Championnats du monde de gymnastique : et si on en parlait ?

Alors que la coupe du monde de rugby fait parler toute la presse et le monde politique français, de Jean-Michel Aphatie à Manuel Valls, les championnats du monde de gymnastique, eux, les intéressent bien moins. Pourtant, aujourd’hui s’achève la 46ème édition des championnats du monde de gymnastique qui a débuté le 23 octobre à Glasgow (Ecosse). La gymnastique, malgré sa beauté et sa puissance, est une discipline qui souffre d’un manque de médiatisation.

Un sport aussi intensif qu’artistique, qui demande autant de précision technique, de force physique que de grâce, avec des athlètes qui s’entraînent au moins cinq heures par jour six jours sur sept. Ces championnats du monde, mise en bouche des Jeux Olympiques de l’année prochaine, méritent qu’on parle d’eux. Mais pourquoi en parle-t-on si peu ?

Manque de médailles, manque de médias ?

L’enjeu était de taille pour les athlètes. Les huit meilleures équipes des qualifications et celles et ceux qui obtiennent au moins 224 points sont directement qualifiés pour les Jeux Olympiques 2016 à Rio. Mais la France termine 10ème et devra passer les tests de rattrapages lors du Test Event en avril prochain qui repêche 4 équipes pour aller aux JO.

La France a du mal à s’imposer dans le paysage gymnique mondial face à des américains et des chinois indétrônables. Comme le rappelle Xavier Baguelin, vice-président de la Fédération Française de Gymnastique en charge du haut niveau et professeur agrégé à l’Université de Rouen, « masculine comme féminine, la France oscille entre la 8ème et la 12ème place mondiale par équipe depuis plusieurs olympiades.Il n’y a pas eu de résultats significatifs au concours général depuis Dimitri Karbanenko au championnat du monde et Benoît Caranobe (3ème au JO de Londres). »

Un manque de médaille qui peut, en partie, expliquer le manque d’intérêt général de la presse nationale. Concernant les médailles aux championnats du monde, « la dernière est celle de Cyril Tommasone à Nanning en 2014 », rappelle l’entraîneur. « Pour Glasgow, Samir Aït Saïd est en finale aux anneaux et nous avons deux finalistes classés pour le moment 23 et 24ème au concours général masculin. » Des résultats fébriles qui conduisent les médias à se focaliser sur les sports où la France gagne comme la natation ou le handball.

Une diffusion télévisuelle payante


Un frein tout autre s’ajoute, cause ou conséquence du manque de médiatisation : la faible diffusion de l’événement. Alors que nous avons tous passé des dimanches entiers devant le patinage artistique sur France 2 à écouter les blagues plus ou moins douteuses de Nelson Monfort et Philippe Candeloro, difficile de regarder de la gymnastique à la télévision, même les championnats du monde. Pour cause, ils étaient diffusés uniquement sur Ma chaîne Sport disponible via CanalSat ou Numéricable. Obligé de payer donc, pour regarder les championnats du monde de gymnastique, alors que France 2 a diffusé et commenté tous les jours cet été les championnats du monde de natation.

Autre élément incontestable qui justifie un manque de médiatisation, la diffusion étant réservée à un nombre restreint d’abonnés. Pourtant, le sport est très pratiqué chez les françaises et français, on comptabilise 287 358 licenciés à la Fédération Française de Gymnastique au 31 août 2015, s’approchant des 300 932 licenciés en natation. La pratique gymnique est répandue, mais la diffusion du haut niveau très limitée.

Un petit effort de la presse écrite

À vue d’œil la presse écrite fait un effort pour consacrer quelques articles au sujet comme Le Monde ou Libération, mais en creusant on s’aperçoit que ce sont les mêmes articles: les dépêches de l’AFP, seule présente sur place avec L’Equipe comme le précise Xavier Baguelin : « nous sommes tous les jours en lien avec une journaliste de l’AFP et une de L’Equipe qui produisent des articles. Pour ce qui concerne l’AFP c’est plus ou moins bien repris par la presse nationale et régionale en fonction des résultats et gymnastes concernés. »

Seuls les journaux locaux se penchent sur le sujet lorsqu’une ou un athlète fait partie de la région, comme Tendance Ouest. Autrement, que ce soit à la télévision ou dans les journaux non-spécialisés (heureusement L’Equipe et France TV Sport ne sont pas passés à côté de l’événement), c’est le néant total, surtout à la télévision, à croire que ce sport suscite peu d’intérêt.

