Vin bio : Sur les traces d’un acheteur japonais

Au salon Millésime Bio 2016, nous nous sommes intéressés aux acheteurs étrangers. Nous avons suivi Shigue Oto, un importateur Japonais à la recherche de nouveaux partenaires européens. Zoom sur les attentes au pays du Soleil-Levant.

Shigue Oto travaille depuis 18 ans pour l’entreprise japonaise Azuma Corporation. «Depuis très, très longtemps !», s’exclame-t-il avec un sourire. La société importe des vins d’Europe pour les redistribuer sur le territoire national : sa clientèle se compose de restaurants (70 %) et de cavistes (30 %).

Au salon Millésime Bio, l’importateur traverse les allées d’un pas déterminé. Il s’arrête soudainement devant le stand espagnol du domaine Pinuaga. Esther, à l’affût, l’accueille en lui tendant sa carte de visite. Il apprend alors que ses vins sont produits dans la région de Toledo, plutôt rares sur le marché japonais. La rencontre s’annonce fructueuse.


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La vigneronne sort le grand jeu. Sur sa tablette tactile, elle fait défiler les photos de son domaine et de sa famille. Si Shigue admet apprécier Millésime Bio pour ses « domaines familiaux plus petits que ceux de Vinisud », il nous confie par la suite être bien plus influencé par la dégustation que par les photos.


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Shigue Oto a des attentes bien particulières : «Je cherche en priorité des vins rouges de Toledo, car il n’y en a pas beaucoup au Japon.» Et pas besoin de rosé. « C’est là où la demande est la plus faible chez nous », argumente-t-il. Il aurait aimé goûter plus de vins blancs, mais ce n’est pas la spécialité de la maison.


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Shigue déguste les vins sans faire tourner le verre. Il commence par le seul vin blanc proposé, puis par quatre vins rouges. « Ils sont tous bons, mais ça ne correspond pas à ce que l’on recherche », nous livre-t-il. Il souhaiterait trouver des vins moins tanniques : « Ils sont fruités mais trop secs. Les Japonais préfèrent des vins plus doux. » Bon point pour le domaine Pinuaga. Shigue reste donc intéressé.


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Avant de poursuivre sa route, Shigue lui présente son entreprise. Il souhaite savoir si le domaine a déjà exporté au Japon par le passé. La réponse est non. Mais Esther a bien l’intention de partir à la conquête du marché japonais. « Leurs prix à l’export sont très attractifs », admet Shigue, même s’il ne sait pas encore s’ils concluront l’affaire. Dans tous les cas, la décision se prend en équipe : « Nous demandons aux vignerons [qui ont retenu notre attention] de nous envoyer des échantillons. Nous dégustons les vins tous ensemble, puis nous décidons d’acheter ou non », détaille l’importateur.


« La solidarité pour le Japon doit durer »

Mardi 22 mars 2011, Montpelliérains et Japonais se sont rassemblés place Jean Jaurès pour rendre un hommage aux victimes du séisme. Plusieurs personnalités de la ville ont fait le déplacement et la cérémonie s’est déroulée en présence d’un rescapé. Reportage.

« Toutes les étagères sont tombées. Heureusement, j’étais bien placé », raconte Erwan Puigsegur. Le 11 mars dernier, ce Montpelliérain était au Japon : « Lors du séisme, j’étais dans un laboratoire de l’université de Tohoku, au 9e étage. Le mur au 3e étage s’est effondré mais le bâtiment a bien été construit. C’est grâce à ça que je suis là aujourd’hui. » L’étudiant français à l’université de Tohoku est rentré en France il y a deux jours. Pour prendre l’avion, il a dû se rendre à Osaka, au centre de l’archipel, loin de Tohoku. « Il n’y avait pas de transport en commun possible pour aller directement à Tokyo », explique-t-il.

Pour témoigner leur soutien, certaines associations montpelliéraines étaient présentes. Mohammed Abada est président d’Assiana, une association japonaise de Montpellier. Il a attiré l’attention en présentant le projet de l’association solidarité Japon 34 qui permet de recevoir facilement des dons.

« Je reviendrai au Japon dès que je le pourrai »

Organisatrice de l’événement, Hélène Mandroux était également de la partie. Madame le Maire s’est montrée optimiste : « Le pays du soleil levant se relèvera encore. » Le préfet de la région Languedoc-Roussillon n’a quant à lui pas caché son inquiétude. En tant que père, Claude Baland se sent directement concerné par la tragédie japonaise : « Ma fille va commencer son travail à Tokyo à partir du 1er avril. » Agrégé en géographe et maîtrisant toute la difficulté géographique du Japon, M. Baland a souligné un aspect culturel du pays : « Même dans une situation grave, le peuple japonais ne montre pas ses sentiments et sourit. »

La cérémonie s’est terminée par un appel à la générosité. « La solidarité française pour le Japon doit durer », s’est exclamé Claude Baland. L’hymne japonais, Kimigayo, et celui de la France ont retenti. Les yeux des Japonais présents se sont remplis de larmes. Les événements tragiques n’empêcheront pas certains de retourner au Japon, comme Erwan : « Je reviendrai dans ce pays merveilleux dès que je le pourrai. »

Vacances au Japon : pour travailler plus, oubliez tout!

