Ligue des Champions : Paris s’amuse, Monaco sombre

Pour la deuxième journée de Champions League, le PSG s’est baladé face à l’Etoile Rouge de Belgrade (6-1). A l’inverse, Monaco s’est fait corriger sur le terrain de Dortmund (3-0).

Critiqués après leur défaite à Liverpool il y a deux semaines (3-2), les hommes de Thomas Tuchel ont répondu de la plus belle des manières. Une écrasante victoire et six buts à la clé face à une faible équipe de Belgrade. Les Serbes n’ont visiblement pas pris goût à leur voyage dans la capitale.

Cette balade parisienne est liée à la performance XXL de son Brésilien Neymar, dans tous les bons coups et auteur de trois buts splendides dont deux sur coup franc. Mbappé, Cavani et Di Maria ont terminé le travail. A l’issue de la rencontre, l’entraîneur s’est montré satisfait par la prestation de ses joueurs qui reviennent dans la course dans ce groupe C.

Côté monégasque, c’est la soupe à la grimace. Les hommes de Leonardo Jardim n’arrivent pas à sortir de leur spirale négative et ont subi la loi des Allemand de Dortmund (3-0). Défaits à l’Atlético il y a quinze jours, le club de la Principauté est relégué à six points des équipes de tête du groupe A.

Les résultats de cette 2e journée :

La veille, Lyon a échappé de peu à la déconvenue à domicile face au Chacktior Donetsk en rattrapant un retard de 2-0. Les Gones sont revenus à hauteur en fin de partie et évitent une contre-performance qui aurait fait tâche après la victoire à Manchester City.

Agenda sport du 18 au 24 décembre

C’est Noël avant l’heure pour tous les amoureux de handball !
Le MHB reçoit le PSG le jeudi 21 décembre à la Sud de France Arena à 20h45.

Mercredi 20 décembre

  Football : Bordeaux – MHSC à 20h50
Pour la 19e journée de Ligue 1, le MHSC se déplace à Bordeaux. Après être passé à côté de leur match samedi dernier face à Metz (1-3), les joueurs de Der Zakarian espèrent faire mieux ce mercredi. Une victoire face aux Girondins serait un très beau cadeau de Noël pour les supporters montpelliérains. Est-ce que les coéquipiers de Jérôme Roussillon finiront l’année en beauté ? Réponse mercredi soir à 20h50 sur BeIn Sport 1.

  Basket : Yakin Dogu Universiteri – BLMA-Lattes à 19h30
Les Gazelles poursuivent leurs aventures en Euroleague et finissent l’année 2017 en se déplaçant en Turquie. Elles affrontent Yakin Dogu Universiteri ce mercredi 20 décembre à 19h30. Au match aller, à Lattes, les Turques s’étaient imposées 56-80. Pour ce match retour, les Lattoises réussiront-elles à inverser la tendance ?

Jeudi 21 décembre

  Handball : MHB – PSG à 20h45

C’est l’affiche du championnat ! La rencontre que tous les amoureux de handball attendent depuis le début de la saison. Le MHB reçoit le Paris-Saint-Germain pour la 13e journée du championnat. Face à cette dangereuse équipe parisienne composée des frères Karabatic, de Mikkel Hansen, Thierry Omeyer ou encore de Nedim Remili, le MHB n’a pas à rougir.
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En effet, l’équipe invaincue en Lidl Star Ligue depuis le début de la saison et leader du championnat, c’est le MHB ! Paris connait une première partie de saison un peu moins flamboyante cette année. Les joueurs de la capitale se sont inclinés en EHF Champions League face à Flensburg puis face à nos voisins Nîmois de l’USAM et à Aix-en-Provence. Décidément, le Sud ne réussit pas aux Parisiens. Le PSG a aussi fait match nul face au HBC-Nantes qui réalise un très bon début de saison. Les coéquipiers de Daniel Narcisse sont deuxièmes du championnat à égalité de points avec Nîmes et comptent actuellement quatre points de retard sur Montpellier.

A la mi-saison, cette rencontre à la Sud de France Arena est déjà capitale pour le titre.
Si le MHB la remporte, les joueurs de Patrice Canayer prendront un ascendant important dans la quête du titre de champion de Lidl Star Ligue. En cas de victoire parisienne, les comptes se resserrent, le MHB resterait leader mais avec seulement deux points d’avance sur le PSG.

Si vous souhaitez venir soutenir les coéquipiers de Michaël Guigou à la Sud de France Arena, dépêchez vous de réserver les dernières places disponibles. Vous pouvez également suivre ce match sur les antennes de BeIn Sport 1 dès 20h30.