Samir Aït Saïd 4ème aux anneaux

Pourtant, la médiatisation d’un événement aussi important que les championnats du monde est essentielle pour la discipline. Pour le vice-président de la fédération, « la médiatisation est importante pour la visibilité d’une fédération (engouement pour la discipline, licenciés …). », mais aussi pour les athlètes : « pour la recherche de partenaires individuels et fédéraux la médiatisation est primordiale. »

Et surtout, l’importance pour les athlètes d’être soutenus et poussés par des supporters de leur pays. « Un des moteurs de la performance est la reconnaissance qui passe par la médiatisation. Aller chercher une médaille, un titre, c’est plus motivant quand on raconte une histoire, quand il faut prouver et ne pas décevoir ses fans. »

On espère que la France se qualifiera en avril prochain pour les Jeux Olympiques, moment à part et unique où tout devient possible pour ces athlètes de haut niveau, pour en faire rêver certains et pour faire découvrir ce sport à d’autres.

Sotchi 2014: Kevin Rolland, le petit prince du ski freestyle

Du 7 au 23 février 2014, la délégation française, composée de 116 athlètes répartis dans 11 disciplines, se rendra à Sotchi en Russie pour participer aux Jeux Olympiques d’hiver. Parmi les athlètes en compétition, le skieur freestyle Kevin Rolland sera l’un des plus attendus.

A ces Olympiades, celui qu’on surnomme le « flying frenchy » participera à l’épreuve de half-pipe et sera une grande chance de médaille pour le camp tricolore. Le Savoyard, qui a l’un des plus beau palmarès du ski freestyle, tentera de devenir le premier champion olympique de sa discipline (qui vient d’être admise aux JO). L’occasion pour celui qui a grandit à la Plagne de rentrer dans l’histoire du sport français.

Quatre victoires de suite aux X-Games

Les membres du Freeski Project aux X-Games de Tignes en 2012
Kevin Rolland est une référence dans le ski freestyle. Il a débuté sa carrière professionnelle en 2004, à seulement 15 ans. Après un titre de champion du monde junior en 2007, « Mitch » (comme l’appelle ses amis) décide de créer avec quatre autres freestylers le FreeSki Project. Avec ses potes Xavier Bertoni (Vainqueur des X-Games en 2009), Thomas Krief (2e des X-Games en 2012) et Benoît Valentin (Vainqueur de la Coupe du Monde 2011) à bord, cette petite entreprise va leur permettre de se payer un entraîneur, Greg Guenet. Ce dernier va les coacher, les discipliner et va les transformer en machines à gagner.

A partir de ce moment là, Kevin Rolland va exploser aux yeux du grand public. Il va remporter en 2009 à Inawashiro (Japon) le championnat du monde de Half-Pipe et s’adjuge le Globe de Cristal de la Coupe du Monde la même année. La consécration arrive en 2010. Le Français gagne pour la première fois à Aspen (Etats-Unis) les X-Games, la plus grosse compétition de freestyle au monde. Le Plagnard ne va pas s’arrêter là et va décrocher les trois éditions suivantes à Tignes en 2010, à Aspen et à Tignes en 2011).

L’or à Sotchi comme unique objectif

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A 21 ans, le Français impressionne ses adversaires avec des sauts inédits et devient le favori de la discipline. Face aux Américains, les rois du freestyle, il est le premier à tenter en compétition l’impressionnant « double cork 1260 ». Ce trick, qui va le rendre célèbre, consiste à faire trois tours et demi en passant deux fois la tête en bas et en attrapant l’avant d’un ski. A Aspen en 2011, Rolland réalise un run à plus de 95 points grâce notamment à cette figure. Il s’agit du deuxième plus gros score jamais obtenu par un skieur de super-pipe.

