Un MAHB en demi-teinte

Le cœur y était, l’envie aussi mais la précision et la percussion ont manqué aux Montpelliérains dans le match de ligue des champions qui les opposait à une équipe de Hambourg solidaire et bien organisée, dimanche, à l’Arena. Le score final, 29 à 33 en faveur des Allemands, fait figure de sanction douce à l’égard des handballeurs du MAHB, tant leur jeu fut inégal. L’espoir de voir la jeune équipe héraultaise jouer les huitièmes de finale s’est grandement amenuisé.

Pourtant c’est bien Montpellier, privé des cinq suspects de l’affaire des paris truqués, qui a ouvert la marque et qui a fait les premiers efforts, creusant un court écart avant d’être rejoint – puis dépassé, à la 5ème minute. Dès lors, les hommes de Patrice Canayer devraient courir après le score, plus ou moins vaillamment et avec plus ou moins de réussite.

Au premier temps mort, après une dizaine de minutes et deux tirs sur les montants, le MAHB était mené de 4 points, 5 à 9. L’addition se fit plus lourde les minutes suivantes et les Allemands, appuyés sur un solide Dan Beutler dans les cages, prirent rapidement de l’avance et enchaînèrent les réalisations. Après un quart d’heure, le score était de 5 à 12. Il fallut attendre l’entrée de Michaël Guigou, à la 19ème minute, pour que les Montpelliérains retrouvent leur efficacité. L’ailier gauche, converti à l’occasion en demi-centre, marqua à deux reprises, réveillant son équipe et poussant ses jeunes joueurs à l’assaut de la forteresse hambourgeoise. Avec succès : à la pause l’écart était seulement de 2 points (14-16) et tout semblait encore possible.

L’espoir fut de courte durée. Amputés de William Accambray, sorti pour 2 minutes à la fin de la première mi-temps, les Héraultais durent se passer de Michaël Guigou sanctionné lui aussi d’une exclusion temporaire à la suite d’un mauvais geste défensif. Et si le gardien Montpelliérain, Rémy Desbonnet, se paya le luxe de marquer contre son vis-à-vis, la sanction ne se fit pas attendre. À la 40ème minute, l’écart était à nouveau de 5 points, ce qui permit à l’équipe allemande de dérouler son jeu, profitant même de quelques pertes de balle. Les joueurs du MAHB, acculés en défense, manquèrent de pénétration en attaque malgré une volonté flagrante. À 8 minutes de la fin, l’écart était de 7 points. Le sursaut d’orgueil final ne suffit pas malgré les coups de butoir de Mathieu Grebille et la rencontre prit fin sur un score logique de 29 à 33.

Le MAHB, défait le 7 octobre dernier par les Espagnol de Leon à la suite d’un match aux nombreux rebondissements avait fait match nul contre Flensburg lors de la première journée. Avec 1 point, ils sont sixièmes et bons derniers de leur groupe. Seuls les quatre premiers recevront leur ticket pour les huitièmes de finale.

A l’Arena, le handball devient show

Mercredi 14 décembre à la Park&Suites Arena. Ce soir, la récente salle omnisport montpelliéraine accueille le derby de handball entre le Montpellier Agglomération Handball (MAHB) et le club de Nîmes. Retour sur une soirée riche en spectacle.

Une salle moderne

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20h, devant l’Arena. Le bâtiment massif et moderne impressionne. Le toit qui couvre une immense baie vitrée est illuminé d’un bleu saphir. Une fois le portique de sécurité franchi, les gens pénètrent dans l’enceinte. A l’intérieur, l’architecture est également sublime. Mais le chaland est d’abord attiré par les lumières et odeurs des nombreux stands. Le vaste hall d’entrée propose tout ce que la société de consommation peut imaginer. Qui dit spectacle dit marketing. Après avoir payé sa place à partir de 9€ ou pris un pack de deux matchs à 12€, le consommateur de sport est fortement invité à se restaurer ou acheter un produit dérivé de son équipe favorite. Une fois le devoir de consommation accompli, il est temps de pénétrer dans l’arène.