  Volleyball : Francfort – MVUC à 20h
Le Montpellier volley termine l’année 2017 par un match de coupe d’Europe. L’équipe héraultaise affronte Francfort pour la 2e fois. Au match aller à domicile, les joueurs d’Olivier Lecat avaient fini par vaincre cette redoutable équipe allemande (3-2). Le MVUC doit donc confirmer ce bon résultat ce jeudi 21 décembre à 20h.

Samedi 23 décembre

  Rugby : MHR – Lyon à 18h
Le MHR reçoit Lyon pour la 13e journée du top 14. Victorieux en Champions Cup face aux Ecossais de Glasgow en les battant à l’extérieur (22-29) puis à domicile samedi dernier (36-26), les Montpelliérains semblent en pleine forme pour finir l’année comme il se doit. À deux jours de Noël, les coéquipiers de Louis Picamoles ne feront pas de cadeaux aux Lyonnais. L’ambiance magique et féérique de Noël sera au rendez-vous à l’Altrad Stadium. Si vous souhaitez y participer, réservez vos places ici ou suivez le match au coin du sapin sur Canal+.

Giuly, d’une capitale à l’autre

Le Paris Saint-Germain a frappé un grand coup sur le marché des transferts. Ludovic Giuly a été officiellement transféré de l’AS Rome au PSG pour un montant de 2,5 millions d’euros . Le milieu de terrain a été présenté à la presse vendredi au Parc des Princes

Avec les signatures coup sur coup de Sessegnon et de Giuly, le recrutement du club parisien semble enfin se décanter. L’ancien international français (32 ans, 17 sélections) était en négociation depuis plusieurs semaines avec le club et n’attendait plus que l’aval du club romain. Un fax reçu par le président Charles Villeneuve vendredi sellait l’affaire.
En mal de temps de jeu à Rome, le joueur a donc finalement préféré le PSG à l’Olympique de Marseille, longtemps intéressé par la venue de l’ancien monegasque. «Je suis très heureux de jouer à Paris, pour moi c’est un retour (en France). Je vais essayer d’amener mon style de jeu, mon expérience, ma rage sur un terrain. C’est un super challenge, j’ai envie de donner tout ce que j’ai.»
En 2006, Giuly gagne la Ligue des Champions avec le FC Barcelone

Le tendem Giuly-Rothen reconstitué

Après avoir repoussé des offres en provenance du Qatar et de Galatasaray, Ludovic Giuly joura donc sur le flan droit de l’attaque parisienne, ce qui devrait permettre à Paul le Guen d’équilibrer son équipe qui penché largement à gauche la saison dernière. «Il était attaquant droit à Barcelone, à Monaco milieu droit ou attaquant de soutien. Il offre donc plusieurs possibilités. A gauche, on a le tandem Sylvain Armand-Jérôme Rothen, il y a des automatismes de ce côté, on a tendance à plus développer le jeu à gauche. Il peut rééquilibrer les choses. Ca a compté parmi les arguments pour le faire venir,» a déclaré l’entraîneur.

Le tendem de l’AS Monaco qui était parvenu jusqu’en finale de Ligue des Champions en 2003 (perdue 3-0 face à Porto) sera donc reformé dans la Capitale. « Jérôme, je le connais depuis pas mal d’années, c’est un grand joueur, c’est important qu’il soit resté, pour moi, pour le Paris SG.» Débarquant dans un club qui lutte pour le maintient depuis deux saisons, ce lyonnais de naissance a confiance dans l’effectif. « Je suis rassuré parce qu’il y a des bons, des grands joueurs. Je vais voir comment fonctionne le staff, mais je ne suis pas Zorro pour tout changer. Je vais essayer de m’adapter, je vais apprendre petit à petit. C’est normal d’être attendu, ça fait partie du métier. Les responsabilités, je vais les prendre. »

Trezeguet, Giuly, même combat

Consernant l’équipe de France, Giuly ne se fait guère d’illusions. En froid avec le sélectionneur, sa dernière sélections remonte à 2005. «L’équipe de France, il y a pas mal de temps que je suis barré. Tant que Raymond Domenech sera en poste, ce sera difficile pour moi. Si je suis en forme, je verrai, mais ce n’est pas mon objectif numéro ». Giuly, nouvelle victime de Domenech en Equipe de France
Mais à l’inverse de Trezeguet, il n’a pourtant pas annoncé officielement sa retraite internationale.