Mais une seule chose compte pour le casse cou de la Plagne, l’or olympique. C’est le seul titre qui manque à son palmarès et le jeune homme en a fait son objectif principal. Car depuis que le Comité International Olympique (CIO) a invité en 2011 le ski freestyle (Half-Pipe et Slope Style) à participer aux JO, Rolland voit son rêve potentiellement réalisable. Mais en 2012, Kevin est stoppé en plein élan par une rupture des ligaments croisés du genou droit. Après cinq mois de rééducation, il revient à la compétition mais a concédé du retard sur ses rivaux d’outre atlantique. Il va se lancer dans une course contre la montre pour retrouver son meilleur niveau et espérer ramener une breloque dorée de Russie. Après avoir révisé ses gammes et travaillé de nouvelles figures à l’entrainement, Kevin Rolland recommence à briller aux X-Games. En 2013 à Tignes, il accroche une belle médaille de bronze puis glane l’argent en janvier 2014 à Aspen. Pour la suite, rendez-vous à Sotchi …

Annick, une étudiante québécoise représente la francophonie à Vancouver

Aux Jeux Olympiques de Vancouver, la jeunesse francophone est bien représentée. Annick, étudiante québécoise à l’université Laval, en Études Internationales et Langues Modernes, spécialité Développement du Tiers-Monde, est très impliquée dans le monde associatif et la vie universitaire. Elle a dernièrement participé aux Jeux du Québec et aux Jeux de la francophonie canadienne. C’est tout naturellement qu’elle a rejoint le Conseil Jeunesse Francophone de la Colombie-Britannique pour vivre la fièvre des Jeux Olympiques. Elle témoigne pour Hautcourant.

Dans quel cadre se déroule ta participation aux Jeux Olympiques de Vancouver ?

Je travaille pour le Conseil Jeunesse Francophone de la Colombie-Britannique en tant qu’agente de projets pour les Olympiques. Notre association avait deux projets pour les Olympiques.

Le premier était d’accueillir une délégation pan-canadienne de jeunes francophones provenant des différentes provinces et territoires du Canada. Pendant une semaine, cette délégation, composée d’une vingtaine de jeunes, a fait du bénévolat pour la Place de la Francophonie sur Granville Island. Ces jeunes étaient chargés de l’accueil des visiteurs, de l’accueil des artistes, de la logistique, de la circulation, etc… Ils ont également visité le quartier du Downtown Eastside, connu pour être le quartier des sans-abris, ici, à Vancouver. Ils ont aussi assisté à plusieurs spectacles offerts à travers la ville dans le cadre des Olympiques. Leur séjour était de huit jours. L’expérience semble avoir été inoubliable. Des amitiés se sont créées et ils rapportent de nombreux souvenirs de cette aventure…

Le second projet, mon projet, est l’organisation et la participation à une parade costumée. Elle se déroule chaque soir, sur Granville Island, juste avant les spectacles sur la scène principale de la Place de la Francophonie. La parade est dirigée par une compagnie de Rhode Island (USA) qui se nomme Big Nazo. Ils sont ici avec six de leurs membres et une soixantaine de costumes d’extraterrestres pour envahir Granville Island et inviter les touristes à venir assister aux spectacles francophones.

Peux-tu m’en dire un peu plus sur cette parade ?

Une quinzaine de jeunes provenant des quatre écoles francophones de la grande région de Vancouver fait partie chaque soir de la Parade Big Nazo. D’autres jeunes d’écoles d’immersion française, des bénévoles et beaucoup d’autres personnes prennent aussi part à cette parade monstrueuse ! Elle est accompagnée d’une fanfare, toute vêtue de bleu et de blanc, les couleurs de la francophonie.

C’est une parade complètement folle, avec des personnages drôles, colorés, amusants. Les enfants y assistant ont toutes sortes de réactions : ils sourient, ils rigolent, ils pleurent ou sont quelques fois effrayés. La parade rend les gens heureux, ils dansent avec nous. Chaque soir, c’est vraiment un moment magique.

Quel est le rôle du Conseil Francophonie Jeunesse de la Colombie-Britannique ?

Représenter la jeunesse francophone de la Colombie-Britannique dont Vancouver est la principale métropole. Cette jeunesse francophone représente une minorité dans toutes les provinces canadiennes. Même si beaucoup de gens parlent le français, peu de jeunes l’utilisent à l’extérieur des cours ou de la maison. Peu d’activités sont offertes en français. La vie se passe majoritairement en anglais. Les langues parlées ici sont davantage le mandarin, l’indien… Le français est souvent loin derrière. Les jeunes ne sont pas incités à parler le français et ne s’identifient pas particulièrement à la culture francophone. Cette dernière n’est pas vraiment mise en évidence à Vancouver.