Un show à l’américaine

20h45, dans les gradins. Les presque 9000 spectateurs présents tout autour du terrain assistent à un véritable show à l’américaine. Suspendu au plafond, un dirigeable survole la salle près de l’écran géant. Au sol, un alignement de jeunes handballeurs montpelliérains quadrillent le parquet. La lumière s’éteint, le speaker annonce les arbitres du match. Ces derniers se retrouvent sous les feux des projecteurs, accueillis au centre du terrain comme de véritables rock stars. Vient ensuite le tour des joueurs nîmois avant les montpelliérains. Un par un, les hommes de Patrice Canayer apparaissent sur fond d’une musique entrainante. Leur nom est scandé par la foule tandis que des flammes s’élèvent sur le terrain. A l’applaudimètre, il n’y a pas de match, Nikolas Karabatic est ovationné. Pour un spectacle total, il faut des stars. Le tout juste élu « champions des champions » par le journal l’Equipe en est une toute trouvée. Tous les yeux sont rivés sur lui, « Karabatic c’est le meilleur » résume un enfant en tribune. Cette entrée spectaculaire des joueurs peut paraître exagérée pour une rencontre de championnat qui oppose le leader à l’avant-dernier. « Mais c’est bon pour le hand » rétorque Christelle, la compagne d’un joueur, présente parmi les spectateurs.

21h début du match. Le show se poursuit. Les joueurs locaux sont encouragés par une fanfare dans la tribune allouée à leurs supporters. Les yeux rivés sur eux, un speaker chauffe la salle au micro et réclame une ola à chaque temps mort. Outre les « Montpellier, Montpellier » et autres trompettes des supporters, la rencontre est rythmée par diverses musiques émises par la sono de la salle. Ainsi, un célèbre morceau, extrait de Star Wars, résonne lorsque les joueurs du MAHB tirent leurs penaltys.

22h30, coup de sifflet final. Sur le terrain aussi le spectacle a tenu toutes ses promesses avec un suspense haletant jusqu’au bout. Le MAHB s’impose sur le fil grâce à un but à 10s de la fin. Le Rideau se ferme sur le parquet. Seuls les plus privilégiés pourront poursuivre la fête dans les loges VIP de l’Arena…

Troisième mi-temps dans les coulisses des loges V.I.P.

photo_coulisses.jpg 23h, devant les portes des loges VIP. Les vigiles veillent, il faut montrer patte blanche pour entrer. Une fois à l’intérieur le spectacle est alléchant. Plusieurs tables sont garnies de charcuteries, fromages et autres victuailles. Tenue de soirée et sourire aux lèvres, de charmantes hôtesses reçoivent les invités, journal l’Equipe à la main. En Une du quotidien : Nikola Karabatic. Champion des champions, le handballeur est la fierté de Montpellier.

Une centaine de personnes se rassemblent sous un éclairage teinté de jaune et de violet. L’ambiance est feutrée. Sur l’estrade, le Président de l’Agglomération de Montpellier Jean-Pierre Moure ne cache pas sa satisfaction: « Le titre de Nikola fait honneur au sport de l’agglomération de Montpellier. Nous sommes la première agglomération de France sur le plan sportif. Je suis convaincu qu’on ira plus loin ». A ses côtés, l’ancien handballeur Joël Abati et actuel conseiller régional savoure : « Aujourd’hui, à travers ce titre qu’a reçu Nikola, c’est enfin la reconnaissance du handball ».

René Girard, entraîneur de l’équipe de football de Montpellier, est présent. Venu pour soutenir son homologue et ami nîmois Patrice Canayer, il ne tarit pas d’éloges pour Nikola Karabatic : « Il mérite amplement cette distinction. C’est un joueur formidable et un homme exceptionnel ». Les retrouvailles entre les deux entraîneurs se font sourire aux lèvres. « C’est quelqu’un que j’apprécie énormément, on se connait depuis longtemps » assure le coach des handballeurs montpelliérains, avant de conclure. « On échange beaucoup mais pas sous forme de conseils ».

Photo0173.jpgLa soirée poursuit son cours, et voit l’arrivée au compte-goutte des joueurs. Ceux-ci retrouvent leurs compagnes et amis, puis s’éclipsent discrètement. Deux heures après minuit, les derniers verres de vins sont versés. Tandis que les personnes encore présentes finissent de quitter les lieux, les petites mains s’affairent pour débarrasser le surplus de nourriture.

Patrice Canayer à propos de René Girard : « C’est quelqu’un que j’apprécie énormément »

Mercredi 14 décembre, le Montpellier Agglomération handball s’impose 34-33 face à Nîmes. Les derbys sont souvent chauds, ce soir c’est bouillant ! Dans une Arena surchauffée, le MAHB s’impose, grâce à un but à 10 s de la fin, au terme d’un match tendu.