Le président parisien tient là son premier « grand nom », l’une de ces têtes d’affiche qu’il tenait à attirer à Paris depuis son arrivée pour relancer le club après deux saisons catastrophiques.
Cette première arrivée clinquante va certainement « décoincer » d’autres joueurs selon une source proche du club, et notamment celle de Makelele, milieu de terrain de Chelsea. Le PSG tient là une bonne occasion de prendre un nouveau départ.

Les rats quittent le navire du PSG

D’aucun puisse en douter, le club du Paris Saint-Germain n’est pas un club comme les autres. Dès sa prise de fonction début juin, le nouveau président du club, Charles Villeneuve, était bien décidé à bâtir véritablement une équipe d’anciens combattants : Vieira (32 ans), Giuly (32), Makelele (35), Thuram (36), ou encore Wiltord (34) étaient sur les tablettes. Malheureusement, le co-fondateur de l’irrévérencieuse émission de TF1, « le Droit de Savoir », a sans doute oublié de consulter le manuel du « parfait négociateur ». Retour sur une pré-saison 2008/2009 aussi chaotique que l’exercice précédent.

Lundi 30 juin. Reprise de l’entraînement du PSG au Camp des Loges et déjà plusieurs banderoles assassines, chères aux supporters parisiens, accueillent les joueurs et pour l’heure, la seule recrue Guillaume Hoarau. Cette fois, les ch’tis sont épargnés. C’est le propriétaire du club qui est visé. « Colony, un grand PSG ou dégagez ! » ou « abonnements exorbitants, recrutement inexistants : vous nous prenez pour des cons ! » Le ton est donné. Paul Le Guen, entraîneur confirmé dans ses Charles Villeneuve prend sa retraite... au PSG!fonctions et coutumier du fait, reste stoïque à la vue des messages. « Je ne les découvre pas, je sais qu’il y a beaucoup d’attentes, mais pour évoquer notre ambition, nos objectifs, on va attendre de voir le recrutement». Visiblement, cette année l’ambition parisienne suivra le modèle « Guy Roux » : l’important, c’est d’obtenir les 45 points nécessaires au maintien.

Un recrutement qui patauge

Le Rennais Jimmy Briand ou le Manceau Stéphane Sessegnon sont toujours espérés mais aucun transfert n’est conclu. Mercredi, Paris a indiqué vouloir poursuivre les négociations sur Briand mais le président breton assure que les discutions sont closes entre les deux clubs sur ce dossier avant d’ajouter que « la proposition financière du PSG est très inférieure à la valeur du joueur ».
Le Guen a également fait du recrutement du milieu de terrain lyonnais Mathieu Bodmer une priorité. Le club parisien à fait une offre de 8,5 millions d’euros mais J.M. Aulas ne semble pas vouloir se séparer de l’ex-Lillois acheté voici un an.
Quand à Claude Makelele, Le Guen l’a « rencontré comme l’an dernier et lui a redit son envie de l’avoir dans son effectif », mais là aussi, ça semble coincer. « On espère pouvoir compléter notre effectif le mieux et le plus rapidement possible, mais il y a des éléments que je ne maîtrise pas, je ne suis pas financier. L’idéal, c’est tout de suite, mais je sais comment ça se passe, c’est comme ça tous les ans ». Apparemment, le sort s’acharne contre la capitale.Paul Le Guen a été reconduit dans ses fonctions d'entraîneur

Entre mise à pied et rappel à l’ordre

La préparation du PSG à des allures de cour d’école. Mercredi, la direction parisienne a décidé de mettre à pied Didier Digard et Amara Diane, à titre conservatoire (et non disciplinaire qui aurait suspendu leur salaire), tandis que Souza a été rappelé à l’ordre.
Digard, qui trouvait que son transfert vers Middlesbrough n’allait pas assez vite, s’était lâché dans L’Equipe : « je suis agacé, ça dure depuis trop longtemps, personne n’ose prendre de décisions, ce sont des incompétents au PSG, j’hallucine, ce club marche sur la tête et je ne veux plus y rester ».
De son coté, Diane a engagé un bras de fer avec les dirigeants pour quitter Paris dans les plus bref délais. Le club qatari d’Al Rayyan a approché le joueur mais le PSG n’entend pas le « brader », dixit Alain Roche, responsable du recrutement. L’attaquant ivoirien avait, lui, dénoncé dans Le Parisien « les choses bizarres » qui selon lui, ont lieu au sein du club : « c’est n’importe quoi. En six mois, ma valeur aurait doublé. »
Enfin, concernant l’absence à l’entraînement de Souza, le club a décidé d’un simple rappel à l’ordre après les explications et les excuses présentées par le joueur brésilien.