As-tu rencontré des Français à Vancouver ?

Ah oui ! Il y a beaucoup de Français composant la population francophone ici. Où je travaille, 50% au moins sont français. Mais, dans mon association, nous sommes tous québécois. J’avais déjà des amis québécois ici, mais je me suis aussi fait quelques amis mexicains et j’ai un super coloc français ! Je lui ai fait découvrir la culture québécoise qu’il n’a pas « kiffé » à la base. Il a eu des difficultés à comprendre notre accent (rires) ! Mais j’ai un peu réussi à le lui faire aimer et il rencontre de plus en plus de québécois. Au final, je ne crois pas qu’il nous déteste (rires) !

Pourquoi as-tu souhaité participer à ce projet ?

Vivre les Olympiques dans son pays est une expérience unique ! Vancouver est une ville qui m’a toujours intriguée. J’ai souvent entendu parler de la ville et de la mentalité des gens d’ici. J’avais envie de vivre à Vancouver, en plus de vivre des Olympiques. J’avais également envie d’acquérir une expérience concrète. Prendre une pause dans mes études pour mettre en application ce que j’ai appris et voir ce que je peux apporter à la jeunesse francophone ici. C’est un peu comme un stage rémunéré. Cela me permettra de voir si je suis vraiment faite pour travailler avec des jeunes. Je souhaite pratiquer un métier en rapport avec les adolescents qui tend vers l’enseignement, mais hors du milieu scolaire traditionnel. Cet emploi est l’occasion parfaite pour moi de me tester !

Quelles sont tes impressions sur les Jeux Olympiques ?

Les Jeux sont définitivement rassembleurs. Je n’ai jamais vu autant de drapeaux canadiens portés par autant de gens en même temps. Ils font la queue pour acheter des articles made in Canada pour afficher leur fierté nationale. Ce phénomène est surprenant pour moi qui vient du Québec, et qui voit rarement le Canada autant « affiché ». Dans les bars et restaurants du centre ville, on chante constamment le « Oh Canada » et les gens lèvent leur verre au pays et à l’équipe canadienne. Puis, Vancouver est juste une trop belle ville !

En arrivant, j’étais complètement contre cet esprit olympique. J’ai suivi de près les mouvements anti-olympiques. Voici quelques liens qui en disent long sur la résistance aux Jeux ici à Vancouver :

 http://vancouver.mediacoop.ca/

 http://contrelesolympiquesde2010.anarkhia.org/?p=452

 http://www.thefiveringcircus.com/ (c’est un film gratuit et super intéressant pour connaître les raisons anti-olympiques)

Comment sont vécus les Jeux Olympiques par la population locale ?

La population locale semble divisée. D’un côté, les gens sont fiers de pouvoir montrer au monde entier leur ville. Vancouver est magnifique, la température est incroyable, une ville où il fait bon vivre. Les gens sont fier que les Jeux se déroulent dans leur ville, ils sont impliqués comme bénévoles pour accueillir le monde. On voit des drapeaux de tous les pays partout dans les vitrines, les blocs appartements, dans les commerces, etc.

De l’autre côté, ils considèrent les Jeux comme une nuisance au fonctionnement de la ville. Des routes et des ponts ont été bloqués, certains trajets des transports en commun ont été modifiés. Ils sont toujours pleins. Les gens font la fête constamment. Certains consomment trop et font des conneries en public.

Les plus opposés aux Jeux sont les communautés autochtones du Canada, les sans-abris, les anticapitalistes…

Toi qui t’intéresse aux Premières Nations, sais-tu comment elles sont représentées ? Comment vivent-elles les Jeux ? Est-ce que cela leur pose un problème ?

Les Jeux prétendent donner toute la place aux Premières Nations. Les mascottes sont inspirées de légendes autochtones, le symbole des Olympiques est l’Inukshuk (ndlr, un inukshuk est une construction de pierres adoptant une forme humaine élaborée par les peuples inuit et yupik dans les régions arctiques d’Amérique du Nord), il y a un Pavillon des Autochtones, une organisation des Quatre Nations Hôtes et leur représentation lors de la Cérémonie d’ouverture était importante.