Au milieu des spectateurs, une fois n’est pas coutume, René Girard est en tribune. L’entraineur du Montpellier Héraut Sport Club, actuel leader de la ligue 1, est venu avant tout par amitié, encourager son collègue de profession, Patrice Canayer. Leur deuxième point commun est la ville de Nîmes, club de cœur du premier et ville native du second. Sur fond du derby, leur présence conjointe est une occasion de faire le lien entre les deux sports phares de l’Agglo.

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René Girard : « les sports en salle c’est quand même autre chose »

Tranquillement assis aux côtés du Président de l’Agglomération de Montpellier, Jean-Pierre Moure, René Girard accepte volontiers de se confier à la mi-temps.

Hautcourant : Vous intéressez-vous beaucoup au handball ?

René Girard : Oui, je trouve qu’il y a énormément de similitudes avec le football. Tactiquement, beaucoup de choses se ressemblent et j’ai un pote nîmois (Ndlr : Patrice Canayer) qui entraine aussi donc ça m’attire encore un peu plus.

Qu’est-ce que vous pensez de l’ambiance qui règne au sein de l’Arena comparée à la Mosson?

R-G : Je disais au président (Ndlr : Jean-Pierre Moure) que les sports en salle c’est quand même autre chose. Il y a toujours du monde, il y a une caisse de résonance qui est tout autre. C’est convivial, j’aime beaucoup l’ambiance.

Etes-vous jaloux de l’Arena ?

R-G : Jaloux, non, parce que pour y jouer un match de football c’est difficile. Mais c’est bien dans l’ère moderne d’avoir des installations comme ça. Quand on a une équipe telle que Montpellier au handball, au niveau national et européen, on mérite bien une belle salle.

Cette réussite vous donne envie d’avoir un nouveau stade ?

R-G : Je crois que la Mosson est un lieu chaleureux et très intéressant mais peut-être que quelques améliorations et rajeunissements ne seraient pas de trop.

Donc vous êtes d’accord avec votre président Louis Nicollin qui pense que des aménagements pourraient suffire ?

R-G : J’aime bien les endroits chauds, j’aime bien tout ce qui est chaud. Vous savez j’étais nîmois avant d’être montpelliérain, on avait un stade qui s’appelait le stade Jean Bouin et on en a fait un beau à côté et beaucoup de choses sont parties. J’aime bien les choses qui sont enracinées.

Visez-vous la ligue des champions ?

R-G : Patrice oui mais pas moi… (Rires)

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Patrice Canayer : « Pas de rivalités entre les sports à Montpellier »

Au terme d’un match rude, les deux hommes se retrouvent dans les loges VIP. Ils s’entretiennent chaleureusement. La pression est retombée, Patrice Canayer se livre à son tour :

Hautcourant : Comment avez-vous vécu ce match fou à l’arbitrage contesté ?

Patrice Canayer : C’était un match difficile, un vrai derby très engagé. Je suis très heureux de l’avoir gagné. Je n’aime pas commenter l’arbitrage. Il y a juste une action très litigieuse pour moi à la fin qui m’a agacée parce que les arbitres n’ont pas vu une situation de jeu très problématique alors qu’elle n’était pas très compliquée à voir puisque c’était le positionnement d’un joueur. Pour le reste, je n’aime pas faire de commentaires, ce n’était pas un match facile à arbitrer.

Lors de votre entretien avec René Girard, lequel a donné des conseils à l’autre ?

P. C. : Aucun, nous nous connaissons suffisamment. C’est quelqu’un que j’apprécie énormément, on se connait depuis longtemps. On échange beaucoup mais pas sous forme de conseils.

Existe-t-il une rivalité avec le football à Montpellier ?

P.C. : Pas de rivalités entre les sports à Montpellier, on se bat pour des titres de champion de France alors on ne va pas avoir des rivalités locales, on en est pas là…

Montpellier victime des serial kiellers

Défait à domicile par les allemands du THW Kiel (31-34), Montpellier reste sur trois défaites d’affilée en Ligue des champions et se met dans une fâcheuse position pour la suite de la compétition.

Une Park&Suites Arena chauffée à blanc, deux des meilleurs équipes du continent invaincues en championnat et une rencontre à enjeu. Tout était réuni pour tenir en haleine l’amateur de handball. Il n’aura manqué qu’une victoire de Montpellier.

Les montpelliérains étaient pourtant prévenus. Avant la rencontre, Wissem Hmam, avait noté que la formation de Kiel n’avait « pas perdu deux fois de suite contre une même équipe ». Le MAHB n’a finalement pas fait fructifier sa victoire au match aller en chutant, avec les honneurs, face aux redoutables joueurs d’outre-Rhin.

