Amel Bent sur la scène du Rockstore

A l’occasion du lancement de sa troisième tournée, Amel Bent se produisait ce samedi sur la scène du Rockstore de Montpellier.

Décidément, cette semaine aura été riche en actu people pour la charmante ville du sud. Après Philippe Gildas, venu présenté son livre Comment réussir à la télévision quand on petit, breton avec de grandes oreilles. Puis le casting de choc, avec les acteurs, Pascal Elbé, Patrick Bruel, Mathieu Delarive, pour l’avant première du film Comme les cinq doigts de la main. C’était hier, au tour d’Amel Bent, l’idole des jeunes et moins jeunes de venir faire son « show » à Montpellier.

De son vrai nom Amel Bachir, la chanteuse âgée de 24 ans d’origine marocaine-algérienne, est née le 21 juin à Joué-Lès-Tours. Elle grandit dans la cité de la Courneuve dans le 93, où elle prend des cours de chant. Adolescente, elle se destine au métier de psychologue. Cependant, elle reste passionnée de musique. Ainsi, dès 16 ans, elle saisit l’occasion de chanter « La Marseillaise » dans un stade près de chez elle devant trois mille personnes. Elle a composé notamment avec des poids lourds du Rap hexagonal, tels que Rohff et Kerry James

La diva du Rnb français, était présente samedi 17 avril à la Fnac de Montpellier pour une séance de dédicaces, suite au lancement de sa troisième tournée. « C’est la seconde date d’une tournée qui s’annonce déjà, bien partie », lance Nicolas le manager. Son dernier album, « Où je vais », est dans les bacs depuis le 4 décembre 2009, l’avant-dernier a atteint les 150 000 exemplaires vendus. Pour l’occasion, de nombreux fans, entre 300 et 500 personnes sont venus encourager la chanteuse. Ces derniers ont du faire la queue des heures durant pour avoir un autographe. Certains sont partis de loin pour voir « la starlette ». C’est le cas de Marine, 18 ans, et d’Eliza, 13 ans, qui sont originaires de Bordeaux. Dans la foule, on pouvait trouver des très jeunes et d’autres plus âgées telles que Aicha, 26 ans, et Cedia, 27 ans. Toutes sont venues soutenir leur idole, Charrazed et Nabila 22 ans, affirment qu’elles attendent depuis 15h30, soit 2h devant la Fnac. Pour ces jeunes filles, le jeu en valait la chandelle. « On aurait été prêtes à attendre plus longtemps s’il le fallait, elle nous représente, on adore sa voix et ses textes nous touchent énormément », assène l’une d’entre elles.

Avec un public aussi hétéroclite, tout âges et sexes confondus, la tournée promet d’être un succès, de Marseille, Lyon, Lausanne, les îles françaises, le Maghreb et même la Russie… Décidément viser la lune ne lui fait vraiment pas peur à l’infatigable Amel. Arrivée aux alentours de 17h30, Amel Bent qui n’a pas souhaitée faire d’interview, s’est pliée à l’exercice des dédicaces pendant 1h30. Elle a même eut le temps de boire un thé au miel, soigneusement préparé par son bodyguard, et prendre quelques photos avec ses fans. Dans la même soirée, elle a chantée au Rockstore où 1000 personnes étaient attendues. Manifestement, pour Amel qui a écoulé toutes ses places à trois semaines du concert d’après son manager, nul doute que le succès est dans la poche !

Des achats groupés, oui mais entre amis sur le net

Avec ces histoires de pouvoir d’achat, nombreux sont ceux qui cherchent à faire des économies. Beaucoup ont compris l’intérêt des achats groupés : plus il y a d’acheteurs pour un même produit, plus le prix de celui-ci baisse.

Très en vogue au début d’internet, les sites destinés aux achats groupés entre inconnus se sont écroulés. Le site Clust par exemple ne fait plus que de la vente simple. Mais on commence à en reparler. Les internautes préfèrent aller sur des sites d’achat en ligne normaux. Amelle, 23 ans, fait des achats groupés environ une fois tous les deux mois. «Après concertation avec mes amis, je vais sur vente-privee.com, par exemple, et je commande le même article en plusieurs exemplaires afin de réduire les frais de port» explique-t-elle. Et ils sont nombreux à faire de même. «Je n’aurais pas confiance sur un site où je ne connais pas les autres acheteurs» ajoute-t-elle.

Si les achats groupés sont courant sur le net, ce n’est pas le cas en France dans la vie réelle. Malgré une grande opération en avril dans un centre commercial parisien, cela se pratique peu. A la Fnac de Montpellier, il est très rare que des gens viennent en groupe pour demander une réduction ; et même dans ce cas se sont des amis et non des inconnus s’étant donné rendez-vous sur le net. Mais à la Fnac, on refuse les réductions pour ces groupes. Par contre, on accepte si c’est une seule personne qui prend le produit en plusieurs exemplaires.
Quelqu’un voudrait acheter une télé ?

