Des consommateurs à la découverte du premier « drive-fermier » en Gironde

Le 13 octobre dernier, le tout premier « drive-fermier » a ouvert ses portes à Eysines, dans la banlieue bordelaise. Original, le concept propose aux consommateurs de faire de l’e-commerce avec des produits agricoles exclusivement girondins.

Vendredi, 14h55, Véronique, jeune femme d’une quarantaine d’années, arrête sa voiture devant un hangar drive-fermier à Eysines, dans la banlieue bordelaise. À 15 heures pétantes, elle repart avec le sourire et le coffre plein. Cinq minutes, c’est le temps record qu’il lui a fallu pour faire son marché. Deux jours avant, elle avait commandé et payé ses produits agricoles sur internet. Nombreux sont ceux qui, comme Véronique, ont été séduits par cette nouvelle forme de cybermarché version agricole.
Ce concept, le drive-fermier, initié en partie par la Chambre d’Agriculture de la Gironde, permet de simplifier la corvée des courses pour le consommateur qui connait désormais l’origine de ses achats.

«C’est un énorme gain de temps»

Plus besoin de passer des heures en grande surface, d’aller chercher sa côte de bœuf chez Dédé le boucher, de faire une escale chez le viticulteur de la bourgade voisine pour acheter sa bouteille de rouge, puis de finir par quelques kilomètres supplémentaires pour acheter ses légumes au marché. Avec le drive-fermier, le marché se fait dorénavant en ligne, la production locale est relancée et en prime, cela permet de faire une action écologique en diminuant les transports de distribution. Faire ses courses sur le web et venir récupérer ses marchandises à la façon du MacDrive en plus sain, c’est selon Véronique «très pratique, car on peut passer commande à n’importe quelle heure, à minuit si on veut, et ça ne coûte pas plus cher qu’à la ferme». Chaque semaine, les clients ont jusqu’au mercredi minuit pour passer leur commande en ligne. Ils peuvent ensuite venir récupérer leurs marchandises directement acheminées par les producteurs concernés le vendredi après-midi entre 14h et 19h à la Sica maraîchère d’Eysines[[La Sica maraîchère bordelaise est une coopérative de producteurs. Adresse : 44 rue du 19 Mars 1962, 33320 Eysines]], ou prochainement au château des Iris à Lormont. «C’est un énorme gain de temps ! On arrive, on se gare, les producteurs chargent les coffres de voiture avec les cagettes déjà prêtes, et le tour est joué!», rapporte Bernadette, une cliente très enjouée. « Et comme on achète directement aux agriculteurs, les prix sont moins chers qu’en grande surface».
Avec une vingtaine de producteurs partenaires, le choix des produits est très large et plutôt original. En plus des fromages olfactivement corsés mais très savoureux, des conserves de foie gras, des vins bordelais et des légumes, le consommateur peut aussi acheter des produits atypiques tels que des physalis [[Plante de la famille des Solanacées, dont une espèce, acclimatée en France, donne un fruit jaune. On l’appelle aussi « amour en cage »]], du safran ou encore du civet de chevreau.
Clients satisfaits, ambiance champêtre et chaleureuse, les vendredis sont aussi l’occasion d’échanger avec les producteurs. Au final, chacun y trouve son compte, avec d’un côté, le client qui «fait une bonne affaire en mangeant sain et en faisant travailler l’économie locale», selon Véronique, et le producteur qui adapte ses quantités à la demande. «Cela nous permet de limiter les invendus», explique Marlène Serrano, productrice de fromages de chèvres. Lassée des visites de journalistes dans sa petite ferme pourtant encore inconnue il y a quelques mois, elle accepte tout de même de nous présenter les véritables productrices de ses fromages – ses chèvres – et de nous parler de sa démarche. «C’est une autre clientèle que l’on touche. Si sur les marchés la majorité de nos clients sont des ruraux, il s’agit plutôt de citadins avec le drive-fermier.» Maintenant, grâce au drive-fermier, Véronique, qui admet acheter régulièrement des surgelés, n’a plus d’excuse pour ne pas consommer local.

http://www.drive-fermier.fr/33/

Ligue 1 : le bilan à la mi-saison

Alors que les joueurs font la trêve et que les entraîneurs cherchent la pièce manquante à leur effectif, il est temps de faire un bilan à la mi-saison de la Ligue 1. Où en sont les cadors ? Que sont devenus les promus ? Quelle est la surprise de ces 19 premières journées ? Voici les tops et les flops de cette première moitié du championnat de France version 2010/2011.