Le cas Thuram

Tout juste sorti d’une saison où il a copieusement ciré le banc du FC Barcelone, assorti d’un Euro calamiteux, Lilian Thuram et ses 36 ans bien tassés étaient la cible numéro une des recruteurs parisiens décidément en manque d’inspiration. Vendredi dernier, celui-ci annonce qu’une « malformation cardiaque » détectée lors de la visite médicale traditionnelle l’empêchait de s’engager comme prévu au PSG. D’après le docteur Paclet, le médecin des Bleus, il n’y a pas eu « ni d’électrocardiogramme ni d’échographie » avant l’Euro, seule à même de détecter l’hypertrophie cardiaque dont souffre le joueur. A 36 ans, l'homme le plus capé des des bleus va vraisemblablement mettre un terme à sa carrièreEt de se retrancher derrière le secret médical lorsqu’on lui demande si l’encadrement médical des Bleus était au courant.
Platini, le président de la FIFA, à déclaré que la détection tardive du problème cardiaque de Thuram est « grave et surprenant », avant d’ironiser « Si toutes les équipes où il est passé avant ne l’ont pas détectée, c’est peut-être que le club qui veut l’engager aujourd’hui a changé d’avis et a finalement dit ça ».

Toujours est-il que pour le moment, le Paris Saint-Germain ne compte qu’une seule recrue contre une multitude de joueurs sur le départ ou qui souhaitent fuir la capitale. Si rien ne bouge, cette année encore, les banderoles risquent de pleuvoir.

L’élégance de la boucherie incarnée

Une moissonneuse, un sécateur, une cisaille… bref, un boucher du football. Digne des plus grands, (Materazzi, Heinze, Rool), Francis Llacer aura touché des crampons bien plus de chevilles que de ballons dans sa carrière. Un accro de la biscotte, du « ptit jaune » : un Mozart du tacle.

Un sourire narquois et moqueur. Le natif de Lagny-sur-Marne vient de prendre un carton. C’est sa spécialité. 90 minutes sur le terrain, connaît pas. Quand Llacer est titulaire, il voit rouge avant le coup de sifflet final. Quand il rentre dans les arrêts de jeu, il finit en jaune. Exemplaire, intemporel, nonchalant et sans style, c’est un pied carré de haut vol. Pourtant ce terroriste des terrains laisse un palmarès envié, achevé par un Ballon de Plomb, antithèse du Ballon d’Or, « trophée le moins prestigieux du football européen » pour lequel les internautes votent sur « les choix de carrière ridicules, la nullité intrinsèque et l’attitude personnelle déplorable ».

Il les accumule. Aujourd’hui renommé officieusement « Trophée Francis Llacer », le Ballon de plomb des Cahiers du Foot synthétise dans ses critères aussi bien l’homme que le joueur.

Des choix de carrière énigmatiques

Llacer.jpgLe petit blond de la banlieue parisienne naît avec un handicap majeur pour qui rêve de devenir joueur de football professionnel : il veut jouer au Paris-Saint-Germain. A force d’abnégation, de sacrifices et d’heures à peaufiner ses tacles haut dans son jardin, « Cisco » entre brillamment au centre de formation du club de la capitale. Résultat, il est promu capitaine de la réserve et sélectionné en équipe de France espoir. 1991, un aboutissement. Le boucher de Lagny devient pro. Un miracle surgit de nulle part en 1993 : aussi improbable qu’un nouveau trophée pour l’OM, Francis marque un but de génie. Non pas un tacle en pleine lucarne mais bel et bien une reprise de volée zidanesque de trente mètres en plein dans la lucarne opposée d’un Richard Dutruel déconcerté.

