ÉCONOMIE – Crowdfunding réussi pour le supermarché coopératif La Cagette

Moins de deux semaines après le lancement de la collecte, le supermarché coopératif La Cagette dépasse son objectif de financement.

Mission accomplie pour La Cagette. Le supermarché coopératif de la rue Balard, qui espérait récolter 5000 euros pour meubler et équiper son local, totalise aujourd’hui plus de 7500 euros de financement participatif.

Le supermarché est géré par une association à but non lucratif. Son ambition est de « rediriger les bénéfices de notre consommation vers les postes souhaitables (production agricole responsable et prix justes pour les consommateurs) », selon son site Internet. En contrepartie, les membres-acheteurs doivent prêter main-forte au magasin 3h par mois. Ils seraient aujourd’hui plus de 400, pour un seul salarié.

La campagne de financement participatif continue jusqu’au 28 novembre. Retrouvez également un reportage du Nouveau Montpellier sur La Cagette.

« C’est qui le patron ? » : une brique de lait devient l’égérie d’un nouveau mode de consommation positif

Lassés de subir les pressions des multinationales et la chute constante du prix du lait, 51 entrepreneurs ont choisi de reprendre le contrôle de leur production. Avec l’aide des consommateurs ils créent la brique « c’est qui le patron ? ».

La crise du lait se poursuit en France et les producteurs peinent à faire entendre leurs revendications auprès des grandes multinationales. Après l’affaire Lactalis qui refusait de payer les entrepreneurs au juste prix en août dernier, Nicolas Chabanne décide de prendre le taureau par les cornes. Président du collectif « Les Gueules Cassées » qui milite contre le gaspillage alimentaire depuis sa création en 2014, il crée la marque « c’est qui le patron ? ». Un deuxième volet d’action qui entend tourner le dos aux grandes firmes alimentaires pour redonner le pouvoir aux producteurs et aux consommateurs.

La brique de lait, chef de file de la marque

La brique de lait « c’est qui le patron » est le premier produit de la marque. En août dernier, plus de 6000 consommateurs ont répondu à un questionnaire en ligne afin d’établir son cahier des charges. Ils ont ainsi voté pour un produit d’origine 100% française, garantissant une traçabilité optimale, sans OGM et issu de vaches élevées en pâturage 3 à 6 mois dans l’année. Chaque critère correspondant à un coût fixe, les consommateurs ont également défini le prix de vente de la brique.

Commercialisée à 99 centimes, les consommateurs semblent disposés à payer un peu plus cher leur brique de lait afin de soutenir les producteurs et assurer la pérennité de leur activité.

« #cestquilepatron ? Ça vaut le coup de mettre quelques centimes de plus pour avoir un produit de qualité, dont on connaît tout et qui ne floue pas les producteurs. Belle initiative ! », utilisateur de Twitter.

Rémunérés au juste prix, les entrepreneurs toucheront désormais 39 centimes par litre de lait vendu contre les 25 ou 26 qu’ils perçoivent actuellement de la part des multinationales. Une situation alarmante qui contraint les producteurs à travailler à perte.

« #lamarqueduconsommateur : et si c’était ça l’avenir ? #cestquilepatron ? Pour Moi c’est une réelle révolution qui devra guider nos achats ! », utilisateur de Twitter.

Disponible dans les Carrefour de Paris et de la région Rhône-Alpes depuis le lundi 17 octobre, la brique sera vendue dans tous les Carrefour de France à partir du 2 novembre 2016.

Après le lait, la marque souhaite soumettre d’autres produits aux votes des consommateurs. Prochainement, les français pourront se rendre sur le site afin d’établir le cahier des charges d’un jus de fruit ou encore d’une pizza.

La brique de lait s’invite sur les plateaux politiques

Le lait « c’est qui le patron ? » a fait irruption dans l’Émission politique du jeudi 21 octobre grâce à l’intervention d’Alexandre Jardin, fondateur du mouvement citoyen collaboratif « Bleu Blanc Zèbre ». Une promotion inattendue et bienvenue pour la marque qui privilégie une communication de réseaux afin de faire des économies sur le prix de vente du produit.