Les Tops

Après un début de championnat poussif, les puissants de la Ligue 1, que sont Marseille, Lille, Paris, Rennes et Lyon, ont terminé l’année en tête du classement. Lille a été sacré champion d’Automne juste devant le Paris Saint-Germain qui pointe à une longueur. A la mi-saison, quatre points séparent le premier et le sixième, l’AS Saint-Étienne, et 10 points avec le 16ème. Le championnat n’a jamais été aussi serré à mi-course…

L’Olympique de Marseille, bien qu’ayant quelques difficultés offensives, est toujours dans la course pour se succéder à lui-même en tant que champion de France. Lille propose le style de jeu le plus agréable à regarder de l’Hexagone. Quant à Paris, il semble bien loin le temps des crises à répétition et semble désormais armé comme jamais pour prétendre à une place en Ligue des Champions l’année prochaine voire, encore mieux, le titre. Par ailleurs, le Stade Rennais reste toutefois limité pour viser la première place alors que Lyon, s’il résout ses problèmes défensifs, peut retrouver son trône en fin de saison. Ce sont toutes ces équipes que l’on devrait retrouver aux premières places à l’issue de la 38ème et dernière journée. Dans quel ordre ? Là est toute la question.

Les Flops

Étant donné le resserrement que l’on peut observer entre toutes les équipes, il est difficile de sortir une ou deux équipes qui ont véritablement déçu. Cependant, le promu Arles-Avignon et son effectif changé à plus de 50% en début de saison, n’a pas réussi à répondre aux attentes et aux exigences de la Ligue 1. L’AS Monaco peut être rangée dans la catégorie des flops. Première équipe non relégable, L’équipe de Guy Lacombe restait sur sept matchs sans victoire avant la 19ème journée. En ce qui concerne Caen et Lens, même si elles ne sont pas encore en Ligue 2, la deuxième partie de la saison va être extrêmement difficile.

L’équipe

Pendant que Caen et Arles se battent pour ne pas redescendre en L2, la surprise nous vient de Brest, le troisième promus, qui pointe à une septième place bien méritée. Malgré un effectif réduit, les protégés d’Alex Dupont proposent un jeu fluide et débridé, porté constamment vers l’avant. Brest se permet même de devancer, à la trêve, des clubs comme Bordeaux, Toulouse ou Montpellier. Une réussite qui s’appuie sur une solidité défensive et un jeune attaquant plein de promesses, Nolan Roux.

Le joueur

Le milieu offensif gauche du Paris Saint Germain, Nenê, recruté cet été pour 8 millions d’euros, est actuellement le meilleur joueur du championnat. Avec 13 buts au compteur, il est le principal artisan des bonnes performances du club de la capitale. Décisif à de très nombreuses reprises et auteurs de buts somptueux, il se doit de rester à ce niveau pour mener son club vers les sommets.

La seconde partie du championnat reprend les 15 et 16 janvier avec le choc entre Bordeaux et Marseille. Une affiche qui pourrait déjà se transformer en tournant en cas de défaite pour l’un ou l’autre. Bordeaux s’éloignerait des places européennes et Marseille pourrait être détaché du peloton de tête.
Avant la fin du mois de mai, épilogue de cette saison, beaucoup de matchs vont se dérouler. Notamment la Coupe de France qui démarre dès ce week-end pour les clubs professionnels ou bien les huitièmes de finale de la Ligue des champions en février pour Marseille et Lyon.

Qui terminera champion ? Qui accompagnera Arles-Avignon, quasiment condamné, en Ligue 2 ? Qui jouera la coupe d’Europe ? Qui sera désigné meilleur joueur du championnat ? Les réponses le dimanche 29 mai prochain aux alentours de 23h, ou peut-être avant…

Les Girondins au pied du mur

Même si Laurent Blanc déclarait hier que « l’exploit est dans leurs cordes », les Girondins de Bordeaux auront fort à faire ce soir au Stade Chaban-Delmas. Vaincus 3-1 à l’aller face à une équipe de Lyon qui renaît de ses cendres en cette année 2010, les hommes de Blanc vont devoir marquer deux buts sans en encaisser pour accéder aux demi-finales de la Ligue des Champions.

Ne pas prendre de buts. Mission impossible ? Difficile à dire après la rencontre perdue face à Nancy (1-2), samedi dernier à domicile. S’il y a quelque chose qui ne roule pas tout seul ces temps-ci dans l’effectif bordelais, c’est bien sa défense.