La suite de sa carrière sera grotesque. Quand son mentor Luis Fernandez, adepte des kamikazes du rectangle vert, quitte le PSG. Llacer est orphelin d’un homme qui l’a toujours compris. Désœuvré, il part se blesser à Strasbourg puis revient à Paris où les plus bourrins des ultras sont aux anges de revoir les chef-d’œuvres de Maître Llacer. Deux ans sous les couleurs parisiennes, puis l’envie de faire découvrir son art à d’autres contrées l’envoie, inexplicablement, à Saint-Étienne. Sa réputation le précède, il connaît l’euphorie d’être pris en grippe par les hommes en noir. Il s’exile en D2, direction Montpellier. Luis attaque et rapplique. Un ptit tour en TGV et retour au Parc des Princes. Nouvelle énigme. Pourquoi rapatrier le blondinet quand on a Heinze et Pochetinno ? La concurrence au niveau de la « rigueur » défensive atteint un niveau rarement égalé. Mais son histoire d’amour à Paris s’achève brutalement. Une finale de coupe perdue contre Auxerre, en grande partie à cause de lui. Un Fernandez plus en odeur de sainteté et des magouilles financières l’entraînent. Licencié pour faute grave, c’est ça la légende Llacer. Une retraite en queue de poisson pour ce mangeur invétéré de biscottes.

La nullité intrinsèque

Luis_fernandez.jpgC’est bien simple, de la technique, Francis Llacer n’en a pas. Un pur produit de la formation « made in Camps des Loges ». Pour lui, un contrôle s’effectue avec le tibia, une passe, avec une péripatéticienne. Hormis son but « d’anthologie » contre Dutruel, le football « franciscain » se jouait parallèle au sol, la gueule dans l’herbe et les crampons dans l’adversaire. Sa palette technique défensive large (intox’, coups de coude, tacles par derrière, tacles décollés, hauts, à la gorge, jeu dangereux …), très tôt détectée, a été vite récompensée par ses entraîneurs parisiens (tous élevés au culte de Schumacher – et du tacle « hauteur du visage » sur Batiston- que le petit Francis tente de copier). Il a pu étaler sa classe sur pas moins de treize « clasicos » contre l’OM, à l’époque où foot et pugilat se mélangeaient dans les travées du Vélodrome ou du Parc des Princes. Tout en poésie. Aussi surprenant soit-il : Cisco ne s’est jamais fait exclure d’une seule de ces rencontres.

Statistiquement, sa plus belle saison restera sa saison montpelliéraine (2000/2001) : 19 matches joués, 10 cartons jaunes, 2 cartons rouges. On n’est pas loin de chiffres à la Cyril Rool, dieu du ramassage de cartons. Comment parler de la nullité intrinsèque de ce latéral droit sans mentionner sa spécialité balle au pied : le but contre son camp. Elevé au rang d’art tout autant que le carton rouge ou la blessure du joueur adverse. Poétique on vous dit.

Viré du PSG pour usage de faux

Au cours de sa dernière saison pro, Llacer fait de rares apparitions, toujours dans les cinq dernières minutes. Le temps de taillader un tibia, prendre son carton et faire plaisir aux ultras. Parallèlement, son club de toujours connait quelques soucis financiers et judiciaires. Ni une ni deux. Paris a son bouc-émissaire : licenciement pour faute grave, accusé de faux et d’usage de faux. L’homme, si prompt à assumer ses attentats sur le terrain, réagit en seigneur. Pour seule et unique réponse à des questions plutôt embarrassantes, Cisco montre son postérieur à la sortie du Camps des Loges ! Quelle répartie.

C’est bien cela, la légende, violente, saugrenue et caricaturale de Francis Llacer.

Llacer parmi ses compères de l’Ordre des Bouchers

Le « ras le bol » des arbitres de L1

Depuis la finale de la coupe de la Ligue, les critiques envers le corps arbitral se multiplient.

Le torchon brûle entre les arbitres de Ligue 1 et les clubs. Toute la semaine, entraîneur et présidents de clubs sont montés au créneau pour critiquer un corps arbitral jugé défaillant. Les polémiques se multiplient et le malaise, déjà bien palpable cette saison, s’est encore agrandi.

La colère de Gervais Martel, à l’issue de la finale de la coupe de la Ligue perdue par Lens contre le PSG samedi dernier au stade de France, avait donné le ton: «Il y a un penalty imaginaire de sifflé. C’est incroyable qu’un arbitre qui est soi-disant parmi les meilleurs arbitres français puisse prendre une telle décision (…) il faut le mettre six mois en National».

Mercredi dernier Antoine Kombouaré en a rajouté une couche, annonçant qu’il allait enfreindre le protocole en ne serrant pas la main des arbitres avant la prochaine rencontre de Valenciennes à Caen. Il compte ainsi protester contre «une nouvelle discrimination» à son encontre, la troisième suspension en un an.