Invité de l’émission, Alexandre Jardin critique le programme politique du candidat à la primaire, Bruno Le Maire. Un texte de 1012 pages qu’il juge incompréhensible pour la plupart des français. « Vous avez écrit une brique, je vous en apporte une autre », a-t-il lancé en dégainant la fameuse brique de lait.

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Tandis que Bruno Le Maire se targue d’être proche des français, Alexandre Jardin prend le parfait contre-pied. Il dénonce l’élitisme du candidat et son incapacité à répondre aux problèmes du peuple. Désormais ce sont les « citoyens qui fabriquent les solutions » comme le démontre la création de la brique de lait « c’est qui le patron ? ».

« Les français ont des compétences. Cette France qui existe, elle veut compter, elle n’en a plus rien à foutre qu’une élite écrive 1012 pages pour penser à sa place », Alexandre Jardin.

Plus qu’un mode de consommation alternatif, la marque « c’est qui le patron ? » est le fruit d’une action politique, citoyenne et concrète, contre l’inactivité des puissances dirigeantes.

Extrait de l’Émission politique diffusée sur France 2, le jeudi 21 octobre 2016. Débat entre Alexandre Jardin et le candidat à la primaire de la droite et du centre, Bruno Le Maire :

Un Père Noël qui a du chien

Déguisements, calendriers de l’avent ou collier à motifs enfantins…Mais non, il ne s’agit pas de cadeaux pour vos chérubins ! Le Père Noël récompense aussi les animaux de compagnie les plus sages.

« La tendance British est à l’honneur chez Gueule d’Amour » annonce le site de Marque de vêtements et accessoires pour chats et chiens tendances . Le classique manteau uni et la clochette sont désormais ringards : pour cet hiver, place au tissu écossais aux décors floconneux et aux accessoires « ludiques ». Frisbee décoré de bonhommes de neige, peluche à l’effigie de noël qui fait pouet, à l’unité ou en assortiment…la gamme se décline au-delà de ce qu’on ne pourrait imaginer. Et pour qu’il ne manque aucun détail, repas de fête et bijoux complètent le tableau : friandises en forme de couronne « à placer sous le sapin » ou colliers étoilés, « votre chien pourra-t-il patienter jusqu’à Noël ? » ose le détaillant. Cette lubie ne serait, cependant, pas qu’une pure création commerciale.

Chez Ami Chien à Montpellier, Marie Christine remarque à propos de Noël : « Une année, juste avant les fêtes, j’ai fait près d’une centaine de toilettages dans la semaine, c’était fou. » Le passage par un salon de toilette serait il considéré comme un cadeau de Noël pour l’animal ? Pas tout à fait : « Les gens souhaitent que leur chien soit beau lorsque la famille sera présente. Parce que, quand la belle mère ne supporte pas l’odeur, je vous dis pas ! » s’amuse la gérante de l’Ami Chien. Une cliente venue chercher son caniche tient à justifier : « Il était dégoûtant depuis les dernières pluies, et d’habitude je l’amène ici tous les trois mois. Mais là il sentait vraiment mauvais. » Pour un tarif moyen entre 35 et 60 euros, uniquement pour le toilettage, c’est plutôt le maître qui se fait un cadeau.


« Noël reste un bon moment entre le chien et le maître »

Il n’empêche, sur les forums canins, le sujet « cadeau de Noël » attire et fait participer les internautes. A un sondage lancé sur ces plates-formes de discussion, ils sont 52 % à affirmer qu’ils offriront un cadeau pour les fêtes de fin d’année. Les dépenses peuvent paraître surprenantes, depuis le foie gras jusqu’au pneu de voiture en passant par l’oreille de porc ou le serre-tête bois de renne. « Noël reste un bon moment entre le chien et le maître » insiste Maya.

