Viggo Mortensen est toujours aussi fantastique

L’acteur danois, principalement connu pour son rôle d’Aragorn dans le Seigneur des Anneaux, est à l’affiche du film Captain Fantastic. Une comédie dramatique réussie.

Viggo Mortensen porte à nouveau les cheveux longs et la barbe, non pas pour affronter Sauron accompagné d’elfes, mais pour partir en guerre contre l’Oncle Sam. Dans le film Captain Fantastic, il interprète Ben, un père de 6 enfants, qu’il élève à l’écart du reste du monde. Ils vivent en totale autarcie dans la forêt nord-américaine. Les enfants sont éduqués selon des principes quasi-militaires et tous vénèrent Noam Chomsky, philosophe et linguiste américain. Lorsqu’un drame touche leur famille, ils sont obligés de quitter leur refuge et d’affronter le monde. Le film raconte la rencontre entre deux visions opposées de la société, notamment sur l’éducation.

Une invitation au voyage

Viggo Mortensen est poignant en père torturé au costume rouge pétant, mais ce sont ses enfants qui lui volent la vedette, notamment Georges MacKay, l’aîné de la tribu que le public a découvert dans l’excellent film Pride.

Le film est une invitation au voyage, des paysages forestiers de la région de Seattle au désert du Nouveau Mexique. Les plans sont à couper le souffle. C’est une véritable bouffée d’air frais, le tout accompagné d’une bande son qui plonge un peu plus le spectateur dans cette ambiance quasi-mystique. Le choix du réalisateur s’est porté sur des chansons du groupe islandais Sigur Ros…et sur My Heart Will Go On, la bande originale de Titanic (si si). Viggo pousse même la chansonnette sur une reprise de Sweet Child O’Mine très réussie.

Matt Ross, le réalisateur, livre un film poétique qui glisse un poil trop dans le mélodrame. Si vous avez la larme facile, prévoyez un stock de mouchoirs. Le spectateur, pas tout à fait remis de ses émotions, ressort néanmoins avec le regret d’une fin un peu trop consensuelle.

Le film avait reçu un accueil tonitruant à Cannes en mai dernier, son réalisateur avait été récompensé par le Prix de la Mise en scène dans la catégorie Un certain regard. Idem à Deauville, où le film a remporté le Prix du Public et celui du Jury.

À l’aube de la soixantaine et 15 ans après la trilogie du Seigneur des Anneaux, Viggo Mortensen séduit toujours, et ce n’est pas Topito qui dira le contraire.

Cinéma : Des petits mouchoirs émouvants

Le troisième long métrage de Guillaume Canet est sorti dans les salles obscures le mercredi 20 octobre. Le réalisateur français nous livre un film qu’il qualifie de personnel.

Divers a priori sur ces « Petits mouchoirs » : deux heures trente dans une salle de cinéma c’est parfois long. D’autant que depuis quelques semaines, le réalisateur et sa bande d’acteurs squattent les plateaux télévisés. A tel point que l’on peut légitimement se demander si l’on ne connaît pas tout du film avant de l’avoir vu. Pas manqué, la plupart des bonnes répliques figurent dans la bande annonce, mais Guillaume Canet parvient tout de même à nous surprendre.

Après « Mon idole » (2002) et « Ne le dis à personne » (2006) qui a remporté un franc succès et quatre césars, le réalisateur français était attendu au tournant. Une nouvelle fois, le résultat est convaincant. Après nous avoir tenu en haleine dans le thriller adapté du roman d’Harlan Coben, il réussit cette fois à nous émouvoir avec une comédie dramatique. Une bande d’amis se retrouve comme chaque été en vacances au Cap Ferret. Il ne manque qu’une personne, leur copain Ludo victime d’un accident de la route.

Un film personnel

Chaque personnage nous touche. Ils nous font rire, pleurer et passer un bon moment de cinéma. Mention spéciale pour Benoit Magimel et François Cluzet, qui avait reçu le césar du meilleur acteur pour son rôle dans « Ne le dis à personne ». Un film émouvant, dans lequel le réalisateur dit avoir mis beaucoup de lui-même. Comme à son habitude, Guillaume Canet a fait appel à des proches et des amis pour tenir certains rôles de ce film choral. On retrouve Marion Cotillard, sa compagne, Gilles Lelouche déjà présent dans « Ne le dis à personne » et le chanteur Matthieu Chédid qui fait une apparition.

Les deux heures trente passent finalement très vite. D’autant que c’est aussi un plaisir pour les oreilles grâce à une bande originale encore très réussie. Pour « Ne le dis à personne », Matthieu Chédid avait reçu le César de la meilleure musique et une Victoire de la musique. Guillaume Canet a cette fois composé une sélection hétéroclite de David Bowie à Ben Harper. Il a aussi fait appel à Maxim Nucci, leader du groupe Yodelice, qui a composé un titre qu’il interprète à l’écran puisqu’il tient un rôle dans le long-métrage.

Katyn, un drame polonais

Se rendant à Katyn pour une cérémonie commémorative, le président polonais, Lech Kaczynski, son épouse, de nombreux ministres et généraux, ont trouvé la mort dans un accident d’avion ce samedi 10 avril. L’ensemble de la communauté internationale a alors exprimé ses condoléances à la Pologne. Aujourd’hui, les Polonais se pressaient dans les églises pour rendre un dernier hommage à toutes les victimes du crash. A la mi-journée, la Pologne a observé deux minutes de silence. A présent, les experts russes et polonais étudient ensemble les boîtes noires de l’avion.