Handball – Euro 2014 : la France au sommet

Loin d’être la favorite au début de la compétition, l’équipe de France est sacrée championne d’Europe de handball. Après une prestation incroyable contre le Danemark en finale (41-32), les Bleus remportent le 3e titre européen de leur Histoire. Récit.

« Les Experts » sont devenus « les Indestructibles » ! Dimanche soir à Erning (Danemark), devant un public danois totalement médusé, l’équipe de France exulte. Après une prestation époustouflante, elle vient de battre le Danemark sur un score fleuve, 41-32. Une véritable leçon de handball. Du début à la fin du match, les hommes de Claude Onesta n’ont même pas eu le temps de douter une seule seconde face à une équipe danoise qu’ils ont surclassée dès le coup d’envoi.

Pourtant, nul n’osait imaginer un tel scénario. On parlait d’« un choc de titans », d’une « finale rêvée » entre les deux meilleures équipes du monde. La France de Nikola Karabatic contre le Danemark de Mikkel Hansen. Mais l’opposition n’a pas eu lieu. Dès le début de la rencontre, Thierry Omeyer dégoûte l’équipe danoise par des arrêts de grande classe. Niklas Landin Jakobsen, son homologue danois, ne connaît pas la même réussite. Le festival offensif des Bleus commence très vite avec un Michaël Guigou en grande forme. Rapidement, l’équipe de France prend le large. 10-4 à la 13e minute, un scénario inimaginable avant le début de la rencontre. Dominatrice dans tous les compartiments du jeu, la France étouffe son adversaire. Nikola Karabatic, chef d’orchestre de cette magnifique composition est intraitable. Autour de Cédric Sorhaindo et Luka Karabatic, la défense des Bleus multiplie les contres alors qu’offensivement, Daniel Narcisse et Valentin Porte jouissent d’une facilité déconcertante. Sur les côtés, les deux feux follets Michaël Guigou et Luc Abalo, insaisissables, noient totalement la défense danoise. La machine est en route et les Nordiques ne trouvent aucune solution pour stopper l’infernale progression des Bleus. Les Scandinaves vivent le « remake » de leur finale de Championnat du Monde loupée contre l’Espagne en 2013 (19-35).

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La situation ne s’arrangera pas pour les Nordiques. Les Français ont pris le match en main et ne le lâcheront plus. Une démonstration. 41 buts marqués en finale pour une seule équipe. C’est la première fois que ça arrive dans l’Histoire des Championnats d’Europe. Une performance incroyable qui vient clore le parcours étonnant de l’équipe de France dans cette compétition. Le mélange a fonctionné, l’alchimie a eu lieu. Les jeunes – à l’image d’un Valentin Porte insolent de réussite – se sont fondus dans le collectif mis en place par Claude Onesta. La France est championne d’Europe de handall. Cette équipe est immortelle.

Karabatic et les paris truqués, des révélations accablantes pour le joueur

A la veille de son audition devant un juge d’instruction montpelliérain, de nouveaux rebondissements dans l’affaire des soupçons de paris de matchs truqués mettent à mal la défense de Nikola Karabatic.

Trahi par son ordinateur et son téléphone portable.

Alors qu’il avait nié s’intéresser au match Cesson-Montpellier du 12 Mai 2012 qui fait l’objet de suspicion de paris truqués, le téléphone portable du joueur de handball semble prouver le contraire. Selon des récentes révélations du quotidien Midi Libre, le juge d’instruction a pris connaissance d’éléments troublants : la veille du match au soir, l’application « Parions Sport ! » qui permet de miser ou de consulter les cotes des paris sur le site de la Française des Jeux, était téléchargée sur l’iPhone de Nikola Karabatic. Le lendemain c’est-à-dire le jour du match, le même iPhone se connecte sur le site « Parions Sports » et consulte la cote du fameux pari sur le score à la mi-temps du match au coeur de l’affaire. Si aucun pari en ligne n’a été effectué à partir dudit téléphone, trois captures d’écrans découvertes dans l’ordinateur portable du joueur prouvent que ces connexions au site internet de la FDJ ont bien eu lieu.

