Les bleus infligent un Waterloo à l’Angleterre

L’équipe de France de football s’est imposé 2-1 à Wembley face à des Anglais en manque d’inspiration. Les bleus semblent sur la bonne voie quelques mois après le fiasco sud-africain. Quant à la sélection anglaise, cette défaite va laisser des traces pour la suite.

Dans le prestigieux stade de Wembley à Londres, l’équipe de France a battu l’Angleterre 2 buts à 1. Les bleus de Laurent Blanc, en pleine reconstruction, renouent avec le succès quelques mois seulement après le naufrage du mondial sud-africain. Elle enchaîne ainsi sa quatrième victoire d’affilée.

Des Français convaincants

Solidité défensive, maitrise technique au milieu de terrain, les bleus ont dominé leur sujet face à des Anglais absents. Karim Benzema a ouvert le score à la 17ème minute sur une passe de Malouda. À la 60ème minute, c’est le marseillais Mathieu Valbuena qui enfonce le clou sur un centre de Bakary Sagna. Philippe Mexes (remplacé à la mi-temps suite à une blessure au mollet) s’est imposé comme le leader de la défense. Le retour d’Éric Abidal a également été convaincant. Offensivement, les bleus ont su faire preuve de réalisme en jouant vers l’avant. « Ils ont trouvé l’ouverture sur des actions collectives, ce que l’on n’avait pas vu depuis très longtemps en équipe de France » explique le champion du monde 1998 Emmanuel Petit sur le site l’equipe.fr.

Des Anglais apathiques

Privés de Franck Lampard, Wayne Rooney, John Terry et Ashley Cole, les Anglais étaient quant à eux très affaiblis. À part durant le dernier quart d’heure, les britanniques ont cruellement manqué d’agressivité : absents dans les duels et ratant la plupart des relances. Peter Crouch a malgré tout sauvé l’honneur en marquant à la 86ème minute sur corner. La révolte a sonné un peu tard. Les Anglais n’étaient pourtant pas loin d’égaliser à plusieurs reprises notamment à la 74ème et 79ème minute. Le God save the queen dans les tribunes sonnait un peu faux. « Je pense que je viens de voir la plus mauvaise sélection anglaise de l’histoire» lâche Daniel Riolo sur l’antenne de RMC. Bien naturellement, la presse anglaise n’a pas fait de cadeau à Fabio Capello et son équipe, l’Angleterre « a reçu une leçon » estime le Daily Mirror. Le patron de la section football du Times décrit quant à lui la prestation anglaise comme « sans tripes, sans imagination ». La presse anglaise déplore que leur sélection n’ont pas su se relever après la désillusion du mondial sud-africain (sévèrement battu en huitième de final contre l’Allemagne) contrairement à l’équipe de France, qui a connu un mondial encore plus cauchemardesque.

« optimiste, pas euphorique »

La surprenante faiblesse de l’équipe d’Angleterre relativise un peu la victoire des bleus. Lors d’une interview sur l’équipe.fr, Laurent Blanc a fait part de sa satisfaction après la victoire des bleus tout en se montrant prudent pour la suite. Il a en effet déclaré « optimiste, pas euphorique ».
Les bleus ont néanmoins réussi leur premier vrai test depuis le mondial, puisqu’ils avaient joué jusqu’à présent contre des équipes plus faibles (Luxembourg, Roumanie, Bosnie…). Prochain rendez-vous ? France-Brésil au Stade de France le 7 février. Une affiche pour le moins alléchante !

Combattre et vaincre Bordeaux pour rêver à nouveau d’un sacre européen

Second et dernier acte du choc européen entre Bordeaux et Lyon, ce soir à 20 heures 45. Après avoir pris l’ascendant à l’aller (3-1), l’Olympique lyonnais doit confirmer à Chaban-Delmas pour se qualifier -enfin- pour une demi-finale de Champions League. Ce serait la première fois de son histoire. Parti pris.

Real-Lyon: Le respect s’obtient par l’Europe

L’Olympique Lyonnais joue ce soir en Espagne contre le Real de Madrid, en huitième de finale retour de la Champions League (20h45). À l’issue de ce match, l’une des deux équipes sera qualifiée pour les quarts. Emmenés par Iker Casillas, les Madrilènes sont les grands favoris de la compétition. Mais après leur succès au match aller à Gerland (1-0), les Lyonnais jouissent d’un très sérieux ascendant et ont la possibilité de leur griller la politesse.