Quant à ceux qui répondent par la négative, gare à ne pas considérer qu’ils abandonnent leur animal : « Non, pas besoin d’attendre noël pour leur acheter ce dont ils pourraient avoir besoin. » rétorque Chloé. Une position que revendique également Christophe : « Pour les miens cette année ce sera rien du tout, car déjà ils ont des nonos toute l’année, les jouets ils jouent pas avec, et comme je dépense 300€ de véto tous les mois pour l’acupuncture de madame, j’estime que c’est déjà pas mal ! Et je voudrais au moins un mois dans l’année me faire plaisir à moi et ne pas bouffer des pâtes ! (c’est d’ailleurs mal parti ce mois ci encore). »

Même si, comme le reconnaît Marie-Christine « les ventes ont plongé avec la crise », force est de constater que certains animaux de compagnie comptent parmi les privilégiés. « On ADORE son petit ourson et son nœud très mignons sur le dos ! » rappelle l’accessoiriste du web. Au bonheur des chiens, des maîtres et des commerçants.

Le fabuleux destin de la nourriture oubliée

Un emballage moins joli ou une péremption pas assez lointaine : des critères qui font des produits les candidats idéaux pour glisser des rayons des commerces aux poubelles. Un phénomène qui s’accentue à Noël lorsque nos achats visent un haut niveau de repas.

Consommation : Malbouffe dans L’Assiette Sale

Dans le cadre du festival AlimenTerre à Montpellier, le cinéma Utopia a accueilli jeudi 13 novembre une projection-débat autour de L’Assiette Sale. Ce documentaire d’1h20 retrace en quelques étapes clés les aberrations du système alimentaire qui pourtant nous nourrit. En voyageant « Des OMI aux AMAP », le cinéaste Denys Piningre nous livre sa vision engagée et militante d’une machine agricole qui broie tout sur son passage.

Quel est le projet de L’Assiette Sale ?

L’assiette sale est un film documentaire réalisé suite au conflit social opposant grandes exploitations agricoles et ouvriers saisonniers étrangers. En 2005, les 270 ouvriers saisonniers de cette entreprise de Saint Martin de Crau ont appris que leur exploitation allait fermer, gravement abimée par la sharka, une maladie arboricole. Conditions de travail déplorables, logements catastrophiques, non-paiement d’heures supplémentaires : la fermeture imminente a déclenché la grève. Une première absolue dans le monde des saisonniers. A partir de là, j’ai essayé de comprendre comment, en 2005 et dans un pays développé, on pouvait assister à des situations proches de l’esclavage.

Vous utilisez fréquemment ce terme d’esclavage. Pourquoi ?

Dans les procès qui ont eu lieu récemment, le terme d’« esclavage moderne » sert à décrire précisément et juridiquement certaines de ces situations là. Les contrats OMI [[(Office des Migrations Internationales)]] sont des contrats Etat à Etat qui encadrent la relation entre les saisonniers étrangers et leurs employeurs français. Ce sont de vrais contrats, mais un peu limites vis-à-vis des droits du travail. Si de nombreux exploitants agricoles utilisent à bon escient les OMI, il n’en reste pas moins que ce contrat permet certains débordements, notamment quand les employeurs ne sont pas très scrupuleux. Mais au-delà de tout ça, j’ai surtout voulu comprendre quel était le système qui pouvait générer ce type de comportements. Et ce système porte un nom bien connu : l’agriculture intensive.

Jean Pierre Berlan, ingénieur agronome et ancien de l’INRA, intervient dans le film pour dire de l’agriculture intensive que « c’est un système qui ne marche pas ». Qu’est ce que cela signifie ?

Que ce système va lui-même à sa perte. Quand on dit en France qu’une exploitation agricole ferme toutes les 20minutes, on ne peut pas dire que ça marche bien. Quand on admet que la France possède un terroir capable de permettre une auto suffisance joyeuse et prospère, pourquoi aller chercher nos tomates au Maroc ? Tout simplement parce que nous somme dans un circuit où il existe des intermédiaires, centrales d’achat et grande distribution, qui vont essayer de ramasser le plus d’argent possible au passage.

Face à ces comportements, le consommateur a-t-il réellement une marge de manœuvre ?

Il faut se rappeler une chose, c’est que l’agriculture intensive a été la solution inventée dans les pays développés pour répondre au boom de la population après la seconde guerre mondiale. Depuis les années 80, on observe un basculement. Mais ce n’est pas en claquant des doigts que nous changerons de système. Car il ne faut pas oublier que nous avons en face de nous des gens qui ont des intérêts énormes et une puissance de tir formidable.