Le rôle de sa compagne au coeur de l’affaire.

Reste la question du détenteur de l’iPhone au moment des connexions suspicieuses. S’il est avéré que c’est le joueur lui-même qui est l’auteur de celles-ci, sa ligne de défense serait plus difficile à tenir. En effet, Nikola n’a eu de cesse de nier depuis le début de l’affaire avoir jamais parié contre sa propre équipe. En revanche, sa compagne Géraldine Pillet, ainsi que le couple formé par son frère Luka Karabatic et Jennifer Priez ont avoué avoir succombé à la tentation des paris frauduleux. Puisque Géraldine a reconnu avoir parié 1500 euros de son initiative personnelle, elle pourrait aussi avoir été en possession du téléphone personnel de Nikola Karabatic, ce qui justifierait les connexions au site internet de pari sportif et disculperait le joueur de tout soupçon. Souvent désigné comme la tête pensante de l’opération, le trio a été entendu au tribunal de Montpellier le 24 Janvier dernier, mais aucune déclaration n’a laissé filtrer de nouvelles informations quant à l’avancée de l’affaire.

Les paris frauduleux ont-ils été financés par la « caisse du vestiaire » du MAHB ?

C’est la question que se pose désormais les enquêtes de la SRPJ de Montpellier ainsi que les policiers de l’Office central des Courses et des jeux. La « caisse du vestiaire » est une sorte de pot commun entre les joueurs et les membres du staff que l’on retrouve dans des nombreuses équipes de sport tout niveaux confondus. Selon les gains récoltés, elle sert en général à financer des courts séjours de vacances aux joueurs ainsi que leurs épouses. Or l’année dernière, la gestion de celle de l’équipe du MAHB était confié à… Luka Karabatic. Avec l’arrivée des jeux olympiques, aucun départ n’avait été prévu et c’est ce dernier qui a conservé le montant qu’elle contenait, soit une somme approximative de 6000 euros. Pour les enquêteurs se pose la question de savoir si c’est cette cagnotte qui a permis de financer une partie des paris frauduleux, et si tel devait être le cas, si la décision prise faisait suite à une initiative personnelle de Luka Karabatic ou relevait d’une décision collective de l’équipe montpelliéraine.

A l’Arena, le handball devient show

Mercredi 14 décembre à la Park&Suites Arena. Ce soir, la récente salle omnisport montpelliéraine accueille le derby de handball entre le Montpellier Agglomération Handball (MAHB) et le club de Nîmes. Retour sur une soirée riche en spectacle.

Une salle moderne

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20h, devant l’Arena. Le bâtiment massif et moderne impressionne. Le toit qui couvre une immense baie vitrée est illuminé d’un bleu saphir. Une fois le portique de sécurité franchi, les gens pénètrent dans l’enceinte. A l’intérieur, l’architecture est également sublime. Mais le chaland est d’abord attiré par les lumières et odeurs des nombreux stands. Le vaste hall d’entrée propose tout ce que la société de consommation peut imaginer. Qui dit spectacle dit marketing. Après avoir payé sa place à partir de 9€ ou pris un pack de deux matchs à 12€, le consommateur de sport est fortement invité à se restaurer ou acheter un produit dérivé de son équipe favorite. Une fois le devoir de consommation accompli, il est temps de pénétrer dans l’arène.

Un show à l’américaine

20h45, dans les gradins. Les presque 9000 spectateurs présents tout autour du terrain assistent à un véritable show à l’américaine. Suspendu au plafond, un dirigeable survole la salle près de l’écran géant. Au sol, un alignement de jeunes handballeurs montpelliérains quadrillent le parquet. La lumière s’éteint, le speaker annonce les arbitres du match. Ces derniers se retrouvent sous les feux des projecteurs, accueillis au centre du terrain comme de véritables rock stars. Vient ensuite le tour des joueurs nîmois avant les montpelliérains. Un par un, les hommes de Patrice Canayer apparaissent sur fond d’une musique entrainante. Leur nom est scandé par la foule tandis que des flammes s’élèvent sur le terrain. A l’applaudimètre, il n’y a pas de match, Nikolas Karabatic est ovationné. Pour un spectacle total, il faut des stars. Le tout juste élu « champions des champions » par le journal l’Equipe en est une toute trouvée. Tous les yeux sont rivés sur lui, « Karabatic c’est le meilleur » résume un enfant en tribune. Cette entrée spectaculaire des joueurs peut paraître exagérée pour une rencontre de championnat qui oppose le leader à l’avant-dernier. « Mais c’est bon pour le hand » rétorque Christelle, la compagne d’un joueur, présente parmi les spectateurs.

