Football : Ces Bleus-là sont renversants !

Menés 1-0 jusqu’à l’heure de jeu face à l’Allemagne, Antoine Griezmann et les Bleus ont renversé la situation. Le joueur de l’Atlético Madrid a inscrit un doublé, au bon souvenir de la demi-finale de l’Euro 2016.

Dépassée en première période, l’équipe de France a eu du mal avant de poser sa patte sur le match. Le changement tactique survenu à la mi-temps s’est avéré payant.

Peu efficaces et en manque d’inspirations, les hommes de Didier Deschamps on retrouvé des couleurs en passant du 4-2-3-1 habituel à un 4-3-3 équilibré, plaçant Mbappé sur la gauche et Griezmann légèrement sur la droite. Avec un pressing plus haut et une animation plus fluide, les coéquipiers d’Hugo Lloris ont repris le dessus sur des Allemands moins tranchants, qui regretteront de ne pas avoir tué le match lors des quarante-cinq premières minutes.

Griezmann, par deux fois, s’est rappelé ses bons souvenirs de la demi-finale de l’Euro 2016 face à l’Allemagne où il avait déjà inscrit un doublé, dont un pénalty.
Il ne reste plus qu’un point aux Bleus pour se qualifier pour les demi-finales de la Ligue des Nations. L’Allemagne est éliminée.

Football : Les Bleus remercient Mbappé

Menés 2-0 jusque dans les cinq dernières minutes par des Islandais bien en place, l’attaquant du PSG a sauvé les Bleus.

Didier Deschamps avait choisi de ne pas le titulariser, la faute à une petite alerte à la cuisse. Le sélectionneur aurait même pu décider de ne pas le faire entrer en jeu et le préserver pour le match contre l’Allemagne mardi. Finalement, à l’heure de jeu, le prodige fait son apparition sur la pelouse. Au plus grand plaisir du public du Roudourou, mais surtout de ses coéquipiers.

L’ancien attaquant monégasque a apporté vitesse et percutions, deux éléments qui ont manqué aux Bleus dans cette partie. Les coéquipiers d’Hugo Lloris, qui ont monopolisé le ballon une majeure partie de la rencontre, n’ont pas été assez efficaces face aux buts. Au contraire des Islandais, dangereux dans chacune de leurs incursions dans le camp français, et réalistes devant le but (Bjarnasson 30e, Arnason 58e). Les hommes du Nord ont profité des failles défensives des champions du monde pour scorer et croire jusqu’au bout à la victoire. Mais c’était sans compter sur le phénomène Mbappé.

Le résumé :

 

Handball – Euro 2014 : La France qualifiée en demi-finale

Après une victoire contre la Biélorussie 39/30 hier soir, l’équipe de France de handball est qualifiée pour les demi-finales de l’Euro 2014. Avant même de jouer la dernière rencontre contre la Suède, les bleus sont sûrs de terminer en tête de leur poule. L’heure de dresser un premier bilan.

5 matchs, 5 victoires. Un parcours sans faute ! Dans ces phases de poule de l’Euro 2014 se déroulant au Danemark, l’équipe de France est irrésistible. Après avoir battu la Russie, la Pologne, la Serbie et la Croatie, les français ont assuré l’essentiel, hier soir, en dominant largement une équipe biélorusse déjà mathématiquement éliminée de la compétition. Cette qualification pour le dernier carré du tournoi n’est pas une surprise, pourtant, avant le début de l’Euro, de nombreuses interrogations existaient concernant les possibilités de cette équipe.