Littérature sur Mai 68 : les pavés ne font plus recette

Pour ses quarante ans, Mai 68 fait un retour en force dans l’espace public. Emissions spéciales, hors-séries de quotidiens de l’époque, témoignages,… la révolte populaire devient, comme beaucoup d’évènements historiques, un marché pouvant s’avérer lucratif. A Montpellier, les quatres grandes librairies de l’Ecusson (FNAC, Virgin, Sauramps et Gibert Joseph) consacrent leurs vitrines et leurs rayons à l’évènement. Plus d’une centaines d’ouvrages sont disponibles mais aussi des cds, dvds et produits dérivés en tout genre. Devoir de mémoire ou vague marketing?

Qui achète Mai 68?

La tendance verse dans la nostalgie plutôt que dans la découverte. Pour Alain Monge, responsable de l’espace vente à Sauramps: « C’est globalement un public qui a connu Mai 68, même jeune. Pas mal étudiants n’apprécient pas que l’on compare tout le temps les mouvements étudiants actuels à ce qui s’est passé en Mai 68. » Au Virgin, même son de cloche de la part du responsable, Philippe Castelneau : « Les livres de nostalgie et de commémoration marchent mieux que les livres de fond. » A la Fnac, rares sont les têtes blondes qui s’arrêtent devant le rayon dédié. Pour Paul, 65 ans, hypnotisé par les images des barricades diffusées sur l’écran géant :  « Cela me fait une sensation bizarre de revoir tout ça. A part ceux qui, comme moi, y étaient, je ne vois pas qui cela peut intéresser. Et encore, je ne vais pas acheter ce que j’ai vécu en vrai. »

Quels sont les succès et les flops des rayons?

Les ouvrages « grand public » comme le Hors-série de Télérama (1) ou les recueils de photographies (2) marchent très fort, au détriment du texte pur et des analyses du mouvement contestataire. Exception faite de l’ouvrage de Daniel Cohn-Bendit, Forget 68 (3). Le leader de l’époque se trouve en bonne place sur les rayons. Témoignage également et succès surprise pour Le Jour où mon père s’est tu, de Virginie Linhart (4). « Les gens cherchent davantage de témoignages, de souvenirs. Par exemple, les slogans de 68 (5)se vendent très bien, c’est petit et pas cher, on le place d’ailleurs en appel de caisse comme pour les chewing gum. », précise Alain Monge. Au rayon des bides, Les Années 68 (6), ouvrage très complet mais très épais, n’attire pas les foules. Le public étant en majorité grisonnant, les ouvrages destinés à ceux qui n’ont pas connu Mai 68 ne s’arrachent pas. Au Virgin, «les ouvrages clins d’oeil ne décollent pas, les gens restent attirés par ce qui est visuel » explique M.Castlelnau. André et son fils Raphaël Glucksmann arrivent en bonne place dans ces ouvrages surfant sur Mai 68 (7).

L'espace actualité de Sauramps, tout de rouge vêtu

Beaucoup de bruit mais pour quoi?

Entre les quatres « grands de Montpellier », le bilan apparaît comme mitigé. A Gibert Joseph, qui consacre le plus petit espace à Mai 68, « Globalement, cela ne marche pas », explique la responsable qui a agencé le rayon suivant ses goûts pour les ouvrages. D’ailleurs, le rayon ne passera pas le mois de Mai. Sauramps a mis, quant à lui, les petits plats dans les grands. Le lieu consacre à Mai 68 toute sa vitrine de l’étage inférieur, en plus du rayon Actualités : « On a commencé il y a déjà deux semaines pour un résultat satisfaisant. L’évènement fait grimper les ventes de tout le rayon actualité politque et si la vitrine s’arrête fin mai, le rayon restera jusqu’à mi-juin ». En tout, une centaine d’ouvrages s’affichent à Sauramps, tout comme au Virgin ou un PLV (Publicité sur lieu de vente) est mis en place pour tout le mois de mai. Le choix des ouvrages sélectionnés résulte d’un rapport rentablilité/qualité. On parle alors de
« choix judicieux » ou « pertinent » et on raisonne en terme de « potentiel » de l’auteur à faire vendre.

