Festival international du film politique : une première réussie !

Samedi soir, le Festival international du film politique a tourné la page de son premier volet. Avec succès.

Après cinq jours intenses de projections, d’échanges et de rencontres, la bande d’Henzo Lefèvre et Étienne Garcia peut souffler. C’est une première réussie !

Il y a un an et demi, ces deux-là ont imaginé un projet fou : créer un festival du film politique à Carcassonne. Un défi de taille quand on sait que les festivals de Porto-Vecchio et Rennes sont aujourd’hui des références. Avec un Costa Gavras, réalisateur mythique, parrain du festival, la présence durant la semaine de personnalités qui sont des pointures dans leur domaine, tels qu’Edwy Plenel, Jacques Audiard, Joey Starr, Pascal Clark, Richard Sammel, Yves Jeuland, Juliette Tressanini, Bernard Le Coq, … Quand on fait les comptes, le challenge est relevé haut la main.

Toute la semaine, spectateurs et jurés ont eu l’occasion de visionner plusieurs films de différentes catégories, de la fiction au documentaire en passant par des classiques, projetés au cinéma CGR « Le Colisée » et à la salle du Dôme. Cette dernière accueillait tous les soirs les spectateurs à venir échanger avec les artistes après les séances autour d’un buffet offert par l’organisation et la région.

La Permission les a mis tous d’accord

Samedi, à l’occasion de la cérémonie de clôture animée par un Stéphane Guillon des grands soirs, sept prix ont été décernés. Un cérémonie dans laquelle les personnalités politiques locales ont pris la parole à l’instar de Carole Delga, présidente de région, ou encore Gérard Larrat, maire de Carcassonne.

Puis vient le temps des remises de prix. Où un film a marqué le jury : La permission. Cette fiction de Soheil Beiraghi rafle les Prix des étudiants, d’interprétation (Baran Kosari) et surtout le Grand Prix du Festival. Le Prix de la jeunesse est décerné à Olivier Cossu pour son film Un homme est mort ; Almudena Carracedo et Robert Bahar remportent le Prix de la critique avec Le silence des autres ; Les Invisibles de Louis-Julien Petit décroche le Prix de la réalisation. Enfin, Mention spéciale à Génésis de Arpad Bogdan.

La cérémonie s’est conclue en beauté avec un des plus grands réalisateurs français qu’est Jacques Audiard, qui s’est vu remettre le Prix d’Honneur de la réalisation.

La première édition du Festival international du film politique a placé la barre très haut. On attend la seconde avec impatience…

PALMARÈS :

Grand Prix du Festival : La permission, de Soheil Beiraghy

Prix d’interprétation : Baran Kosari dans La permission, de Soheil Beiraghy

Prix de la critique : Le silence des autres, d’Almudena Carracedo et Robert Bahar

Prix de la réalisation : Les invisibles, de Louis-Julien Petit

Prix des étudiants : La permission, de Soheil Beiraghy

Prix de la jeunesse : Un homme est mort, d’Olivier Cossu

Prix d’Honneur de la réalisation : Jacques Audiard

 

La page Facebook de l’événement : https://www.facebook.com/FIFPoccitanie/?epa=SEARCH_BOX

Costa-Gavras et Jacques Audiard, à Carcassonne, pour la première édition du Festival International du Film Politique

Dans moins de deux jours, du 4 au 8 décembre, se déroulera la première édition du Festival International du Film politique de Carcassonne (FIFP). Au programme : des invités de prestige, sept prix et une sélection pour les scolaires.

Et un de plus. Après Porto-Vecchio et Rennes, Carcassonne met à son tour la politique à l’écran pendant cinq jours. De la fiction au documentaire, pour Henzo Lefèvre, directeur de l’édition, l’objectif est « d’intéresser le grand public » au genre militant. Avec des grands classiques mais aussi des avant-premières. « Le cinéma est engagé par nature, sourit le gars d’ici. Et ce nouveau festival à Carcassonne est soutenu par beaucoup. » Notamment par la région Occitanie, et l’association Regard Caméra qui en a eu l’idée. Le défi est important pour la manifestation qui arrive après le succès des deux précédents, et tout aussi jeunes, festivals. Sera-t-il possible de faire mieux ?

Quatre jurys, sept prix et onze films en compétition

Là encore, des convives de marques sont attendus. Costa-Gavras, réalisateur emblématique du cinéma engagé, sera notamment le parrain du FIFP tandis que l’un de ses confrères, Jacques Audiard, se verra décerner le prix d’honneur. Ce n’est pas tout. Quatre jurys tout aussi brillants seront à l’oeuvre pour départager les onze films en compétition.