Des bleus rassurants

« On s’attendait à une phase de poule plus compliquée » explique Julien, grand supporter des bleus. « L’équipe de France est en reconstruction, beaucoup de joueurs sont absents et des nouveaux font leur apparition, continue-t-il, je suis surpris de les voir à ce niveau ! ». Les nouveaux joueurs de l’équipe de France vont-ils réussir à trouver leur place ? C’était une des questions majeures que se posaient les spécialistes en vue de cet Euro. Et depuis le début de la compétition, match après match, la réponse semble se dessiner. De Valentin Porte, 23 ans, nouvel atout majeur, à Nikola Karabatic, revenu à son meilleur niveau, chacun a son rôle a jouer. Mathieu Grébille, l’arrière gauche de Montpellier, fait partie de cette nouvelle génération. Avant l’Euro, il avait seulement 12 sélections avec l’équipe nationale. Lucide, il analyse ce début de tournoi : « lors des matchs de préparation, l’équipe a semblé en difficulté. Depuis, on a bien travaillé et aujourd’hui on arrive à prouver que malgré le départ de pas mal de joueurs, on reste une très bonne équipe. ». Lors de la phase de poule, contre la Croatie, son éternelle rivale, la France a franchi une première étape psychologique en remportant, avec la manière, une rencontre d’un très bon niveau. Michaël Guigou, Nikola Karabatic, Thierry Omeyer ou Cédric Sorhaindo, les cadres de la formation française, sont en pleine forme. De plus, l’équipe possède une profondeur de banc très intéressante, ce qui lui permet de faire tourner l’effectif sans risquer de gros déséquilibres.

Outsiders ?

Plus qu’une addition de bons joueurs sur un terrain, c’est une véritable « équipe » qu’a réussi a créer le staff français. Une équipe homogène, à la fois jeune et expérimentée, sage et impétueuse. Éliminée en quarts de finale lors du Mondial 2013 en Croatie et dès les phases de poule lors de l’Euro 2012 en Serbie, la France recommence à faire peur. Cette image d’outsider, qu’elle accepte volontiers, permet à l’équipe d’aborder les matchs avec moins de pression et plus de sérénité. Mathieu Grébille, auteur d’une superbe entrée hier contre la Biélorussie aborde la suite du tournoi avec philosophie : « Je pense que dans le sport tout est possible, maintenant qu’on est arrivé jusque-là on va tout faire pour aller au bout en prenant les matchs les uns après les autres, on verra bien ce que l’avenir nous réserve. » À quelques minutes d’un match contre la Suède qui n’aura aucune incidence sur la suite, la France pense plus que jamais aux demi-finales. Danemark, Espagne, une chose est sûre, les français devront affronter un ogre du handball européen…

Conseil d’Agglo : quand l’Equipe de France 98 s’invite dans les débats

Mercredi soir, le conseil d’Agglomération a approuvé une subvention de 15 000 euros pour l’organisation d’un match de football en présence de l’Equipe de France 1998. En plein débat sur le budget, le conseiller Michel Lenthéric s’est insurgé en dénonçant une dépense inutile.

Le projet d’orientation budgétaire pour l’année 2013 était le principal dossier de l’avant dernier conseil d’agglomération de l’année qui s’est tenu ce mercredi. S’il a été adopté à la quasi unanimité, une voix a enflammé le débat. Celle du conseiller de Saint-Jean-de-Védas Michel Lenthéric, qui s’en est pris aux dépenses trop généreuses de l’Agglomération en matière sportive. Pour lui, ces choix budgétaires se font au détriment d’autres secteurs d’activités en grandes difficultés comme l’agriculture.

Parmi ces dépenses, il a notamment épinglé les frais liés à l’organisation du match de football entre le Montpellier Hérault Sport Club et l’équipe de France 1998. En effet, l’événement qui s’est déroulé à la Park&Suites Arena a coûté 15 000 euros à l’Agglomération, le tout reversé à l’association des anciens internationaux de l’équipe de France de football. « Je pose la question sur la nécessité de verser de l’argent à une association regroupant d’anciennes gloires du football qui sont déjà très riches. » s’est plaint M. Lenthéric. Cette subvention pourrait, selon lui, être mal vue par les montpelliérains en cette période de réduction budgétaire. « Cela peut être relevé. J’appelle donc à la prudence en matière de subventionnement de ce type d’événement » a-t’-il ajouté à l’attention de ses collègues.

Des critiques injustifiées pour Jean Pierre Moure

De son côté, Jean Pierre Moure a assumé cet usage de l’argent public qui a, selon lui, « permis d’effectuer une politique d’entrée pour les jeunes.» Si les jeunes ont bien été au rendez-vous afin d’admirer la bande à Zidane, le prix des places, compris entre 11,50 et 32 euros, est l’un des problèmes soulignés par Michel Lenthéric. Un scepticisme que n’a pas semblé partager la majorité des membres du conseil. En réponse cette attaque certains ont défendu « un moment de fête » et accusé l’écologiste de lancer des fausses polémiques.