A la fin de L’Assiette Sale, vous développez de nouvelles perspectives. En quoi constituent-elles l’avenir ?

Les AMAP [[(Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne)]], les marchés de producteurs, les paniers paysans et les bio-coop font un travail très intéressant. Je pense personnellement qu’il y a un retour à l’agriculture naturelle. Dans ces initiatives, on remarque généralement, un rapprochement du lieu de production et de consommation pour éviter le transport. Avec l’agriculture biologique, vous supprimez tous ces produits appelés pudiquement phytosanitaires et qui nous empoisonnent au sens propre du terme. Pour progresser, l’homme est obligé d’être dans un rôle d’ « apprenti sorcier ». Le problème c’est que de temps en temps, il serait intéressant de regarder un peu plus loin que le bout de son nez.

L’Assiette Sale, des OMI aux AMAP, documentaire écrit et réalisé par Denys Piningre, 2007.
www.galopinfilms.com

La révolution zamapiste

A la croisée des chemins entre tendance bio, consommation responsable et retour à la terre, promenade du côté du Jardin des Vesses à Lansargues (Hérault) et rencontre du troisième type. Aussi éloigné de l’agriculture raisonnée que de l’agriculture chimique, Laurent Chabaud nous invite à devenir acteur de notre propre alimentation en proposant d’intégrer une AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) certifiée bio.

Un jeudi soir comme tous les autres depuis trois ans, le rendez-vous est donné sur le parking des Arceaux, au fond à gauche. Sous l’aqueduc de bleu vêtu, la pluie tombe en fines gouttes sur les cagettes en bois de Laurent, comme pour former une délicate rosée sur les fruits et légumes de la cinquantaine de paniers. Ils sont aujourd’hui composés d’une salade, de deux poireaux, d’un demi céleri rave, d’un oignon et d’une tranche de courge, de quelques carottes, pommes de terre, pommes et poires. Cinq kilos : une bonne dose de goût et de vitamines à partager en couple, en famille ou en coloc’.

« Salut, tu vas bien ? » : Laurent connaît presque tous les prénoms d’une liste d’émargement que chacun signe en arrivant. Ils seront pour la plupart au rendez-vous, les autres se seront organisés pour qu’un autre « zamapiste » lui prenne son panier ou pour le récupérer samedi, au marché, sur le stand de son producteur. C’est que chaque membre d’une AMAP, et c’est bien ce qui fait la spécificité du système, est tenu par un véritable engagement : le temps d’un semestre, le consommateur assure à l’agriculteur l’achat d’un panier par semaine, à hauteur de 54 euros par mois. Un véritable abonnement à une nourriture bio de qualité et de saison, produite à 22 kilomètres à peine de sa cuisine. Et pour l’agriculteur, l’assurance de pouvoir vivre du fruit de son labeur, sans trop produire pour ensuite jeter, comme sont contraints de le faire maints confrères, agriculteurs bio ou non, « parce que y’a quand même des gens qui crèvent la dalle !».

Une petite entreprise qui ne connaît pas la crise

Laurent n’en est pas peu fier, de son AMAP. Et pour cause: créée il y a trois ans, elle lui assure de pouvoir cultiver son exploitation de trois hectares tournants sans le souci du lendemain –le règlement mensuel étant versé a priori- tout en transmettant son savoir à un stagiaire, voire à un futur employé. Se cantonnant au départ aux employés de l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement) de Montpellier, le cercle s’est bientôt élargi « surtout par le bouche à oreille » pour parvenir à un chiffre qui restera secret. Vous êtes prévenus : la capacité d’accueil d’une AMAP bio est limitée, les dernières places sont « sur le marché »…

Fier, mais aussi pédagogue : « Vous connaissez les études du professeur Joyeux ? », et d’embrayer sur ce cancérologue montpelliérain qui a conduit une étude comparative sur les résultats des trois types d’agriculture, comparant non seulement leur taux de produits chimiques mais aussi celui de sels minéraux, vitamines et autres bienfaits. Le résultat est stupéfiant quant aux risques de contracter un jour un cancer… « L’étude a été enterrée, bien sûr…».