«Pouvez-vous travailler 24 heures par jour ? » Le slogan est très connu au Japon, surtout par les salariés qui n’ont pratiquement pas le droit de prendre de vacances comme en France. Cependant, la fin d’année et le nouvel an sont des saisons traditionnelles qui les dispensent de travailler. Comment profiter de cette petite période de réjouissances ?

Le sommet de l’ASEAN face à la Chine

Le sommet de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) se déroule du 28 au 30 octobre à Hanoï. La conférence accueille les États-Unis et la Russie. Le principal sujet de discussion sera la montée en puissance de la Chine dans la région. De quoi inquiéter les voisins asiatiques.

Le problème d’expansion de la Chine

Selon le journal quotidien japonais « Yomiuri Shimbun », le 17e sommet de l’ASEAN traitera principalement des conflits de souveraineté en mer de Chine.
Le premier oppose Pékin a des États de l’ASEAN au sujet de l’occupation des archipels des Paracel et des Spratly en mer de Chine méridionale. L’enjeu est double: Le contrôle de l’axe de navigation le plus important d’Asie de l’Est et l’exploitation de gisements de pétrole et de minerais encore vierges.
Le second conflit est consécutif à la détention par le Japon d’un chalutier chinois qui avait été surpris près d’îlots revendiqués par Tokyo et Pékin. Une crise diplomatique qui perdure encore entre les deux pays .
Cela a des répercussions économiques puisque le marché des ressources premières entre les deux pays est depuis perturbé. Les premiers ministres chinois et japonais doivent donc faire face à d’importants enjeux pendant cette conférence.

Le mécontentement des Chinois

La Chine semble vouloir se concentrer sur ces problèmes de souveraineté et de conflits diplomatiques pour mieux détourner l’attention de sa population.
Le mécontentement monte en effet depuis quelques temps dans les foyers chinois. Les raisons sont nombreuses :

Selon Nobuyuki Higashi, étudiant japonais dans une université proche de Pékin, « La Chine s’est développée économiquement, mais les ouvriers à la campagne touchent de très petits salaires ».
En raison du rapide développement économique du pays, l’écart entre les riches et les pauvres s’est creusé davantage. 86 millions de personnes toucheraient moins de 90 euros par an selon le journal « People China ».
« Le peuple ressent une insatisfaction vis-à-vis du gouvernement et un sentiment d’infériorité par rapport aux autres pays. L’État semble vouloir orienter cette hostilité populaire vers les autres pays en mettant en avant les conflits auxquels il doit faire face», analyse l’expatrié nippon .

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Deux grandes puissances invitées au sommet

L’ASEAN a invité les États-Unis et la Russie. La présence d’ Hillary Clinton, Secrétaire d’État américaine, permet d’avertir la tentative d’expansion chinoise et de rassurer ainsi ses voisins régionaux. Selon le journal « Mainichi Shimbun », Dmitri Medvedev, le Président russe, se rend à Hanoï pour tenter de « calmer » la Chine.

Le défi de ce sommet sera donc de faire coïncider la présence des États-Unis et de la Russie avec le règlement des conflits en mer de Chine. Les membres de l’ASEAN souhaitant éviter une aggravation des crispations avec le géant chinois qui placerait la région dans une situation hors de contrôle.
Le sommet sera également l’occasion de discuter de la démocratisation de la Birmanie, toujours dirigée par la junte militaire et de traiter des conflits récurrents entre la Corée du Nord et du Sud.

20th Century Boys : une adaptation sans tuerie

Présentée en avant première mondiale à Paris le 30 Août 2008, l’adaptation du manga de Naoki Urasawa a fait une entrée timide le 14 Janvier dans les quelques salles obscures de l’Hexagone qui ont bien voulu s’y risquer. Bien qu’il échoue à se détacher du manga éponyme, plagiant jusqu’au style de son auteur, 20th Century Boys n’en est pas moins incontournable pour tout mordu de scénario alambiqué jusqu’à la lie et un délicieux apéritif avant la seconde itération, prévue pour 2010.