Visiblement agacé, le président de l’agglomération a également pointé l’impact social de ce type d’événement. « Dans l’état où nous sommes il est important de contribuer à la joie de beaucoup de jeunes » a-t’-il ajouté avec fierté. Décrivant l’émotion d’un enfant qui a pu rencontrer Zidane, Jean Pierre Moure a vanté les valeurs éducatives du sport.
« Ce petit est désormais calé sur un axe de vie » a-t-’il expliqué comme pour démontrer les effets positifs du football sur l’intégration sociale. Le vice président délégué aux sports, Jacques Martin, a, quand à lui, tenu à souligner l’état d’esprit irréprochable des participants, faisant de ce match « une manifestation sportive et humaine exceptionnelle. »

Des réponses jugées néanmoins insuffisantes pour Michel Lenthéric qui a préféré s’abstenir d’approuver la subvention. Un geste immédiatement qualifié de « fair-play » par Jean-Pierre Moure, satisfait de pouvoir ainsi siffler la fin de ce débat.

Les bleus infligent un Waterloo à l’Angleterre

L’équipe de France de football s’est imposé 2-1 à Wembley face à des Anglais en manque d’inspiration. Les bleus semblent sur la bonne voie quelques mois après le fiasco sud-africain. Quant à la sélection anglaise, cette défaite va laisser des traces pour la suite.

Dans le prestigieux stade de Wembley à Londres, l’équipe de France a battu l’Angleterre 2 buts à 1. Les bleus de Laurent Blanc, en pleine reconstruction, renouent avec le succès quelques mois seulement après le naufrage du mondial sud-africain. Elle enchaîne ainsi sa quatrième victoire d’affilée.

Des Français convaincants

Solidité défensive, maitrise technique au milieu de terrain, les bleus ont dominé leur sujet face à des Anglais absents. Karim Benzema a ouvert le score à la 17ème minute sur une passe de Malouda. À la 60ème minute, c’est le marseillais Mathieu Valbuena qui enfonce le clou sur un centre de Bakary Sagna. Philippe Mexes (remplacé à la mi-temps suite à une blessure au mollet) s’est imposé comme le leader de la défense. Le retour d’Éric Abidal a également été convaincant. Offensivement, les bleus ont su faire preuve de réalisme en jouant vers l’avant. « Ils ont trouvé l’ouverture sur des actions collectives, ce que l’on n’avait pas vu depuis très longtemps en équipe de France » explique le champion du monde 1998 Emmanuel Petit sur le site l’equipe.fr.

Des Anglais apathiques

Privés de Franck Lampard, Wayne Rooney, John Terry et Ashley Cole, les Anglais étaient quant à eux très affaiblis. À part durant le dernier quart d’heure, les britanniques ont cruellement manqué d’agressivité : absents dans les duels et ratant la plupart des relances. Peter Crouch a malgré tout sauvé l’honneur en marquant à la 86ème minute sur corner. La révolte a sonné un peu tard. Les Anglais n’étaient pourtant pas loin d’égaliser à plusieurs reprises notamment à la 74ème et 79ème minute. Le God save the queen dans les tribunes sonnait un peu faux. « Je pense que je viens de voir la plus mauvaise sélection anglaise de l’histoire» lâche Daniel Riolo sur l’antenne de RMC. Bien naturellement, la presse anglaise n’a pas fait de cadeau à Fabio Capello et son équipe, l’Angleterre « a reçu une leçon » estime le Daily Mirror. Le patron de la section football du Times décrit quant à lui la prestation anglaise comme « sans tripes, sans imagination ». La presse anglaise déplore que leur sélection n’ont pas su se relever après la désillusion du mondial sud-africain (sévèrement battu en huitième de final contre l’Allemagne) contrairement à l’équipe de France, qui a connu un mondial encore plus cauchemardesque.