Le Grand Prix du Festival, le Prix de la meilleure interprétation et le Prix de la meilleure réalisation seront attribués par le jury de la compétition, composé de l’actrice Liliane Rovère, des acteurs Cyrille Eldin, Grégory Gatignol, Richard Sammel, de la productrice Salam Jawad, des réalisatrices Anne-Laure Bonnel, de l’acteur-réalisateur François Marthouret et de l’actrice-auteure Saïda Jawad.

Le Prix SFCC (syndicat français de la critique de cinéma) de la critique au sein duquel se mêlent Pascale Clark (BoxSons), France Hatron-Auboyneau (France 5/Fiches du cinéma), Bruno Cras (Europe 1), Olivier de Bruyn (Marianne/Les Echos), Alain Grasset (Le Parisien/Satellifax) et Nathalie Chifflet désignera le meilleur documentaire.

Six étudiants de sciences politiques ou en cinéma des Universités de Toulouse et Montpellier décerneront quant à eux, le Prix des étudiants à la meilleure fiction. Enfin, dix collégiens de Carcassonne récompenseront l’une des projections à destination des scolaires par le Prix de la jeunesse.

Sensibiliser le jeune public, du CM1 à la terminale

Le FIFP a pensé à tout le monde, et surtout aux élèves. Pour sa première édition, la manifestation présente une sélection pour les scolaires où chaque classe participante pourra se délecter des oeuvres sur grand écran. Après les séances, des rencontres avec les équipes du film et des intervenants spécialistes auront lieu. « Il s’agit de contribuer, par l’image, à la culture des élèves autour de grandes questions citoyennes », explique Etienne Garcia, délégué général du Festival.

Parmi un large choix de films, dont certains inédits, se glissent le dessin animé Parvana, conte sur l’émancipation des femmes en Afghanistan, ou encore le documentaire Un temps de président, racontant six mois du quotidien de François Hollande, président de la République à l’époque. Pour Henzo Lefèvre, cette démarche espère « donner une place importante aux jeunes » dont le regard manque de visibilité. « Priorité à l’éducation ! »

Côté pratique, les plus grands cinéphiles pourront suivre l’entièreté des vingt-trois séances programmées pour un prix abordable, puisque le pass, pour toute la durée du festival, s’élève à 20 euros. La journée, elle, est à 10 euros. Plus d’informations, ici.

Christian Labit : « Maintenant, mon métier, c’est entraîneur »

Avec Christian Labit, son nouvel entraîneur, l’US Carcassonne vient de remporter le titre de champion de France de Fédérale 2. Premier de poule à l’issue de la saison régulière et seulement trois défaites à la clé, l’USC a gravi les play-offs, depuis les seizièmes de finales jusqu’à la grande finale de Montluçon le week-end dernier. Christian Labit a prouvé à Arras, son adversaire Ch’ti dominical et prétendant au bouclier, que le rugby était bel et bien une affaire du Sud…

« Tant que je serais là, je ferais tout pour arriver le plus haut possible ». Pour sa première expérience d’entraîneur, Christian Labit, en charge de l’US Carcassonne, club amateur de Fédérale 2, espère que la montée en Fédérale 1 et le titre de champion qu’il vient de brandir ne sont qu’un début. « Depuis tout petit, je n’aime pas la défaite. C’est ma vie, je ne supporte pas de perdre ! » Guy Novès, son coach pendant huit ans au Stade Toulousain a certainement accentué ce trait de caractère. « Cette année, nous n’avons perdu qu’à trois reprise, la preuve que les garçons n’ont jamais baissé les bras. » Pourtant, Christian Labit reconnaît que la défaite peut servir car elle « engendre de la frustration et de la colère ». Aussi, il se souvient d’un match à Vendres-Lespignan, près de Béziers. Une des rares défaites de la saison, le buteur était dans un jour sans. L’USC a bien répondu à la maison avec pas loin de trente-cinq points… Depuis des années, Vendres-Lespignan refuse la montée en F1, question de moyens. Pour Christian, refuser la promotion n’était pas envisageable : « On s’est battus pour l’avoir, je suis venu pour réussir ». Il estime aussi, à juste titre sans doute, que le bouclier est plus difficile à toucher en F2 qu’en Top 14, « où tous les clubs se valent ». Au moins les demi-finalistes. L’USC a du batailler contre une centaine d’équipes et à démarré les matchs couperets en seizième de finale. Pour la première division, où les play-offs débutent en demi-finale, Christian n’ose émettre de pronostiques même si son « club de cœur est Toulouse ». « En demie, poursuit-il, Paris sera difficile à manœuvrer. Cette année, Clermont peut faire basculer la tendance mais Perpignan peut créer une surprise ».