Ils ne dépassent pas le mètre vingt, ne connaissent du sexe que ce qu’ils en voient dans les revues érotiques chipées à un paternel peu regardant, et pourtant ils s’y croient. Du fin fond de leur cabane en herbe qu’un transistor à piles emplit d’un rock qui n’en est qu’à ses débuts, ils en ont l’intime conviction : sauver le monde, ils y parviendront. On est en 1969, dans un Japon encore en reconstruction, et cette bande de copains de 10 ans y croit dur comme fer : plus tard ils tiendront le destin de la planète entre leurs mains. Du scénario dont ils seraient les héros ils en ont fait « le cahier des prédictions ». Un vulgaire cahier à spirales bardé de fautes d’orthographes d’élèves de CM1. Presque 30 ans ont passé, et l’humanité n’a pas fait appel à leurs services. Le temps, lui, a fait son œuvre. Les voilà devenus des monsieur tout le monde, de parfaits lambdas dans la mégalopole nippone. Kenji, meneur et grande gueule, tient un combini, une supérette japonaise. Autant dire pas grand-chose. Le petit gros pleurnichard qu’était Maruo s’extasie désormais devant les clientes pubères de sa papèterie pour étudiantes. Quant aux autres, ils n’ont pas mieux réussi. Avec 99 le monde voit l’ère du changement se pointer, les disparitions se multiplier. San Francisco, Londres, les épidémies mortelles suivent à l’identique l’antique cahier de prédiction. L’un des leurs se le serait approprié pour faire d’un délire de casse cous un projet mégalo. On l’appelle « Ami », on le prétend capable de tout, et il veut jouer à la fin du monde.

20th Century Boys est en 2009 le porte étendard du cinéma contemporain de l'Archipel. Un septième art à la fois complexe, esthétique, et grand public.

« Un réalisateur frileux »

A l’origine, 20th Century Boys est un manga sophistiqué et adulte comme aime les faire le désormais célèbre mangaka, Naoki Urasawa, déjà connu pour l’excellent Monster. Yukihiko Tsutsumi, lui, ne compte que trois longs métrages à son actif en qualité de réalisateur. Aucun n’avait atteint la rive occidentale. Des trois 20th Century Boys qu’il réalisera, ce premier jet long de 2heures et vingt minutes transpose à l’écran les six premiers tomes du manga papier. Une adaptation soignée, peut-être trop. Trop souvent soporifique, trop banal, le cadrage vient surcharger un récit captivant. Alliant la prise de face et le gros plan, Yukihiko Tsutsumi se montre frileux dans tous les aspects de sa mise en scène. Soucieux de ne pas déroger à l’œuvre originale, le réalisateur maintient le même tempo sans jamais sans éloigner. Comme Naoki Urasawa découpait son action à même le papier, il applique la mécanique du flash back à outrance. Des va et vient pas forcément indispensables quand ils ne sont pas tout bonnement inutiles. Seule la dernière demi-heure, dans un Tokyo embrasé, proie d’un robot titanesque, se donne les moyens d’étonner le spectateur. Qu’il s’agisse de la caméra ou des effets spéciaux, ni kitch ni tape à l’œil le face à face est monumental. Au point qu’à la sortie de la salle, les pupilles bien dilatées, on ne parle que de ça. Le suspens, insoutenable, l’envie d’en savoir plus, d’en voir davantage.

Le doigt tendu, autrefois l'emblème des fiers à bras, aujourd'hui celui d'Ami et de son parti de l'amitié. La propagande peut commencer.

« Un casting irréprochable »

Gamins comme adultes, le casting de 20th Century Boys est voulu irréprochable. Et sans conteste, il l’est. Rien qu’à leur visage, leur premier geste à peine esquissé, le lecteur du manga reconnaîtra les personnages qu’il a soutenus tout au long des 24 volumes d’une épopée qui part de 1969 à 2015. Sans compter de véritable tête d’affiche, le film doit énormément à l’interprétation des 9 copains devenus selon les cas guerriers de fortune en chemise à carreaux ou costumes trois pièces.

20th century boys, le film, est une adaptation fidèle, ni transcendante ni mauvaise, juste décevante. Mais à la différence du travail de réécriture effectué sur d’autres mangas comme Death Note, le cinéphile risque de se perdre s’il n’est pas un minimum familiarisé avec les aventures de Kenji et ses amis. Quand bien même, le film de Yukihiko Tsutsumi reste une mise en bouche appétissante avant le second épisode et les autres adaptations de poids lourds du manga à prévoir cette année. A savoir Dragon Ball en avril et Astroboy en Octobre, rien que ça!

K-1 World Grand Prix 2008 : Les japonais en sont fous

Le 6 décembre aura lieu à la Yokohama Arena, la finale 2008 du K-1 World Grand Prix. Cette compétition inconnue en France voit s’affronter lors d’une folle soirée les meilleurs combattants de la planète. Huit guerriers, de l’adrénaline, du spectacle, 70 000 japonais surexcités, regard au cœur de l’évènement sportif de l’année au pays du soleil levant.