Le site de la Fnac voit grand et propose une large gamme de

La Fnac ne s’embarasse pas de ce genre de questions et remporte la palme de l’offre. Un grand rayon au fond du magasin avec un large écran plat et plusieurs petits coins consacrés à tout ce qui peut ou a pu avoir un rapport avec Mai 68. C’est une opération nationale et personne ne souhaite répondre aux questions sur la pertinence et la stratégie d’une telle opération. Le catalogue spécial Mai 68 ressemble d’ailleurs à à la liste de noël d’un soixante-huitard passionné : slogans, affiches, ouvrages de fond, de forme mais également tout ce qui a pu passer musicalement pendant l’année 68 (Georges Moustaki, la comédie musicale Hair, Michel Polnareff, The Grateful Dead,etc). La stratégie de la chaîne s’ouvre même sur le mouvement hippie, la liberté sexuelle, l’émancipation des femmes et tout ce qui a pu découler du mouvement de Mai 68 jusqu’à aujourd-hui, c’est dire que l’offre est large mais avec parfois, une pertinence mystérieuse.

Le catalogue Mai 68 de Sauramps reprend en couvertude une des affiches du mouvement Finalement, Mai 68 est à la France, ce que 1907 a été à la région Languedoc Roussillon : la commémoration d’un événement marquant avec tous les points de vues et les produits disponibles sur la question. Alain Monge, de Sauramps, conclut sur ce phénomène : «Si on compare Mai 68 et 1907 dans les ventes : le premier bénéficie de beaucoup plus de titres disponibles mais pour le nombre d’exemplaires vendus par titre, 1907 arrive premier, ce qui n’empêchera pas l’anniversaire de Mai 68 de faire plus de chiffre que celui de 1907. » La déferlante Mai 68 arrive à Montpellier comme une vaguelette sur le Lez. A la question posée par le catalogue spécial de Sauramps, que reste-t-il de nos révoltes?, il semble bien triste de répondre : la nostalgie de la forme et non du fond.

« L’année pourrie » du disque cherche un coupable

Les ventes de disques ont continué de chuter en 2007. 17% de moins que l’année précédente, une baisse suffisante pour que le Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP) qualifie cette année de « pourrie ».

Les ventes de musique en ligne augmentent, de même que la fréquentation des salles de concert. Pourtant, le rapport rendu par l’IFPI [[International Federation of Phonographic Industry]], à l’occasion du Midem [[Le Midem est le Marché international du disque et de l’édition musicale. Il a lieu cette année du 27 au 31 janvier]] à Cannes ce lundi 28 janvier 2008 insiste lourdement sur le piratage.

Malgré les procès, les lois de plus en plus contraignantes, et les nouvelles technologies mises au point pour enrayer le phénomène, le téléchargement illégal de musique sur Internet, s’il diminue, continue d’être une réalité.

Le rapport Olivennes, commandé par le gouvernement et rendu en novembre 2007, proposait des moyens visant à compliquer le pillage, une manière de l’endiguer plus rapidement. Ce rapport, qui faisait suite à l’ouvrage du dirigeant de la Fnac, Denis Olivennes et dont il reprenait en substance la thèse, évoquait néanmoins le problème que posent les DRM [[Digital Right Management. Il s’agit de protection contre la copie appliquée aux chansons téléchargées à partir de serveurs payants. Le problème provient du fait que ces DRM empêchent certains lecteurs de lire les fichiers]] aux utilisateurs. L’IFPI botte en touche, arguant que ce faux problème est lié « au déploiement de systèmes de DRM propriétaires non compatibles par certaines entreprises de technologie ». Un moyen efficace d’oublier les soucis rencontrés par celui qui a téléchargé légalement son morceau, en le payant.

Les FAI coupables, la qualité n’est pas remise en cause

ifpi_logo.gifLe rapport de l’IFPI pointe du doigt les fournisseurs d’accès à Internet, qui détiendraient « la clé pour réduire significativement le piratage ». Il leur suffirait en effet d’interdire l’accès des internautes aux sites de téléchargement [[le FAI Free a mis un pied à l’étriller en fermant certains de ses newsgroups, groupes de partages où s’échangeaient illégalement films et musiques]].

Cette proposition, qui contrevient aux politiques nationales lancées en faveur des technologies haut débit, confirme l’état d’esprit général des industries du disque.

Les téléchargements illégaux restent perçus comme autant de chiffre d’affaire perdu, sans tenir compte du fait évident que tous les morceaux téléchargés n’auraient pas nécessairement été achetés. Le prix d’un album à sa sortie, souvent jugé excessif, semble normal, de même que la qualité des étals présentés depuis quelques années. Enfin, le support virtuel ne possède pas le cachet du disque acheté. Cela justifie les faibles augmentations des ventes en ligne.

En attendant, les véritables questions, notamment celles qui permettraient d’établir le nombre de jeunes artistes produits chaque année en dehors des circuits de télé réalité, ne sont pas soulevées. Et de fait, elles ne font pas débat.