Dès l’entame, les Allemands impose un défi physique aux locaux à la limite de la violence. Nikola Karabatic est la cible prioritaire de cet excès d’engagement. Profitant d’une double supériorité numérique à la suite des exclusions temporaires de Momir Ilic et Kim Andersson, Montpellier répond de la meilleure des manières en prenant les devants au tableau d’affichage (6-5, 9e). Efficace en attaque malgré la présence de Thierry Omeyer dans la cage adverse, on se dit que les hommes de Patrice Canayer tiennent le bon bout. Avec le carton rouge de Christian Zeitz (17e), la tâche semble même plus aisée. Un pur leurre.

Narcisse tient Kiel hors de l’eau…

Comptant jusqu’à quatre buts d’avance, Montpellier ne rejoint les vestiaires qu’avec le plus court des avantages (17-16, 30e). Ce passif aussi réduit, Kiel le doit en grande partie à Daniel Narcisse qui a porté son équipe au moment où le MAHB avait fait le trou. Face au retour rapide des allemands, la pause arrive à point nommé.

Les leaders du championnat allemand reviennent sur le terrain gonflés à bloc et passent la vitesse supérieure. Les locaux peinent à résister aux coups de boutoirs de Kim Andersson et se voient très vite mener au score (19-20, 35e).

…Omeyer fait le reste

Quand l’armada allemande se met en branle, elle est dévastatrice. Pendant que Daniel Narcisse continue de pilonner les buts de l’excellent Richard Stochl, Thierry Omeyer, à l’autre bout du terrain, sort le grand jeu et écœure les tireurs montpelliérains (23-26, 44e). Malgré tout, l’abnégation de Vid Kavticnik finit par payer et Montpellier égalise (29-29, 52e). L’Arena y croit dur comme fer et pousse les joueurs de ses 18000 cordes vocales. En vain. Dragan Gajic échoue sur Thierry Omeyer, tandis que Dominik Klein s’occupe de mettre les locaux à distance raisonnable (29-32, 56e). L’espoir est passé, Nikola Karabatic se chargeant de conclure une rencontre de prestige (31-34).

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Narcisse.pngJoint à l’issue de la rencontre Daniel Narcisse ne cache pas sa satisfaction : « Super match. Tout va bien, on a gagné ». Cette victoire de Kiel ne fait pourtant pas les affaires de Montpellier. Questionné sur les chances du club héraultais pour la suite de la compétition, le français « espère qu’il y aura un club français au final four ».

Avec les victoires de Léon à Belgrade et de Copenhague à Szeged, Montpellier va devoir remporter ses trois derniers matchs afin de s’assurer, au minimum, de la deuxième place du groupe.

Le MAHB joue « gros »

Ce dimanche 4 décembre à 17h15, le Montpellier Agglomération Handball (MAHB) affronte l’ogre allemand du THW Kiel, plus gros budget d’Europe, en phase de poules de la Ligue des champions. Cette rencontre se déroulera dans une Arena surchauffée, annoncée à guichets fermés depuis plusieurs semaines déjà.

Après leur exploit du match aller dans l’antre allemande (victoire 24 à 23), les hommes de Patrice Canayer vont tenter de rééditer cette performance devant leur public.

Rémi Salou : « des guerriers, le couteau entre les dents »

remi-salou-le-pivot-de-montpellier.jpgMalgré un très bon début de saison en championnat avec un sans-faute – onze victoires en autant de matchs -, le MAHB reste sur deux défaites consécutives en compétition européenne. On pourrait penser que le moral des troupes n’est pas au mieux. « Il n’y a pas de crise» assure Rémi Salou, faisant référence aux derniers bons résultats en championnat comme la victoire par sept buts d’écart mercredi dernier à Créteil. Les joueurs restent donc confiants . Le pivot montpelliérain dément un éventuel excès de confiance préférant évoquer simplement « un coup de fatigue ». Le groupe semble plus que jamais motivé et mobilisé : « on aborde ce match comme des guerriers, le couteau entre les dents ». En point presse, l’entraineur emblématique du club, Patrice Canayer, espère lui « une victoire significative ».