21h début du match. Le show se poursuit. Les joueurs locaux sont encouragés par une fanfare dans la tribune allouée à leurs supporters. Les yeux rivés sur eux, un speaker chauffe la salle au micro et réclame une ola à chaque temps mort. Outre les « Montpellier, Montpellier » et autres trompettes des supporters, la rencontre est rythmée par diverses musiques émises par la sono de la salle. Ainsi, un célèbre morceau, extrait de Star Wars, résonne lorsque les joueurs du MAHB tirent leurs penaltys.

22h30, coup de sifflet final. Sur le terrain aussi le spectacle a tenu toutes ses promesses avec un suspense haletant jusqu’au bout. Le MAHB s’impose sur le fil grâce à un but à 10s de la fin. Le Rideau se ferme sur le parquet. Seuls les plus privilégiés pourront poursuivre la fête dans les loges VIP de l’Arena…

Troisième mi-temps dans les coulisses des loges V.I.P.

photo_coulisses.jpg 23h, devant les portes des loges VIP. Les vigiles veillent, il faut montrer patte blanche pour entrer. Une fois à l’intérieur le spectacle est alléchant. Plusieurs tables sont garnies de charcuteries, fromages et autres victuailles. Tenue de soirée et sourire aux lèvres, de charmantes hôtesses reçoivent les invités, journal l’Equipe à la main. En Une du quotidien : Nikola Karabatic. Champion des champions, le handballeur est la fierté de Montpellier.

Une centaine de personnes se rassemblent sous un éclairage teinté de jaune et de violet. L’ambiance est feutrée. Sur l’estrade, le Président de l’Agglomération de Montpellier Jean-Pierre Moure ne cache pas sa satisfaction: « Le titre de Nikola fait honneur au sport de l’agglomération de Montpellier. Nous sommes la première agglomération de France sur le plan sportif. Je suis convaincu qu’on ira plus loin ». A ses côtés, l’ancien handballeur Joël Abati et actuel conseiller régional savoure : « Aujourd’hui, à travers ce titre qu’a reçu Nikola, c’est enfin la reconnaissance du handball ».

René Girard, entraîneur de l’équipe de football de Montpellier, est présent. Venu pour soutenir son homologue et ami nîmois Patrice Canayer, il ne tarit pas d’éloges pour Nikola Karabatic : « Il mérite amplement cette distinction. C’est un joueur formidable et un homme exceptionnel ». Les retrouvailles entre les deux entraîneurs se font sourire aux lèvres. « C’est quelqu’un que j’apprécie énormément, on se connait depuis longtemps » assure le coach des handballeurs montpelliérains, avant de conclure. « On échange beaucoup mais pas sous forme de conseils ».

Photo0173.jpgLa soirée poursuit son cours, et voit l’arrivée au compte-goutte des joueurs. Ceux-ci retrouvent leurs compagnes et amis, puis s’éclipsent discrètement. Deux heures après minuit, les derniers verres de vins sont versés. Tandis que les personnes encore présentes finissent de quitter les lieux, les petites mains s’affairent pour débarrasser le surplus de nourriture.

Montpellier victime des serial kiellers

Défait à domicile par les allemands du THW Kiel (31-34), Montpellier reste sur trois défaites d’affilée en Ligue des champions et se met dans une fâcheuse position pour la suite de la compétition.