Mais si le label bio fait la particularité de l’AMAP créée autour de l’exploitation de Laurent Chabaud, ses consommateurs, « de 17 à 80 ans, jeunes pour la grande majorité, environ 30 ans », ont encore bien d’autres arguments à avancer, sans toutefois verser dans le prosélytisme. En vrac, le souci de faire des économies tout en aidant celui qui produit le contenu de son assiette, « une relation de confiance », l’aspect éducatif de redécouverte de certains légumes et d’une autre façon de s’alimenter et de concevoir les repas, l’ambiance zamapiste enfin. Le renouveau d’un lien social oublié dans les rayons des hypermarchés, « c’est aussi ça une AMAP ! » : plus qu’un retour aux anciennes valeurs, une (r-)évolution qui pourrait s’avérer majeure, pour peu qu’elle soit relayée.

« Micro-parking » :

Marie-Hélène Petiot
Marie-Hélène Petiot, enseignante, 44 ans, 3 enfants (7, 13 et 16 ans), Montpellier, zamapiste depuis 1 an :
« J’ai connu le système des AMAP par les médias. J’ai été séduite par le côté biologique bien sûr, mais aussi par l’idée du contrat : aider un paysan en lui payant six mois à l’avance ses paniers pour qu’il puisse s’organiser plus facilement. Les produits sont biologiques tout en étant moins chers qu’au marché bio des Arceaux. Nous sommes cinq, donc j’achète tout de même d’autres fruits et légumes au supermarché. En plus, l’ambiance est sympathique : par exemple quand on découvre de nouveaux légumes, on s’échange les recettes. J’aime ce côté éducatif, instructif. Et puis ça m’oblige à les cuisiner. Je suis curieuse d’aller voir l’exploitation et j’aimerais y emmener les enfants qui font un peu la tronche tous les jeudi soirs… »

Julien et Maud
Julien, 31 ans, chef de projet dans un bureau d’étude spécialisé dans l’assainissement et Maud, 27 ans, comptable pour un syndic de copropriété, Montpellier, zamapiste depuis 2 ans :
« On a fait des recherches via Internet. Adhérer à cette AMAP c’est une façon de s’obliger à manger de tout, plus que de manger bio, de varier les fruits et légumes de saison, de les faire produire dans la région. On partage le panier à trois en coloc, en ne mangeant que le soir à la maison. »

Lenny Mercier, 26 ans, en thèse de biologie à Montpellier II, zamapiste depuis octobre:
« J’ai connu cette AMAP par un ami qui m’a dit que c’était la moins chère et la seule à être bio. On cuisine en famille, et quand on ne sait pas quoi faire on consulte marmiton.fr. Aujourd’hui, je prends deux paniers : le mien et celui d’un ami qui n’a pas pu venir ce soir. Je compte aller à Lansargues voir ça de plus près au printemps. »

Tin-Hinane, trentenaire, zamapiste depuis 1an et demi:
« Au début, nous prenions nos paniers sur le site d’Agropolis, à l’IRD, là où travaille mon compagnon. Ce qui nous plaît dans le système des AMAP, c’est l’idée d’une agriculture de proximité, ça permet d’acheter des légumes à côté, de ne pas les faire venir de n’importe où, de permettre à un agriculteur de vivre. La seule contrainte quand on est très pressé, c’est qu’il faut quand même cuisiner. Au début, on était un peu dépassé, on n’avait même pas fini le panier que le suivant arrivait. Surtout que y’a des légumes qu’on est pas habitué à cuisiner, comme les choux et les navets. »

Kamel Hadj-Kaddour, 30 ans, chercheur, zamapiste depuis 1 an :
« Pour moi, c’est adopter une démarche raisonnée de l’agriculture, mais c’est aussi motivé par le goût. C’est forcément plus cher, mais les produits sont cultivés dans le coin. En temps que chercheur, je suis séduit par les initiatives du CIRAD, institut de recherche gérant des AMAP pour développer le concept.»