Comme chaque année, Montpellier se veut très ambitieux : « notre objectif est simplement de tout gagner, on joue toutes les compétions à fond » précise le jeune espoir Rémi Salou. Mais avant d’envisager une victoire finale, il faut d’abord assurer la qualification. Après leurs défaites à Copenhague et chez les hongrois de Pick Szeged, les montpelliérains sont actuellement quatrième avec six points dans leur poule de six équipes. Kiel est troisième avec une longueur d’avance tandis que Pick Szeged n’est qu’à deux points derrière. La lutte en vue des quatre places qualificatives s’annonce donc serrée. Le vainqueur fera un très grand pas vers les huitièmes de finale.

L’enjeu sera de taille dans ce match crucial qu’Haut Courant ne manquera pas de suivre pour vous. Rendez-vous dimanche soir…

Nikola Karabatic soutient Lorena

Dimanche 12 septembre, l’association Angysachrys organise une journée au Domaine de la Tour, à Clermont l’Hérault, pour venir en aide à Lorena, âgée de 10 ans, atteinte de la maladie de Sever. A cette occasion, Nikola Karabatic a accepté de soutenir la petite fille originaire de Frontignan. Hautcourant s’est intéressé au quotidien de Lorena et à sa maladie grâce au témoignage de sa maman.

Les hommes de Canayer sont de retour !

A moins d’une semaine de la reprise officielle de la compétition, l’équipe du MAHB est de retour ! Ce mardi 31 août, Hautcourant a assisté à la présentation officielle du cru 2010 au palais des sports René Bougnol. L’occasion de revoir les anciens et les nouveaux venus, de découvrir le maillot officiel 2010/2011 et d’assister à un entraînement commenté en direct par Patrice Canayer.

C’est la rentrée des classes pour les champions. Après une année bien chargée et lourde de médailles, ils ont profité de quelques vacances méritées. Mais il faut bien retourner sur les bancs de l’école… Ce mardi, c’est une foule impressionnante qui est venue les voir et le show valait la (petite) attente : des joueurs en forme étaient au rendez-vous…. Même si tous n’étaient pas toujours concentrés et retrouvaient les copains avec facétie et large sourire ! N’est-ce-pas Niko ?

Hautcourant vous fait revivre en images les retrouvailles du MAHB avec son public montpelliérain ! Ci-dessous les présentations officielles.

Sous les applaudissements du public, les joueurs prennent la pose pour la photographie officielle de l’année.

Et c’est parti pour le premier entrainement de l’année ! L’occasion est donnée pour se faire un petit match.

Quelques étirements avant….

…. la séance de dédicaces pour un public nombreux !

Petit portrait du capitaine, Nikola Karabatic, pour finir ce reportage photographique.

Rendez-vous mercredi 8 septembre pour le premier match de la saison contre l’Olympique Club de Cesson à 20h30 !

Photographies © Julie Derache

Laurent Puigségur : « On est bien plus maître de son destin en sport qu’en politique »

Les sportifs de haut-niveau sont de plus en plus nombreux à s’engager en politique. Au niveau national comme local. Hautcourant est allé à la rencontre de Laurent Puigségur et Joël Abati, deux itinéraires croisés. Similaires mais différents. Portraits croisés de deux anciens partenaires de jeu. De capitaine à maire-adjoint, premier volet avec Laurent Puigségur.

Le handball, la passion du jeu

Il est des joueurs d’exception et des hommes de cœur, Laurent Puigségur est de ceux-là. A la fois talentueux et incontournable. Capitaine emblématique du Montpellier Handball, actuel MAHB, celui qui était surnommé Peggy a contribué aux premiers succès et à la réussite d’un club devenu meilleur club français et l’un des meilleurs européens. Arrivé dans l’Hérault en 1990, juste après un premier titre de champion de France gagné avec Nîmes, le pivot en gagnera neuf autres avec le MHB. Mais son palmarès ne s’arrête pas là : 6 fois vainqueur de la Coupe de France, 3 fois de la Coupe de la Ligue, vainqueur de la Ligue des Champions en 2003 et Champion du monde en 2001. C’est en 2006, que Peggy décide d’arrêter sa carrière de joueur professionnel. Mais, encore et toujours passionné par le handball, il est aujourd’hui entraîneur de l’USAM Nîmes/Gard en 1ere Division, une activité « très prenante ».