« optimiste, pas euphorique »

La surprenante faiblesse de l’équipe d’Angleterre relativise un peu la victoire des bleus. Lors d’une interview sur l’équipe.fr, Laurent Blanc a fait part de sa satisfaction après la victoire des bleus tout en se montrant prudent pour la suite. Il a en effet déclaré « optimiste, pas euphorique ».
Les bleus ont néanmoins réussi leur premier vrai test depuis le mondial, puisqu’ils avaient joué jusqu’à présent contre des équipes plus faibles (Luxembourg, Roumanie, Bosnie…). Prochain rendez-vous ? France-Brésil au Stade de France le 7 février. Une affiche pour le moins alléchante !

Le coq qui déchante

Samedi 22 novembre au stade de France, les bleus se sont inclinés face à l’Australie, pour le dernier match de la tournée d’automne.

C’est une équipe de France revancharde qui se présentait hier, prête à laver l’affront des moqueries subies en Australie au printemps. En juin dernier en effet, lors d’une tournée biaisée par des absences dues aux demi-finales du top 14, les jeunes pousses de l’équipe de France s’étaient faites chambrer allègrement par des australiens qui leurs ont passé 80 points en 2 matchs.

La composition de l’équipe était plus ou moins la même que la semaine dernière face aux Pacific Islanders, avec notamment Chabal titulaire en deuxième ligne, Skrela et Tillous-Borde à l’ouverture, ou encore Médard à l’arrière.

Le match commence sur les chapeaux de roue et avec une intensité impressionnante. Les contacts sont rudes et les ouvreurs se chargent rapidement d’allumer quelques chandelles dans le ciel d’un stade de France à guichet fermé, afin de tester l’adversaire. Les Bleus sont solides sur les fondamentaux : rugueux en défense, ils avancent sur les contacts en attaque. Seule alerte en ce début de match, le jeu au pied de Skrela, défaillant sur les pénalités, ce qui ne va pas aller en s’arrangeant. Petit à petit, les Wallabies, bien en place et très au point tactiquement commencent à prendre la mesure d’une équipe de France vaillante mais trop imprécise. Ils inscrivent un essai en force, au terme d’une action d’école (Moore, 31e). Après une pénalité encaissée plus tôt, les français accusent rapidement dix points de retard. Ils sonnent alors la révolte et reviennent au score après une poussée phénoménale du pack sur mêlée fermée, action quasiment disparue dans le rugby moderne (39e).
L’arbitre siffle la mi-temps sur un score de parité.
Au retour sur la pelouse, les Australiens débordent vite le jeu des Français de toutes parts, poussant constamment la défense à la faute. Ils insistent sur le jeu en l’air, très défectueux chez les locaux. Les Océaniens profitent également de la mauvaise touche française pour chiper quelques ballons. Leurs efforts paient et ils marquent un essai à l’aile après 15 minutes en seconde période (Hynes, 54e).
Mais l’équipe de France n’abandonne pas et lance toutes ses forces dans la bataille, dans un match à sa portée. Les enchainements sont bons et poussent souvent les wallabies à la faute. Toutefois, un Skrela bien loin du niveau international (2 pénalités réussies sur 7, un drop manqué à 15 mètres face aux poteaux et un carton jaune pour jeu dangereux) ne permettra pas à la France de profiter des multiples occasions qu’elle a eu de passer devant au score.

Au final, l’Australie s’impose 18 à 13 dans un match d’une grande intensité où la rigueur a fait la différence. Les Australiens n’ont joué que par intermittence et ont largement profité du manque de réussite du buteur français.
Le joueur du Biarritz Olympique Imanol Harinordoquy, déçu, déclarera à l’issue de la rencontre qu’« il y avait la place ».

Cette tournée d’automne s’achève sur une déception, mais laisse présager une équipe de France qui est en mesure de viser le grand chelem au tournoi des VI nations début 2009. Pour cela, il faudra tout de même régler les problèmes de précision au pied… On espère à ce sujet, un rétablissement rapide des Beauxis, Elissalde et autres Trinh-Duc ainsi que pourquoi pas, un retour en grâce de Michalak.

Beaucoup d’ennui, Peu de certitudes

L’équipe de France a été tenue en échec sur sa pelouse du stade de France face à l’Uruguay (0-0). Un match pauvre en enseignement qui n’a fait que conforter ceux qui doutaient de son utilité.