Tournaire déjà à l’USC, bientôt Califano et Porcu !

Christian compte « une dizaine de finales » à son actif, depuis son enfance jusqu’à dimanche dernier. « Les finales, on ne s’en lasse pas. C’est de ne pas en faire qui lasse ». La culture de la gagne, il l’a bien apprise à Toulouse : deux coupes d’Europe, deux boucliers de Brennus. À Narbonne aussi avec un chalenge Yves du Manoir. Pourtant, tout commence à Lézignan-Corbières, sa ville natale, et son premier titre, le championnat cadet… de rugby à XIII. D’ailleurs, l’équipe de XIII de Carcassonne évolue au plus haut niveau national ce qui vaut à ses représentants de la qualifier d’équipe la plus importante de la Cité. Christian, lui, préfère regarder les affluences au stade et avoue « être dans une très bonne moyenne ». Ainsi, ils étaient 2 000, vêtus de jaune et noir, à s’être levé à 5 heures du mat’ pour aller à la finale de Montluçon, à près de 700 km ! Quatre fois plus que ceux d’Arras. L’US Carcassonne a même reçu la Vallée du Girou devant plus de 5 000 spectateurs. De quoi rendre jaloux certains clubs de Top 14.

Christian_Labit.jpgQuand il est arrivé, Christian avait émis le souhait de rejoindre la Pro D2 en « trois ans » [[Rappel des niveaux du rugby français :
* Top 14 (poule unique, 14 équipes)
* Pro D2 (poule unique, 16 équipes)
* Fédérale 1 (6 poules, 48 équipes)
* Fédérale 2 (8 poules, 96 équipes)
* Fédérale 3 (20 poules, 216 équipes)]]. Il ne reste plus qu’un étage à gravir et deux saisons. « Surtout, il ne faut pas s’enflammer. On contribue à redonner du blason à la ville qui en avait besoin, d’ailleurs, au stade, les gens ne viennent que si on gagne. » En haut, il regarde une ville comme Albi, « moins riche », dont le club vient d’évoluer deux saisons au sommet. Maintenant, pour jouer « plus que le maintien », Christian choisira « sur le côté mental et psychologique », pour que le groupe prenne plaisir à jouer ensemble. Une des premières recrue est un (autre) monument du rugby français, Franck Tournaire, lui aussi ex-stadiste. Et encore, il espère enrôler Christian Califano et Christophe Porcu ! Rien que ça. Il entend créer un « mixe entre les vieux et les jeunes, une sorte de mayonnaise qui fera progresser les plus jeunes ».

Si un jour il devait partir, ce serait « en Fédérale 1 minimum ; la Fédérale 2, j’ai déjà donné » !

Toujours dans le monde du rugby, mais encore des passions plein la tête, il a regardé les matchs de la France contre les Pays-Bas et contre l’Italie. Pas le premier contre la Roumanie. « S’en prendre six en deux matchs, ça fait mal. Je dois leur porter la poisse » pense-t-il. « J’aime aussi la pêche et la chasse. Il faut prendre le temps, même à Toulouse je prenais le temps ». Faire « autre chose » lui paraît primordial, il s’agit d’un « équilibre de vie, de vie d’un homme en général ». Essentiel aussi pour un joueur de rugby. Comme la famille, pour Christian, sa femme Roxane et son fils Grégoire, 4 ans.

Christian avoue : « Maintenant, mon métier, c’est entraîneur », comme si cette justification s’imposait. Il remercie ses adjoints Thomas Clavières, Pierre Fabre et Jacques Renaud. « Cette année, j’ai réellement beaucoup appris avec Thomas, nous avons réussi à faire adhérer le groupe. » Si un jour il devait partir, ce serait « en Fédérale 1 minimum ; la Fédérale 2, j’ai déjà donné » sourit-il. Pourtant, il a récemment reçu des propositions de Pro D2. Toujours en souriant, il avoue : « pas besoin d’y aller cette année, j’y serais peut-être l’an prochain ». C’est tout le bonheur qu’on lui souhaite.