Une Park&Suites Arena chauffée à blanc, deux des meilleurs équipes du continent invaincues en championnat et une rencontre à enjeu. Tout était réuni pour tenir en haleine l’amateur de handball. Il n’aura manqué qu’une victoire de Montpellier.

Les montpelliérains étaient pourtant prévenus. Avant la rencontre, Wissem Hmam, avait noté que la formation de Kiel n’avait « pas perdu deux fois de suite contre une même équipe ». Le MAHB n’a finalement pas fait fructifier sa victoire au match aller en chutant, avec les honneurs, face aux redoutables joueurs d’outre-Rhin.

Dès l’entame, les Allemands impose un défi physique aux locaux à la limite de la violence. Nikola Karabatic est la cible prioritaire de cet excès d’engagement. Profitant d’une double supériorité numérique à la suite des exclusions temporaires de Momir Ilic et Kim Andersson, Montpellier répond de la meilleure des manières en prenant les devants au tableau d’affichage (6-5, 9e). Efficace en attaque malgré la présence de Thierry Omeyer dans la cage adverse, on se dit que les hommes de Patrice Canayer tiennent le bon bout. Avec le carton rouge de Christian Zeitz (17e), la tâche semble même plus aisée. Un pur leurre.

Narcisse tient Kiel hors de l’eau…

Comptant jusqu’à quatre buts d’avance, Montpellier ne rejoint les vestiaires qu’avec le plus court des avantages (17-16, 30e). Ce passif aussi réduit, Kiel le doit en grande partie à Daniel Narcisse qui a porté son équipe au moment où le MAHB avait fait le trou. Face au retour rapide des allemands, la pause arrive à point nommé.

Les leaders du championnat allemand reviennent sur le terrain gonflés à bloc et passent la vitesse supérieure. Les locaux peinent à résister aux coups de boutoirs de Kim Andersson et se voient très vite mener au score (19-20, 35e).

…Omeyer fait le reste

Quand l’armada allemande se met en branle, elle est dévastatrice. Pendant que Daniel Narcisse continue de pilonner les buts de l’excellent Richard Stochl, Thierry Omeyer, à l’autre bout du terrain, sort le grand jeu et écœure les tireurs montpelliérains (23-26, 44e). Malgré tout, l’abnégation de Vid Kavticnik finit par payer et Montpellier égalise (29-29, 52e). L’Arena y croit dur comme fer et pousse les joueurs de ses 18000 cordes vocales. En vain. Dragan Gajic échoue sur Thierry Omeyer, tandis que Dominik Klein s’occupe de mettre les locaux à distance raisonnable (29-32, 56e). L’espoir est passé, Nikola Karabatic se chargeant de conclure une rencontre de prestige (31-34).

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Narcisse.pngJoint à l’issue de la rencontre Daniel Narcisse ne cache pas sa satisfaction : « Super match. Tout va bien, on a gagné ». Cette victoire de Kiel ne fait pourtant pas les affaires de Montpellier. Questionné sur les chances du club héraultais pour la suite de la compétition, le français « espère qu’il y aura un club français au final four ».

Avec les victoires de Léon à Belgrade et de Copenhague à Szeged, Montpellier va devoir remporter ses trois derniers matchs afin de s’assurer, au minimum, de la deuxième place du groupe.

Le MAHB joue « gros »

Ce dimanche 4 décembre à 17h15, le Montpellier Agglomération Handball (MAHB) affronte l’ogre allemand du THW Kiel, plus gros budget d’Europe, en phase de poules de la Ligue des champions. Cette rencontre se déroulera dans une Arena surchauffée, annoncée à guichets fermés depuis plusieurs semaines déjà.

Après leur exploit du match aller dans l’antre allemande (victoire 24 à 23), les hommes de Patrice Canayer vont tenter de rééditer cette performance devant leur public.