Une attaque muette.

Les plus optimistes diront que la France n’a pas encaissé de but ce soir. Mais la relative solidité défensive des bleus n’a pas suffit à masquer les carences d’une équipe en panne d’inspiration.
Offensive d’abord, avec un manque criant de créativité et d’automatisme, à l’image de Gourcuff ou Anelka, bien moins inspirés que dans leur club respectif. Même constat pour Thierry Henry transparent sur son côté gauche et Franck Ribéry particulièrement discret avant sa sortie sur blessure en seconde mi-temps. Incapables de se créer de véritables situations de but, les co-équipiers de Patrick Vieira s’en sont remis à des frappes lointaines et à la fraîcheur de Steve Savidan, seul joueur à tirer son épingle du jeu hier soir.

Les « papinades » de Savidan.

Rentré à la mi-temps, le néo-international s’est mis en valeur par sa percussion, sa mobilité et une implication loin d’être évidente chez certains cadres à quelques jours de la 5e journée de la Ligue des Champions. Deux « papinades » du joueur caennais allaient même sortir de la morosité ambiante un public du stade de France qui ne demandait qu’à s’enflammer. Une prestation qui ne nous empêche pas de douter du bien fondée de la sélection d’un attaquant qui n’a jamais connu de grand club et qui aura 32 ans en 2010.

La défense a « fait le boulot »

Concernant la défense, principal chantier du groupe France, difficile de tirer des conclusions tant la soirée a été calme pour Gallas et consorts. L’arrière-garde des bleus a fait le boulot, sans plus, à l’image d’un Lloris qui n’a pas eu l’occasion de se mettre en valeur. Un cran plus haut, Vieira a fait son retour sur la pointe des pieds, pas aidé par un Toulalan qui a multiplié les imprécisions.
Pas plus de certitudes donc, à l’issue d’un match finalement aussi inutile qu’ennuyeux.

La rentrée des classes

La page est tournée. La terrible déconvenue de l’équipe de France à l’Euro 2008 oubliée. Raymond Domenech confirmé dans ses fonctions, la Fédération française a profité de sa rentrée des classes, à l’occasion de la présentation de la sélection qui affrontera la Suède le 20 août, pour présenter son nouveau projet et ses nouvelles orientations. Un bel exercice de communication et beaucoup de vide.

Devant le parterre habituel des journalistes sportifs, c’est un Raymond Domenech bronzé et souriant qui s’est présenté, en compagnie de Jean-Pierre Escalettes (président de la fédération), pour annoncer une sélection rajeunie : un peu plus de 25 ans de moyenne d’âge. Lilian Thuram désormais retraité, Raymond la Science n’a pas pu échapper à la sélection de Philippe Mexes, réclamée de longue date par l’ensemble des spécialistes du football français. Aucune grande surprise par ailleurs. Seul l’appel de Rod Fanni intrigue. « Il joue à un poste un peu sinistré. Il a des capacités, de la puissance athlétique et il était intéressant de le voir en situation de responsabilités », a expliqué le sélectionneur français. Même raisonnement du côté des gardiens. Frey et Coupet ne figurent ainsi pas dans la liste, remplacés par les portiers prometteurs de Lyon et Marseille, Lloris et Mandanda. L’ultime rempart marseillais part avec une longueur d’avance sur son concurrent du fait de son expérience au dernier Euro, du moins « pour le moment ». Domenech nuance cependant : « Les deux autres (ndlr: Coupet et Frey) ne sont pas prêts. La vérité viendra en septembre. » La sélection du jeune espoir Yoann Gourcuff, le nouveau meneur de jeu girondin, est moins surprenante. « Maintenant qu’il joue dans un grand club », a ironisé le sélectionneur. « Maintenant qu’il joue régulièrement … », a aussitôt corrigé le président de la Fédération. Si l’absence d’Abidal est justifiée par sa suspension, aucun « vieux » n’est a priori exclu. « Tous les joueurs sont sélectionnables, de 18 à 42 ans », rappelle l’entraîneur tricolore. Makélélé et Coupet sont prévenus!