Nikola Karabatic, droit dans les yeux

Tout juste auréolé d’un nouveau titre de champion d’Europe, Nikola Karabatic est de retour sur la scène handballistique montpelliéraine pour disputer un match dynamique de Ligue des Champions avec Constanta. Après la victoire de son équipe (37 à 24), c’est un peu fatigué qu’il se livre et revient sur son parcours, du MAHB à Vienne en passant par Kiel.

A Bougnol, le tapis rouge se déroule devant le champion. Au rythme des tambours des Blue Fox, la foule scande : « Niko, Niko, Niko ! » Mercredi soir, les Montpelliérains fêtaient le retour du champion, de leur champion : Nikola Karabatic. Accompagné de ces deux acolytes, Mika et Doudou, le célèbre handballeur revient tout juste de Vienne où l’équipe de France vient d’être une nouvelle fois sacrée championne d’Europe. Pas fatigué le Niko ? « Si, mais c’est mon métier d’être à fond à chaque fois, de tout donner ! » Et il le prouve. Il a offert un superbe spectacle aux supporters montpelliérains : aussi bon en défense qu’en attaque, le demi-centre est partout à la fois. Avec une main d’acier et ce but improbable marqué depuis l’autre bout du terrain, le capitaine a mené son équipe à la victoire contre des Roumains qui « tentent beaucoup de choses aussi bien dans l’offensif que dans le défensif« . Le match contre Constanta était très bien préparé : l’équipe roumaine était la seule à avoir battu le MAHB depuis le début de la compétition, les hommes de Canayer se devaient de laver l’affront.

Niko puise son énergie dans son équipe où « l’état d’esprit » et « la dynamique collective » sont capitaux. Être ensembles, unis, généreux, fidèles : voilà peut-être la recette magique des joueurs du MAHB ? En tout cas, c’est celle de Nikola Karabatic. Fatigué par un long championnat, par un match éreintant de Ligue des Champions, il répond encore présent avec le sourire et un regard qui ne vous lâche pas. Un charisme à l’état brut.

A tout juste 25 ans, Karabatic, c’est un palmarès impressionnant : quatre fois champion de France, deux fois champion d’Europe, champion olympique, champion du monde, meilleur joueur au monde 2007, entre autres. Le secret ? « Un travail de tous les jours : deux entraînements de deux heures par jour pendant la saison. Parfois plus. Être sportif professionnel, c’est également une hygiène de vie : il faut faire attention à tout ce que l’on fait, à ce que l’on mange« . Mais ce n’est pas tout. Le haut-niveau, c’est « aussi et surtout un état d’esprit » : il faut avoir des « qualités physiques et du talent bien sûr, mais le plus important se passe dans la tête. Ce sont les qualités mentales qui sont indispensables : savoir ce que l’on veut, avoir des ambitions… » Avoir l’œil du tigre en somme ? « Oui ! »

Le champion a su « très tôt » ce qu’il voulait : devenir joueur professionnel, devenir le meilleur. Toucher des doigts l’excellence. Avec un père handballeur, gardien de l’équipe nationale yougoslave, c’est tout naturellement que Nikola est tombé dans la marmite alors qu’il n’était qu’un enfant. Puis, c’est au tour du petit dernier, Luka, de rejoindre les rangs du MAHB. Ce qui rend Niko « très heureux » : « je suis d’autant plus attentif à ce qu’il fait, lui, en tant que joueur. Je suis peut-être plus exigent avec lui qu’avec un autre. J’essaye de lui apporter mon expérience« . Chez les Karabatic, la passion du handball, « c’est de famille« . Et pour réaliser son rêve, Niko a travaillé durement, du MAHB à Kiel où il a « tout apprit et beaucoup mûri » : « on réussi en travaillant plus que les autres« .

Quels nouveaux défis attendent un jeune joueur qui a tout gagné ? « Gagner tout ce qui vient. Gagner cette Ligue des champions ! Quand on est un grand sportif, il faut savoir se remettre en question à chaque compétition. » Sa plus belle victoire est, peut-être, avoir donné la passion du handball à toute une génération d’enfants qui ne rêvent que d’être des « Nikola Karabatic » et qui portent fièrement le maillot numéro 22.

Et lorsque l’on évoque devant lui cette « génération Karabatic« , il reste modeste : « depuis tout petit, j’ai toujours été un passionné de handball. J’ai toujours rêvé de voir du handball à la télévision et dans les médias. Alors, si j’ai pu participer à rendre accessible mon sport, j’en suis heureux. J’essaye de le mettre constamment en avant, avec les partenaires, dans les médias« . La « génération Karabatic » a de beaux jours devant elle, et son icône peut continuer à nous faire rêver, la main sur la balle et la tête dans les étoiles.

Julie DERACHE