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Mais, selon moi, c’est de la poudre aux yeux. Car même si l’on parle d’une meilleure situation des Premières Nations dans l’ouest du pays, comparativement à l’est, les problèmes des communautés autochtones sont existants et alarmants. J’ai assisté à une discussion sur la jeunesse avec la gouverneure générale du Canada Michaelle Jean et plus de la moitié des 500 jeunes présents étaient des jeunes des Premières Nations. Leurs problèmes sont encore plus que graves, importants et aucunement pris en considération. L’image donnée des Premières Nations aux Olympiques tente de montrer un respect extrême envers les peuples autochtones alors que l’on sait très bien que le Canada est loin derrière concernant les droits humains envers ces populations.

Julie DERACHE

Plus belle la vie… à Vancouver !

Évènement pour les amateurs de sport, les Jeux Olympiques de Vancouver promettent quelques soirées télé mouvementées…

Depuis le samedi 13 février, les amateurs de sport vibrent au rythme des exploits des athlètes français. Ceux d’hiver, qui skient, surfent, patinent ou bobsleighent… Les Jeux Olympiques restent un rendez-vous toujours très attendu par les téléspectateurs de tous poils, qui découvrent ou redécouvrent des disciplines oubliées entre chaque olympiade. Notamment le curling où le public semble fasciné par des hommes qui passent le balais. Et les exploits de Jason Lamy-Chapuis en combiné nordique et Vincent Jay en biathlon, dès le deuxième jour, ont bien lancé la quinzaine du blanc de Vancouver (Canada), pour les Français. Ces deux médailles d’or ont véritablement boosté les audiences de France Télévisions, seul groupe autorisé à diffuser les images dans l’Hexagone.

Mais les Jeux ne font pas rêver, ni rire tous les téléspectateurs. Décalage oblige, les épreuves débutent, heure française, à l’heure du programme phare de France 3. Comprenez 20h, moment où trois millions de Français ont l’habitude d’avaler leur soupe devant… Plus belle la vie. Vendredi 12 au soir, c’est avec stupeur que les fans du célébrissime feuilleton de France 3 ont découvert un message sur leur écran, indiquant qu’il fallait attendre jusqu’au 1er mars, pour retrouver le bar du Mistral et savoir qui Estelle allait choisir: Rudy ou le québécois? Suspens insoutenable… « Mais bien sur, que c’est capital », assure Sabine, qui a suivi les deux premières saisons et se délecte toujours autant devant les aventures des Marseillais. « J’admets qu’on peut attendre quinze jours pour savoir ce qui va se passer. Plus belle la vie, ce n’est tout de même pas une drogue… Mais tout de même, le groupe France Télévisions possède plusieurs chaînes. Il aurait aussi été possible de diffuser le sport sur France 4 et laisser aux fans de la série, la possibilité de suivre la suite des épisodes. C’est surtout le fait de découvrir ça vendredi soir qui m’a frustrée. Tout ça pour du ski ou du biathlon…»

Ce choix rédactionnel risque d’engendrer quelques discussions animées dans les foyers, à l’heure du dîner. Car même si certains de ces messieurs ont appris à apprécier ce soap à la sauce marseillaise –« c’est vrai que depuis que j’ai connu Hélène, je regarde de temps en temps »-, ils restent tout de même heureux de pouvoir s’offrir quelques soirées sport sur le petit écran. « Habituellement, les épreuves des JO d’hiver se disputent en journée. Pas facile quand on bosse. Là, avec le décalage horaire, on peut assister à toutes les courses de ski… Et le patinage artistique, le moins intéressant, passe tard dans la nuit. C’est parfait », s’amuse ainsi Nicolas.

Autant dire que les soirées seront animées, en ce mois de février. D’autant que, mesdames, il va falloir tenir bon pour garder le monopole des programmes. Bientôt, la Ligue des champions de football revient … Alors si vos conjoints sont supporteurs de Lyon ou Bordeaux : préparez-vous au combat de la télécommande…

Faut-il boycotter la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Pékin ?

Cette semaine, la rédaction d’Haut Courant s’interroge sur le boycott des J.O de Pékin. Nous vous invitons à poursuivre le débat par la voix de vos commentaires.