Avec un père professeur de gym, Laurent est, comme nombre de ses comparses, tombé dans la marmite du sport tout petit : « le handball était la cerise sur le gâteau ». S’essayant à de nombreux sports, il a rencontré l’entraîneur qui a fait la différence. Une femme. Celle qui « m’a fait rester dans cette discipline ». De doué pour le handball, il est devenu passionné. Et s’il est heureux de faire partie de la génération qui a popularisé ce sport, il dénonce un manque de considération pour la discipline handballistique : « il faut que tous nos exploits servent, qu’ils fassent évoluer les mentalités. Surtout les mentalités télévisuelles, pour que l’on considère le handball comme un sport phare en France. En plus, c’est un sport télégénique, rapide, avec un public familial, jeune. Il faut qu’il sorte de l’anonymat ». Et de rajouter : « les Experts viennent de faire quelque chose d’historique et d’extraordinaire. Il faut que cela serve ».

La politique, une opportunité

Laurent Puigségur vit à Jacou depuis une dizaine d’années. Alors, quand l’édile de la commune, Jean-Marcel Castet, lui demande de se joindre à lui pour les municipales en 2008, il saisit l’opportunité qui s’offre à lui. Il devient maire-adjoint et délégué à la communication. On pourrait se demander pourquoi Laurent a été élu à la communication et non au sport : « je suis du matin au soir dans le monde du sport, j’avais envie de voir autre chose. De plus, j’ai fait des études dans ce créneau ». En effet, après avoir stoppé sa carrière en 2006, Laurent Puigségur avait alors repris des études qui ont abouti à l’obtention du Dedpad (Diplôme d’état de directeur de projet d’animation et de développement). Il consacre actuellement environ une demi-journée par semaine à la mairie de Jacou. Ses tâches sont diverses : rédacteur-en-chef de l’Echo de la Mayre et du Mois à Jacou, journaux municipaux, chargé de la communication autour des manifestations culturelles, ou encore chargé de la finalisation du nouveau site internet de la mairie. Un petit niveau d’engagement politique municipal qui lui convient : « je n’ai pas d’autres ambitions politiques, ni de velléités à briguer des postes plus importants. Ce que je fais me plaît, c’est très intéressant. Mais, je ne sais pas si je me représenterai aux prochaines élections municipales ».

De sensibilité de gauche, Laurent n’est cependant pas encarté : « les appareils politiques ne m’ont pas donné envie de les rejoindre ». Pour lui, entrer en politique était « un moyen de pouvoir rendre tout ce que l’on a pu me donner en tant que sportif. Si je me suis engagé, c’était par envie d’aider mes concitoyens et de voir de l’intérieur ce qu’il se passe ». En effet, Laurent a décidé de se présenter en tant qu’adjoint pour servir les autres : « j’ai été éduqué de manière citoyenne. On m’a apprit le partage et à m’occuper des autres ». D’ailleurs, sa gentillesse et sa simplicité ont conquis tous ceux qu’il côtoie. Sa conception de la politique ? « Un moyen d’aider les gens, d’améliorer leur cadre de vie et leur sécurité, de proposer des offres culturelles intéressantes… », dit-il avec le sourire. Pour Laurent, les qualités essentielles, que ce soit dans le monde du sport ou de la politique, sont humaines : « c’est une question d’éducation et de valeurs ». Même si, selon lui, il n’y a pas de pont tracé entre le sportif et le politicien, l’ancien sportif voit des similitudes entre leurs deux parcours : « on a besoin des mêmes axes de motivation. Tout d’abord, le besoin d’unité : on doit former un groupe lié ou une liste cohérente. Ensuite, les élections, c’est comme un match : il y a la victoire ou la défaite au bout. Les deux pratiques se ressemblent : il faut aller au combat pour gagner ». Et c’est comme tout autre citoyen, que le sportif doit légitimement s’engager au sein de la cité : « il faut arrêter les préjugés disant que les sportifs ne sont pas à même de faire de la politique. Certains ont fait des études, sont intelligents et sont tout à fait aptes à mener certaines affaires ». Et de rajouter : « il faut que toutes les strates sociales, tous les horizons soient représentés. Cela créé du débat et permet aux électeurs de s’identifier à des élus ».

Les élections régionales, des élections compliquées

Laurent Puigségur n’a pas non plus sa langue dans sa poche. Il se montre très critique quant à la campagne de la gauche pour les prochaines élections régionales : « ce sont des élections compliquées, et je n’en pense certainement pas du bien ! La gauche devrait préparer un programme plutôt que de se diviser encore et encore, et détruire tout ce qui se fait de bien ». Et lorsqu’on évoque le fait que son ancien camarade de jeu, Joël Abati, se soit engagé dans la bataille des régionales aux côtés de Georges Frêche, l’ancien capitaine du MBH sourit : « c’est une excellente chose pour lui. Mais attention, la politique, ce n’est pas le sport de haut-niveau. Il faut qu’il fasse attention aux requins ». Pourquoi ? Dans le sport, il n’y a pas de requins ? « On est bien plus maître de son destin en sport qu’en politique. S’il est inscrit sur une liste, c’est que l’on compte sur lui… »