Retrouver cette confiance

Ciani depuis sa sélection en équipe de France (la faute de Raymond ?) n’affiche plus la sérénité qui avait fait de lui un des défenseurs les plus efficaces d’Europe en ce début de saison. Avec un possible retour de Marc Planus (blessé depuis le 10 mars) qui s’est entraîné normalement lundi avec le groupe, Blanc retrouverait un des cadres de son équipe : enfin une bonne nouvelle. Cela permettrait au technicien cévenol d’aligner aux côtés de Diarra, le jeune Sané plus à l’aise dans l’entrejeu qu’en défense centrale.
Cette charnière doit retrouver sa confiance pour être efficace. Le retour du capitaine Alou Diarra (suspendu à l’aller), auteur d’un bon match samedi dernier, pourrait insuffler cet esprit de sérénité qui a cruellement manqué à ses coéquipiers au match aller. Les Marine et Blanc pourraient ainsi renverser la tendance et pourquoi pas créer l’exploit ce soir à Chaban-Delmas. Tout est possible, c’est ça le football.

Les Lyonnais ont une forme olympique

De son côté, l’Olympique lyonnais sera privé de Lisandro Lopez et de son capitaine Sidney Govou, tous deux suspendus. Bafétimbi Gomis devrait donc évoluer en pointe. Contrairement aux Bordelais, les Lyonnais sont sur une bonne dynamique en 2010 puisqu’ils n’ont perdu qu’une seule rencontre face à Marseille (2-1 lors de la 29e journée). Le weekend dernier, ils sont allés battre Rennes chez eux, chose difficile. Ils viennent en Gironde pour marquer ce petit but qui rendrait les affaires de Bordeaux très très compliquées. En effet, en cas de but lyonnais, les Girondins devraient marquer plus de trois buts pour être qualifiés.
Au niveau de l’enjeu , les hommes de Puel sont à quelques mètres de cette demi-finale. La pression accumulée ne pourrait-elle tout bonnement leur exploser à la figure ? Si c’était le cas, le président lyonnais Jean-Michel Aulas serait inconsolable, lui qui attend ce moment depuis une décennie.

Une rencontre explosive

Au total, sur notre droite, nous avons une équipe lyonnaise en forme qui va devoir assurer. Sur notre gauche, une équipe bordelaise en panne de confiance et de réussite. Mais comme le soulignait très justement Marouane Chamakh aux caméras de Stade 2 dimanche dernier, « c’est lorsque nous sommes au pied du mur que nous sommes meilleurs ». Ce qui nous donne un beau quart de finale en perspective où chacun aura sa chance. Que le meilleur gagne.

Combattre et vaincre Bordeaux pour rêver à nouveau d’un sacre européen

Second et dernier acte du choc européen entre Bordeaux et Lyon, ce soir à 20 heures 45. Après avoir pris l’ascendant à l’aller (3-1), l’Olympique lyonnais doit confirmer à Chaban-Delmas pour se qualifier -enfin- pour une demi-finale de Champions League. Ce serait la première fois de son histoire. Parti pris.

Gerland comme Bordeaux ne l’a jamais vu

C’est ce soir à 20 heures 45. L’Olympique Lyonnais affronte les Girondins de Bordeaux en quart de finale aller de la Champions League. Pour les supporters lyonnais, il s’agit du match de l’année. Parti pris.

Pour ce grand match de Ligue des Champions, HautCourant tâte le pouls dans chacun des deux camps. Ici, l’œil de Lyon.

Les quarts de finale de la Champions League, l’Olympique Lyonnais connaît bien. Trop bien. 2004 contre Porto. 2005 contre le PSV Eindhoven. 2006 contre le Milan AC. Trois éliminations.

Pourtant, en neuf participations consécutives à la Champions League, Lyon a accroché la plupart des grandes équipes à son tableau de chasse. De Madrid à Séville, de Munich à Brême, de Milan à Florence, de Liverpool à Manchester, l’OL n’a vraiment plus rien à prouver en Europe. Uniquement à soi-même, en franchissant enfin ce mur des quarts de finale pour sa dixième année en C1.

Bordeaux aura les moyens d’inquiéter Lyon

Dans ce match aller, Lyon a l’impératif absolu de ne pas prendre de but. Miralem Pjanic l’a expliqué dans les colonnes de France Football. À l’issue de ce match, 1-0 vaudra mieux que 2-1. Et 2-0 vaudra mieux que 3-1. C’est pourquoi la composition de l’équipe lyonnaise est incertaine. La charnière centrale est la grande inconnue.