Les Gladiateurs des temps modernes

Hawaï, Budapest, Amsterdam, ils ont foulés les rings de la planète durant une année. Ils ont combattu tous les spécialistes de la boxe pieds poings, afin d’obtenir un billet pour la phase finale, qui aura lieu début décembre dans l’arène gigantesque de la Yokohama Arena. Il en reste huit aujourd’hui. Huit combattants dépassant allégrement les 100 kilos. Huit monstres de puissance et de technique qui vont, le temps d’une soirée, s’affronter dans le but de remporter la consécration suprême, le titre de champion du K-1.
Cette compétition crée en 1993 par le professeur de karaté japonais Kazuyoshi Ishii, est née d’une volonté de voir s’affronter sur un même ring, des sportifs pratiquant des techniques de combat différentes. Karaté, Kick Boxing, Kung Fu, Tae Kwon Do, Ishii prônait la maîtrise de ces quatre disciplines, la combinaison des quatre « K », pour devenir « The One », le meilleur combattant de la planète.
En plus de la technique, il faudra aux boxeurs une condition physique irréprochable. Trois matchs en trois rounds de trois minutes à disputer dans la soirée, en évitant les K.O, les blessures, en faisant abstraction des ecchymoses et de la douleur, pour avoir l’honneur d’arborer la couronne dorée dévolue au vainqueur.

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Les néerlandais et les autres

Depuis sa création, le K-1 est dominé sans partage par l’école néerlandaise, qui a formé 11 des 14 vainqueurs de la compétition. Dotés d’infrastructures adaptées, d’aides financières publiques importantes et d’une bonne image de marque, les boxeurs bataves remportent la plupart des compétitions de boxe pieds/poings/genoux chez les poids lourds depuis une vingtaine d’année. La France, elle, souffre encore de l’image négative de ces sports décriés et considérés dans l’opinion publique comme violents et dangereux. Pourtant, la France a donné naissance à la star du tournoi, l’idole des nippons, le favori de cette édition, Jerôme Le Banner.

«Le roi sans couronne»

Ses surnoms, «Jeronimo» ou encore « le roi sans couronne » lui ont été donnés par ses nombreux fans japonais. Star sur l’archipel, Jérôme Le Banner, est plus connu en France pour ses petits rôles de brute dans des grosses productions (Astérix et Obélix aux Jeux Olympiques, Scorpion). Pourtant, le havrais est un des meilleurs boxeurs pieds poings de la planète. Champion du monde de boxe Thaï, sa notoriété asiatique K1osaka03.jpgest née de son physique hors du commun (1m90 pour 120 kilos), de son engagement total sur le ring et surtout de sa capacité à participer à de nombreuses phases finales du K-1, sans jamais parvenir à en remporter une. Finale perdue en 1995, troisième en 1999, il est à deux doigts d’être sacré en 2002, quand son bras droit casse dans l’ultime round face à Ernesto Hoost. Après un retour mitigé à sa sortie de blessure, il revient cette année pour tenter enfin de remporter le titre. Pour cela, il lui faudra battre dès les quarts de finale, « le hollandais volant » Remy Bonjasky, double vainqueur du tournoi. Et surtout, souhaiter que le jeune marocain Badr Hari, autre grand favori de l’évènement, chute dès le premier tour face au triple champion de la compétition, Peter Aerts. Un plateau final relevé, indécis, qui contentera sans aucun doute les attentes des milliers de japonais qui feront le déplacement.

Le Japon et ses princes

Au Japon, le sumo fait fureur. A une longueur derrière, il y a le K-1. La Yokohama Arena sera à nouveau pleine comme un œuf le 6 décembre, forte des 70 000 spectateurs qui s’amassent chaque année pour soutenir ces champions. Les japonais en sont fous, les produits dérivés, les T-shirts, les figurines à l’effigie des boxeurs partent comme des petits pains. On les voit partout. Ils alimentent les spots publicitaires, ils possèdent leurs images en 10 par 10 sur les immeubles de la capitale. Fidèles à leur tradition de combattants, de berceau des arts martiaux, de garant des valeurs de courage et de respect, les japonais ont adopté de manière naturelle cette compétition devenue l’évènement majeur de l’année sportive. Ils possèdent peu de représentants de leur pays, peu importe, ils s’approprient les combattants, en font leur chouchou, une récompense pour ces guerriers qui souffrent généralement d’un manque de reconnaissance. Là bas, ils sont stars. Et comme des stars, les récompenses financières frôlent l’extravagance. Le vainqueur du tournoi remporte plus de 300 000 euros, alors que par comparaison le cycliste arborant le maillot jaune sur les Champs Elysées empoche 450 000 euros.
De la folie à la japonaise, un évènement démesuré, une récompense superbe pour devenir l’empereur japonais des sports de combat.