«Mettons leur un chapeau et un costume et prenons les en photos»

Les erreurs d’arbitrages ne sont pas l’apanage de la Ligue 1. Lors de sa conférence de presse hebdomadaire, Rolland Courbis, entraîneur du Montpellier Hérault, s’est également lâché. Revenant sur le penalty donné à retirer puis loupé par son équipe contre Reims, le coach montpelliérain a fustigé le corps arbitral. «Avant, j’avais envie de les aider mais désormais je vais arrêter, je vais être égoïste.» Il ajoute, provocateur comme à son habitude :«Mettons leur un chapeau et un costume et prenons les en photos. Normalement on ne doit pas parler de l’arbitre mais là on ne parle que d’eux». Il ne se fait pas non plus prier pour évoquer l’ensemble des erreurs ayant pénalisé son équipe au cours de la saison.

«Les conséquences de tels agissements sont incalculables et dévastateurs»

Le syndicat des arbitres de football élite (SAFE) n’a pas tardé à réagir et a souhaité «tirer un signal d’alarme pour que chacun retrouve sa sérénité après une recrudescence des dérapages verbaux et lbai_arbitre.gifcomportements agressifs» envers les hommes en noir. Pour le syndicat, remettre en cause «la probité et l’intégrité morale» des arbitres ne peut qu’être néfaste pour le football français. «Les conséquences de tels agissements sont incalculables tant par l’effet dévastateur sur le grand public que par la crise de confiance qu’ils insinuent entre les techniciens du football et surtout par leurs impacts déplorables sur l’arbitrage amateur». Dans ce climat tendu, le SAFE a même écrit à son « ministre de tutelle » Bernard Laporte pour demander sa «protection contre les attaques personnelles, en diffamation et injures publiques»

L’image des arbitres français auprès de l’UEFA ne risque pas de s’améliorer dans ce contexte alors qu’aucun représentant tricolore en sera à l’Euro 2008 en juin.

Marc Batta, ancien arbitre international et directeur national de l’arbitrage souhaite calmer le jeu et rendre les relations moins tendues. «Les insultes personnelles doivent être rejetées par la communauté du football». A quelques heures du très attendu Marseille-Lyon au stade Vélodrome, il n’est pas sûr qu’il ait été entendu. Entre clubs et arbitres, le divorce semble consommé.

Pauleta, l’Aigle des records

Il est portugais. Il est attaquant. Et ses buts restent une des dernières lueurs du ciel orageux des supporters du PSG. Pedro Miguel Pauleta vient d’inscrire définitivement son nom dans les annales du club. Désormais meilleur buteur de l’histoire de Paris avec 101 buts marqués, Pauleta succède à l’attaquant mythique de Paris et de l’équipe de France des années 1980, Dominique Rocheteau.

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En quatre ans et demi, celui que l’on surnomme l’Aigle des Açores a ravi les travées du Parc des Princes par sa classe et son instinct de buteur. A près de 35 ans, l’attaquant natif de Ponta Delgada au Portugal établit un record espéré des supporters parisiens depuis le début de la saison. A la 92ème minute de la rencontre PSG-Toulouse au Parc des Princes, Pauleta réduit le score à 1-2 suite à un pénalty. Avec 101 réalisations, il dépasse alors le grand avant-centre du PSG des années 1980, Dominique Rocheteau. Malgré des saisons parisiennes globalement ratées collectivement, il a su demeurer le renard des surfaces qu’il était auparavant à la Corogne puis à Bordeaux. Trois fois meilleur buteur de la Ligue 1, dont deux fois avec le Paris Saint-Germain (2006, 2007), c’est un grand monsieur qui termine sa dernière saison professionnelle en France. Depuis 8 ans dans ce championnat, il se place en tête des meilleurs buteurs encore en activité (137 buts).

Ce record récompense une fidélité sans faille à ce club avec lequel il rêvait de joutes européennes. Respecté par les supporters pour son élégance et son don de soi sur le terrain, l’attaquant des Açores figure également tout en haut du classement des meilleurs buteurs de la sélection portugaise, devant le mythique Eusebio, avec 47 buts. Cette nouvelle récompense complète un palmarès bien fourni : meilleur buteur de L2 portugaise puis trois fois de L1, champion d’Espagne avec le Deportivo la Corogne en 2000 et vainqueur des deux coupes hexagonales, la Coupe de France (2004 et 2006) et la Coupe de la Ligue (2002).

Seuls les filets (et les défenses) de la Ligue des Champions n’auront que brièvement tremblé devant lui. Hormis une dernière saison parisienne qui s’annonce cauchemardesque, la coupe d’Europe restera probablement le principal regret de la carrière exemplaire de ce buteur d’exception. Saluons ce record avant de devoir bientot saluer sa carrière.