Un « staff France » remanié

Mais si évolution il y a, ce n’est pas sur le terrain qu’il faut la chercher. Abondamment critiquées en juin dernier, la communication du « club France » ainsi que le staff vont subir quelques remaniements. Le docteur Jean-Pierre Paclet, mis en cause dans le diagnostic de la blessure de Patrick Vieira sera remplacé, du moins en Suède, par le docteur Alain Simon, ancien médecin du PSG. Ce dernier devrait être confirmé par le prochain conseil fédéral qui se tiendra fin août. La principale nouveauté vient du staff technique avec l’arrivée de l’ancien champion du monde 98, Alain Boghossian. Pressenti depuis plusieurs semaines, le récent diplômé d’un DEPF, intègre la Direction technique nationale et arrive comme second adjoint de Domenech aux cotés de Pierre Mankowski. « On a ressenti le besoin d’avoir un technicien en plus. Alain va apporter sa fraîcheur et son vécu du monde professionnel », consent le sélectionneur, qui a mis un terme à la rumeur Barthez en confirmant Bruno Martini dans ses fonctions d’entraîneur des gardiens. Pas de changement fondamental donc dans le fonctionnement technique de l’équipe de France. L’accent ayant été porté sur l’aspect extérieur au terrain, tout aussi défaillant lors du dernier Euro.

Inculquer une éducation civique aux plus jeunes

Cette rentrée des classes, première étape de la phase de reconstruction annoncée lors du dernier conseil fédéral, sent le vide. Beaucoup de paroles, peu de concret. « Un bouleversement total dans l’organisation aurait été néfaste au souci de continuité qui s’imposait », se défend Jean-Pierre Escalettes. Néanmoins, la fédération a « pris conscience des nombreuses améliorations qui s’imposaient ». Elle veut instaurer « un vent nouveau ». Notamment dans la relation entretenue entre l’Equipe de France A, les médias et son public. Pour se faire, un nouveau responsable de la stratégie de communication du groupe France a été nommé : Pierre-Jean Golven. Il a ainsi été chargé de choisir une structure gérant l’image et la communication de l’équipe préférée des français afin « de renforcer les atouts de l’Equipe de France et la fierté nationale ». L’unique mesure concrète prévue et annoncée est le programme « Culture Bleus ». Il vise les équipes de jeunes, lesquelles seront soumises à des cours d’éducation civique, d’histoire de la sélection et à l’apprentissage de la Marseillaise. Vaste programme qui se déroulera, logiquement, à Clairefontaine. Les premières séances sont attendues fin aout, avec l’équipe des moins de 16 ans, sous le parrainage de Lilian Thuram. L’ancien défenseur international donnera d’ailleurs son nom à cette première promotion.

Beaucoup de promesses

Pour le reste, il faudra revenir. L’idée d’un manager général coordonnant les différentes sélections a été évoquée mais ni son rôle ni son nom ne sont encore à l’ordre du jour. « C’est le sujet le moins urgent », justifie Escalettes. De même, la fédération souhaite renforcer la relation avec les médias, fortement critiquée également lors de la bunkerisation tricolore en Suisse, mais selon quelles dispositions ? Le patron du foot français a aussi développé l’idée d’une charte que les joueurs sélectionnés devront signer et respecter. Bien entendu, la charte n’est encore qu’un projet et son contenu flou.

Beaucoup d’annonce pour pas grand-chose. Enfin si, un passionnant match amical du mois d’aout qui devrait présager du futur visage de l’équipe chargée de se qualifier pour le Mondial 2010 et de laver l’affront d’un Euro cauchemardesque.

Le crépuscule d’un bref numéro 1

Relayé deuxième dans la hiérarchie des gardiens derrière Barthez en 2006, Grégory Coupet a disputé avec cet Euro 2008, sa seule et unique compétition en tant que gardien titulaire des Bleus. Fraîchement auréolé d’un doublé avec l’Olympique Lyonnais, comme ses partenaires, il n’a pas été au niveau de ce championnat d’Europe. Retour sur l’un des nombreux fiascos de cette équipe de France.