Rémi Salou : « des guerriers, le couteau entre les dents »

remi-salou-le-pivot-de-montpellier.jpgMalgré un très bon début de saison en championnat avec un sans-faute – onze victoires en autant de matchs -, le MAHB reste sur deux défaites consécutives en compétition européenne. On pourrait penser que le moral des troupes n’est pas au mieux. « Il n’y a pas de crise» assure Rémi Salou, faisant référence aux derniers bons résultats en championnat comme la victoire par sept buts d’écart mercredi dernier à Créteil. Les joueurs restent donc confiants . Le pivot montpelliérain dément un éventuel excès de confiance préférant évoquer simplement « un coup de fatigue ». Le groupe semble plus que jamais motivé et mobilisé : « on aborde ce match comme des guerriers, le couteau entre les dents ». En point presse, l’entraineur emblématique du club, Patrice Canayer, espère lui « une victoire significative ».

Comme chaque année, Montpellier se veut très ambitieux : « notre objectif est simplement de tout gagner, on joue toutes les compétions à fond » précise le jeune espoir Rémi Salou. Mais avant d’envisager une victoire finale, il faut d’abord assurer la qualification. Après leurs défaites à Copenhague et chez les hongrois de Pick Szeged, les montpelliérains sont actuellement quatrième avec six points dans leur poule de six équipes. Kiel est troisième avec une longueur d’avance tandis que Pick Szeged n’est qu’à deux points derrière. La lutte en vue des quatre places qualificatives s’annonce donc serrée. Le vainqueur fera un très grand pas vers les huitièmes de finale.

L’enjeu sera de taille dans ce match crucial qu’Haut Courant ne manquera pas de suivre pour vous. Rendez-vous dimanche soir…

Nikola Karabatic soutient Lorena

Dimanche 12 septembre, l’association Angysachrys organise une journée au Domaine de la Tour, à Clermont l’Hérault, pour venir en aide à Lorena, âgée de 10 ans, atteinte de la maladie de Sever. A cette occasion, Nikola Karabatic a accepté de soutenir la petite fille originaire de Frontignan. Hautcourant s’est intéressé au quotidien de Lorena et à sa maladie grâce au témoignage de sa maman.

Les hommes de Canayer sont de retour !

A moins d’une semaine de la reprise officielle de la compétition, l’équipe du MAHB est de retour ! Ce mardi 31 août, Hautcourant a assisté à la présentation officielle du cru 2010 au palais des sports René Bougnol. L’occasion de revoir les anciens et les nouveaux venus, de découvrir le maillot officiel 2010/2011 et d’assister à un entraînement commenté en direct par Patrice Canayer.

C’est la rentrée des classes pour les champions. Après une année bien chargée et lourde de médailles, ils ont profité de quelques vacances méritées. Mais il faut bien retourner sur les bancs de l’école… Ce mardi, c’est une foule impressionnante qui est venue les voir et le show valait la (petite) attente : des joueurs en forme étaient au rendez-vous…. Même si tous n’étaient pas toujours concentrés et retrouvaient les copains avec facétie et large sourire ! N’est-ce-pas Niko ?

Hautcourant vous fait revivre en images les retrouvailles du MAHB avec son public montpelliérain ! Ci-dessous les présentations officielles.

Sous les applaudissements du public, les joueurs prennent la pose pour la photographie officielle de l’année.

Et c’est parti pour le premier entrainement de l’année ! L’occasion est donnée pour se faire un petit match.

Quelques étirements avant….

…. la séance de dédicaces pour un public nombreux !

Petit portrait du capitaine, Nikola Karabatic, pour finir ce reportage photographique.

Rendez-vous mercredi 8 septembre pour le premier match de la saison contre l’Olympique Club de Cesson à 20h30 !

Photographies © Julie Derache

Nikola Karabatic, droit dans les yeux

Tout juste auréolé d’un nouveau titre de champion d’Europe, Nikola Karabatic est de retour sur la scène handballistique montpelliéraine pour disputer un match dynamique de Ligue des Champions avec Constanta. Après la victoire de son équipe (37 à 24), c’est un peu fatigué qu’il se livre et revient sur son parcours, du MAHB à Vienne en passant par Kiel.