Des entorses aux droits de l’Homme jusqu’à l’ignorance des promesses faites au CIO, la liste des reproches adressés à la Chine s’allonge de jour en jour. Pour contrer le manque d’actions par la diffusion médiatique , l’organisation Reporters Sans Frontières a appelé les représentants et chefs d’États au boycott de la cérémonie d’ouverture, le 8 août prochain. Trois membres de RSF, parmi lesquels Robert Ménard ont d’ailleurs perturbé le rite d’allumage de la flamme. En Europe, les avis se partagent sur l’utilité et la portée d’un tel acte. Boycott symbolique, nécessaire ou aggravant ? La décision de laisser un fauteuil vide se prend-t-elle comme un avis politique ?

Boycottage ? Sûrement mieux à faire, par Audrey Montilly

Le Dalaï Lama lui-même s’est prononcé contre le boycottage des Jeux Olympiques de Pékin. Il sait que l’impact serait mineur. Le boycottage des J.O en Russie en 1980 n’a rien changé en ce qui concerne les droits de l’homme dans ce pays.
Cette solution ne serait pas efficace durablement. Et « snober » seulement la cérémonie d’ouverture d’autant plus inutile. Si l’on va plus loin, pourquoi s’arrêter aux J.O de Pékin ? D’autres pays auraient mérité la punition. Les États-Unis ne représentent pas l’exemple de morale humaine. Ceux-là même qui ont lancé le boycottage des J.O en Russie pour protester contre l’intervention militaire soviétique en Afghanistan, transgressent les règles élémentaires du droit international depuis 5 ans en Irak.

Alors peut-on moralement aller à Pékin ? Oui, mais pas en ne restant à rien faire. Organisons là-bas des actions qui révéleraient au monde le rejet du comportement de la Chine à l’égard du Tibet et des droits de l’homme. Que nos sportifs battent tous les records et montent sur le podium portant sur eux des messages. Mais également pendant toute la durée des Jeux. Tout comme les politiques depuis les tribunes. Les télévisions chinoises ne pourront pas tout filtrer.

Deux athlètes américains, militants des Blacks Panthers, ont brandi des gants noirs aux J.O de Mexico en 1968 pour protester contre la ségrégation raciale aux États-Unis. Radiés des Jeux Olympiques, ils l’ont payé cher. Ils ont enfreint la règle de la charte olympique qui interdit d’exprimer toute opinion politique. Cette fois, Romain Mesnil, président du syndicat des athlètes français, propose aux sportifs de porter des rubans verts aux J.O de Pékin, pour montrer leur attachement aux droits de l’homme. Au-delà d’une position politique, il s’agit là d’une position par rapport à des valeurs. Alors un peu de tolérance. Citoyens comme les autres, les athlètes ont le droit de s’exprimer. Cependant il ne peut être question d’initiatives isolées, mais bien d’une incitation collective de la part des instances nationales. Ce n’est pas gagné, mais utilisons ces J.O. La politique de la chaise vide n’a jamais rien apporté.

Face aux Jeux de la discorde, par Ellen Guinéheux

Elle n’a pas tenu ses promesses. A l’heure où les Jeux Olympiques de Pékin doivent consacrer la puissance de la Chine dans le monde, les associations de défense des droits de l’Homme appellent la communauté internationale au boycottage. Face aux violations grandissantes des libertés publiques, le boycott devient plus qu’une plus une simple menace destinée à faire réagir le gouvernement chinois. Il symbolise la volonté de dénoncer un régime d’oppression et de censure banalisés par l’image d’une Chine prospère et florissante. Arme politique régulièrement brandie, le refus collectif de participer au plus grand rassemblement sportif du monde envoie un puissant signal de protestation. Ce moyen de pression a été utilisé de nombreuses fois pour dénoncer le silence volontaire de certains États face à l’étouffement des droits fondamentaux, contre l’apartheid en Afrique du Sud notamment.

L’attribution des Jeux olympiques à Pékin en 2001 impliquait une contrepartie : améliorer la situation des droits de l’Homme et garantir la liberté de l’information. Or, la question actuelle du Tibet témoigne d’une réalité occultée de 60 ans de répression et de sinisation forcée du peuple tibétain. La lutte contre l’occupation chinoise a déjà fait de nombreuses victimes et prisonniers d’opinion. À l’écrasement de la dissidence pacifique des Tibétains s’ajoute une improbable manipulation médiatique : après avoir censurée l’image de la flamme olympique au moment de l’intervention de trois manifestants à Athènes, Pékin demande la retransmission en différé des J.O afin de pouvoir supprimer toute contestation. À partir du moment où la communauté internationale et le comité olympique ont accordé les J.O à Pékin, il faut envisager les options les plus radicales pour permettre une remise en cause du régime communiste chinois. À moins que les intérêts économiques entre l’occident, la Chine et sponsors des J.O soient d’autres freins pour briser le silence des dirigeants mondiaux face à l’opacité chinoise.