Grégory Coupet n’aura disputé que trois rencontres d’une compétition internationale comme gardien titulaire de l’équipe de France: aucune victoire, six buts encaissés et dernière place du groupe derrière la Roumanie. La défaite française contre l’Italie a mis de nombreux « anciens » à la retraite, internationale du moins. Le moins prestigieux d’entre eux est le gardien lyonnais. Six buts encaissés en trois matches pour le successeur de Fabien Barthez. Responsable sur au moins deux buts hollandais lors de l’historique déculottée subie contre les hommes de Marco Van Basten, il n’a pas été à la hauteur de l’événement. Comme une grande majorité du navire Bleu, Coupet a coulé. Pas franchement rassuré par une défense aux abois (erreurs de Thuram et Abidal, lenteur de Sagnol), le gardien de 36 ans n’a pas non plus rassuré même s’il s’est repris contre l’Italie.
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Longuement blessé en début de saison, ses bourdes, inhabituelles, à son retour, avaient déjà laissé perplexes. Le portier s’énervait alors : « J’avoue que certaines interrogations que j’ai entendues ou lues ces derniers temps dans les médias à mon sujet, comme sur celui de la hiérarchie des gardiens en France, m’agacent un peu. Tu as l’impression que certains savent tout, qu’ils peuvent tout expliquer… » La hiérarchie a bien été respectée, à l’exception de Michaël Landreau. Parti brièvement du stage de préparation à la coupe du Monde 2006 à Tignes, mécontent d’être coiffé sur le poteau par Barthez, Coupet bénéficiait de la confiance totale du sélectionneur avant cet euro austro-suisse. Une joie à la hauteur de la déception.

Malgré l’échec et l’âge, Coupet se verrait bien continuer en Bleu

L’origine du mal se trouve peut-être dans ce manque de réelle concurrence au poste. Du moins, aux yeux de « Raymond la science ». En 1998, 2000 et 2006, la France avait pu compter sur un grand gardien. Capable de gérer l’énorme pression de la concurrence de Bernard Lama d’abord, puis de Grégory Coupet ensuite, Barthez avait su se transcender dans ces conditions et affirmer sa légitimité. Il aura peut-être manqué cette concurrence à Coupet. Un grand gardien ne le laissant pas dormir sur ses deux oreilles, un concurrent capable de frapper à la porte et de permettre au dernier rempart tricolore de se dépasser. Eliminé après le premier tour et seulement trois matches, Coupet n’aura guère eu le temps de goûter aux joies et à l’adrénaline du haut niveau international. Triste fin à 36 ans pour un gardien au palmarès exceptionnel (sept titres de champions de France avec l’OL), au summum de sa superbe en 2006 … Place désormais à Frey, Mandanda et autres Lloris. Pourtant, Greg’ se verrait bien continuer, comme il l’annonçait à l’issue de l’élimination contre nos voisins transalpins. « Je pense également que cette équipe est une équipe d’avenir. Est-ce que je m’inscris dans cet avenir ? Je voudrais bien, mais ce n’est pas moi qui décide. » Il n’est pas certain que le prochain sélectionneur voit l’avenir du même œil. Dans l’optique de la préparation de la coupe du Monde 2010, il parait plus judicieux de préparer la relève.

La retraite, le PSG, ou l’Amérique ?

Quel avenir désormais pour le futur ex-gardien rhodanien de 36 ans ? Après avoir annoncé son départ du club de Jean-Michel Aulas au terme de la finale de la coupe de France remportée contre le Paris-Saint-Germain, Coupet souhaiterait continuer à jouer. Mais son avenir semble désormais plutôt flou. Un temps annoncé à Tottenham, le club anglais semble désormais pencher pour Heurelho Gomes, le gardien brésilien du PSV Eindhoven. Charles Villeneuve, le nouveau président du PSG, qui ne voue pas une grande confiance à Landreau, avait aussi pensé au portier formé à Saint-Etienne. Depuis la piste s’est refroidie. Adieu l’Europe, bonjour les Etats-Unis ? La solution la plus sérieuse emmènerait Coupet outre-Atlantique. Il en rêve et les Américains ne sont pas avares d’anciennes stars du Vieux Continent. Le rêve bleu envolé, place pour Coupet au « rêve américain » ?