A Bougnol, le tapis rouge se déroule devant le champion. Au rythme des tambours des Blue Fox, la foule scande : « Niko, Niko, Niko ! » Mercredi soir, les Montpelliérains fêtaient le retour du champion, de leur champion : Nikola Karabatic. Accompagné de ces deux acolytes, Mika et Doudou, le célèbre handballeur revient tout juste de Vienne où l’équipe de France vient d’être une nouvelle fois sacrée championne d’Europe. Pas fatigué le Niko ? « Si, mais c’est mon métier d’être à fond à chaque fois, de tout donner ! » Et il le prouve. Il a offert un superbe spectacle aux supporters montpelliérains : aussi bon en défense qu’en attaque, le demi-centre est partout à la fois. Avec une main d’acier et ce but improbable marqué depuis l’autre bout du terrain, le capitaine a mené son équipe à la victoire contre des Roumains qui « tentent beaucoup de choses aussi bien dans l’offensif que dans le défensif« . Le match contre Constanta était très bien préparé : l’équipe roumaine était la seule à avoir battu le MAHB depuis le début de la compétition, les hommes de Canayer se devaient de laver l’affront.

Niko puise son énergie dans son équipe où « l’état d’esprit » et « la dynamique collective » sont capitaux. Être ensembles, unis, généreux, fidèles : voilà peut-être la recette magique des joueurs du MAHB ? En tout cas, c’est celle de Nikola Karabatic. Fatigué par un long championnat, par un match éreintant de Ligue des Champions, il répond encore présent avec le sourire et un regard qui ne vous lâche pas. Un charisme à l’état brut.

A tout juste 25 ans, Karabatic, c’est un palmarès impressionnant : quatre fois champion de France, deux fois champion d’Europe, champion olympique, champion du monde, meilleur joueur au monde 2007, entre autres. Le secret ? « Un travail de tous les jours : deux entraînements de deux heures par jour pendant la saison. Parfois plus. Être sportif professionnel, c’est également une hygiène de vie : il faut faire attention à tout ce que l’on fait, à ce que l’on mange« . Mais ce n’est pas tout. Le haut-niveau, c’est « aussi et surtout un état d’esprit » : il faut avoir des « qualités physiques et du talent bien sûr, mais le plus important se passe dans la tête. Ce sont les qualités mentales qui sont indispensables : savoir ce que l’on veut, avoir des ambitions… » Avoir l’œil du tigre en somme ? « Oui ! »

Le champion a su « très tôt » ce qu’il voulait : devenir joueur professionnel, devenir le meilleur. Toucher des doigts l’excellence. Avec un père handballeur, gardien de l’équipe nationale yougoslave, c’est tout naturellement que Nikola est tombé dans la marmite alors qu’il n’était qu’un enfant. Puis, c’est au tour du petit dernier, Luka, de rejoindre les rangs du MAHB. Ce qui rend Niko « très heureux » : « je suis d’autant plus attentif à ce qu’il fait, lui, en tant que joueur. Je suis peut-être plus exigent avec lui qu’avec un autre. J’essaye de lui apporter mon expérience« . Chez les Karabatic, la passion du handball, « c’est de famille« . Et pour réaliser son rêve, Niko a travaillé durement, du MAHB à Kiel où il a « tout apprit et beaucoup mûri » : « on réussi en travaillant plus que les autres« .

Quels nouveaux défis attendent un jeune joueur qui a tout gagné ? « Gagner tout ce qui vient. Gagner cette Ligue des champions ! Quand on est un grand sportif, il faut savoir se remettre en question à chaque compétition. » Sa plus belle victoire est, peut-être, avoir donné la passion du handball à toute une génération d’enfants qui ne rêvent que d’être des « Nikola Karabatic » et qui portent fièrement le maillot numéro 22.

Et lorsque l’on évoque devant lui cette « génération Karabatic« , il reste modeste : « depuis tout petit, j’ai toujours été un passionné de handball. J’ai toujours rêvé de voir du handball à la télévision et dans les médias. Alors, si j’ai pu participer à rendre accessible mon sport, j’en suis heureux. J’essaye de le mettre constamment en avant, avec les partenaires, dans les médias« . La « génération Karabatic » a de beaux jours devant elle, et son icône peut continuer à nous faire rêver, la main sur la balle et la tête dans les étoiles.