Faut-il boycotter la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Pékin ?

Cette semaine, la rédaction d’Haut Courant s’interroge sur le boycott des J.O de Pékin. Nous vous invitons à poursuivre le débat par la voix de vos commentaires.

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Boycottage ? Sûrement mieux à faire, par Audrey Montilly

Le Dalaï Lama lui-même s’est prononcé contre le boycottage des Jeux Olympiques de Pékin. Il sait que l’impact serait mineur. Le boycottage des J.O en Russie en 1980 n’a rien changé en ce qui concerne les droits de l’homme dans ce pays.
Cette solution ne serait pas efficace durablement. Et « snober » seulement la cérémonie d’ouverture d’autant plus inutile. Si l’on va plus loin, pourquoi s’arrêter aux J.O de Pékin ? D’autres pays auraient mérité la punition. Les États-Unis ne représentent pas l’exemple de morale humaine. Ceux-là même qui ont lancé le boycottage des J.O en Russie pour protester contre l’intervention militaire soviétique en Afghanistan, transgressent les règles élémentaires du droit international depuis 5 ans en Irak.

Alors peut-on moralement aller à Pékin ? Oui, mais pas en ne restant à rien faire. Organisons là-bas des actions qui révéleraient au monde le rejet du comportement de la Chine à l’égard du Tibet et des droits de l’homme. Que nos sportifs battent tous les records et montent sur le podium portant sur eux des messages. Mais également pendant toute la durée des Jeux. Tout comme les politiques depuis les tribunes. Les télévisions chinoises ne pourront pas tout filtrer.

Deux athlètes américains, militants des Blacks Panthers, ont brandi des gants noirs aux J.O de Mexico en 1968 pour protester contre la ségrégation raciale aux États-Unis. Radiés des Jeux Olympiques, ils l’ont payé cher. Ils ont enfreint la règle de la charte olympique qui interdit d’exprimer toute opinion politique. Cette fois, Romain Mesnil, président du syndicat des athlètes français, propose aux sportifs de porter des rubans verts aux J.O de Pékin, pour montrer leur attachement aux droits de l’homme. Au-delà d’une position politique, il s’agit là d’une position par rapport à des valeurs. Alors un peu de tolérance. Citoyens comme les autres, les athlètes ont le droit de s’exprimer. Cependant il ne peut être question d’initiatives isolées, mais bien d’une incitation collective de la part des instances nationales. Ce n’est pas gagné, mais utilisons ces J.O. La politique de la chaise vide n’a jamais rien apporté.

Face aux Jeux de la discorde, par Ellen Guinéheux

Elle n’a pas tenu ses promesses. A l’heure où les Jeux Olympiques de Pékin doivent consacrer la puissance de la Chine dans le monde, les associations de défense des droits de l’Homme appellent la communauté internationale au boycottage. Face aux violations grandissantes des libertés publiques, le boycott devient plus qu’une plus une simple menace destinée à faire réagir le gouvernement chinois. Il symbolise la volonté de dénoncer un régime d’oppression et de censure banalisés par l’image d’une Chine prospère et florissante. Arme politique régulièrement brandie, le refus collectif de participer au plus grand rassemblement sportif du monde envoie un puissant signal de protestation. Ce moyen de pression a été utilisé de nombreuses fois pour dénoncer le silence volontaire de certains États face à l’étouffement des droits fondamentaux, contre l’apartheid en Afrique du Sud notamment.

L’attribution des Jeux olympiques à Pékin en 2001 impliquait une contrepartie : améliorer la situation des droits de l’Homme et garantir la liberté de l’information. Or, la question actuelle du Tibet témoigne d’une réalité occultée de 60 ans de répression et de sinisation forcée du peuple tibétain. La lutte contre l’occupation chinoise a déjà fait de nombreuses victimes et prisonniers d’opinion. À l’écrasement de la dissidence pacifique des Tibétains s’ajoute une improbable manipulation médiatique : après avoir censurée l’image de la flamme olympique au moment de l’intervention de trois manifestants à Athènes, Pékin demande la retransmission en différé des J.O afin de pouvoir supprimer toute contestation. À partir du moment où la communauté internationale et le comité olympique ont accordé les J.O à Pékin, il faut envisager les options les plus radicales pour permettre une remise en cause du régime communiste chinois. À moins que les intérêts économiques entre l’occident, la Chine et sponsors des J.O soient d’autres freins pour briser le silence des dirigeants mondiaux face à l’opacité chinoise.