Julie DERACHE

Nikola Karabatic, droit dans les yeux

Tout juste auréolé d’un nouveau titre de champion d’Europe, Nikola Karabatic est de retour sur la scène handballistique montpelliéraine pour disputer un match dynamique de Ligue des Champions avec Constanta. Après la victoire de son équipe (37 à 24), c’est un peu fatigué qu’il se livre et revient sur son parcours, du MAHB à Vienne en passant par Kiel.

A Bougnol, le tapis rouge se déroule devant le champion. Au rythme des tambours des Blue Fox, la foule scande : « Niko, Niko, Niko ! » Mercredi soir, les Montpelliérains fêtaient le retour du champion, de leur champion : Nikola Karabatic. Accompagné de ces deux acolytes, Mika et Doudou, le célèbre handballeur revient tout juste de Vienne où l’équipe de France vient d’être une nouvelle fois sacrée championne d’Europe. Pas fatigué le Niko ? « Si, mais c’est mon métier d’être à fond à chaque fois, de tout donner ! » Et il le prouve. Il a offert un superbe spectacle aux supporters montpelliérains : aussi bon en défense qu’en attaque, le demi-centre est partout à la fois. Avec une main d’acier et ce but improbable marqué depuis l’autre bout du terrain, le capitaine a mené son équipe à la victoire contre des Roumains qui « tentent beaucoup de choses aussi bien dans l’offensif que dans le défensif« . Le match contre Constanta était très bien préparé : l’équipe roumaine était la seule à avoir battu le MAHB depuis le début de la compétition, les hommes de Canayer se devaient de laver l’affront.

Niko puise son énergie dans son équipe où « l’état d’esprit » et « la dynamique collective » sont capitaux. Être ensembles, unis, généreux, fidèles : voilà peut-être la recette magique des joueurs du MAHB ? En tout cas, c’est celle de Nikola Karabatic. Fatigué par un long championnat, par un match éreintant de Ligue des Champions, il répond encore présent avec le sourire et un regard qui ne vous lâche pas. Un charisme à l’état brut.

A tout juste 25 ans, Karabatic, c’est un palmarès impressionnant : quatre fois champion de France, deux fois champion d’Europe, champion olympique, champion du monde, meilleur joueur au monde 2007, entre autres. Le secret ? « Un travail de tous les jours : deux entraînements de deux heures par jour pendant la saison. Parfois plus. Être sportif professionnel, c’est également une hygiène de vie : il faut faire attention à tout ce que l’on fait, à ce que l’on mange« . Mais ce n’est pas tout. Le haut-niveau, c’est « aussi et surtout un état d’esprit » : il faut avoir des « qualités physiques et du talent bien sûr, mais le plus important se passe dans la tête. Ce sont les qualités mentales qui sont indispensables : savoir ce que l’on veut, avoir des ambitions… » Avoir l’œil du tigre en somme ? « Oui ! »

Le champion a su « très tôt » ce qu’il voulait : devenir joueur professionnel, devenir le meilleur. Toucher des doigts l’excellence. Avec un père handballeur, gardien de l’équipe nationale yougoslave, c’est tout naturellement que Nikola est tombé dans la marmite alors qu’il n’était qu’un enfant. Puis, c’est au tour du petit dernier, Luka, de rejoindre les rangs du MAHB. Ce qui rend Niko « très heureux » : « je suis d’autant plus attentif à ce qu’il fait, lui, en tant que joueur. Je suis peut-être plus exigent avec lui qu’avec un autre. J’essaye de lui apporter mon expérience« . Chez les Karabatic, la passion du handball, « c’est de famille« . Et pour réaliser son rêve, Niko a travaillé durement, du MAHB à Kiel où il a « tout apprit et beaucoup mûri » : « on réussi en travaillant plus que les autres« .

Quels nouveaux défis attendent un jeune joueur qui a tout gagné ? « Gagner tout ce qui vient. Gagner cette Ligue des champions ! Quand on est un grand sportif, il faut savoir se remettre en question à chaque compétition. » Sa plus belle victoire est, peut-être, avoir donné la passion du handball à toute une génération d’enfants qui ne rêvent que d’être des « Nikola Karabatic » et qui portent fièrement le maillot numéro 22.

