les aficionados de Facebook (et ils sont nombreux !) que ses détracteurs.

THE SOCIAL NETWORK : BANDE-ANNONCE HD VOST
envoyé par baryla. – Regardez plus de films, séries et bandes annonces.

Facebook, les dérives d’une success story

Facebook nouveau psy ou nouveau confessionnal des temps modernes ? Dans tous les cas, suscitant un véritable engouement, il connaît aussi des dérives : licenciement, meurtre, espionnage, course effrénée aux amis, commentaires blessants… Le réseau social peut être une véritable bombe à retardement. Et ceux qui résistent à la vague, sont des ringards aux yeux des adeptes.

Facebook, le réseau social planétaire a célébré les 400 millions d’inscrits en février. En un laps de temps record, il est devenu un phénomène mondial sans précédent dans l’univers d’Internet. Tout commence il y a 4 ans. Mark Zuckerberg, un étudiant âgé de 19 ans, ouvre un site pour que ses camarades de la célèbre université de Harvard puissent y afficher, gratuitement, leurs pages personnelles et partager leurs hobbies entre eux. Le réseau s’ouvre rapidement à tous, sans restriction. Le succès est au rendez-vous : plusieurs dizaines de millions d’abonnés aux USA, en Australie et en Europe. Comment se justifie ce développement fulgurant ? Sans doute à cause de cette société de consommation toujours à la conquête de nouveaux produits. MSN, Skype, Twitter… ou aujourd’hui Chatroulette, … à chacun sa gloire temporaire.

Facebook ou le règne de l’espionnage

Facebook est un outil efficace pour tous les espions en herbe. Les amoureux déçus notamment. Vos ex vous ont toujours à l’œil et guettent vos moindres faits et gestes. En partageant sa vie avec une personne, on partage aussi un même cercle d’amis. Vos ex peuvent ainsi vous espionner à travers vos anciens amis communs.

Avec Facebook, votre employeur vous garde aussi à l’œil. Certains n’hésitent pas à décortiquer votre profil et vos amis sur le réseau avant un entretien d’embauche. Par exemple, aux États-Unis, un employé avait menti à son patron en prétextant un problème familial pour s’absenter de son travail. Quelques jours après, un autre utilisateur de Facebook l’a dénoncé, photos à l’appui sur lesquelles il était vêtu d’un déguisement d’Halloween, entrainant son licenciement.

Tuée par son mari pour avoir changé son statut trop tôt..

Ne changez pas trop vite votre statut sur Facebook. Cela pourrait vous coûter la vie ! C’est ce qui est arrivé le 18 février 2008 en Angleterre. Une femme venait de quitter son mari. Quelques jours après, elle a changé son statut de « en couple » à « célibataire ». Cette modification ne prend que quelques secondes et l’ensemble de vos contacts voit ainsi rapidement si vous êtes ou non un cœur à prendre. Or, lorsque que Emma Forrester a procédé à ce changement, son ex-mari Wayne s’est précipité dans sa voiture pour se rendre au domicile de la jeune femme. Sous l’emprise de l’alcool et de la drogue, il a tué la mère de ses deux enfants avec un couteau de cuisine et un hachoir. Il a justifié son crime à la police en disant que ce changement de statut l’avait rendu fou.

Comment gâcher son image de marque ou se créer des ennuis ?

Les exemples des nombreuses dérives de Facebook ne manquent pas. Monsieur S., planificateur financier respectable de Montréal, a eu la curieuse idée de mettre pour photo de profil … originale. Le représentant lui-même… travesti en jolie infirmière blonde et « gonflée ».

Sur un autre profil, Monsieur L., conseiller financier, étale tous les détails les plus croustillants de sa vie personnelle : ce qu’il mange, ses films préférés… Jusque là rien de surprenant : Facebook étant devenu un lieu où chacun raconte sa vie. Ce qui est original : ce dernier met sur son profil toutes les photos de ses conquêtes !

Autre dérive : récemment des soldats de Tsahal, de l’armée israélienne se sont affichés sur Facebook, révélant des décors et des paysage de bases et de sites classés secret défense, tout comme l’avaient déjà faits des soldats américains en Irak. Bien sûr, ils se sont fait réprimander comme il se doit !

