Noospher : le réseau social créé par un étudiant Nîmois

Jean Sébastien Wallez, 23 ans, est étudiant en master 1 de droit public à l’université de Nîmes. Tout comme Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, il a décidé de créer un réseau social : Noospher. Son but : « mettre fin au gaspillage d’idées ». Avec 3 autres amis il a mis ce projet sur pieds. Dernièrement, le quatuor a décidé de participer aux « 101 projets » organisés par Xavier Niel, qui a pour but de soutenir les projets innovants en terme de numérique. Sur 2000 participants Noospher a été sélectionné dans les 101 projets et remporte ainsi 25000€. Jean Sébastien Wallez, ce geek* au look décontracté présente son projet avec sérieux et passion.

S.C : Pouvez-vous expliquer ce qu’est Noospher ?

J-S W : C’est un site web ou chacun peut lancer gratuitement des boites à idées, que ce soit pour les entreprises, les collectivités, les associations etc… Ces boites à idées sont collaboratives et intelligentes. C’est-à-dire que les idées les plus populaires vont remonter. La grande finalité de cet outil c’est de mettre fin au gaspillage d’idées, éviter que l’on oublie une idée. Au lieu d’oublier son idée on la met dans une boite à idée numérique.

S.C : C’est quoi le plus par rapport aux autres réseaux sociaux comme Twitter, Facebook etc.. ?

J-S W : Nous sommes spécialisés dans la boite à idée. On fait que ça : du partage et de la découverte d’idée. On a pensé cet outil uniquement vers la boite à idée. On a développé un algorithme qui permet de renouveler des idées, etc… Les idées ont tendance à se perdre dans Facebook.

L'équipe de Noospher

S.C : Vous avez un exemple pour savoir comment ça marche ?

J-S W : Imaginons que je traverse la route en bas de la fac. Je me rends compte qu’il faudrait un passage piéton. L’idée va me venir et sûrement disparaître dans l’heure qui suit. Alors qu’avec Noospher je crée une boite à idée et je propose mon idée. Par la suite d’autres personnes peuvent approuver mon idée et l’améliorer. Ça peut aussi être vu comme un outil de démocratie participative.

S.C : Comment est née cette idée ?

J-C W : L’idée m’est venue après les partiels, en février 2012. J’avais 3 jours pour moi. Je pensais à l’association de droit, dont j’avais été élu président des étudiants. Je me disais qu’il fallait un outil pour faire remonter les idées à la tête de l’association. En septembre 2012, 3 amis m’ont rejoint dans l’aventure : Alexandre, Jonathan et Nicolas. Le 21 juin 2013, le projet a pris la forme d’une entreprise (SAS), et le site est désormais accessible depuis le 7 novembre 2013.

S.C : Le nom, Noospher, ça vient d’où ?

J-S W : On a beaucoup cherché. Je suis tombé sur le concept de Noosphère de Vladimir Vernadsky, qui correspond à une sorte de sphère de la pensée. C’est l’idée que toutes les pensées des hommes sont connectées. Ça correspond totalement à notre projet.
Ce n’est pas voulu mais le double O de Noospher peut nous porter chance ! Il a cette théorie sur internet, comme quoi le double O dans les entreprises du net ont réussi : Google, FacebooK etc… On espère que ça va marcher pour nous aussi !

« L’année pourrie » du disque cherche un coupable

Les ventes de disques ont continué de chuter en 2007. 17% de moins que l’année précédente, une baisse suffisante pour que le Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP) qualifie cette année de « pourrie ».

Les ventes de musique en ligne augmentent, de même que la fréquentation des salles de concert. Pourtant, le rapport rendu par l’IFPI [[International Federation of Phonographic Industry]], à l’occasion du Midem [[Le Midem est le Marché international du disque et de l’édition musicale. Il a lieu cette année du 27 au 31 janvier]] à Cannes ce lundi 28 janvier 2008 insiste lourdement sur le piratage.

Malgré les procès, les lois de plus en plus contraignantes, et les nouvelles technologies mises au point pour enrayer le phénomène, le téléchargement illégal de musique sur Internet, s’il diminue, continue d’être une réalité.

Le rapport Olivennes, commandé par le gouvernement et rendu en novembre 2007, proposait des moyens visant à compliquer le pillage, une manière de l’endiguer plus rapidement. Ce rapport, qui faisait suite à l’ouvrage du dirigeant de la Fnac, Denis Olivennes et dont il reprenait en substance la thèse, évoquait néanmoins le problème que posent les DRM [[Digital Right Management. Il s’agit de protection contre la copie appliquée aux chansons téléchargées à partir de serveurs payants. Le problème provient du fait que ces DRM empêchent certains lecteurs de lire les fichiers]] aux utilisateurs. L’IFPI botte en touche, arguant que ce faux problème est lié « au déploiement de systèmes de DRM propriétaires non compatibles par certaines entreprises de technologie ». Un moyen efficace d’oublier les soucis rencontrés par celui qui a téléchargé légalement son morceau, en le payant.

Les FAI coupables, la qualité n’est pas remise en cause

ifpi_logo.gifLe rapport de l’IFPI pointe du doigt les fournisseurs d’accès à Internet, qui détiendraient « la clé pour réduire significativement le piratage ». Il leur suffirait en effet d’interdire l’accès des internautes aux sites de téléchargement [[le FAI Free a mis un pied à l’étriller en fermant certains de ses newsgroups, groupes de partages où s’échangeaient illégalement films et musiques]].

Cette proposition, qui contrevient aux politiques nationales lancées en faveur des technologies haut débit, confirme l’état d’esprit général des industries du disque.

Les téléchargements illégaux restent perçus comme autant de chiffre d’affaire perdu, sans tenir compte du fait évident que tous les morceaux téléchargés n’auraient pas nécessairement été achetés. Le prix d’un album à sa sortie, souvent jugé excessif, semble normal, de même que la qualité des étals présentés depuis quelques années. Enfin, le support virtuel ne possède pas le cachet du disque acheté. Cela justifie les faibles augmentations des ventes en ligne.

En attendant, les véritables questions, notamment celles qui permettraient d’établir le nombre de jeunes artistes produits chaque année en dehors des circuits de télé réalité, ne sont pas soulevées. Et de fait, elles ne font pas débat.