Et lorsque l’on évoque devant lui cette « génération Karabatic« , il reste modeste : « depuis tout petit, j’ai toujours été un passionné de handball. J’ai toujours rêvé de voir du handball à la télévision et dans les médias. Alors, si j’ai pu participer à rendre accessible mon sport, j’en suis heureux. J’essaye de le mettre constamment en avant, avec les partenaires, dans les médias« . La « génération Karabatic » a de beaux jours devant elle, et son icône peut continuer à nous faire rêver, la main sur la balle et la tête dans les étoiles.

Julie DERACHE

Sportif et politique, Joël Abati donne son nom à un gymnase

La commune de Clapiers a officiellement inauguré hier soir, mercredi 9 décembre, son gymnase en lui donnant le nom de Joël Abati, joueur de handball au palmarès impressionnant.

Le handball est à l’honneur dans la région. D’un côté, Montpellier utilise l’image de Nikola Karabatic, sacré meilleur joueur mondial en 2007, pour représenter la ville. Au détour de chaque rue, fleurissent des affiches du champion mettant en avant des valeurs sportives comme la fraternité, le respect et la réussite. D’un autre, les gymnases baptisés du nom des hommes de Canayer se multiplient. Après la halle des sports « Laurent Puigségur » à Jacou et le complexe « Nikola Karabatic » à Frontignan, c’est au tour de Clapiers de faire honneur à un joueur du MAHB.

C’est dans une ambiance festive que Joël Abati donne son nom au complexe sportif de la ville de Clapiers, située à 5 km de Montpellier. Entouré de ses anciens acolytes, Jo se dit « fier de l’honneur que lui] fait [sa] commune ». Et de rajouter : « c’est dans les petits gymnases que l’on créé les grands champions ». Encourageant ainsi les dizaines d’enfants présents qui rêvent à leur tour de devenir des grands. Les différents officiels parmi lesquels Pierre Maurel, l’édile de Clapiers, Robert Molines, le président du MAHB, et Jacques Martin, l’élu chargé des sports à l’Agglomération de Montpellier, n’ont pas tari d’éloges sur Joël Abati. Ils ont d’abord félicité le joueur à la carrière et au palmarès importants. Ce dernier collectionne les titres et les médailles : deux titres de champion du monde et un de champion d’Europe, une médaille d’or aux Jeux olympiques en Chine, entre autres. Sans oublier qu’il a été élevé au grade de chevalier de la Légion d’Honneur en 2008. Le champion à l’œil de tigre, rafle tout et avoue ne pas aimer perdre. Quitte à malmener quelque peu ses adversaires. Pierre Maurel évoque une anecdote amusante à propos de celui que l’on surnomme « le Révérend » : « à la fin de chaque match , il va se confesser pour se faire pardonner. Or, le prêtre lui dit qu’il ne faut pas tendre l’autre joue et l’invite à multiplier les pains. Pour la bonne cause ! ». Petite histoire mise en scène dans une vidéo sur le site [Youtube.

Mais, c’est avant tout l’homme qui est célébré. « Quand on est fier de ses concitoyens, on les met en avant » souligne le maire. Robert Molines juge que Joël est « un grand monsieur, un individu avec des qualités morales. Quelqu’un de bien ». Il représente « des valeurs essentielles comme la fidélité, l’amitié et la tolérance » ajoute le représentant de l’Agglomération de Montpellier. Natif de Fort-de-France en Martinique, il encourage le multiculturalisme et l’échange.

Aujourd’hui, une nouvelle carrière s’ouvre à lui. C’est avec un engagement politique et citoyen qu’il commence sa nouvelle vie professionnelle. Selon le site Sportweek.fr, Joël Abati aurait déclaré : « j’ai toujours aimé la politique et je suis passionné par ce nouveau challenge. Il m’était difficile d’en parler auparavant, compte tenu de mon devoir de réserve quand j’étais joueur. Aujourd’hui je peux m’investir à fond dans le projet. » D’une part, révèle Jacques Martin, « il sera le représentant de la vie sportive dans le prochain conseil de région ». D’autre part, sur la demande du président du Conseil régional, Georges Frêche, il sera candidat aux prochaines élections régionales à ses côtés.

Après les discours et les différentes annonces, place à la musique et à la danse. Après la remise de la médaille de la ville à Joël, un groupe antillais, Kawak, est venu animer la fin de soirée. La mairie de Clapiers a fêté son champion jusqu’au bout : un grand buffet a été préparé avec attention. Au menu : gourmandises et saveurs des îles.