Julie DERACHE

Sportif et politique, Joël Abati donne son nom à un gymnase

La commune de Clapiers a officiellement inauguré hier soir, mercredi 9 décembre, son gymnase en lui donnant le nom de Joël Abati, joueur de handball au palmarès impressionnant.

Le handball est à l’honneur dans la région. D’un côté, Montpellier utilise l’image de Nikola Karabatic, sacré meilleur joueur mondial en 2007, pour représenter la ville. Au détour de chaque rue, fleurissent des affiches du champion mettant en avant des valeurs sportives comme la fraternité, le respect et la réussite. D’un autre, les gymnases baptisés du nom des hommes de Canayer se multiplient. Après la halle des sports « Laurent Puigségur » à Jacou et le complexe « Nikola Karabatic » à Frontignan, c’est au tour de Clapiers de faire honneur à un joueur du MAHB.

C’est dans une ambiance festive que Joël Abati donne son nom au complexe sportif de la ville de Clapiers, située à 5 km de Montpellier. Entouré de ses anciens acolytes, Jo se dit « fier de l’honneur que lui] fait [sa] commune ». Et de rajouter : « c’est dans les petits gymnases que l’on créé les grands champions ». Encourageant ainsi les dizaines d’enfants présents qui rêvent à leur tour de devenir des grands. Les différents officiels parmi lesquels Pierre Maurel, l’édile de Clapiers, Robert Molines, le président du MAHB, et Jacques Martin, l’élu chargé des sports à l’Agglomération de Montpellier, n’ont pas tari d’éloges sur Joël Abati. Ils ont d’abord félicité le joueur à la carrière et au palmarès importants. Ce dernier collectionne les titres et les médailles : deux titres de champion du monde et un de champion d’Europe, une médaille d’or aux Jeux olympiques en Chine, entre autres. Sans oublier qu’il a été élevé au grade de chevalier de la Légion d’Honneur en 2008. Le champion à l’œil de tigre, rafle tout et avoue ne pas aimer perdre. Quitte à malmener quelque peu ses adversaires. Pierre Maurel évoque une anecdote amusante à propos de celui que l’on surnomme « le Révérend » : « à la fin de chaque match , il va se confesser pour se faire pardonner. Or, le prêtre lui dit qu’il ne faut pas tendre l’autre joue et l’invite à multiplier les pains. Pour la bonne cause ! ». Petite histoire mise en scène dans une vidéo sur le site [Youtube.

Mais, c’est avant tout l’homme qui est célébré. « Quand on est fier de ses concitoyens, on les met en avant » souligne le maire. Robert Molines juge que Joël est « un grand monsieur, un individu avec des qualités morales. Quelqu’un de bien ». Il représente « des valeurs essentielles comme la fidélité, l’amitié et la tolérance » ajoute le représentant de l’Agglomération de Montpellier. Natif de Fort-de-France en Martinique, il encourage le multiculturalisme et l’échange.

Aujourd’hui, une nouvelle carrière s’ouvre à lui. C’est avec un engagement politique et citoyen qu’il commence sa nouvelle vie professionnelle. Selon le site Sportweek.fr, Joël Abati aurait déclaré : « j’ai toujours aimé la politique et je suis passionné par ce nouveau challenge. Il m’était difficile d’en parler auparavant, compte tenu de mon devoir de réserve quand j’étais joueur. Aujourd’hui je peux m’investir à fond dans le projet. » D’une part, révèle Jacques Martin, « il sera le représentant de la vie sportive dans le prochain conseil de région ». D’autre part, sur la demande du président du Conseil régional, Georges Frêche, il sera candidat aux prochaines élections régionales à ses côtés.

Après les discours et les différentes annonces, place à la musique et à la danse. Après la remise de la médaille de la ville à Joël, un groupe antillais, Kawak, est venu animer la fin de soirée. La mairie de Clapiers a fêté son champion jusqu’au bout : un grand buffet a été préparé avec attention. Au menu : gourmandises et saveurs des îles.