Cris en 2010, c’est un défenseur quasi-systématiquement incisif dans toutes ses interventions. Pas de problème de ce côté-là. C’est plutôt le choix du second défenseur central qui suscite les interrogations.

Ce weekend, la prestation réalisée par Mathieu Bodmer contre Grenoble a rassuré. Il a apporté sa grandeur et son sens de la relance. Mais il a aussi eu quelques moments d’étourderie et un peu de retard à l’allumage dans les duels. Bodmer manque de compétition. À sa place, Claude Puel pourrait aligner Jean-Alain Boumsong, Maxime Gonalons ou Jérémy Toulalan, qui ont plus de temps de jeu au compteur. Dans tous les cas le calcul est risqué, avec plusieurs variables à prendre en compte.

De toute façon, Bordeaux aura les moyens d’inquiéter Lyon, et même de faire très mal. Le danger viendra probablement, et de façon répétée, des coups de pieds arrêtés de Yoann Gourcuff déposés sur la tête d’un Ciani ou d’un Chamakh. Cette année, les coups francs sont la grande spécialité girondine. Et aussi le talon d’Achille rhodanien. Il faudra donc compter sur Hugo Lloris une fois de plus.

Difficile de se remettre d’une finale perdue

Pour l’attaque en revanche, Lyon a vraiment le choix et ça tombe bien, car il faudra marquer. Sidney Govou, Cesar Delgado et Lisandro Lopez ont été ménagés ce weekend. Nous les verrons donc a priori alignés en triangle sur la feuille de match. Côté banc, Michel Bastos, Bafé Gomis et Ederson sont en embuscade.

Au milieu, Miralem Pjanic et Kim Källström ont également soufflé ce weekend. Jérémy Toulalan est en pleine forme, et personne ne doute de sa capacité à enchaîner les matchs. Claude Puel peut aussi renouveler sa confiance à Jean II Makoun, auteur d’un but contre le Real en huitième de finale. Sans parler de Maxime Gonalons, qui grimpe peu à peu. Indéniablement, avec un effectif enfin au complet, l’entraîneur lyonnais a de vastes possibilités. Tout le contraire de Laurent Blanc qui n’a qu’un onze-type sous la main.

L’état de forme des Girondins sera une clé du match. Samedi, Laurent Blanc a créé la surprise en alignant d’entrée son équipe A contre Marseille en finale de la coupe de la Ligue. Au stade de France s’est joué un match extrêmement physique. Les Bordelais y ont nécessairement laissé des forces. Sans parler du moral, puisqu’ils ont perdu 3-1. Il n’est jamais évident de se remettre d’une finale perdue, surtout contre un rival direct dans la course au titre de Champion de France.

Gerland promet l’enfer aux Girondins

Mais prudence : les Bordelais ne vont pas laisser passer la Champions League pour une simple défaite en coupe de la Ligue. Lyon doit sortir le grand match.

Le public sera là pour le rappeler aux joueurs. Ce soir, Bordeaux va avoir l’occasion rare de découvrir Gerland. Le Gerland que les clubs français ne connaissent pas. Celui qui hausse le ton lorsque l’enjeu le mérite. Pour que les Lyonnais s’enflamment, il leur faut une situation particulièrement stimulante. Et le championnat de France a bien du mal à leur offrir. Ceux qui connaissent ses travées le savent : Gerland, c’est un stade et un public de Champions League.

Se qualifier pour le dernier carré de la C1, Lyon n’attend que ça depuis dix ans. Jean-Michel Aulas aussi, même s’il feint le contraire devant les micros. Lyon a l’expérience, le groupe, la rage et le public. La ville ne pense plus qu’à ça.

Alors ce soir, plus de sentiment fraternel. Gerland promet l’enfer aux Girondins.

 Voir l’œil de Bordeaux ici.

Delgado contre LiverpoolLisandro contre AnderlechtGovou contre Madrid

Bordeaux à l’assaut de Lyon

Vingt-cinq ans après l’épopée merveilleuse de la bande de Tigana en Coupe des clubs champions, Yoann Gourcuff et ses coéquipiers peuvent rééditer l’exploit et ainsi accéder à une demi-finale de la Ligue des Champions. Avant cela, les Girondins devront remporter la double-confrontation face à l’Olympique Lyonnais. Il leur faudra une « faim de Lyon » pour réussir à marquer en terres rhodaniennes au cours d’une partie qui s’annonce très physique. Premier acte : ce soir au Stade Gerland.