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Cette solution ne serait pas efficace durablement. Et « snober » seulement la cérémonie d’ouverture d’autant plus inutile. Si l’on va plus loin, pourquoi s’arrêter aux J.O de Pékin ? D’autres pays auraient mérité la punition. Les États-Unis ne représentent pas l’exemple de morale humaine. Ceux-là même qui ont lancé le boycottage des J.O en Russie pour protester contre l’intervention militaire soviétique en Afghanistan, transgressent les règles élémentaires du droit international depuis 5 ans en Irak.

Alors peut-on moralement aller à Pékin ? Oui, mais pas en ne restant à rien faire. Organisons là-bas des actions qui révéleraient au monde le rejet du comportement de la Chine à l’égard du Tibet et des droits de l’homme. Que nos sportifs battent tous les records et montent sur le podium portant sur eux des messages. Mais également pendant toute la durée des Jeux. Tout comme les politiques depuis les tribunes. Les télévisions chinoises ne pourront pas tout filtrer.

Deux athlètes américains, militants des Blacks Panthers, ont brandi des gants noirs aux J.O de Mexico en 1968 pour protester contre la ségrégation raciale aux États-Unis. Radiés des Jeux Olympiques, ils l’ont payé cher. Ils ont enfreint la règle de la charte olympique qui interdit d’exprimer toute opinion politique. Cette fois, Romain Mesnil, président du syndicat des athlètes français, propose aux sportifs de porter des rubans verts aux J.O de Pékin, pour montrer leur attachement aux droits de l’homme. Au-delà d’une position politique, il s’agit là d’une position par rapport à des valeurs. Alors un peu de tolérance. Citoyens comme les autres, les athlètes ont le droit de s’exprimer. Cependant il ne peut être question d’initiatives isolées, mais bien d’une incitation collective de la part des instances nationales. Ce n’est pas gagné, mais utilisons ces J.O. La politique de la chaise vide n’a jamais rien apporté.

Face aux Jeux de la discorde, par Ellen Guinéheux

Elle n’a pas tenu ses promesses. A l’heure où les Jeux Olympiques de Pékin doivent consacrer la puissance de la Chine dans le monde, les associations de défense des droits de l’Homme appellent la communauté internationale au boycottage. Face aux violations grandissantes des libertés publiques, le boycott devient plus qu’une plus une simple menace destinée à faire réagir le gouvernement chinois. Il symbolise la volonté de dénoncer un régime d’oppression et de censure banalisés par l’image d’une Chine prospère et florissante. Arme politique régulièrement brandie, le refus collectif de participer au plus grand rassemblement sportif du monde envoie un puissant signal de protestation. Ce moyen de pression a été utilisé de nombreuses fois pour dénoncer le silence volontaire de certains États face à l’étouffement des droits fondamentaux, contre l’apartheid en Afrique du Sud notamment.

L’attribution des Jeux olympiques à Pékin en 2001 impliquait une contrepartie : améliorer la situation des droits de l’Homme et garantir la liberté de l’information. Or, la question actuelle du Tibet témoigne d’une réalité occultée de 60 ans de répression et de sinisation forcée du peuple tibétain. La lutte contre l’occupation chinoise a déjà fait de nombreuses victimes et prisonniers d’opinion. À l’écrasement de la dissidence pacifique des Tibétains s’ajoute une improbable manipulation médiatique : après avoir censurée l’image de la flamme olympique au moment de l’intervention de trois manifestants à Athènes, Pékin demande la retransmission en différé des J.O afin de pouvoir supprimer toute contestation. À partir du moment où la communauté internationale et le comité olympique ont accordé les J.O à Pékin, il faut envisager les options les plus radicales pour permettre une remise en cause du régime communiste chinois. À moins que les intérêts économiques entre l’occident, la Chine et sponsors des J.O soient d’autres freins pour briser le silence des dirigeants mondiaux face à l’opacité chinoise.