Autre exemple : un jeune étudiant, Adam Morrison, a été soupçonné de vouloir commettre une tuerie similaire à celle de l’école Columbine, aux États-Unis, en raison d’un faux profil publié sur Facebook. En créant son profil, il ne se doutait pas que quelqu’un utiliserait ensuite sa photographie et son identité pour créer un faux compte à son nom. Il s’est alors retrouvé interrogé au poste de police… Adam a depuis annulé son compte.

Il y a peu, une récente faille de sécurité de Facebook a rendu accessible à tous les photos de certains utilisateurs paramétrés pour n’être visibles qu’aux amis… dont celles de son fondateur, Mark Zuckerberg.

Les bases de données de Facebook : le rêve de tous les services secrets du monde

La base de données, les archivages d’informations personnelles récoltées par Facebook font froid dans le dos et sont un paradis pour le FBI. Une fois inscrit, on ne maîtrise plus ses informations et on prend des risques sur notre vie privée et publique. Le géant connaît votre identité, votre date de naissance. Il sait qui vous êtes et ce que vous faites et ce que vous voulez faire. Notons que la police pour des besoins d’une enquête peut avoir grâce à une procédure légale les données sur vous. En ce qui concerne le droit à l’oubli, Internet garde éternellement les traces de vos photos. D’autre part, on peut évoluer et ne plus avoir envie de voir certains aspects de notre passé, mais avec le réseau, tout reste.

Pour certains, une course aux amis … malgré les dangers

Pour certains personnages publics, politiciens ou artistes, Facebook est un moyen efficace pour mobiliser du monde. Il a notamment joué un rôle de fédérateur sans précédent dans l’élection de Barack Obama. Pour d’autres, c’est une course sans précédent pour la collection d’amis.

Combien d’amis avons-nous réellement ? Selon Cameron Marlow, le sociologue maison de Facebook, la réponse est : quatre si vous êtes un homme, six si vous êtes une femme. Dans un article publié par The Economist, les recherches de Marlow indiquent que le «facebookeur» a 120 amis en moyenne, mais n’a de conversations, de réels dialogues, qu’avec une petite partie d’entre-eux. Même pour ceux qui collectionnent les amis (500 et plus). Ce chiffre n’augmente pas de façon significative : dix pour les hommes et seize pour les femmes.

Ces chiffres concernent les amis avec lesquels on échange des mails ou avec lesquels on «tchatte». Dès qu’il s’agit de relations plus phatiques, unidirectionnelles, comme : commenter des photos, «updater» son statut, ou écrire sur le mur de quelqu’un, ces chiffres augmentent légèrement (sept amis en moyenne chez les hommes et dix chez les femmes).

En se basant sur ces données, Marlow suggère qu’une fois que votre réseau personnel croit au delà du nombre de Dumbar (150, la limite cognitive théorique du nombre de personnes avec lesquelles vous pouvez maintenir une relation sociale stable), alors vous ne faites, au mieux, qu’augmenter le nombre de contacts occasionnels que vous suivez passivement.

Ce commentaire d’un utilisateur lui donne raison : «Grave mais au final ils vont virer ! Non mais il faut être honnête il y a beaucoup de contacts que tu retrouves par hasard et tu les demandes en amis pour savoir ce qu’ils sont devenus mais après quand tu as satisfait ta curiosité t’as plus rien à leur dire donc… Bah tu fais à la mode de … tu les dégages LOL !!» (ndlr, à l’origine le texte était rédigé en langage sms, il a été réécrit pour la compréhension de tous)

Et pour ceux qui n’ont pas beaucoup d’amis sur Facebook, ne soyez pas tristes, consolez vous avec le conseil d’un vieux sage africain à un jeune qui se vantait d’avoir beaucoup d’amis : «Réveillez en pleine nuit à tour de rôle toutes les personnes que vous considérez comme amies. Faites leur croire que vous venez de commettre un crime odieux. Mettez des habits « ensanglantés » en vous salissant avec un liquide rouge et un sac rempli de n’importe quoi pour leur faire croire que c’est le corps et que vous avez besoin de son aide pour le faire disparaître. A la fin de votre tournée, vous me direz à nouveau le nombre de vos amis.» Le jeune garçon exécuta aussitôt le conseil du sage et s’est vite rendu compte qu’il n’avait pas autant d’amis qu’il le croyait.

Facebook est donc un outil technologique comme les autres à «consommer avec modération et prudence surtout» .